OKAY. C’était son PREMIER jour, Henriette était toute excitée ! S’étirant dans son lit (ou dans celui que lui offrait son grand frère Léandre) de tout son long, la nouvelle surveillante allait prendre d’ici quelques minutes son nouveau rôle ! Elle avait rendez-vous avec le précédent surveillant des jaunes pour qu’il lui explique les dernières commodités avant de partir à la retraite ! Bizarre, quand même, qu’il ait voulu passer une dernière nuit de travail (non rémunérée en plus, c’était Henry qui le serait à sa place, mais le vieillard semblait s’en foutre !)… Mais la brunette se dit qu’il voulait certainement faire ses adieux convenablement avec les FAPFAP ! Ce type avait l’air grave sympa en vrai !
Se préparant en 4ème vitesse (bon, avec tout de même une tenue bien classe pour donner bonne impression auprès de ses élèves, et avec un brin de maquillage pour exploiter ses yeux de biche !) Henry rejoignit le plus discrètement possible la porte d’entrée de la maison et… Fit une minie crise cardiaque une fois sur le pas de la porte.
« …Mais qu’est-ce que vous faites là ?! » s’énerva Henriette dans un chuchotis agacé, histoire de ne pas réveiller Léandre (il était 6 heures du matin après tout…) mais tout de même, dans l’envie de faire comprendre au fantôme assis devant chez elle… qu’il était dingue !
Ah, ce pauvre Orion ! Assis contre le mur, il fit un petit coucou à la nouvelle sous-fifre, un grand sourire sur son visage.
« Beh je t’ai attendu ici ! J’allais pas rentrer dans ta maison quand même ! »
« … Non mais encore heureuse ! Mais je veux dire, pourquoi vous m’attendiez ?! »
« Beh… Je déconnais pas quand je disais que tu étais la SEULE personne à me voir et à me parler ! Donc j’allais pas te lâcher comme ça ! Je t’ai attendu pendant plus d’un 1an !»
« … Ca s’appelle pas du harcèlement ça ? »
« Seulement si tu ne me trouves pas sympa et que tu ne m’aimes pas ? » dit-il, presque sur un ton interrogatif avec un petit sourire de chiot, ce qui fit rire Henriette.
« Bon, j’avoue, il n’y a rien de tout ça… Mais bon, euh… C’est mon premier jour de boulot là, vous n’allez pas trainer dans mes pattes ? »
« Et pourquoi pas ? C’est pas comme si je pouvais te faire trébucher ! » Orion rigola et se pencha en avant, passant ses mains à travers les tibias de la nouvelle recrue, qui sursaute et rigola.
« Et puis bon, vous aurez besoin de mon aide avec les jaunes ! »
Roulant des yeux vers le ciel encore noir et quasi sans étoile, elle n’arriva pas à dévisser son sourire de son visage, mais croisa tout de même ses bras. Il n’était pas le seul à penser ça, ce maudit fantôme ! Ils étaient presque décourageant, mais bon, elle était sûre qu’ils abusaient et que les jaunes n’étaient pas tant d’horribles créatures que ça ! Se mettant d’accord sur quelques points encore, c’est accompagnée du fantôme d’Orion qu’elle se mit en direction du dortoir… Et au final, heureusement qu’il était là : elle n’avait pas demandé où se trouvait ce batiment ! Elle aurait été maline d’arriver en retard car elle n’avait pas repéré les lieux…
En fait, DOUBLE « HEUREUSEMENT QU’ORION ÉTAIT LA », parce que l’heure qu’elle passa avec Gripsou (un ancien super vilain apparemment…) fut horrible ! Il était rêche, froid, mauvais et d’une connerie ! Un bon vieux con comme on aimait les voir de loin et ne jamais avoir à faire à eux de près… Ce que confirma le fantôme, rigolant du malheur d’Henriette, mais le soutient qu’il lui apporta (demandant à la jeune fille une concentration extrême pour ne pas rire) fit qu’elle lui pardonna. Et enfin, l’heure d’obtenir le trousseau de clef et donc le titre officiel de Surveillante du Dortoir arriva ! Puis l’horrible bonhomme parti, un air satisfait sur sa face.
« …Je comprends vraiment pas pourquoi il a tant voulu passer une dernière nuit pas payée ici du coup… »
« … Il était pas censé la faire ? » Henriette fit un non de la tête. « … Oooooh, ça promet alors. » Orion éclata de rire sous le regard interrogatif de la médium. « Oh, tu ne devrais pas tarder à comp- »
« MAIS C’EST QUOI CE BORDEL ?! » Un élève sortit de sa chambre, le visage recouvert de graffitis, clairement en colère. « GRIPSOU T’ES OU MAUDIT SURVEILLANT A LA CON ?! »
« Euh… il est parti… à la retraite… » répondit la Raja-Yoon à l’élève qui ouvrit de grands yeux ronds… Avant de partir gueuler dans le couloir pour réveiller tous les autres. … Qui avaient aussi des dessins sur leurs visages. Orion fut pris d’un fou rire, tandis que la pauvre surveillante essaya de calmer les pauvres jaunes qui commençaient à pleurer en se rendant compte que l’encre était indélébile… Et de menacer l’institut de porter plainte contre eux.
Pendant une bonne demie-heure, Henriette fut chargée de les calmer et autant dire que ce fut compliqué. Et elle-même vit rouge en voyant les tags dans les chambres retournées des Fils et Filles A Papa.
« Gripsou est un génie bon dieu… Il a réussi à me faire pleurer… Je savais même pas que je pouvais pleurer… oh bon sang… »
Et c’est dans tout ce remue-ménage qu’Henriette dut annoncer, au compte goutte, qu’elle était la remplaçante, à ses « protégés ». … Qui s’avéraient être de VERITABLES TROUS DU CUL EN FAIT. Bon, sauf un qui avait des bouclettes en bataille. Et était totalement débraillé. Dean, apparemment (ou un prénom à la Harry Potter du moins) serra la main de la surveillante avec un grand sourire adorable, lui souhaitant bonne chance et lui proposant de boire un verre de vin chaud dans la soirée pour oublier tout ça. … Gentil mais chelou. … Mais gentil.
L’heure d’aller en cours s’approchait et le couloir commençait enfin à se dégarnir. Au grand bonheur d’Henriette qui s’était sentie TOTALEMENT dépassée par tout ce tumulte ! Bon, en même temps, il y avait de quoi s’énerver, en se mettant à leur place… C’était une mauvaise entrée, Gripsou avait bien préparé son coup et sans ça, les jaunes auraient surement été plus sympathiques, et… WOH.
Bon. On ne se formalise pas pour ça! Du nerf Henriette! Maintenant que les élèves étaient partis, qu'est-ce qu'il fallait faire... Ah, oui! Vérifier que tout le monde était parti! Et première chambre...
Par automatisme, Henry toqua mais n'entendit aucune réponse. Ouvrant donc... Première chambre, premier échec. Sur son lit, une étudiante dormait encore. Zut. Il fallait faire quoi ? Faisant attention à ce qu'Orion reste dans le couloir et ne regarde pas l'intimité de l'élève, Henriette l'interpella :
« Hey, misstinguette ? T'as les cours qui commencent dans 10minutes, debout! »
Code par Melody
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Lun 9 Mar - 14:10
J'étais plus que fatiguée. Cette école était vraiment pourrie. Déjà que j'ai été emmené ici alors que je ne voulais pas, il y avait en plus des règles à suivre. On était chez les super vilains ou pas ? Si je voulais suivre des règles, je serais allée chez les super héros. Bref, ça craint.
Puisque j'en ai rien à faire des cours, je me lève toujours tard, et je sèche. J'ai été habituée à des cours à domicile, et depuis mes 16 ans j'envoie paitre tous mes "professeurs". J'ai dépassé l'âge de l'éducation obligatoire ! Je ne suis ici que parce que Papa paye l'école très cher. Je n'ai rien à faire ici, mon pouvoir est naze et inutile et je veux être au manoir.
Pour pouvoir me lever le plus tard possible, j'ai encore veillé très tard. Ou plutôt très tôt. J'ai passé la nuit à surfer à la recherche de nouvelles pièces à ajouter à ma collection. Et j'en ai trouvé une ! Quand les enchères sur cette pièce inestimable ont commencé, minuit était déjà passé. J'ai passé plusieurs heures dessus et je l'ai gagné !
Quand je me suis enfin endormie, le soleil commençait déjà à se lever. Je me suis endormie comme une souche avec un sommeil en plomb. J'ai rejoint rapidement le monde des rêves, chérissant ma collection de chaussettes et la petite nouvelle que je recevrai d'ici quelques jours.
Mes rêves étaient parfaits. Enfin, jusqu'à ce qu'une nuisances vienne les interrompre. Un bruit désagréable. Une voix. Quelque chose me parlait. Debout ? C'étaient quoi ces conneries ? Ma conscience rejoint doucement la réalité. Une voix féminine. On me demande de me lever. Je grogne et enfouis ma tête sous mon oreiller. La voix continue. Je continue de grogner. C'est bien trop tôt. Je sens que l'on tire ma couette tout en continuant à me parler. J'en ai marre. Je prends mon deuxième oreiller et le balance de toutes mes forces en direction de la voix. Je me planque ensuite encore plus profond sous mon oreiller. Je ferme à nouveau les yeux en me recroquevillant pour avoir moins froid sans ma couette. La voix semble être partie. Ai-je réussi ?
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Lun 23 Mar - 7:15
.
Featuring Shana !
Au départ, juste la tête de Henriette était dans l’embrasure de la porte mais en voyant que ses mots ne semblaient pas faire énormément d’effet à la boule sous la couverture (avec le bonus tête sous l’oreiller, dis-le si Henriette t’emmerdait…), elle fit une moue. Bon. Ca restait une adolescente (vu le grognement) ça n’était pas la mer à boire ! Offrant un regard à Orion pour qu’il reste dans le couloir -mais il semblait au courant de notion de pudeur et s’était déjà assis par terre en attendant la suite de la journée de la sous-fifre…- cette dernière finit par s’engouffrer totalement dans la chambre et se rapprocha du lit.
« Aller, debout miss ! » dit-elle sur un ton moins mielleux que précédemment mais… quand même toujours doux quelque part. Second grognement. Son pouvoir, c’était de grogner ? Était-ce un ours ? Une chienne ? Quelqu’un prenant une quelconque forme animale ? Ou juste une adolescente fatiguée après avoir passée une nuit certainement sur les réseaux sociaux ? Hum. Le poison du XXIème siècle. Essayant de ne pas juger la raison de cette grasse matinée indésirable, Henriette passa au second plan : tirer la couette. Un peu. Pas énormément. « Alleeeeeeer. Hop hop h-» Fschiiiuh. Ou tout autre bruit signifiant le vol d’un coussin, passant à quelques centimètres du visage de Henriette !
« HEY ! Non mais ça va oui ?! » s’emporta-t-elle sans le vouloir, couette dans ses bras, ayant privée cette petite p… fille à papa de toute couverture. Bon, elle avait encore de la peine pour elle mais NON. Elle ne devait PAS se faire avoir, elle ne devait PAS se faire désobéir dès ses premières minutes de boulot par une sale g…grognonne. Il fallait être FERME ! Alors, balançant la couette sur le bureau de l’étudiante, elle se fit FERME.
« BON. » Ou pas. « Je vais faire un tour dans les autres chambres, je repasse dans 5 minutes et il ne t’en restera plus que 3 pour courir jusqu’à ton cours ! » Non mais oh ! Et puis quoi encore ? Mettant sa promesse en action, Henry sortit de la chambre en laissant la porte ouverte. Histoire que bientôt, les baffles des couloirs du batiment puisse faire résonner à fond une musique entrainante jusque dans sa chambre pour aider cette fille de riche à sortir de son lit.
Les minutes passèrent (et un ou deux repeat) quand Henriette retourna à nouveau vers la dernière chambre à vérifier. Mais avant qu’elle n’ait le temps de rentrer…
« … T’as vraiment des gouts de chiottes. »
« C’est pour la faire se lever, c’est fait exprès ! » répondit-elle, bougonne, n’osant pas avouer qu’elle adorait cette chanson et que c’était son réveil. « Et si c’est pour pas m’aider, tu peux rester silencieux ou aller faire un tour ! » Orion leva aussitôt ses bras en signe de paix et se tût alors que l’asiatique rentra à nouveau dans la chambre. [color=olive]« Bon, t’es levée ? »[/color
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