Play, creemie.Skaði Ælisdóttir & @Stefan de DrăculeștiI'm glad to hate you but I do it in the best way. I'll be the watcher of the eternal flame. (Immortals → Fall Out Boy)Skaði venait de s'enfiler une cafetière et une tablette de chocolat - noir - et, deux carrés d'une nouvelle tablette en bouche, elle ferma rageusement son ordinateur portable avant de se lever, s'accroupir pour sortir une valise de sous son lit, prendre un étui volumineux, se relever une fois qu'il était sur son dos, et sortit de la chambre avec une inexpression aussi similaire à une porte qu'à un tonnerre de dragons dans une furie sans pareille. Il ne lui suffit que de quelques pas pour passer complètement à autre chose ; elle n'allait pas s'attarder sur son client qui la faisait littéralement chier parce qu'elle refusait d'agrandir le rendu final. Il lui avait demandé un format de carte et de flyer, et il voulait un format poster maintenant ? Et un des plus grands, en plus. Si encore il acceptait un autre rendez-vous pour qu'elle pût cadrer correctement la photo pour un poster... eh bien non ! Elle lui avait donc répondu, entre trois formules froidement polies, d'aller se faire foutre par un parlement de hiboux. ... en finnois. Enfin, c'était là un détail inutile vu que, comme dit précédemment, elle était déjà passée à autre chose.
*Donc tu vas aller te détendre sur ta harpe, p'tite lâche ?* *Non.* *Qu'est-ce que tu t'trimballes un truc aussi encombrant alors, connasse ?* *Je me muscle le dos, salope.*, répliqua-t-elle - mentalement - avec sarcasme.
Elle se dirigeait vers la salle de charisme mais, plus elle s'en approchait, plus une douce ligne violine venait titiller sa vision jusqu'à atteindre une saturation qui ne lui laissait aucun doute quant à son besoin de solitude ; il y avait quelqu'un qui jouait du piano - elle l'entendait clairement à présent - dans la salle. La porte étant entrebâillée, elle se faufila dedans avec la fluidité d'un ruisseau et l'invisibilité de l'air. Elle remarqua alors qu'il s'agissait du crème qu'elle avait rencontré au cours de la souris mais n'accorda aucune importance à cette information. Skaði n'était pas ici pour taper la discussion - écrite pour sa part - ou autre connerie sans intérêt du même acabit ; elle était venue pour jouer de la harpe parce qu'elle en avait envie et pour ne pas perdre sa connaissance de l'instrument. Le crème lui offrait la possibilité de travailler sa créativité et son sens de l'improvisation sur un plateau d'argent, elle n'allait pas s'en plaindre.
*Toi ? Ne pas te plaindre ?* *J't'ai sonnée pétasse ?*, soupira-t-elle - toujours mentalement - à une Glory qui riait dans son esprit. *Toi, connasse internationale et râleuse invétérée, ne pas te plaindre !* *Mais ferme ton esprit, pétasse...*
Gobant d'un mouvement de lèvres le seul carré de chocolat qui dépassait de ses lèvres et le faisant fondre sur sa langue, elle ouvrit silencieusement son étui, repéra un petit tabouret où elle pourrait faire reposer sa harpe et y aller avec la discrétion propre à ceux maîtrisant l'art du silence. Debout devant son instrument, amenant le haut contre son épaule, elle se mit à jouer en s'adaptant à la mélodie que le crème jouait au piano. Si jamais il en changeait, elle le suivrait. Skaði profitait des nuances si douces, pastelles, propres aux couleurs que la musique faisait naître dans sa vision. Son inexpression persista, même si elle s'était adoucie, et Skaði se laissa emporter dans les paysages où les mélodies et couleurs l'emmenaient. Combien de temps elle allait jouer, allait-il s'interrompre en remarquant sa présence, elle n'avait cure de tout cela ; tout ce qui importait était de jouer. Paupières closes, elle se laissa emporter dans d'autres contrées.:copyright: 2981 12289 0
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Dim 22 Déc - 6:57
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Jeu 26 Déc - 13:18
Play, creemie.Skaði Ælisdóttir & @Stefan de DrăculeștiI'm glad to hate you but I do it in the best way. I'll be the watcher of the eternal flame. (Immortals → Fall Out Boy)Skaði laissa la dernière note planer, manquant d'en coller une à cet impudent qui osait s'en prendre au bleu nuit royal disparaissant de sa vision avec son crème. Elle ne lui en tenait évidemment pas rigueur, seuls les synesthètes comme elle pouvait apprécier la musique plus ou moins à sa façon - pas de mépris dans cette pensée, seulement un constat purement pratique. Elle prit le temps - moins de quatre secondes - de mettre son écouteur diffusant sa playlist des compositions romantiques de Hisaishi dans son oreille droite tandis que la gauche était attentive à la mélodie qu'entonnait le crème, faisant varier tant de nuances de violet - dont la violine et le glycine, propres aux sons d'un piano - que son inexpression s'allégea. ... un petit peu. Une fois le thème de Nausicaä et la Vallée du Vent bien dans l'oreille droite et Swan Lake revisité envahissant son oreille gauche, elle se mit à jouer de la harpe de façon à magnifier toutes les teintes que sa synesthésie offrait à sa vue.
Elle n'avait évidemment pas ouvert les paupières et, si son inexpression restait entière, l'émotion et la grâce, la finesse et la précision, l'élégance et le paysage sonore, tout se voyait dans ses gestes et les notes ressortant de sa harpe. Elle ne suivait quasiment pas les partitions pour harpe de la composition du lac des cygnes - qu'elle connaissait - mais s'adaptait au crème sans dénaturer la mélodie du Tchaikovsky pour autant. Elle jouait bien Swan Lake... mais à sa façon. Une manière de faire qui avait fait s'énerver bon nombre de ses professeurs de musique. Se laissant immerger par le tableau qu'elle peignait, retrouvant ça et là des mélanges de nuances propres à Swan Lake, inspirée par Hisaishi, elle suivait le crème autant qu'il la suivait. Si elle était créative et très proche d'une démarche d'improvisation mais que lui restait cantonné à une partition sans se laisser porter par la musique - et sans jamais dénaturer la mélodie de base -, le résultat ne serait pas aussi beau qu'escompté. D'autant que marier piano et harpe n'était pas du tout évident.
*Tu aurais peut-être dû prendre ta flûte traversière.* *Si j'avais su que je jouerai Swan Lake, c'est mon violon que j'aurais pris.* *C'est l'instrument sur lequel tu joues le plus. Change un peu...* *Avec ma harpe.* *Avec ta harpe.*, concéda Glory - une première. *Mais je persiste, tu devrais reprendre la flûte plus sérieusement.* *Non.* *Non ?* *Non. Elle m'inspire pas en ce moment.* *... fair enough.*
Skaði sourit très subtilement ; Glory pouvait être d'une étonnante simplicité parfois. Quel dommage qu'elle ne le fût uniquement dans ce genre de moments... Une fois la mélodie terminée, notre Islandaise cala sa harpe contre sa joue pour tendre ses bras et se craquer les poignets et les doigts avant de faire quelques moulinets de ses épaules. Elle reprit alors, sans transitions, et se mit à jouer une mélodie malheureusement trop méconnue - et française. Ses paupières étaient toujours closes lorsqu'un carnet voleta jusqu'au niveau des yeux de Stefan, avec un stylo lévitant qui écrivit dessus tandis qu'elle enleva son écouteur de son oreille droite. Une seule ligne était écrite, dans une graphie soignée, arabesquiale mais formée avec une grande rapidité. « Allegro risoluto de la Fantaisie concertante en sol mineur. » Reconnaissait-il la mélodie de Louis-Emmanuel Jadin qu'elle débutait à peine ? Reconnaissait-il une partition écrite pour harpe et piano ( avec accompagnement d'orchestre, certes ) ? Qu'il le fît était mieux, parce qu'il pourrait ainsi s'adapter plus facilement. Et s'il ne la reconnaissait pas... c'était le moment de montrer ce qu'il avait dans sa créativité. Eh bien ? Elle aussi pouvait le tester, même si elle avait en réalité pris la première mélodie lui passant par l'esprit et qu'elle souhaitait juste continuer de peindre en musique.:copyright: 2981 12289 0
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Sam 28 Déc - 6:41
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Sam 28 Déc - 19:57
Play, creemie.Skaði Ælisdóttir & @Stefan de DrăculeștiI'm glad to hate you but I do it in the best way. I'll be the watcher of the eternal flame. (Immortals → Fall Out Boy)*Ah, c'est si beau... Vous me donnez presque envie de chanter.* *Abstiens-toi.* *Han ! Et pourquoi cela ?* *Avises-toi d'envisager niquer mes peintures musicales et j't'étrangle avec ta moelle épinière.* *T'es vraiment reloue comme salope, pétasse...*
Les commissures droites des lèvres de Skaði s'étirèrent très brièvement en un sourire moqueur, qu'elle avorta bien vite tant elle était concentrée et investie dans le début du morceau que ses doigts jouaient. Paupières toujours closes, elles s'ouvrirent enfin lorsqu'elle sentit que le crème s'emparait de son stylo. Elle eut assez de présence d'esprit pour relâcher son pouvoir sur ce dernier mais n'arrêta pas de jouer pour autant, ni ne relâcha la mélodie envahissant son corps ; la musique n'était pas qu'une affaire de notes, d'où le fait qu'assister à un concert n'avait rien à voir avec écouter - ou regarder - l'enregistrement de ce dernier. Yeux ouverts, elle reprit sa manipulation sur son stylo lorsque Stefan le lâcha et le ramena, avec son carnet, vers elle pour lire ce qu'il avait voulu lui dire. Elle caressa du regard la graphie du crème, très proche de la sienne en un sens. Pour toute réponse à sa question, le carnet et le stylo allèrent se poser dans l'étui de la harpe et ses paupières se fermèrent pour la énième fois. Ce que ça signifiait ? Communiquons avec le silence.
L'improvisation à laquelle il se livrait, les moments qu'ils se donnaient chacun, la façon que l'un avait d'accompagner l'autre et inversement... Leur discussion musicale ressemblait à une discussion de rencontre, où chaque personne jaugeait et se faisait une idée sur l'autre tout en se révélant - peu ou beaucoup. C'était exactement ce qu'ils faisaient mais... sans mots. Un échange qu'elle appréciait et que son coloc' dragée devrait apprendre ; ça ne lui ferait pas de mal de savoir tenir sa langue. Sa passion pour la musique ressortant de plus en plus, son visage s'illuminait d'une lueur invisible et impalpable, une lueur qui ne faisait que se ressentir. Lorsque, après la Fantaisie concertante, il vira sans aucune transition à Howl's Mowing Castle, Skaði sourit et le suivit, appliquant elle aussi quelques notes de transition. Ses yeux s'ouvrirent sur les miroirs et, si ses jambes ne bougeaient pas, elle mouvait ses bras et ses doigts comme si elle dansait, sans jamais changer la trame de base du thème du Château Ambulant.
Ses paupières bougeaient elles aussi en fonction de ce que lui évoquait la musique qu'ils jouaient. Joe Hisaishi. Un compositeur qui, selon elle, s'inscrivait totalement dans le mouvement du romantisme et pas seulement dans l'appellation abusive de "compositeurs de cinéma". Un compositeur à qui elle aimait beaucoup rendre hommage. Jouant avec les couleurs que les sons faisaient apparaître dans sa vision, elle finit par fermer ses paupières pour mieux se concentrer sur le magnifiement de toutes ces teintes et formes. Elle s'adaptait à Stefan, souriant selon les écarts qu'il se permettait de faire, le suivant ou improvisant ses propres écarts, appréciant alors sa manière de l'accompagner. Lorsque la mélodie s'arrêta, elle enleva ses doigts de l'instrument pour les élever, dessinant dans l'air les formes colorées qu'elle voyait encore et qui disparaissaient inexorablement. Ses yeux s'ouvrirent sur les miroirs, à travers lesquels elle observait Stefan. Elle s'était trouvée, impensablement, un partenaire en musique. Appréciant les dernières teintes qui s'évanouissait, elle prit sa harpe pour la ranger après avoir extirpé magiquement son stylo et son carnet de l'étui.
Skaði s'en empara et écrivit, manuellement, à la suite du crème tout en le rejoignant de quelques foulées aériennes, silencieuses et efficaces. Elle sourit à la graphie de ce dernier, en appréciait une arabesque qu'elle effleure du bout du doigt droit - eh oui, la petite est gauchère - puis tendit son carnet à Stefan. Manuellement, elle écrivait beaucoup plus vite mais de manière paradoxalement plus raffinée. « Tu sais jouer du violon ? » Elle avait hésité à juste partir pour aller ranger sa harpe et prendre la flûte traversière à la place, et son appareil photo sans doutes vu que ces peintures musicales lui avaient donné envie de se remettre à ses photographies. Skaði n'avait aucunement l'intention de s'arrêter en si bon chemin, pas maintenant qu'elle avait l'opportunité de jouer de cette façon, elle souhaitait juste... changer d'instruments et sortir de sa zone de confort. La harpe était clairement l'instrument qu'elle maîtrisait le mieux - là où c'était au violon qu'elle s'épanouissait le mieux. Aussi, elle demandait simplement au crème s'il était prêt à changer d'instrument ou s'il souhaitait rester au piano.:copyright: 2981 12289 0
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