[semi-troll] Le 24 août c'est la Saint-Barthélémy !!!!

Ce qui est incroyable avec cet institut, c’est qu’à sa manière, il arrive encore à me surprendre. Et pourtant, c’est très loin d’être facile. Je pense avoir vécu pas mal de choses improbables dans ma vie et je ne pensais pas que certains ayant touché le fond soient pourtant encore capables de creuser plus profondément. Comprenez bien, j’ai profité de ces vacances et je savais parfaitement à quoi m’attendre au moment de retourner sur les terres de l’institut Trueman. En tout cas, c’était ce que je me disais. Et je dois dire que jusqu’à présent, je ne m’en sors pas trop mal niveau efficacité dans la préparation de mes cours pour cette nouvelle année. Autant prévenir tout de suite, il risque d’y avoir quelques mioches qui vont regretter d’avoir enquillé pour une nouvelle année.
Promesse de Barthelemy Leclercq.

C’est dans cette optique plutôt réjouissante et après avoir travaillé sur mes cours dans mon bureau que je décide de prendre une pause bien méritée. Je profite du fait que les gamins ne soient, pour la plupart, pas de retour pour prendre l’air en me promenant sur le campus. Je commence à me dire que cette journée n’est finalement pas si mal… Grave erreur de ma part. C’est à cet instant précis qu’une élève – FDP, vu son uniforme – vient s’adresser à moi pour me souhaiter une… Bonne fête ? Qui pense réellement à souhaiter les fêtes ? Et puis, le ton employé ne trompe pas : soit c’est une groupie, soit elle fayotte. J’admets encore moins savoir vers quel choix me tourner lorsqu’elle me montre une photo, retouchée de façon, disons, originale. « C’est... », moche ? Beaucoup trop exagéré ? Inutilement surdosé de guimauve ? Bien des réponses possibles. « J’ai pas les mots. », c’est tellement ridicule que je n’ai même pas envie de m’en prendre à elle, même physiquement ou verbalement. Et ça, c’est assez rare pour le souligner. À la place, je me contente d’hocher la tête tout en essayant plus ou moins discrètement de m’éloigner de cette jeune fille.

Dire que je pensais être tranquille encore quelques jours, avant le début officiel des cours… Quelle gravissime erreur de ma part ! Cette première interruption me fatigue déjà et alors que je poursuis mon chemin, voilà qu’un deuxième marmot – que je vois pour la première fois – vient m’adresser la parole pour m’offrir un cadeau en me disant qu’une autre personne lui a dit que c’était ma fête et qu’il fallait me faire une surprise. Rien à qu’à ces mots, je sais déjà qui est responsable de cette idiotie et ça a pour effet de me faire lever les yeux au ciel. De plus, je remarque rapidement les bordures bleues imprimées sur l’uniforme de cet élève, signe qu’il est étudiant chez les héros. Et franchement, je n’avais pas besoin de ça. Pourtant, je l’écoute quand même – non sans lever les yeux au ciel – pendant qu’il me déblatère ses quelques ridicules connaissances sur les vilains. Tous les vilains ne sont pas nécessairement des anarchistes drogués. Il y en a, c’est certain et j’ai eu l’occasion d’en croiser quelques-uns mais je ne fais définitivement pas partie de leur catégorie. Néanmoins, quand il me décrit ce que contient le bocal – qui semble n’être qu’un pot de confiture à la fraise, à première vue – qu’il me tend, j’admets que je me montre davantage intéressé. Il s’agit, selon ses mots, d’une substance faite maison. Il l’a cuisinée et y a ajouté un produit qui est également de sa confection. Un truc naturel dans son moindre gramme et effectivement pas illégal puisque la police ne connaît pas son existence.

Soudainement intéressé malgré moi, je fais fi de son faux sourire et de son malaise palpable pour me concentrer sur les propriétés de la mixture. « Petit, je m’en tape que tu l’aies commercialisé ou non même si… C’est pas impossible que j’apprécie le côté cadeau spécial et unique. Je t’en veux pas et je n’avais pas l’intention de dire quoi que ce soit à Lila. », je n’ai pas franchement de conversation avec la directrice-adjointe de la branche héroïque. « Dis-moi, avant que j’accepte possiblement… Elle fait quoi, ta mixture ? », je demande sur un ton intéressé. Il faut bien que je sache exactement à quoi m’en tenir si j’accepte son cadeau, non ? Curieux, j’écoute ses explications et dès qu’il termine de parler, je donne ma réponse finale. « Je prends ! Merci à toi. », je saisis enfin le bocal que ce pauvre garçon me tend depuis quelques minutes. Voilà un cadeau auquel on peut trouver une utilité. Pas comme ce montage ignoble vu précédemment et… Laissé sans le moindre regret à sa propriétaire. Néanmoins, alors que je laisse cet apprenti-héros, je me permets de croire que je vais pouvoir profiter un peu de l’extérieur sans être plus interrompu...