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|  Sam 9 Jan - 11:35 ***4h50, cellule de dégrisement du commissariat du vingtième arrondissement*** Aloy ouvrit les yeux. Un mal de tête coriace dévorait son crâne. Elle avait l’impression de porter un casque de douleur. Sa gorge était sèche, son estomac douloureux, comme si elle avait avalé une brique. Une lumière vive l’aveuglait. Elle avait des courbatures, comme si elle s’était battue ou quelque chose dans le genre. Incapable de savoir ou elle était, elle se frotta les yeux. Elle était allongée sur une paillasse. L’odeur de l’endroit était atroce. Un mélange d’urine, d’alcool et de sueur. Son regard se porta sur ses Docs Marteens. Elle n’avait désormais plus de lacets, sa ceinture aussi avait disparu, tout comme son téléphone portable et son porte monnaie. Elle se redressa. Son amie Khalee ronflait sur le sol à coté d’elle. En face d’elle, une grille. Les souvenirs commencèrent à affluer lentement, par bribes. Merde. Elle était en cellule de dégrisement. Face à elle une grille. En face une autre cellule. Sur le coté se trouvait un bureau avec un flic. Elle regarda l’heure. Il était environ 5 heures du matin. Mais que c’était t’il passé pour qu’elle se retrouve ainsi dans une cellule, avec des marques de menottes affirmant qu’elle avait bel et bien été attachée. Elle frotta ses poignets douloureux et tenta de refaire le fil de cette folle soirée… *** Quelques heures plus tôt***
Tout avait commencé sur les Quais de la scène. Aloy était d’excellente humeur, elle avait prévu de retrouver son amie Khalee. Elle avait donc choisi un endroit agréable, près du bord de la Seine, mais avec des rochers pour s’asseoir, pas exactement confortablement mais tout de même. On était samedi soir, pas de couvre feu de l’école à l’horizon. Les deux amies avaient prévu de refaire le monde. Elles partageaient les mêmes opinions politiques, leurs discussions étaient souvent enflammée, Aloy adorait ça, une autre future vilaine, qui partageait ses convictions et leurs pouvoirs étaient si proches. Ça leur faisait des sujets de discussion existentiels à explorer. Alors une fois installée sur un rocher, Aloy commença par se servir un verre de vodka mélangé avec du jus de pomme.
-Du coup j’ai entendu dire que nos pouvoirs étaient proches, j’ai vu des gens nous comparer, il fonctionne comment le tien?
Elle tendit la bouteille à son amie, la soirée promettait d’être arrosée…
***Maintenant*** Ce premier souvenir n’expliquait pas comment Aloy et Khalee avaient fini en cellule, c’était à rien n’y comprendre ! Alors Aloy se redressa définitivement. Mais trop vite, elle fut prise d’un vertige, puis réussi in extremis à atteindre les toilettes pour y vomir une substance infâme. Une fois son malaise passé, son mal de ventre se calma un peu, à croire qu’il fallait que ça sorte… Après cette parenthèse pleine de classe, elle secoua son amie :
-EH Debout là dedans ! Tu te souviens de ce qu’on a fait hier? C’est la merde grave là faut qu’on sorte d’ici sans que l’école le sache.
L’école merde. Ce n’était pas la première connerie d’Aloy, allait-elle se faire virer cette fois ci. Ou réussir à s’en sortir encore une fois sans que cela ne revienne aux oreilles de Mlle Mila? Faire appel à ses relations présente ou passée pour s’en sortir? Elle ne savait que faire, peut être que discuter avec Khalee lui donnerait une solution pour se sortir de cette galère. Pour l’instant elle séchait totale. En parlant de sèche, sa gorge était au supplice. Il lui fallait de l’eau. Elle appela en hurlant un policier pour qu’on lui apporte quelque chose à boire, en espérant que quelqu’un daigne s’occuper d’elle et de cette affreuse gueule de bois… Peut être était ce une bonne idée de demander à voir un médecin? Malgré son état d’ébriété encore passif, le monde tournait encore un peu, Aloy réfléchissait à toute vitesse pour savoir comment se sortir de cette galère… [/justify] | |
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| Mer 20 Jan - 5:31 On était samedi soir, pas de couvre feu de l’école à l’horizon. Cependant en ce mois de janvier 2021 il y avait toujours l'interdiction gouvernementale, à partir d'une certaine heure. Et forcément ça me pétait les ovaires. Le bar où je travaillais était fermé, Wonder Woman n'était toujours pas sorti au ciné, et surtout faire des fêtes comme j'aimais c'était interdit. Et dangereux. Mais le genre de danger auquel on ne pouvait pas s'entraîner à l'institut. C'était long, très long, et j'avais besoin de sas de décompression. Sas au pluriel. Faut préciser vu que ça se finit aussi avec un S au singulier. Bref. Ce soir là j'avais décidé que je profiterais de Paris. Vous êtes déjà venus à Paris ? Paris de jour dévoile toutes ses imperfections, Paris le jour c'est des milliers de bagnoles, de gens et d'emmerdes qui te gâchent la vue. Alors que la nuit, la nuit on voyait nettement moins bien les cartons, les déchets, il y avait moins de circulation aussi. Alors autant dire qu'après un couvre feu national, la ville devenait vraiment magnifique. À l'image du portrait que les américains en font dans les films. Paris sans les parisiens, c'était une chose à laquelle je voulais goûter. Et comme un plaisir ne se goûtait que rarement seule, j'avais proposé à Aloy de m'accompagner. On s'était déjà croisées quelques fois en manif avant de se revoir à l'institut. Grace à Trueman' nous sommes passées de connaissances très très vagues à amies en moins d'un mois. Ce jour là, nous avions commencé notre virée nocturne sur les quais juste à côté de Notre Dame. J'y avais depuis quelques années mes habitudes l'été, le coin était très sympa : parfait pour commencer une soirée. ***Minuit et demi*** "Du coup j’ai entendu dire que nos pouvoirs étaient proches, j’ai vu des gens nous comparer, il fonctionne comment le tien?"
"Bah j'me pète des trucs et ça fait pareil aux autres. Attend j'te montre c'est plus simple."L'heure avancée, mon insouciance légendaire, l'alcool me firent agir sans réfléchir. Je bus une grosse gorgée et rendis la bouteille à mon amie avant de me lever, de m'étirer rapidement, puis de déclencher mon pouvoir. Aussi bien sur moi que sur mon amie. Comme j'avais un coup dans le nez (l'expression) je trouvai ça drôle de faire comme si j'en avais reçu un au sens propre. Je me cassai le nez mentalement, et cela cassa également celui d'Aloy. Sous la douleur je poussai un gros cri et vacillai. Je manquai de tomber à la renverse mais je réussis à tenir bon. Aloy n'était pas bien, et sa réaction n'était pas vraiment enchantée. Mais hé ! Elle voulait connaître mon pouvoir oui ou non ? De toutes façons ça guérirait en une petite heure, c'était "juste" un nez pété. Dans tous les cas, ce fut à ce moment que la soirée bascula. Parce que oui, évidemment, la police passait par là pile à ce moment ! Mais merde quoi ! Je n'avais pas 135€ à dépenser ! ***4h52*** Je suis réveillée à grands cris. Quoi ? De l'eau ? Mais... Ah non Aloy demande ça à quelqu'un d'autre. Attend quoi ? J'ai dormi avec Aloy ? Et... Je sens le sol sous mon corps, et à mesure que je me réveille mes sens s'activent. L'odeur est particulièrement désagréable. Mais cela me rassure : je n'ai pas couché avec elle, on est simplement en garde à vue. ... Merde. C'est la merde. On va se faire virer si on passe devant un juge. "Je sais plus trop comment on a fini là. Je t'ai pété le nez, on a crié les flics sont arrivés et... Et en fait on s'en cogne un peu là. Faut qu'on crame tout, qu'on efface nos noms des ordis qu'on récupère les vidéos de surveillance et..."Putain c'est la merde. Est-ce qu'on va vraiment braquer un commissariat ? "T'as moyen de faire ouvrir la cellule au flic qui t'amène de l'eau si je lui fais perdre connaissances pour qu'il ferme sa gueule ?"C'est pas vraiment un bon plan, mais c'est un début qui fonctionne. Un début qui fonctionne mais qui me ferait m'évanouir moi aussi, vu que mon pouvoir est une sorte d'effet miroir. | |
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| Jeu 28 Jan - 12:21 ***Minuit et demi***
Quand sa camarade testa son pouvoir sur elle, Aloy tomba les fesses par terre, le nez ensanglanté, surprise par la douleur. Son nez palpitait, elle avait les larmes aux yeux
« Putain mais tu déconnes là j’ai jamais dit teste sur MOI. Ça met combien de temps à guérir ton bordel? Tu veux voir le mien tiens ! »
Et elle lui déboita et reboita l’épaule d’un coup sec, une manoeuvre sans conséquence puisque les os brisés par Aloy ne guérissaient pas comme ça, mais qui était très douloureuse, une épaule déboitée, ça faisait mal. Le hurlement de sa camarade raisonna dans l’endroit dessert. Pour calmer la douleur, Aloy s’enfila une nouvelle longue rasade de vodka. Elle était bien bourrée… Mais soudain cette joyeuse soirée fut interrompue par un flic qui lui tapait sur l’épaule.
-Donc vous êtes entrain de vous bourrer la gueule en vous tapant dessus sur la voie publique en plein confinement? Y’a pas d’attestation pour ça venez avec nous.
Les deux émirent de vives protestations mais les menaces d’ajouter outrage à agent aux charges qui pesaient sur leurs épaules les firent taire. Aloy envisagea d’utiliser son pouvoir pour fuir mais…Le monde tournait autour d’elle, elle était trop bourrée pour partir en courant et distraire plusieurs flics avec son pouvoir sans finir par vomir partout ou par s’évanouir. C’était la merde. Elles montèrent en titubant dans la voiture de police.
***Maintenant***
-Euh le faire s’évanouir, t’es sure? Bon j’peux essayer…
Objecitvement, elles ne pouvaient pas rester dans cette cellule, si elles n’effaçaient pas leur noms du registre ça allait mal se passer pour elles. Peut être se feraient t’elles virer pour avoir fait de la mauvaise publicité à l’école, c’était parfaitement possible. Alors Aloy s’approcha de l’ouverture de la cellule. Ça allait être une manipulation compliquée et couteuse en énergie, mais il fallait tenter. Après quelques minutes de hurlement un flic finit par s’approcher
-c’est bon les poivrotte hurlez pas comme ça !
Une fois qu’il était suffisamment proche, Aloy lança son pouvoir. Elle commença par bloquer la mâchoire du flic pour l’empêcher d’hurler. Une nausée commença. Puis elle manipula ses doigts pour saisir les clés, tout en bloquant les jambes du flic pour qu’il ne parte pas en courant. Ses yeux roulaient dans leurs orbites, il avait l’air totalement paniqué. La première fois la clé de la main saisie par l’ostéokinésie se heurta simplement la serrure. De la sueur coulait sur le front d’Aloy qui devait maintenant faire un effort pour ne pas vomir. La deuxième fois fut la bonne et par miracle la porte de la cellule s’ouvrit. Aloy tomba à genoux pour vomir une seconde fois, épuisée par cette manipulation qui paraissait simple mais était fine et complexe. Elle était en sueur et avait du vomi sur ses fringues. Quel enfer. Elle releva les yeux en espérant que l’idée suggérée par sa camarade avait marché, qu’elle avait trouvé un moyen de neutraliser le flic. Ensuite elles pourraient le tirer à l’intérieur et refmerer la porte, puis le prendre ses moyens de contacter les collègues. Ouais ça semblait être une bonne idée ! | |
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| Sam 21 Aoû - 0:36 Aloy était impressionnante. Elle n'avait même pas attendu que je fasse perdre connaissance au flic, elle avait tout fait seule. Aussi bien lui faire ouvrir la porte de la cellule que de le faire taire ! "Ouais vas-y ma poule t'es la meilleure !" chuchotais-je alors que la jolie rousse était en plein effort. Et puis tout se barra en couilles. Vraiment la meuf tomba et expulsa des trucs dégueus on aurait dit une cellule de dégrisement un 1er janvier. Si on poursuivait le plan j'allais m'écrouler, et hors de question de tomber sur le sol de cette cellule horriblement sale ! Alors je feignis la panique et la gratitude en ouvrant la porte et en accourant dans les bras du policier. "Oh merci monsieur le policier ! Merci de me libérer et de m'éloigner de cette femme siiiiiiii bizarre !"Et puis, lorsque je ne fus plus qu'à un pas de lui, je créai un gros bordel dans nos vaisseaux sanguins, ce qui nous fit faire un malaise vagal. Grâce à mon élan je tombai en avant, et juste avant de perdre connaissance je me vis tomber pile sur le pauvre policier qui ne devait rien comprendre. Et hop : une chute amortie ! __________________ Si Khalee avait encore pu se poser des questions, elle se serait demandée si Aloy allait la laisser là comme une conne ou si elle allait être solidaire et trouver un remède miracle contre la perte de conscience | |
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