Taquineries entre "amis" | Ft Lars ♥

Un bal de St Valentin… En voilà une idée qu’elle était étrange ! Ce n’était pas quelque chose que l’on s’attendait à voir dans une école de super-vilains. Et pourtant, pour une raison qui échappait à la plupart des étudiants, c’est bien ce que l’Institut Trueman avait prévu… D’ici quelques jours, un bal de St Valentin allait avoir lieu dans l’enceinte de l’école… Oh, bien entendu, il n’aurait rien à voir avec les fêtes que l’on pouvait voir ailleurs (dans une certaine école de super-héros, par exemple), et il serait probablement plus placé sous le signe du chaos que de l’amour, mais tout de même ! Quelque soit ce qu’avait prévu l’administration, ça restait un bal de St Valentin… Bon, un bal où on se verrait attribuer un partenaire plutôt que de le choisir nous même, mais un bal tout de même…

Et Harry, lui, ne savait pas trop comment réagir face à cette annonce… D’un côté, il était plutôt réservé, se demandant vraiment comment tout ceci se déroulerait. Il était quasiment certain que la plupart des élèves ne lui accorderaient pas la moindre attention, comme ils le faisaient tout les jours, ou, pire, s’amuseraient à le martyriser en rigolant comme des idiots. Quant à son (ou sa) partenaire tiré au sort, iel serait probablement dégoûté de se retrouvé enchainé.e à lui et ferait certainement retomber toute sa frustration pour lui. Mais, d’un autre côté, il était possible que Lucina Tsumi soit présente à ce bal. Et, depuis qu’elle lui avait presque sautée dessus un jour pour lui proposer de rejoindre son club de cosplay et d’en devenir la mascotte, Harry aimait beaucoup Lucina. Elle était gentille avec lui et, bien qu’il n’y connaisse rien, il venait assister à toutes les réunions du club. C’est donc pour tout cela que le petit breton de 15 ans hésitait, ne sachant pas vraiment quoi penser de ce bal de St Valentin si soudain.
Mr Nounours dans les bras, il se baladait dans les couloirs du bâtiment des Fonds d’Placard en s’arrêtant parfois pour demander à son ours en peluche ce qu’il en pensait. Cela pouvait paraître idiot ou enfantin vu de l’extérieur, d’autant plus si on prenait en compte le fait que la peluche n’était en aucun cas vivante, mais Harry s’en fichait. C’était sa manière à lui de se rassurer, et il n’en changerait pour rien au monde même si cela accentuait son statut de victime parfaite. De toute façon, quoiqu’il arrive, Azalée serait là pour le protéger, alors pourquoi s’inquiéter hein ? Aucune raison de changer son caractère !

Enfin bref… Occupé à faire les cents pas en parlant à Mr Nounours, donc, Harry ne remarqua pas Lars passer tout près de lui. Lars, c’était un autre élève Fond d’Placard, qui avait dans la vingtaine. Même s’il s’amusait à le taquiner la plupart du temps, le Rouantelezh l’aimait tout de même bien, et  il lui arrivait parfois de le coller un petit peu trop… Sauf que cette fois-ci, comme je vous le disais, notre cher breton n’avait même pas remarqué Lars ! Il passait et repassait devant lui, son regard plongé dans celui de Mr Nounours, sans même adresser la moindre attention à son camarade…

Aussi étonnant que ça puisse paraître, Lars aime « bien » la Saint-Valentin. Pas qu'il aime ça tout court, les guillemets sont pas là pour rien. C'est que, la Saint-Valentin, dans son lot de niaiseries et d'espoirs amoureux pullulant généralement toute la journée, avait justement son lot de niaiseries et d'espoirs amoureux et, voilà. Les gens s'aiment et « c'est beau putain ». Car si d'un côté, Lars s'est forgé dans la négativité des gens, il apprécie grandement leur positivité, et ce peu importe la circonstance. Ça rend alors la situation cocasse et, de ce fait, il ne regrette pas spécialement de participer au bal. Reste plus qu'à prier pour se retrouver attaché à quelqu'un qui ne fera pas office de boulet dépressif (être le ou la cavalière de Lars est une raison pour le devenir).

Sauf que la Saint-Valentin, c'était pas encore aujourd'hui. Aujourd'hui était un jour ordinaire, normal, durant lequel les élèves sont encore dans leurs jours banales et à risquer aussi bien d'être heureux que tristes (pour un oui ou pour un non. En tout cas, à force de le vivre ainsi, c'est comme ça qu'il envisage la gestion des émotions dans une communauté en général).

Vous savez ce qui est bien aussi, pour éviter de croiser les mauvais ressentis ? Croiser personne. Mais bon, dans une école où l'on y dort à peu près tous les jours de l'année, c'est compliqué de trouver un petit coin peinard où l'on est vraiment peinard. C'est pourquoi, aujourd'hui et maintenant, celui qu'il croise est Harry. Harry, il va où il veut, qu'on se le dise. Mais voilà : s'il décide de faire les cent pas pour parler à sa peluche alors qu'il a le reste du campus pour ça, ça va pas le faire. Lars aussi pourrait bouger, bien évidemment. Mais c'est lui le plus vieux.

- Mon p'tit nain-victime, appelle-t-il depuis le fauteuil où il vient de s'installer. Moi-même je sais pas lequel va m'donner le plus vite fait mal au crâne : ton stress ou ton tournage en rond.

Ou bien peut-être le parler dans le vide, car on sait pas si t'es au courant, Harry, mais les peluches (spoiler) : ça parle pas. Ça entend même pas, alors doublement inutile. Pensant d'abord ôter ses fesses du siège pour se donner un peu d'autorité sur ses jambes, Lars abandonne finalement très vite et opte pour l'indication des deux doigts (un « viens ici » de parrain mafieux). Lars, il avait l'attitude du bully qui faisait de Harry sa victime favorite, mais loin de là : pour lui, plus la taquinerie était forte, plus l'affection était grande.

- Je suis pas psy', le comble pour moi, sinon. Mais parle avant d'exploser. Je veux pas exploser non plus.

Pas que les cent pas du jeune garçon étaient synonyme d'un stress intense non plus, mais quitte à prévenir que guérir (de la prévention pour lui avant tout, toujours), autant faire ça bien et vite. Quand bien même Lars pouvait le ressentir, il était incapable de connaître la raison des émotions qui lui faisaient écho.

Harry était tellement perdu dans ses pensées, et également concentré dans sa conversation sourde avec sa peluche, qu’il sursauta en entendant la voix résonnant à quelques mètres de lui. Surpris, il failli en lâcher Mr Nounours, mais le rattrapa de justesse avant de lever les yeux vers la personne qui lui avait parlé. En reconnaissant Lars, il fut plutôt soulagé… En effet, comme je vous l’ai déjà dit plus tôt, le petit Rouantelezh appréciait beaucoup son camarade Fond d’Placard, et avoir été surpris par lui en train de discuter avec un ours en peluche ne le dérangeait pas comme cela aurait été le cas si quelqu’un d’autre avait été à la place de Lars. Cependant, bien que rassuré de voir que c’était le jeune gothique qui lui avait adressé la parole, Harry préféra attendre quelques secondes avant de répondre à son ordre implicite de le rejoindre, dans le but évident de ralentir les battements de son coeur… Puis, une fois que son rythme cardiaque eut diminué jusqu’à un état plus ou moins normal, il s’approcha enfin de son camarade et l’écouta attentivement, ne prêtant absolument aucune attention au petit surnom plus ou moins affectueux qui lui fut donné.

« J’ai l’air stressé ? Et tu crois que je vais exploser LITTÉRALEMENT ? » Prenant une seconde pour réaliser à quel point cette pensée était idiote, Harry poursuivit : « Bon… euh… Tu vas aller au bal toi ? Moi je sais pas… J’ai un peu peur… Tu crois qu’il va falloir faire des trucs de méchants ? Et ça te fait pas peur toi d’être accroché de force à quelqu’un que tu ne connais peut être même pas ? Mais… Peut être qu’il y aura Lucina ! Peut-être qu’elle voudra me dégui… euh cosplayer pour la fête ! Et puis peut-être même que Lucina sera ma partenaire pour la soirée ! Et puis… »

Subitement, le jeune homme de quinze ans s’arrêta de parler et plongea son regard dans celui de Lars, attendant apparemment une réponse de sa part. Il s’était rendu compte qu’il avait peut être un peu beaucoup monopolisé la parole et avait décidé de laisser à son… ami ? la possibilité de réagir au flot incroyable de questions et commentaires d’Harry sur le bal de St Valentin qui approchait petit à petit. Un flot ininterrompu qui montrait à quel point Lars avait raison… le petit Rouantelezh était indéniablement stressé, et il devait faire sortir tout ce qu’il avait en tête au risque d’exploser. Le problème, c’était que le Fond d’Placard gothique venait de lui donner une occasion de le faire. Et maintenant qu’il était lancé, il y avait peu de chances qu’Harry ne s’arrête avant un moment… Pauvre Lars… Il allait probablement devoir supporter un petit garçon inquiet et indécis pendant au moins plusieurs minutes, si ce n’était plus… Bonne chance Lars ! Vraiment, bonne chance…

« J’ai l’air stressé ? Et tu crois que je vais exploser LITTÉRALEMENT ? »

Woh, chill.

Bla bla bla bla bla bla bla. Lars se plaignait déjà bien assez des gens quand ils ne parlaient pas, mais force est de constater que sa toute petite patience s'est donc habitué à vite ne plus tenir aux paroles parfois infinies des stressés comme Harry. Lui, tout ce qu'il veut à la base, c'est faire dégonfler le ballon de l'angoisse et ainsi sentir une atmosphère plus légère dans la pièce commune. Sa seule réaction au débit du jeune fédépé était de tourner lentement la tête en rond afin d'étirer son cou, comme si les cervicales lui faisaient mal (pas un effet secondaire, on espère : les migraines, c'est déjà assez).

- Tu fais bien de t'arrêter, commenta-t-il en remarquant cet arrêt soudain. Un stress à la fois, bonhomme.

Envers Harry, il se comportait comme s'il savait tout, plus et mieux que lui. Bien sûr, c'était vrai (du haut de ses vingt-et-un piges), mais en même temps, il conseillait régulièrement sur des choses que lui-même ne maîtrisait pas. Mais c'était surtout pour quoi, avoir rapidement la paix ? Bien sûr que oui.

- Lucina, hein ? Dude, tu vises haut, lança-t-il en ne sachant d'elle que le fait qu'elle soit parmi les Oméga. Je vais te donner un conseil qui va tout arranger, tu vas voir, écoute-bien...

Lars lui fit alors un signe de se pencher un peu plus vers lui, ce qu'il ne tarda pas à faire non plus. Son sourire, qui s'élargissait alors au fur et à mesure, sentait bon l'assurance et la bonne volonté...

- Abandonne. Bouyah.

… ou la moquerie et le j'en-foutre à plein nez, mais c'est chacun son point de vue, hein. Il laissa son dos retomber comme un sac dans le fond du fauteuil, puis commenta un peu plus « sincèrement » :

- Ouais j'vais au bal, mais ni toi ni moi on devrait s'retrouver avec elle. Surtout toi. Imagine. T'es au bal. Avec elle. Youpi, trop la joie, en plus c'est la Saint-Valentin, il pourrait se passer quoi, un bisou ? La bonne galoche bien sale, toi même tu sais. Et pouf !

Pouf.

- T'es mort. Dead. Et tout le monde crie, a peur, pleure sur ton cadavre de petite mouette, et moi j'ai mal au crâne. Pas ouf pour nous deux, comme soirée.

Bien sûr, Lars ne connaissait en détails ni Lucina, ni le pouvoir de cette dernière. Il faisait comme les autres : il racontait ce qu'il savait avec ceux qui observaient de loin. Et rester dans ce camp, même si c'est être un mouton, Lars s'en fout. Il veut bien, tant que ça ne le mêle pas à plus que cela.

« Barbara elle serait contente, si j’étais mort… Elle pleurerait pas sur mon petit cadavre de mouette, elle… Et puis c’est pareil pour Shana, Emma ou Pascal ! »

Connaissant la relation qu’il avait avec ses demi-frères et sœurs, Harry était certain qu’il avait raison. Il était certain que seule Azalée serait triste au moment où il quitterait ce monde pour rejoindre celui où se retrouvaient tous les morts… C’est d’ailleurs pour cela qu’il avait prononcé ces mots, en baissant la tête et en chuchotant tellement bas que Lars ne l’avait probablement pas entendu. Mais, en réalité, peu lui importait… Bien que cela le travailla quelques secondes, le petit garçon passa rapidement à autre chose en repensant aux paroles prononcées par son camarade. Et il y en eut une en particulier qui le fit énormément réagir… Un… Un bisou ? A quel moment Harry avait-il dit qu’il espérait obtenir un bisou de la part de Lucina ? Il aimait juste beaucoup passer du temps avec elle, et le bal aurait été l’occasion parfaite pour ceci ! Il n’était absolument pas amoureux de la jeune Oméga ! N’est-ce pas ?… Le rouge lui montant lentement aux joues, serrant de plus en plus fort Mr Nounours dans ses bras, le jeune fédépé secoua vivement la tête, comme s’il voulait signifier à Lars que cela n’avait rien à voir avec ce qu’il sous-entendait. Il n’avait absolument aucun sentiment pour Lucina ! Vraiment, aucun…

« Je… Non… Pourquoi tu veux qu’on se fasse un bisou ? J’aime juste beaucoup passer du temps avec Lucina, et puis j’aime bien quand elle me déguise aussi, rien de plus ! Je veux pas qu’on… Enfin, je suis pas… Rhaaa tu m’as compris ! »

Pourtant, bien qu’Harry le nie, tout montrait le contraire… L’idée d’un baiser ne le faisait rougir que d’avantage. Il avait dirigé l’une de ses mains sur son crâne pour jouer avec un mèche de ses cheveux, tandis que son autre bras serrait Mr Nounours de plus en plus fort contre sa poitrine. Il regardait ses pieds, évitant le regard de Lars (qui l’avait percé à jour en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, donc). Tout ceci démontrait parfaitement les sentiments qu’avait le Fond d'Placard pour sa camarade Overcheatée, et quiconque passant par là aurait pu le deviner sans même avoir à connaître le sujet de la conversation. Pourtant, Harry, lui, continuait à le nier… En réalité, il avait simplement peur. Peur de ce sentiment qu’il ne connaissait pas vraiment et lui tombait dessus sans prévenir. Peur de la réaction de Lucina si elle venait à le découvrir. Et aussi, surtout, peur de subir ce que l’on appelle familièrement un râteau… Et c’est justement ces peurs qui le poussaient à nier l’amour grandissant qu’il portait à l’Oméga. Tout comme elles le poussèrent à changer de sujet le plus vite possible, pour éviter d’y penser plus longtemps…

« Enfin bref, on s’en fiche ! T’en penses quoi du bal toi ? Ça te fait quoi d’être attaché à quelqu’un que tu connaîtras pas ? Et puis, d’ailleurs, il y a quelqu’un avec qui t’aimerais bien être jumelé ? Ou alors quelqu’un avec qui tu voudrais PAS DU TOUT être ? »

Harry espérait sincèrement que ses questions permettraient de détourner l’attention de Lars de ses sentiments. Il ne voulait pas parler plus longtemps de ce sujet qui ne feraient que le faire rougir plus encore, voire même enclencheraient son stupide pouvoir qui aimait arriver au pire des moments… Alors, si ils pouvaient changer de sujet, ça l’arrangerait beaucoup…

À l'énumération des gens qui seraient soi-disant « heureux » à la mort potentielle de Harry, Lars se contenta de hausser les bras et les épaules. « Qu'est ce que tu veux que j'te dise » disait son corps pour lui. Face à la gêne évidente de l'adolescent, toutefois, Lars fit peu à peu l'effort de se réinstaller correctement (sûrement trois minutes avant que ses fesses ne se laissent à nouveau glisser vers l'avant, comme presque à chaque fois que le Néerlandais se perd dans un siège).

- Ouais ouais, j'comprends... J'comprends surtout que t'es salement amoureux, mon cochon. 'fin, amoureux comme un mioche de quinze piges.

Il préférait laisser son nounours à Harry quand ce dernier avait des questions existentielles sur l'amour et toutes les petites conneries de papillons et de cygnes/signes qui les accompagnent. C'était pas pour lui, ces histoires. Déjà qu'il était incapable de gérer sa propre façon d'aimer, fallait encore moins compter sur lui pour bien vouloir en parler. Le côté positif, néanmoins, dans tout ça, c'est que Lars n'irait le répéter à personne : il en a tellement rien à carrer, après tout !

« Enfin bref, on s’en fiche ! T’en penses quoi du bal toi ? Ça te fait quoi d’être attaché à quelqu’un que tu connaîtras pas ? Et puis, d’ailleurs, il y a quelqu’un avec qui t’aimerais bien être jumelé ? Ou alors quelqu’un avec qui tu voudrais PAS DU TOUT être ? »

- TOI. Toi, bon sang d'merde, arrête de parler ! le coupa-t-il presque. Ton débit de parole est insensé, j'espère que je serai pas avec toi, holyshit, stop !

Agacé, Lars se redresse finalement une dernière fois pour vraiment être bien assis. Le dos presque droit et les fesses plantées là où il faut, pas plus bas, pas plus haut. S'il était autant pipelette avec sa famille, tu m'étonnes que sur le long terme, on l'apprécie de moins en moins (de très bons arguments pour un râleur comme Lars, et pourtant...).
Après avoir lâché un énième soupir fatigué et excédé, le Néerlandais poursuivit sa leçon improvisée :

- Tu veux pas parler de Lucina, ok, très bien, 'suffisait d'le dire, « mentit-il » sans même savoir si au final il aurait lâché l'occasion de l'embêter. Je sais pas avec qui j'aimerais être et qui j'aimerais pas. Quelqu'un de cool, chill, qui m'empêchera pas de respirer. Pas toi, donc.

L'image de la FapFap Églantine lui vint à l'esprit, mais il se sentirait à la fois très mal et très heureux de ne pas devoir se la coltiner toute une soirée. Déjà parce qu'il gérerait très mal, et aussi parce que, bah quand même... … … hein.

- La Saint-Valentin, c'est la soirée du chocolat et des gens qui normalement font pas la gueule. J'aime le chocolat et j'aime pas les gens qui font la gueule. C'est ma fiesta, ce truc.

Crispé, le visage rouge comme une tomate, Harry avait approché Mr Nounours de son visage pour lui mordiller nerveusement l’oreille, tandis que sa main était toujours occupée à jouer avec ses cheveux. L’un des mots prononcé par Lars quelques secondes auparavant tournait en boucle dans sa tête. Amoureux… Amoureux… Amoureux… Il était amoureux de Lucina ? Non… Non, ce n’était pas ça ! Il aimait juste beaucoup passer du temps avec elle, voulait la suivre partout, lui tenir la main, et… Oh… En réalisant à quelque point son interlocuteur avait raison, notre petit breton de 15 ans ne put s’empêcher de mordiller d’avantage l’oreille de sa pauvre peluche, alors qu’il prenait soin d’éviter le regard de Lars, ou de qui que ce soit qui passerait dans le couloir à ce moment précis. Bon… D’accord… Il était fort possible que le Rouantelezh aime la Tsumi bien plus que ce qu’il ne devrait aimer une amie, mais… pas la peine d’en faire tout un plat, si ?

Cependant, il n’eut pas vraiment le temps de réfléchir plus longtemps à la question puisque Lars répondit à sa tentative de changement de sujet de manière plutôt violente. Surpris, Harry ouvrit la bouche et lâcha son nounours en peluche, le faisant donc tomber par terre, tandis qu’il reculait de deux ou trois pas. Dans la position où il était, droit comme un « i » et un air plus ou moins agacé sur son visage, le gothique faisait peur à notre pauvre petit Fond d'Placard. En réalité, il lui faisait même un peu penser à son père contrarié par quelque chose et choisissant le plus fragile comme victime, à savoir Harry, pour le gronder. C’est pourquoi, après avoir reculé de quelques pas (comme je vous le racontais plus haut), il se recroquevilla sur lui-même en se protégeant le visage. Ce n’était probablement pas le genre de Lars, bien entendu, mais, par réflexe, le Rouantelezh s’attendait à recevoir une correction pour l’avoir contrarié. Heureusement pour lui, ce ne fut pas le cas, et l’agacement ne fut démontré que par les mots. Soulagé, donc, mais cependant pas entièrement rassuré pour autant, le breton se redressa enfin et alla ramasser Mr Nounours, tandis qu’il s’excusait de son débit un peu trop important de paroles.

« Pa… Pardon… Je… Je voulais pas t’embêter, je… Je vais retourner discuter avec mon nounours et tu seras tranquille ! »

En réalité, Harry n’avait aucune envie de laisser Lars tranquille, il aurait bien aimé discuter un peu plus longtemps avec lui. Après tout, malgré son caractère pourri, il aimait beaucoup son camarade FDP, et il le considérait même comme son ami, alors évidemment qu’il appréciait les moments passés à ses côtés. Mais, d’un autre côté, s’il l’embêtait, ça ne servait à rien de rester… C’est pourquoi, d’un pas lent, espérant tout de même inconsciemment que Lars le retienne pour s’excuser ou au moins lui dire qu’il ne lui en voulait pas tant que ça, il s’éloigna du fauteuil où était assis le gothique.

Ah, génial. Passer pour un type bizarre, ok. Un mec flippant, pourquoi pas. Un gars un peu méchant, why not. Mais à voir la réaction de Harry, c'était comme s'il n'était ni plus ni moins qu'un monstre. On ne pouvait pas forcément en tirer cette conclusion hâtive, tant le potentiel victime de son jeune camarade fédépé était haut, mais en même temps, 'manquerait plus que ça soit la dernière rumeur qui tourne.

Fallait prendre ses précautions avant qu'il ne soit trop tard.

- Hep, lança-t-il au cadet alors que celui-ci s'éloignait. C'est bon, pose tes fesses, j'vais pas te bouffer.

Même si, à sa place, Lars s'en irait juste. Mais les cas étaient différents. Lars se sauverait parce qu'il serait saoulé, pas parce qu'il aurait les chocottes. En revanche, que le gamin n'attende pas de lui des excuses ou des courbettes ; il avait qu'à fermer sa bouche, hein. Faire fuir autrui, Lars savait faire, mais leur demander de rester, à part en beuglant et avec de fausses menaces, il ignorait comment faire ça proprement (enfin, il le savait. C'est plutôt qu'il se sentirait bête d'être juste sympa avec ceux qui ne le connaissent pas spécialement sous cet angle). Qu'est ce qu'il pouvait dire, sérieux ?

- Et détend-toi, surtout. Sinon j'vais commencer à claquer des dents, mais pour rien.

Car c'est vrai ; là, ça commençait à lui taper dessus. La peur de Harry, soudaine mais justifiée. Lars sentait combien il filait la frousse à ce mioche en cet instant. C'était toujours très bizarre de ressentir une émotion aussi forte alors qu'elle entrait en conflit avec sa raison. C'est Lars qui lui faisait peur, et Lars le ressentait. Trop bizarre.
C'est limite s'il lui proposerait pas un câlin pour qu'ils puissent se calmer tous les deux.
« Limite », hein. Ça veut dire qu'il a pas encore perdu la boule.

- Allez, là, c'est bon... chut, chut...

Sa voix baissait d'un ton, et s'il ne se retenait pas, elle tremblerait légèrement. C'était encore plus étouffant de ressentir ça sans avoir la raison précise qui l'accompagnait.

Tandis qu’il s’éloignait lentement, Harry sentit les larmes lui monter aux yeux. Mais, en réalité, bien que ce soit l’impression que ça donne, Lars n’y était absolument pour rien. Ou, pour être exact, disons qu’avec son accès de colère, il avait simplement fait remonter un souvenir pas très agréable. Un souvenir dans lequel le cher père de notre petit breton le corrigeait pour une bêtise qu’il n’avait pas commise, correction plus violente à chaque fois qu’il essayait de se justifier. Un souvenir qui n’avait donc absolument rien à voir avec le gothique de vingt-deux ans… Harry en vint d’ailleurs à s’en vouloir d’avoir fait croire à Lars que c’était de sa faute, que c’était de lui qu’il avait peur… Pourtant, il savait très bien que ce n’était pas son genre et que toutes ses taquineries n’étaient là que pour montrer son affection… C’est pourquoi, plus il s’éloignait, et plus le Rouantelezh espérait que son camarade le retienne, que ce soit pour s’excuser ou même simplement lui demander une explication.

Heureusement, il sembla être entendu (par un quelconque Dieu, Allah ou force supérieure en laquelle vous croyez, peu importe en fait !) puisque, subitement, Lars le rappela à ses côtés en tentant de le rassurer à sa manière. Et, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Harry fut de nouveau aux côtés de son camarade. Certes, il n’était pas encore totalement rassuré, le gothique devait d’ailleurs s’en rendre compte avec son pouvoir, mais un sourire était apparu sur son visage. Ce n’était pas encore ça, mais notre cher petit FDP avait arrêté de tripoter Mr Nounours sous toutes ses coutures, ce qui était un signe évident de calme en ce qui le concernait. Un calme dont il se servit pour enfin faire comprendre à Lars que ce n’était absolument pas sa faute et qu’il n’avait pas à s’en vouloir pour quoi que ce soit, si toutefois il s’en voulait…

« Excuse moi, je… j’aime pas quand… quand on crie… Ça n’a rien à voir avec toi, je… C’est pas ta faute si j’ai eu peur… »

Et c’était la vérité ! Certes, Harry avait omis de mentionner le pourquoi du comment, se doutant que de toute façon Lars s’en fiche, mais il n’aimait réellement pas que l’on s’énerve sur lui. Et il s’efforçait de le faire savoir à celui qu’il considérait comme son ami pour… s’excuser ? de la façon qu’il avait eu de s’enfuir comme un voleur. Puis, une fois que ceci fut fait, il alla s’asseoir par terre juste en face de Lars et reprit la conversation là où elle s’était arrêtée, comme si rien de tout ceci n’était arrivé. Cela pouvait paraître étrange, mais c’était la manière qu’Harry avait de passer à autre chose, alors le fédépé gothique allait bien devoir faire avec…

« Mais je t’embête pas alors ? On peut continuer à discuter du bal, si je promets de moins parler ? »

Super, le petit avion revient à la base. Lars aimait vraiment pas les complications, c'était sans doute même le gars le moins compliqué de l'école : même s'il avait encore des détails à régler dans un conflit, il balayait le reste d'un geste de bras et prétextait que « c'est bon, c'est bon, on en parle plus ». Donc, ouais, foutre la pétoche à Harry et passer pour un autre genre de connard qu'il n'est pas, il préférait éviter. Et c'était évité. Next.

« C'est bon, c'est bon... » murmura-t-il donc en douce répétition las lorsque Harry se justifiait. Il s'en foutait de savoir le pourquoi du comment, il préférait en rester à sa propre conclusion : Lars avait crié trop fort et c'était de sa faute. Mais soit, il retient ça : plus crier en présence d'Harry ; ou du moins, ne plus lui crier dessus en particulier.

« Mais je t’embête pas alors ? On peut continuer à discuter du bal, si je promets de moins parler ? »

- Mais ouais, lâche-t-il en sentant la peur s'évaporer doucement. Une migraine d'évitée, une. On n'a qu'à faire ça.

En général, Lars est ce type insupportable qui avoue parler sans filtre (sans cette fierté à la Twitter), mais pour le bien de son crâne et celui de Harry, il allait plonger à nouveau dans le sujet lui-même en évitant toute remarque basée sur ce qui vient de se passer. Histoire d'effacer assurément cette frousse qu'il avait provoqué chez son cadet.

- Du coup, la p'tite Lucina, tu vas l'emballer ?

Il avait choisit exprès ce mot pour le perturber. Clairement, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'il en pinçait pour l'Oméga, Harry Potter (une blague dont on ne se lasse pas, pas vrai ?). Et puisque Lars n'avait de toutes évidences rien à dire au sujet de ses propres histoires d'amour (qui finiront toutes de manière catastrophique, post-Églantine quand celle-ci lui aura éventuellement mis une claque dans un futur quelconque), autant faire parler le plus jeune sur les siennes.
Même si, bon : à quinze ans, tu tombes pas amoureux, t'as des coups de cœur. Des crushs. Des petites histoires, à la limite. Des bisous, et si t'es pressé et un peu con, golo golo dans la case (nous sommes en France, cette réf' a complètement sa place).

Donc, bien évidemment, quand Lars disait « emballer », c'était, dans ce contexte, « lui tenir la main et l'inviter à deviner leur amour de jeunesse réciproque avec des pâquerettes ». Même s'il est presque certain qu'Harry l'ait déjà fait tout seul, le coup des pâquerettes.

Assis par terre, le regard plongé dans celui de Lars, Mr Nounours "assis" sur ses genoux, Harry attendait impatiemment que Lars lui réponde. Il espérait sincèrement que le petit moment de colère entraînant une peur plus ou moins inexpliquée chez lui n’avait créé aucune gêne entre eux… Il espérait que le gothique de vingt-deux ans accepterait de passer à autre chose et de revenir au sujet de départ de leur conversation, à savoir le bal et Lucina… Heureusement pour notre petit garçon breton, ce fut effectivement le cas. Soulagé, le Rouantelezh adressa son plus beau sourire à Lars et l’écouta tranquillement lui demander s’il allait emballer la jeune Oméga de ses rêves. Un petit rire s’échappa alors des lèvres d’Harry tandis que… ATTENDS QUOI ? Le gothique venait il réellement de demander à son camarade s’il allait « emballer » Lucina ? Réalisant ce qu’il voulait dire par là, le jeune homme de quinze ans interrompit immédiatement son rire et se mit une nouvelle fois à rougir, attrapant son ours à peluche pour, bien entendu, le tripoter et lui mordiller les oreilles. Il ne savait vraiment pas quoi répondre à ça… Certes, il avait fini par comprendre qu’il était amoureux de Lucina, un peu grâce à Lars d’ailleurs, mais… mais il ne savait pas ce qu’il fallait faire ensuite… Il ne savait pas en quoi consistait le fait "d’emballer" quelqu’un !

« Mais nan, je t’ai déjà dit que… » Petit silence « Bon, d’accord, t’as gagné… Peut-être que je serais content si je l’emballais, comme tu dis… » Nouveau silence « Mais comment on fait ? »

Ces derniers mots avaient été chuchotés par Harry, de telle sorte que seule Lars puisse les entendre, et encore. Il se trouvait un peu idiot de se poser ce genre de questions, surtout à un âge où beaucoup de jeunes de sa génération avaient déjà dépassés ce stade, et encore plus dans un Institut rempli de personnes plus "vieilles" pouvant lui en apprendre plus… Mais justement, d’un autre côté, Lars avait 22 ans. Il avait donc sûrement l’expérience en plus, n’est-ce pas ? C’est en tout cas le raisonnement qu’avait eu le petit Fond d'Placards, raisonnement l’ayant poussé à poser sa question. Une question qui semblait attendre une réponse plus ou moins claire d’ailleurs, même si Harry se contenterait probablement d’un simple conseil du genre « Sois toi même ». De toute façon, en réalité, Harry se serait contenté de beaucoup de choses puisque, alors qu’il attendait la réponse, une autre question lui vint en tête, et cette question supplantait toutes les autres. Alors, sans hésitation, il la posa :

« Et puis, aussi… Comment je fais si elle veut pas… »

Parce que, oui, le Rouantelezh ne saurait probablement pas comment réagir à un potentiel refus. Pleurer ? Rester digne et faire comme si de rien n’était ? Partir en courant et s’enfermer dans sa chambre pour pleurer tout seul, au risque de se faire surprendre par ses camarades de chambre et devoir s’expliquer ? Il y avait tant de possibilités que Harry se demandait comment il allait réagir… Y avait-il une "bonne" façon de faire ?

À voir Harry assis comme ça parterre alors que lui était bien installé sur un fauteuil, il se sentait comme le Père Castor. Mais un Père Castor mal luné. Un mix entre le Père Castor et le vieux dans Là-haut. Il sera sans doute comme ça, la soixantaine passée.
Lars souffla du nez, moqueur, en voyant la réaction on ne peut plus satisfaisante de Harry. Il le savait : utiliser des mots comme « emballer », « rouler une galoche » ou autre truc sale mais pas trop, ça pouvait que lui faire ça.

Pour ce qui est de « baiser », il le fera l'année prochaine. Il s'agirait pas de le faire exploser quand il est encore trop tôt.

« Mais comment on fait ? »

SNOOOOOORT. Oh là là le glaire sale que le Néerlandais venait sûrement de faire remonter le long de sa trachée ; il lui a demandé quoi, là ?

Il ignorait ce qu'était le plus drôle : la question, ou le fait qu'on la lui pose à lui. D'accord, Harry avait le droit d'avoir confiance en Lars (Lars lui-même ne se ferait pas confiance, cependant), mais de là à lui demander une chose pareille, il fallait peut-être en effet connaître le phénomène un peu mieux que ça pour savoir que le fédépé n'avait aucune expérience en matière d'emballage (sauf dans du papier-bulles, ptdr).

Mais bon. C'était mignon, voilà. Bête, mais mignon.

« Et puis, aussi… Comment je fais si elle veut pas…  »

Il tourna de nouveau la tête vers lui. Le pauvre Harry était réellement en quête de conseils. Mais Lars n'était vraiment pas le bon oiseau à aller consulter. Il ne pouvait même pas lui donner des noms pour se trouver meilleur psy de couple, il n'en connaissait aucun.

- Bah tu forces ? dit-il sans le penser.

Il se redressa mieux pour pouvoir permettre à ses bras et mains de mimer ses mots.

- Une corde, un peu d'double-face, tu la portes (comme une princesse, pour le romantisme) dans ta chambre et PAF... Tu lui fais une Christian Grey 2.0.

Il souriait, tant ses bêtises étaient absurdes. Impossible que Harry soit naïf à ce point, tout de même (espérons plutôt qu'il ne pige pas forcément la référence à Grey. T'es trop pur pour ça, p'tite mouette). Lars laissa alors son dos retomber dans le siège.

- Facile.

« Et c’est qui Christian Grey ? C’est un monsieur comme James Bond, avec plein de copines ? »

Car oui, de tout le discours plus ou moins moqueur de Lars, la seule chose qu’avait retenu Harry, c’était qu’il ne savait pas qui était ce Mr. Grey… Ou, pour être exact, disons plutôt que le cerveau du petit garçon avait préféré occulter le reste des informations pour l’instant, pour se concentrer sur ce point qu’il ne comprenait pas. Même le fait que Lars ne lui ait pas répondu sérieusement ne gêna pas le FDP, en réalité… A vrai dire, connaissant son camarade, il aurait dû s’y attendre, et ne l’avait réalisé qu’après avoir posé sa question. Alors, forcément, il s’en fichait de cette petite taquinerie ! Non, vraiment, ce qui l’intéressait à cet instant précis, c’était qui était Christian Grey… Un vilain ? Un personnage de film ? Un Don Juan trop cool qui portait le costard cravate ? Tout ça en même temps ? C’est justement ce qu’Harry avait tenté de savoir en demandant quelques précisions à Lars. Quant au fait qu’il le compare à James Bond… Disons simplement que, la conversation tournant autour des relations amoureuses, il n’avait put que faire le lien avec cet agent secret britannique bourreau des cœurs, qui changeait de copine à chaque épisode…

C’est donc avec un grand sourire, le regard plongé dans celui du gothique, que le Rouantelezh attendait impatiemment une réponse. Sourire qui s’élargit encore lorsque, petit à petit, une idée lui vint à l’esprit. Puisque Lars l’avait taquiné en lui proposant de… kidnapper… Lucina, pourquoi Harry ne le taquinerait pas à son tour ? C’est en tout cas dans ce but que, malicieux, il pencha la tête de côté en prenant un air surpris. Il attrapa ensuite Mr Nounours et l’entoura de ses bras en le serrant fort. Ainsi, il avait plutôt l’air d’un enfant à qui on venait de dire quelque chose d’incompréhensible, ou un mot compliqué… Et, à vrai dire, c’est exactement l’impression que le petit garçon voulait donner ! Impression qu’il renforça d’ailleurs par la suite, en se redressant un peu et en regardant Lars droit dans les yeux, tout en lui posant une question plutôt idiote quand on y réfléchissait…

« Mais… euh… Au fait, je… je peux en trouver ou de la corde et du double-face ? Tu me l’as pas dit ça ! »

Ben quoi ? Ça vous étonne qu’Harry se "moque" de son camarade gothique comme ça ? Pourtant, c’est un garçon comme les autres ! Il lui arrivait parfois d’avoir de l’humour, autant qu’il lui arrivait d’avoir peur ou d’être triste ! Et cette petite taquinerie en était bien la preuve… Taquinerie qu’il ne put d’ailleurs pas s’empêcher de faire suivre par un fou rire, preuve évidenet du fait qu’il n’avait pas été sérieux une seule seconde depuis son « Mais… » ! Et, à vrai dire… Qu’est-ce que ça lui faisait du bien ! Oubliée, sa timidité due à la découverte de ses sentiments pour Lucina ! Oubliée, aussi, la peur qu’il avait ressentie en se faisant crier dessus ! Et ça, ça devait beaucoup soulager Lars, à mon avis…