Institut Trueman
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RP 4 : Ouvrez vos livres à la page 394

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Mar 16 Juin - 19:50


L'entrevue avec Mlle Mila s'était finalement plutôt bien passé, j'avais stressé plus que de raison. Je stressais beaucoup à cette approche du monde des vivants... de ceux qui m'avaient connu de mon propre vivant. Je me disais qu'ils allaient avoir plein de questions à me poser. Au final, pas tant que ça avec Mila.
Quand Henriette lui déclara le scoop, la directrice haussa un de ses impeccables sourcils, demanda à me voir sans broncher et quand je fus visible, elle tourna ses yeux vers moi, fit une moue l'air de dire "oui c'est bien Orion X. Press", après quoi l'entretien se déroula d'une traite entre les deux femmes. Le long de la conversation, Mlle Mila ne cachait même pas qu'elle me reluquait par moment. Certaines choses ne changent jamais... Pour une fois, j'étais bien heureux d'être un fantôme, qu'elle ne puisse plus me toucher. Brrr, cette femme me filait des frissons dans le dos.
Henriette plaida mon cas comme une pro, elle avait retenu tout ce qu'on avait préparé et je me retrouvais à simplement hocher la tête à tout ce qu'elle disait pour appuyer ses propos. J'étais prêt à en découvre quand viendrait la question de la prime de la sous-fifre mais il n'y eut même pas besoin. J'en venais à trouver que tout se passait un peu trop bien jusqu'à ce que Mlle Mila résume tout ce qui venait d'être dit en apportant ses restrictions et ses ordres. En gros, ok pour tout si vous gérez bien votre truc, c'est pas elle qu'allait s'embêter avec le petit mot d'annonce aux étudiants. Là, je la retrouvais un peu plus. Je la remerciais grandement en sortant de son bureau avec Henriette. Une fois la porte refermée et quelques pas de marche plus loin, je ne me retins plus et sautillai de joie.

« On l'a fait, Henriette, on l'a fait ! Je vais redonner des cours, vous êtes formidable ! »  RP 4 : Ouvrez vos livres à la page 394 4282696841

Les jours suivants furent donc dédiés à l'annonce de ma reprise de profession, à l'explication du schmilblick et à la fiche d'inscription des élèves à mon -pour l'instant- cours unique (aka crash test). Pauvre Henriette, une fois de plus, elle devait s'en occuper elle-même. Enfin, nous partagions la charge mentale, je prévoyais tout avant elle et avec elle, connaissant un peu mieux les ficelles de l'Institut, mais elle devait forcément s'occuper de la charge... physique disons. Je culpabilisais malgré ses remontrances à mon égard.
De mon côté, je rédigeais mentalement mon cours, préparant son plan grand A petit 1, etc. Heureusement, avec mon naturel professoral, je pouvais tout faire de mémoire et me lancer avec naturel le moment venu, je n'avais pas besoin de fiches écrites, vu qu'en plus, je pouvais pas attraper un stylo dans ma main. J'aurais bien aimé mettre en page un powerpoint. J'aimais bien les powerpoints. Tant pis pour le powerpoint.

Le sujet de mon cours restait secret, je voulais faire la surprise de ma spécialité jusqu'au dernier moment à Henriette qui m'avait tanné avec ça depuis notre rencontre. Je trouvais que c'était une excellente façon de lui faire découvrir héhé. La meilleure aurait été de la kidnapper, évidemment, mais c'eut été impossible. *soupir* cette activité me manquait parfois.

Tout était fin prêt le jour J, jusqu'à mon entrée en scène, enfin je veux dire mon entrée dans la classe. Tous les élèves étaient déjà à l'intérieur, il ne manquait plus qu'Henriette et moi, debouts devant la porte dans le couloir. J'étais nerveux, de cette nervosité qui précède les acteurs de théâtre avant d'apparaître sous les projecteurs. J'étais inquiet, excité et résolument prêt. En plus j'étais physiquement parfait, je n'avais aucune cerne.  Cool Je chuchotais à Henriette :

« Bon, vous vous rappelez, hein ? Vous entrez la première, vous vous présentez en tant que responsable pour ceux qui vous connaissent pas, vous expliquez la (fausse) machine du Pr Khaos, vous appuyez sur son bouton et là j'entrerai. »

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Ven 19 Juin - 19:42
 

Ouvez vos livres page 394.

feat. Orionette


C’était. Le. Grand. Jour. Henriette avait eu beaucoup de mal à dormir. Par empathie pour Orion (qui ne pouvait pas en plus dormir haha le pauvre, pas de souci, elle dormait pour lui !) comme par stress de « présenter » (même si ça n’était qu’une pauvre minute)  tout le tsointsoin aux élèves inscrits… Bon, ça, elle ne l’avait capté seulement après, qu’elle allait jouer un petit rôle (trop grand déjà pour elle) dans le retour du grand Professeur Orion Press, mais elle ne l’avait compris que bieeeeeen après avoir sauté de joie avec son ami quand ils étaient sortis du bureau de Mademoiselle Mila. Bizarrement, s’entretenir avec elle avait été moins effrayant que l’idée de se retrouver dans une classe… Et si elle avait pensé que ça pouvait passer… Elle s’était bien trompée. Henriette Raja-Yoon arrêtait de trembler seulement quand elle avait l’esprit occupé ! Du coup, plus le jour J se rapprochait et plus ils accéléraient les préparations et plus le grand jour approchait et moins… elle avait de choses à faire ?! Ils avaient tout terminé en avance et Aaaah Henriette n’était pas prête !

Pourtant, devant Orion, Henriette se tenait droite et avec un sourire calme sur ses lèvres. Elle ne voulait ni le contaminer avec ses craintes, ni l’inquiétait par rapport à son état. Bon, il était clair qu’elle n’était pas bien dans ses pompes et qu’elle gardait quelque chose, la machine à parlotte et à rire qu’elle était habituellement était en mode off. Mais ça pouvait être pris pour un comportement sérieux et professionnel (alors que, combien de fois Orion avait-il pu la voir dans son boulot, faire l’idiote avec les élèves avec qui elle pouvait être tranquille…) … Qu’il n’était pas habitué à avoir. Juste ça. Et puis, Henry n’était pas dans son élément habituel : elle travaillait et vivait à l’extérieur du bâtiment scolaire. Toute cette masse d’élèves, c’était impressionnant même si elle en connaissait certains avec qui il y avait des échanges de regards, de sourires ou de coucou de la main. … D’ailleurs, quand elle en vit rentrer certains dans la classe, Henry avait encore plus envie de disparaître de la surface de la terre !

« Heureusement que vous me l’avez répété pour le 7ème fois, je l’aurai encore oublié sinon... »
dit-elle avec une petite commissure relevée et moqueuse… Mais en fait, c’était la vérité complètement déguisée. Quand elle stressait, elle oubliait.

Bon, l’heure était arrivée… Il fallait y aller. Mais d’abord… « Vous pouvez vous retourner ? Oui, voilà, comme ça. Reculez. Encore. Encore. Parfait ! » murmura-t-elle avec une envie idiote et stupide et bête et… Bref, vous avez compris. Orion avait beau être un fantôme, elle le considérait comme un ami proche, à qui elle pouvait tout dire et qu’elle adorait beaucoup. Et intangible ou pas, elle n’allait pas changer son comportement envers un ami, surtout si c’était pour l’encourager comme il se le devait. Aussi, l’ayant positionné épaule contre un mur où se trouvait le panneau d’affichage de cours de la salle, Henriette se pencha, comme si elle lisait, justement, l’emploi du temps et… déposa un baiser fantôme sur sa joue, discrètement, sentant le bout de ses lèvres rafraîchi sur le moment. Pour les étudiants, Henry ne faisait qu’observer le planning mais pour Orion, c’était autre chose. Et pour elle aussi. Ça, ce qu’elle venait de faire, c’était jouer avec le feu. Réchauffant son coeur et le glaçant d’un côté, à certains passages, autant que lorsque ses lèvres avaient frôlé la joue rebondie d’Orion.

« Bonne chance. Si vous avez besoin que j’arrête votre visibilité, pour respirer ou parce que vous paniquez, faites moi un signe avec la main, d’accord ? » Attendant d’être sûre que le message soit bien passé, Henry reposa ses talons au sol et s’avança enfin dans la classe. Et plus elle s’y avançait, dépassant les rangées au fur et à mesure et plus on l’observait, faisant baisser certains bavardages pour ceux qui la connaissaient. Pour les autres, elle ne devait ressembler qu’à une étudiante comme une autre. Ce fut donc pour eux qu’elle s’éclaircit la gorge, devant le bureau ou elle avait installé précédemment un drôle de gadget.

« Bonjour tout le monde ? » Les discussions commençaient à perdre de l’ampleur mais ça n’était pas encore ça. Redonnant un coup d’éclaircissement de voix, la surveillante poursuivit avec un volume plus élevé. « Je ne suis pas votre professeur mais je vais quand même me présenter pour  ceux qui ne me connaissent pas. » Aller, Henry, tu avais bien commencé ! Offrant un regard près de la porte comme pour se donner du courage (et en avoir avec le sourire ou juste le regard d’Orion…), elle poursuivit : « Je suis Henriette Raja-Yoon, la surveillante de nuit du Dortoir des FAPFAP... » Elle fut interrompue par quelques cris de fierté et des sifflements de la part des jaunes, ce qui la fit rire et lui offrit une nouvelle dose de ce sentiment qui lui avait manqué précédemment. « Mais à partir d’aujourd’hui, je suis aussi l’assistante du Professeur Press sur plusieurs plans. Comme vous le savez, le Professeur Press n’est plus vraiment des nôtres à proprement dit mais grâce au Professeur Khaos de la Flander’s Company, il nous est possible de le retrouver le temps de quelques heures de cours. » Quelques murmurs et frissons traversèrent la salle. Pas tout le monde était au courant que ce fou à lier de Caleb avait une telle machine… Ceux qui étaient au courant (ou prévoyants…) eux, sortirent juste une paire de lunettes de protections de chimistes… Connaissant elle-même la réputation du Physicien de la Flander’s, elle se rassura en se disant que cette machine allait juste faire du bruit de fond et allumer une petite lumière témoin. La vraie machine, dans cette salle, c’était elle, et elle n’allait pas exploser à la figure des étudiants. En plus, le fait d'avoir cité le nom du créateur offrit beaucoup plus de silence et d'attention que précédemment... De la peur ? De la méfiance ? De la curiosité ? « Tout ça donc, grâce à ceci. Je vous demanderai de ne jamais y toucher, sous peine de mourir dans d’atroces souffrances. » Pour soutenir le tout, différents boutons parsemaient la machine. Autant pousser l’absurde le plus loin possible… Même si apparemment, ce genre de résultat pouvait réellement  exister avec le Professeur Khaos…

Pour garder un peu plus de mystère, Henry tourna la machine dos aux élèves et appuya sur plusieurs boutons avant de lancer un regard au seul professeur qui avait son attention. Finalement, elle toucha aux deux seuls boutons qui marchaient et elle activa son pouvoir en même temps que la machine, ronronnant comme un vidéo-projecteur. Le cliquetis qu’il y eut offrit un mouvement général des élèves qui se rabougrirent sur leurs chaises, ce qui amusa Henriette. Ils avaient au moins un bon instinct de survie. Au minimum. Ceux qui l’avaient le plus, furent certainement les 3 élèves qui s’en étaient allés de la salle avant l’enclenchement de tout ce bordel.

« Sur ce... Bon cours à tous. » souhaita-t-elle avant de s'asseoir à son bureau au 1er rang sur le côté, la machine à côté d'elle au cas ou.
KoalaVolant
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Sam 20 Juin - 0:52
RP 4 : Ouvrez vos livres à la page 394 Sans_t10

Si j'avais un peu moins été dans mon monde, si je n'étais pas si déconnecté de la réalité des vivants, j'aurais peut-être déchiffré l'état d'Henriette. Je n'aurais pas pris pour acquis sa façade sérieuse, je n'aurais pas été focalisé sur moi, uniquement moi et mes émotions, sur ce sentiment de grand plongeon où j'avais l'impression que seul moi était en jeu. Si mon amie ressentait quelque chose, ce devait forcément être la même chose que moi, elle qui avait tendu une main que j'avais prise et que je tenais fort maintenant qu'on s'élançait vers un grand plongeon.

Tout allait bien et je riais de son sarcasme quant à mes rappels insistants. Touché. Après quoi, j'exécutais ses demandes de déplacement que je ne comprenais pas très bien. Voulait-elle me prendre en photo avant ce grand moment pour le marquer d'une pierre blanche ? Mais je n'étais pas capable d'être capturé en photo. Enfin, pas avec un smartphone, après y'a obligatoirement un chasseur de fantômes dans ce monde qui avait de quoi, mais bref il était pas là ce gus-là.

Absorbé que j'étais par le cours à venir, je ne compris qu'au dernier moment le but de sa manœuvre, lorsqu'elle s'approcha plus près, toujours plus près alors qu'elle m'avait bien fait comprendre de ne pas bouger. Je la sentis. Je sentis ses lèvres de ce frisson froid qui avait toujours été accidentel. Là, il avait été volontaire. De sa part. Je n'osais plus bouger, même pas les yeux. C'était furtif et si puissant qu'il balaya un instant tout le reste, je ne m'y étais pas attendu. Ce simple baiser vivant-mort me faisait tellement plaisir, elle qui connaissait ma soif de contact. Il me réchauffait également par toute l'amitié et le soutien que j'y avais décelé. Peut-être je rougissais, peut-être une partie de moi inconnue était vraiment contente, peut-être insérais-je dans ce bisou un sens qui n'y était pas, sûrement m'y autorisais-je un rêve inaccessible... Toujours était-il qu'il me donna un sourire et une pèche incommensurable !

J'acquiesçai à sa question et, toujours sans voix, la regardai entrer dans la classe faire son pitch. La meilleure Mister Loyal dont je pouvais rêver. (En plus, elle porterait bien le chapeau haut de forme et la veste rouge queue-de-pie !) J'étais le plus attentif des élèves et quand elle regarda dans ma direction, j'eus tout juste le temps de l'encourager de mes deux pouces en l'air.
Pfiou, elle était sur la fin, ça allait bientôt être à moi. Je pris une grande inspiration (qui ne me servait métaboliquement à rien), remis mes cheveux en place et me lissai tous les pans de ma veste de costume. Dernière petite nervosité. J'allais retrouver ma place, j'allais de nouveau briller de mille feux dans 3... 2... 1...
J'entrai.

« Bonjour à toutes et à tous ! »

La voix qui porte, le pas assuré, le regard et le sourire chaleureux... Ils n'étaient pas prêts et j'étais ravi. J'avais même dû finir d'en réveiller quelques-uns (certains réveillent les morts, moi je réveillais les vivants). Comme au bon vieux temps, héhé. Je saluais l'un après l'autre d'un petit signe de main les visages que je reconnaissais.

« Je m'appelle Orion Press pour ceux qui ne m'auraient pas connu. Ça sera M. Press pour tout le monde. Et, oui, je suis bien un fantôme », dis-je en traversant joyeusement le bureau, histoire de dissiper tous les doutes (et de faire mon petit effet maintenant que je pouvais tout me permettre !). « Je vous préviens tout de suite, aucune question concernant mon état de fantôme n'est autorisée. De toute façon, je n'y répondrai pas, ce n'est pas le sujet qui nous intéresse. À ce propos ! » applaudissai-je un grand coup de mes mains. « J'espère que vous avez de quoi noter car je vais beaucoup parler (toujours pour ceux qui ne me connaissent pas déjà), surtout au début et, étant incorporel, je ne pourrais rien vous écrire au tableau et je n'ai aucun polycopié à vous distribuer. Par contre, évidemment, n'hésitez pas à lever la main pour toute question... Non, pas maintenant jeune fille, le cours n'a même pas encore commencé. Merci. »

J'avais beau être le prof le plus bienveillant de l'Institut, je n'en restais pas moins un formateur du Mal et j'avais appris à mater mes oilles. J'aimais enseigner, j'aimais aussi être efficace et écouté. Je n'avais pas oublié à qui j'avais à faire et j'avais une domination à rasseoir.

« Bien, je sais que vous brûlez maintenant tous d'impatience de connaître le fameux sujet surprise de ce module. C'était probablement votre question, jeune fille, non ? Tant pis. Je vous ai concocté un condensé, une introduction, un avant-goût théorique éducatif de ma spécialité, de ce qui était le cœur de ma carrière de Super-Vilain. Enfin, d’agent Trueman. Enfin bref. »

À ce moment-là, je me frottais les mains l'une contre l'autre, étirant les secondes avant la révélation. À l'intérieur, j'étais comme un gamin sur son terrain de jeu, j'exultais, tandis qu'à l'extérieur, je faisais tout pour garder un visage professionnel. Heureux mais autoritaire.
Je jetai également un long regard à ma favorite au premier rang, Henriette. Je ne l'avais pas oublié une seconde, mais je me devais de capter toute la salle. Je la regardais maintenant pour me délecter d'elle maintenant et de l'expression qu'elle aura quand j'annoncerai enfin ce qu'elle tentait de m'extraire depuis si longtemps. Je priais pour que ce soit grandiose, mais je surclassais peut-être quelque chose qui n'était pas si fou que ça, avec du recul. En tout cas, j'espérais qu'elle se sentait servi en dramatisme !

« Je disais donc : aujourd'hui, nous apprendrons les bases... du kidnapping ! »

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Sam 20 Juin - 16:35
 

Ouvrez vos livres page 394.

feat. Orionette


Orion était adorable avec ses mimiques de stress. Mais elle le trouva par la suite impressionnant, abandonnant chacun d’eux lorsqu’il fut devant les élèves. Dont beaucoup étaient, disons-le, sur le cul. Que la machine marche ou que Orion Press soit à nouveau « parmi eux » ? … Les deux, certainement. Et dans ces deux catégories, se trouvaient inexorablement ceux qui le connaissaient déjà et les plus curieux. Henriette put reconnaître certains de la première catégorie grâce aux signes que faisait Orion à quelques têtes. Et c’était vraiment adorable de voir cette complicité et cette sympathie qui passait entre un membre du corps enseignant et… des super-vilains en devenir. Henry n’avait plus à ses côtés des futurs génies du mal mais… de simples étudiants, heureux de revoir la bonne bouille de leur professeur, vu leurs airs ravis. Et la surveillante l’était aussi, se sentant bien à l’idée de leur offrir cette possibilité… Tout comme à son ami… Surtout pour son ami. … Et pour elle, aussi. Elle ne perdait pas une miette de l’homme et de son charisme d’un professionnel qui s’en émanait. Elle avait pu l’avoir et le voir un peu, ce petit côté « prof » mais il s’était fait si rare… Encore une fois donc, son action n’était pas que bienveillante, elle était égoïste et lui permettait de voir Orion sous un autre jour. Et… comment dire qu’elle adorait ?

Son côté sympathique mais sévère, interdisant certaines choses, menant les choses à la baguette mais toujours avec son air bienveillant. Bon, Henry grimaça un peu : s’étant présentée comme son assistante, il était sûr que certains étudiants allaient lui demander des comptes vis-à-vis de ce professeur fantôme… Rah, il l’oubliait un peu là ! … Non, c’était normal, il faisait son cours, Orion n’était pas obligé d’offrir toute son attention et sa bienveillance pendant un COURS. Il devait déjà gérer pour offrir son savoir… Mais c’était compliqué à accepter : la surveillante avait été habituée depuis des mois à avoir toute son attention, chacun de ses regards, de ses sourires… Là, le voir parler à d’autres personnes, le voir échanger un regard complice ou même l’esquisse d’un sourire avec n’importe quel élève lui donnait l’envie de se placer au milieu en faisant de grands mouvements de bras pour qu’il lui réaccorde toute son attention…

Tu dérailles ma pauvre fille, pensa-t-elle avant de sortir son thermos à café (elle avait travaillé toute la nuit…) et de s’en servir discrètement une tasse… Souriant quand il remit déjà une élève en place, déjà trop curieuse. NON MAIS ON SE CALME HENRIETTE. Cette étudiante n’avait rien fait… Se focalisant sur son café et sur son ordinateur qu’elle sortait de son sac (elle comptait bien noter quelques trucs de ce cours…), un sourire se dessina quand il commença à se la jouer théatrale.

Je vous ai concocté un condensé, une introduction, un avant-goût théorique éducatif de ma spécialité

Sacré  Orion. Il n’avait pas arboré de comportement différent entre le moment ou Henry était la seule dans son existence et maintenant… Quelque part, ça l’amusait mais de l’autre…

... de ce qui était le cœur de ma carrière de Super-Vilain. Enfin, d’agent Trueman...

Elle buvait littéralement ses paroles. Ses paroles, c’était ce café. Fort, chaleureux, la chose sur laquelle elle portait toute son attention pour se maintenir éveillée… S’empêchant de le dévorer des yeux trop  longtemps son ami (comme certaines personnes ici… du calme, c’était pas un cours d’éducation sexuelle !! … Du moins… ça n’était pas un cours d’éducation sexuelle, hein ?! ), Henriette offrit quelques secondes d’attention à son ordinateur avant de…

... Je disais donc : aujourd'hui, nous apprendrons les bases... du kidnapping !

Recracher son café droit sur la machine de Caleb. … Oups ? Toussant quelques secondes, ses yeux ronds se posèrent sur le pauvre professeur qui venait littéralement de DISPARAITRE sous les yeux des étudiants (Beh oui, apprendre une telle chose, ça déconcentre Henriette, la pauvre!). Et dès que l’un s’aperçut de ça… (Hey, il est passé où le prof ?! // Monsieur Press ? // Il nous joue une blague tu crois ? // Il va nous kidnapper en tant que fantôme ?! Woah c‘est excitant! (Bat les pattes, grognasse ! Du moins, voilà ce que penserait Henriette si elle le pouvait…)), elle perdit bientôt la totalité de l’attention qu’on lui avait porté. OUF. ENFIN PAS OUF MAIS VOILA. Non, c’était clairement pas ouf, elle sabotait le cours de ce pauvre Orion là ! Bon, allez, on se reprend… Henriette se leva et se dépêcha de rejoindre Orion, l’ignorant du regard.

« Hum, excusez l’invention du professeur Khaos, elle est sensible aux ondes. Je vous demanderai donc d’éteindre tous vos téléphones afin de ne pas faire dysfonctionner l’appareil s’il vous plait... »
La pauvre surveillante se retourna légèrement et fit une grimace à Orion, à la fois d’excuses et de Non mais sérieusement, KIDNAPPING ?! 

Attendant quelques secondes, elle s’amusa à faire réapparaitre Orion doucement, petit à petit, comme si des interférences brouillait le signal avant de se stabiliser. Comme pour le prévenir de son « retour » parmi le cours (… il allait le tuer, non ? Ok, elle avait vu son air sérieux et sévère en début de cours, il allait la tuer…), elle tapa une fois dans sa main.

« Voilà, réparé, ah, la technologie. Excusez-moi de ne pas vous avoir fait éteindre vos téléphones plus tôt. » Et hop, retour à sa place… Ou elle se cacha le visage derrière sa main. Kidnapping. L’enfoiré. C’était pas un Professeur de Dramaqueenage mais de KIDNAPPING. A ce stade-là, elle ne savait même plus qui était à même ou a raison de tuer l’autre...
KoalaVolant
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Dim 21 Juin - 21:04

Ha-ha ! Elle avait craché son café, j’en étais pas peu fier ! Je n’eus pas le temps de savourer ma victoire qu’à la seconde d’après, je m’inquiétais de ce que j’entendais. Zut, elle en avait annulé son pouvoir, oh non non zut, voilà que ça se retournait contre moi ! Idiot. En temps normal, j’aurais rattrapé ça moi-même, mais là tout reposait sur elle, aïe aïe aïe… Je ne pouvais même pas aller lui tapoter sur le dos. Du coin de l’oreille, j’entendis dire que ma disparition faisait éventuellement partie du plan de mon cours. Hé mais… Y’avait de l’idée ! Il était vrai que, vu comme ça, j’avais encore une fois marqué les esprits. J’étais tellement prêt à reprendre cette illumination que je boudais presque mon assistante de sortir l’excuse des ondes (une très bonne excuse au demeurant). Mais quand même, je boudais. Jusqu’à ce qu’elle clap et que je comprenne que j’étais de nouveau à l’antenne, reprenant mon apparat de bel instituteur.

« Vous êtes toute excusée, Mlle Raja-Yoon, merci mille fois. Que ne ferais-je pas sans vous ? »

Je voyais bien qu’elle se cachait derrière sa main. Je jouais, je la taquinais alors qu’elle ne pouvait pas répondre. Je le regretterais probablement tout à l’heure ou bien tout de suite… Ah non, c’est bon, apparemment j’étais toujours visible vu que les élèves me fixaient à nouveau.

« Bon, où en étais-je ? »

Un des bonheurs d’être de nouveau en train d’enseigner était de retrouver mes automatismes perdus. Genre, là, tout de suite, j’avais envie de m’approcher du bureau, pincer le tissu du pantalon pour le remonter un peu, lever un genou et m’asseoir à moitié contre son bord, les mains croisées sur la jambe pliée. Je ne m’étais jamais rendu compte à quel point je répétais cette pose de mon vivant et voilà que je le remarquais justement parce que je ne pouvais plus le faire. J’aurais pu tenter de feindre l’assise mais c’était voué à l’échec, je le savais d’avance.
Pendant qu’une partie secondaire de mon cerveau pensait à ça, l’autre, plus importante, réélaborait le plan de mon cours à partir de cet imprévu. Boum, bim, c’est bon, j’étais déjà retombé sur mes pattes.

« L’effet de surprise ! Un atout primordial ! Notez ça, je vous prie. On va commencer par voir les tactiques, puis ce qu’elles demandent en préparation stratégique et matérielle, enfin on terminera sur les manières d’étudier votre cible (ou votre contrat) pour savoir quelle tactique choisir. Dessinez un tableau pour les tactiques, ça va vous servir, avec quatre colonnes. »

Je m’avançais dans les rangs pour vérifier qu’ils rédigeaient bien ce que je demandais, plus par soucis que par pression. Je répétais doucement et rapidement ce que je venais de dire pour celles et ceux qui avaient besoin et repris ensuite ma leçon en leur demandant de me citer toutes les surprises qui leur venaient en tête. Certaines étaient franchement débiles (parfois je riais, parfois je me frottais les sourcils en soupirant, dire que même cette exaspération m’avait manqué), d’autres étaient plus inventives ou ingénieuses.

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Jeu 13 Aoû - 2:16
 

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feat. Orionette


Que ne ferais-je pas sans vous ? QUE NE FERAIT-IL PAS SANS ELLE. SERIEUSEMENT ? Il avait osé la faire celle-ci ? C’était soit de la vengeance soit… elle ne savait pas mais si ça n’était pas de la vengeance, c’était carrément un motif pour lui faire la misère après le cours ! Car c’était du foutage de gueule ! Il profitait de la situation pour la taquiner alors qu’elle était à la fois désolée pour lui et… choquée par la découverte (ou plutôt l’aveu) de sa matière première. Et l’envie de l’étriper donc. Et… de lui en vouloir ? C’était du sérieux, le kidnapping ! … A croire que chez les vilains, c’était juste une matière pour se la péter… Non mais quel… Calme, Henriette, du calme. Tu ne peux pas tuer ce qui est déjà mort… Et puis, ça serait du gachis… Surtout d’avoir comme dernier regard de la part de cet idiot, un regard larmoyant et prêt à quitter la vie, alors qu’il pouvait lui rendre le sourire dans les pires situations juste avec le sien et son regard de fouine… … Sale fouine. … Ok, une fouine qui avait du charisme et qui savait rebondir sur n’importe quoi. … Ok, là, ce qu’elle éprouvait par dessus tout, c’était du respect. Ok, elle commençait à retrouver son calme. Elle avait essuyé sagement le café recraché et reprenait son sérieux, ses esprits et sa stabilité. Et sa concentration.

Heureusement, son ordinateur n’avait rien. Elle put donc pianoter sur son word le cours offert par son ami et suivit à son tour les consignes après quelques minutes de boudage. Henry ne voulait pas participer, parce que ça n’était pas son genre de kiff, tout ce qui était kidnapping, déjà, puis parce que… elle n’était ni étudiante ni super-vilaine ! Mais voilà, elle enviait le regard curieux qu’Orion offrait aux étudiant.e.s et le rire qui s’échappait quelques fois. Puis le sérieux qu’offrait ses traits face à des lectures de réponses plus convaincantes. Elle n’aurait sut dire cependant ce qu’elle aimerait comme réaction de sa part. Elle raffolait de ses rires et sourires, mais voir son étonnement face à un travail appliqué relevait d’une situation qu’elle n’avait jamais vécu avec elle. Et même si elle se sentait prête à beaucoup de choses pour voir ses dents… La Petite Raja-Yoon avait envie qu’il soit fier d’elle. Allons bon. Comme si elle souhaitait montrer ce qu’elle avait dans le ventre, qu’elle n’était pas qu’une gamine, qu’une gentille… Tiens. C’était nouveau ça ?

Alors, mine de rien, et machonnant le bout de son stylo qu’elle avait sorti mais qui ne lui servait aucunement vu que l’exercice se passait sur son ordinateur, elle écrivait. Dès qu’Orion l’observait. Mode « je suis occupée, t’as vu. ». Pour ensuite relever son regard et le mater pendant qu’il s’éloignait. Oui, bon, on ne se refaisait pas. Elle se refit d’ailleurs encore moins en relevant tout juste son regard vers le visage du curieux au dessus d’elle… Avant de se donner un champ visuel plus large en se balançant sur les pieds arrières de sa chaise, jouant toujours avec son stylo coincé entre ses dents… stylo qu’elle faisait aller de gauche à droite en jouant de sa langue. Et un regard à la fois… taquin et jugeant.

Rendre tangible un fantôme sans qu’il ne le sache, lui faire un croche-patte et le renvoyer à son état de fantôme.

Suivi d’un énorme  

RP 4 : Ouvrez vos livres à la page 394 3895885328















A vie.

Devant toute sa classe.

Non, je ne vous le ferai pas, mais vous le mériteriez.

Au plus profond d’elle, des spasmes de super-vilaine semblaient gigoter, se réveiller, aux côtés d’Orion qui ne cessait de la faire sortir de ses gonds… Aussi bien positivement que négativement. Il faisait ressortir quelque chose en elle de.. Moins gentil que la petite Henriette qu’elle était avant de le connaître. Juste de quoi la rendre plus malicieuse, moins innocente et moins ‘ brave’. Bien sûr, ça n’était qu’un petit jeu de rôle, tout ça, ou qu’un simple jeu. Et c’était ce qu’elle se disait, n’ayant pas ce comportement avec d’autres… Mais elle ne voyait pas tout le bien que lui faisait le fait côtoyer un professionnel du mal, un ex-super-vilain. La petite fille murissait enfin, ou du moins, apprenait à découvrir des personnes moins lisses que son ancienne vie, loin des murs parentaux et dans un renouveau de liberté. Etait-ce le début de sa crise d’adolescence retardée ? Peut-être.

« Embrasser. » Quelques regards se posèrent sur elle, après qu’elle ait levé la main et offert un exemple de plan (oui, en un verbe, certes, pour offrir un effet piquant…) pour surprendre quelqu’un, quand il fut temps de donner des réponses à haute voix. « On peut surprendre avec un baiser, non ? » questionna-t-elle faussement, bras croisés sur sa poitrine, soutenant le regard du professeur avec un petit air fier. Oh, n’y avait-il pas quelque chose qui se créait là ? Une balle qu’ils ne cessaient de se relancer ? A deux ? Rien que tous les deux ? De manière complice et cachée, comme un secr… Abanonhenfête.

D’autres réponses venaient engloutir la réponse parfaite d’Henriette ! Quel toupet ! Alors que c’était bien moins excellent que la tactique de la surveillante. Il n’y avait pas mieux, alors pourquoi ces fichus étudiants s’évertuaient à en proposer encore, surtout d’aussi pathétiques ?! Mais le problème, ça n’était pas ça, non. Ça n’était pas ces propositions dignes de collégiens qui cassèrent tout le kiff de Henry, non. Ce fut cette question-là.

« Si on a le temps, on peut établir une relation avec la cible, se rapprocher d’elle pour gagner sa confiance. On peut même la séduire, hein Monsieur Press ? »

Venant d’une blonde au premier rang. Dont ses cheveux aux anglaises impeccables offraient un joli contraste avec les bordures rouges de son uniforme… Grrr, si elle avait été une fapfap, celle là… … quoi ? Que se serait-il passé ? … Henry ne savait pas mais… il se serait passé des choses ! Non mais parce que vous ne l’aviez pas vu, son comportement d’aguicheuse professionnelle ! Elle n’allait pas lui faire le coup du kidnapping tant qu’elle y était ?!

« Ouais bah reste éloignée ma grande, t’auras jamais sa confiance... » murmura la pseudo assistante... D’ou est-ce que cette oméga pensait pouvoir avoir le même genre de propositions complices avec Orion comme la surveillante des FAPFAP ? Sérieusement ? Et puis, ça voulait dire quoi ce « Hein Monsieur Press » ? Il s’était passé des choses entre les deux ?… Non, c’était une gamine. Enfin, pire que Henriette. Et puis, elle était son élève. Non, clairement, Henry se dégagea cette idée… Sans arriver à comprendre ce que cette sale petite peste avait tenté de signifier.
KoalaVolant
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Ven 14 Aoû - 14:50

J’étais heureux de voir Henriette appliquée sur son ordinateur. Elle n’allait peut-être jamais relire cette fiche de cours, elle allait peut-être même l’oublier – parce que bon on va pas se mentir, je la voyais mal kidnapper quelqu’un –, néanmoins elle était assidue et gonflait par là ma joie d’enseignant. Enfin, quand elle ne me faisait pas peur avec ses regards tueurs qui jugeaient mon ancien travail et mon âme…

Ma surprise personnelle fut de voir sa main se lever. Je me déplaçais pas mal dans la salle et revins près du tableau afin de lui donner la parole. « Embrasser. »  Euh, je… Elle m’avait eu, elle m’avait complètement eu là-dessus. « On peut surprendre avec un baiser, non ? » Je buguai une seconde, clignai des yeux et répondis « Euh, oui, oui. » Ah la filoute, à me rappeler son bisou de tout à l’heure alors que j’étais en plein travail ! Ah, quelle… magnifique créature. Et le pire, c’était qu’elle ne savait pas à quel point elle tapait dans le mille en me disant ça à moi. Nous échangeâmes un nouveau regard complice et moqueur avant que je retourne aux autres propositions.

Une fois le chapitre Surprise terminé, je les fis à nouveau participer en demandant quelles autres tactiques pouvaient aider à un rapt à leur avis. J’étais satisfait de voir les mains se lever et j’aimais les pointer avec mon doigt et mon regard pour les autoriser à s’exprimer. J’avais réussi à les rendre impliqués, je n’avais pas perdu la main. Bien joué, Orion ! Deux élèves trichaient en ressortant un de mes cours précédents, mais c’était tout à leur honneur et je leur faisais un clin d’œil pour les féliciter. « Si on a le temps, on peut établir une relation avec la cible, se rapprocher d’elle pour gagner sa confiance. On peut même la séduire, hein Monsieur Press ? » Sourire appuyé. Ah, cette élève-là se rappelait de mon pouvoir. Je ne le dévoilais qu’à partir du 2e cours dans mes cursus normaux. Sans me démonter, je confirmais en étoffant ce point sans laisser transparaître davantage. Je… Je ne voulais toujours pas qu’Henriette le sache, c’était idiot et sans fondement je sais bien, mais une partie de moi continuait de vouloir lui cacher. Au début par jeu et ensuite par gène. C’était une gentille au fond, je ne voulais pas qu’elle me voit mal.
« Ouais bah reste éloignée ma grande, t’auras jamais sa confiance... » Pffrt ! Je dus refréner le rire qui m’était immédiatement venu, mais peut-être bien que mes sourcils levés d’amusement et mon grand sourire caché derrière mon point mettait la puce à l’oreille. Henriette avait vraiment cassé la blondinette ? Elle avait vraiment osé dire ça ? Apparemment, la concernée n’avait rien entendu, il semblait qu’Henriette l’avait murmuré tout bas et que seuls ses proches voisins l’avaient entendu… et encore. Moi je l’avais entendu alors que j’étais à plusieurs mètres d’elle. Était-ce mes sens développés de fantôme ? Était-ce notre connexion particulière ? En tout cas, je ne pouvais que plus l’aimer après une audace pareille.

En super assistante qu’elle était, elle me prévint en me montrant sa montre qu’il me restait un quart d’heure de cours. Déjà ?! Comme ça avait filé vite… J’avais envie que le cours dure la journée entière, j’étais si bien dans mon élément ! Mais bon, les règles sont les règles. Je la remerciai d’un signe de tête et arrivai à terminer mon programme dans les temps. J’avais gardé les cinq dernières minutes pour les remercier et les inviter à remplir la fiche qu’Henriette fit circuler qui attestait de leur présence et où ils pouvaient signaler si le cours leur avait plu. En gros, c’était une preuve à montrer à Mlle Mila pour qu’elle décide si je pouvais définitivement reprendre mes cours avec l’aide d’Henriette ou non.

« Et enfin, veuillez s’il vous plaît applaudir Henriette Raja-Yoon, sans qui ce cours n’aurait pas eu lieu ! »

Et j’applaudis sans attendre pour les entrainer avec moi. Je la couvais du regard. Je voulais la couvrir de fleurs. Personne dans cette salle ne mesurait l’ampleur du souhait qu’elle m’avait exaucé.

Les élèves étaient en train de finir de ranger leurs affaires et de partir quand Henriette s’approcha de la machine. Beaucoup me saluèrent en sortant et quelques jeunes filles demandèrent à Henriette d’attendre. « On peut juste vous poser quelques questions supplémentaires ? » J’aurais personnellement accepté sans déviation, mais je regardais Henriette pour savoir si elle autorisait l’action. C’était à elle de me dire si elle pouvait encore maintenir mon apparence. Elle m’avait assuré que 2h c’était bon, mais c’était réellement la première fois qu’elle me maintenait aussi longtemps. Pour rien au monde, je n’aurais souhaité exagérer. Elle acquiesça et je papotais alors avec les élèves quelques pas plus loin.

- Merci pour ce cours, Monsieur. Et euhm… Vous êtes fantôme depuis longtemps ici ? Ça fait quoi, dites ? Y’en a d’autres comme vous ? On sait que vous avez dit pas de question sur ça pendant le cours, mais le cours est fini, alors…

Ah, elles voulaient parler de ça. J’esquissais un moindre sourire.

« Désolée, mesdemoiselles, je ne répondrai pas à ça tout court. Je peux néanmoins vous dire que, oui, il y a d’autres fantômes dans l’Institut mais quasiment pas de professeurs. Merci pour votre intérêt, passez une bonne journée », les congédiai-je.

Et me voilà enfin seul avec Henriette.

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Ven 28 Aoû - 1:40
 

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feat. Orionette


Ah, les éloges. Henriette a-do-rait ça. Mais seulement quand ça venait de la part de personnes intéressantes. Ce fut alors uniquement les paroles d’Orion et son sourire qui revigorèrent la surveillante qui fit une petite révérence sur place face aux applaudissements. Ce petite geste comme son regard étaient bien sûr destinés au professeur fantôme qu’elle finit par « abandonner » du regard pour aller s’occuper de la pseudo machine qui permettait ce pseudo miracle. Il fallait mettre un terme à cette mascarade et récupérer le professeur seulement pour elle maintenant. En plus… elle avait tellement à dire de ce cours… Tout comme elle voulait profiter le plus rapidement possible de ses yeux remplis de gratitudes et de ses commissures relevées à lui créer des douleurs imaginaires par empathie pour lui. … Même s’il ne méritait AUCUNE empathie, ce fichue fantôme… … Qu’elle adorait et qui la faisait bien rire. … Et qui lui brisait le coeur. Il était sérieux là à accorder du temps à ses élèves ? « Oui oui, allez-y. » De la sympathie et des sourires. Il fallait bien ça pour que chacun de ces foutus élèves cochent les bonnes cases sur les feuilles qu’elle avait distribué au préalable. Il fallait du 100 % positif, du parfait, pour que Mila accepte. Et Henriette voulait réussir ! Par pour son égo, non, ça, elle s’en fichait. Mais pour revoir encore une fois un Orion heureux et épanoui comme jamais. (Même s’il ne le méritait pas ce sale kidnappeur nomdidjou!)

Et enfin, ENFIN, la libération ! De manière très théatrale, la voix de la surveillante émit un compte à rebours avant d’éteindre la machine infernale et… de voir réapparaître la lueur autour d’Orion, preuve  de son retour parmi les fantômes uniquement.

Salle vide désormais. Orion était un peu plus loin vers l’entrée et Henriette en profita pour le rejoindre. Lentement. Bras croisés. Faisant claquer ses talons au sol. A chacun de ses pas. Avec un sourire calme sur son visage. Et un regard qui ne le lâchait pas. Pas une seule seconde. Ni même lorsqu’elle le dépassa. Et referma la porte de classe derrière elle pour s’assurer une certaine tranquille avec…

« Monsieur le Kidnappeur, donc. » Elle avait tout juste décroisé un bras pour les enfermer dans la salle et voilà qu’elle le recroisait sur sa poitrine, s’adossant contre la porte. Elle tempéra l’instant, tapotant son avant bras avec son index opposé. « Joli cours. » Est-ce qu’Henriette en voulait à l’homme ? Un peu. Pas beaucoup. Mais quand même. C’était… Perturbant, quand même, le milieu des supers. Henry finit par s’emparer de son lot de feuilles remplies et les étala sur les tables entre lui et elle… à l’envers. Il était l’heure d’en connaître un peu plus sur ce Monsieur Orion Press. Il avait déjà attiré sa curiosité mais là… il l’avait attisé. Ça, et l’adn qu’elle partageait avec Pyrostructor. Et même si elle n’avait pas de pouvoir en commun avec le plus âgé de ses frères…

« Il y avait en tout… 43 élèves. 43 avis, donc. » annonça-t-elle après avoir relevé son regard vers lui, dans un face à face. « Je veux 43 informations sur vous. » Elle prenait son temps dans les informations, la petiote. Oui, elle aussi savait se donner un petit effet. « A chacune d’elle que je trouverai intéressante… Je retournerai une feuille. Et on découvrira si vous avez tous les avis ou non. Comme ça, que vous ayez 100 % d’avis positifs ou pas… Je n’aurai pas à attendre votre prochain cours pour en savoir plus sur le mystérieux fantôme que j’aide depuis des semaines déjà. » Et c’est tout en s’installant sur l’un des bureaux qu’Henriette continua son petit jeu des regards avec Orion, faisant tourner sur place le 1er avis étalé sur la table. En croisant ses jambes nues et ses talons qui lui eurent permis de nombreux face à face à la bonne hauteur précédemment.
KoalaVolant
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Mar 8 Sep - 0:14

Oh oh… Quand une femme s’avance vers vous après avoir fermé une porte et de cette manière – lentement avec les bras croisés et le sourire – cela ne peut signifier que deux choses (dans le monde des Vilains) : soit vous allez bientôt sentir sa jambe remonter contre la vôtre, vous invitant à la saisir comme pour reproduire une pose de tango ; soit elle va vous tuer. Présentement, je votais pour ma seconde mort imminente.

« - Monsieur le Kidnappeur, donc.
- Je plaide coupable. » dis-je avec une mince révérence.

Elle jouait, je jouais. Ce n’était pas le jeu du chat et de la souris mais plutôt celui de deux félins. Et moi je suis un chat qui avait déjà prouvé avoir plus d’une vie. Elle voulait jouer avec sa proie, aussi je ne mourrai pas tout de suite. Elle me plaisait quand elle était comme ça.
Elle me dévoila ensuite son coup tordu. Oho ! Ohohohoho… la perfide. Elle n’avait jamais réalisé de kidnapping mais elle s’y connaissait clairement en prise d’otage ! Ouh, je… J’en tortillais mes doigts, les serrant et desserrant comme si j’hésitais à la pointer du doigt. Elle… Elle me coinçait comme personne et j’étais si fier d’elle. Quelle sublime, sublime créature ! Elle devait jubiler de me voir me mettre sur la pointe des pieds avant de revenir à plat tout commençant mille débuts de phrases sans en finir aucune, l’œil amusé par sa mesquinerie. Une bonne chose que je n’ai plus aucun espoir de vivre, sinon elle aurait volé mon cœur, j’aurais succombé définitivement face à sa malice peinte dans un visage digne de Miss Seychelles. Humain, j’étais peu de choses. Si je m’écoutais, je me rendrai compte de la pente glissante sur laquelle j’étais depuis plusieurs semaines. Une bonne chose que je ne m’écoute pas sauf quand je parle.

« Oh allez, nous savons bien que j’aurais forcément que des avis positifs, on peut retourner les feuilles directement et vous assisterez à mon prochain cours ! » dis-je en m’approchant de la première feuille et en tentant le diable en traversant la table de ma main tandis que j’espérais pouvoir attraper la feuille. Dammit.

« Bon, bon, vous avez gagné… » Je levais les mains comme lorsqu’on abdique. [993300=#ccff66]« 43 données… Vous êtes rude, vous le savez ça ? »[/color] demandai-je en haussant un sourcil. « Je suis né le 11 février 1988 à Vesoul, j’aurais techniquement eu 32 ans cette année. Le X après Orion est celui de Xavier. Oui, le prénom de vieux, on est d’accord. »

J’étais lancé, je me détendais et m’asseyais par terre puisque je ne pouvais utiliser aucune chaise. Genoux un peu relevés, coudes posées dessus, mes mains se joignaient et se séparaient au gré de mon fil de parole. Lorsque je réfléchissais, je regardais les murs ou le plafond et mes yeux revenaient sur elle quand je lui parlais. Je tendais le cou pour chaque nouvelle feuille retournée, bien que je ne voyais rien de là où j’étais, avide de connaître le verdict. Qu’elle sourit ou qu’elle acquiesce, je souriais encore plus et serrai le poing, victorieux.

« J’ai une petite sœur ; dans ma jeunesse, je me suis teint les cheveux en rouge pétard une fois. Ouais ouais, je déconne pas, rouge vif ! Euh, que dire d’autre… J’ai essayé ma première cigarette à 12 ans. Ouais c’est jeune, je suivais les autres, je voulais faire grand. Par contre, je n’ai testé qu’un space cake comme drogue, ça m’a fait dormir. Je pleure systématiquement devant "Rox et Rouky". Faites pas cette tête, j’ai 43 infos à trouver à cause de vous, y’en aura forcément des meilleures que d’autres, je fais ce que je peux là. »

Je disais ça en rigolant, bien que ce soit la vérité. Mine de rien, c’était pas facile d’en dire autant sur soi comme ça en un claquement de doigt, on aurait dit un très mauvais speed dating.  J’aimais bien ce défi et, en même temps, je me sentais mis à nu. J’aimais les projecteurs mais plus forcément comme ça. J’étais mort, on ne devait pas me dessiner une vie, un passé. On passait de bons moments elle et moi, on n’avait besoin de rien de plus, non ?
Et mais… si elle m’en demandait autant, c’était peut-être parce qu’elle n’avait fait aucune recherche sur moi alors ? Aucun espionnage auprès des autres profs de l’Institut quand je n’étais pas dans le coin ? Adorable âme innocente… A chacune de vos méchancetés, j’en oublie votre cœur d’or. Si elle avait été vilaine, elle aurait fouiné partout, elle saurait déjà plus que nécessaire. À moins qu’elle ne l’ait justement fait et me plaquait au pied du mur pour entendre tout ça de ma bouche, ce qui était déjà bien plus insidieux ! Mais j’en doutais. Enfin, reprenons, je n’avais dévoilé que 7 faits. *soupir*

« J’ai triché au bac de maths ; j'ai étudié aux États-Unis ; j’ai craché depuis le dernier étage de la Tour Eiffel ; j'avais plusieurs dizaines de milliers d'euros à ma mort sur mon compte en banque ; je ne suis pas mauvais au poker ; un jour, on m'a jeté un verre d'eau au visage en plein restaurant ; j’étais célibataire au moment de mourir ; j'ai 5 ex… On peut dire que ça compte pour cinq feuilles ? S’il vous plaaaait ! 43 trucs comme ça à sortir immédiatement, c'est pas facile. Les ex, c'est des grosses infos en soi, soyez sympas, aidez-moi un peu, j’y mets du mien franchement, accordez-moi cinq feuilles avec ça, siouplé siouplé sioupléé. »

Et hop petite attaque pour être pris en pitié : petit balancement enfantin, yeux de chiot, mains en prière. Haha, yes, j’avais gagné cette manche ! Même si j’étais celui en porte-à-faux, je n’en prenais pas moins le temps de me délecter de ses différentes réactions face à mes déclarations sans transition, d’écouter ses onotomatopées ou ses petites remarques. Et son abdication était la plus délicieuse de toutes. Pris d’un nouvel entrain, je me relevai avec un petit sautillement et je reprenais le tri d’infos que mon esprit exécutait.

« J'adore manger du crabe, je déteste le surimi ; j'ai joué dans le club théâtre de mon collège de la 6e à la 3e ; j'ai ronflé au seul opéra où mes parents m'avaient amené, toute la salle m'a entendu ; d’ailleurs, ma mère a voulu que j'apprenne toutes les danses latines pour… »

Pour augmenter mes chances de séduction une fois que ma famille avait appris pour mon pouvoir. Aheum ouais non, on n’allait pas préciser cette partie. Moi, toujours cacher mon pouvoir ? Oui, parfaitement. Haaaan, s’il fallait, elle avait mis ce stratagème en place dans cet unique but ! Il m’avait pris tout ce temps pour voir clair dans son jeu ! Orion, tu rouilles mon pauvre. Oho, de mieux en mieux… Henriette, ce jour n’est toujours pas arrivé !

« Pour parfaire mon éducation qu’elle disait. Je continue : à une époque, je connaissais la chanson et la choré de "Oops I did it again" par cœur ; j'ai eu l'occasion de rencontrer Hyppolite Kurtzmann un jour, j'ai fait une blague de trop, j'ai cru que j'allais mourir ce jour-là ; je possède un autographe de Poison Ivy (et j'ai pu recevoir un baiser sans mourir)(ça valait le coup même pour deux jours à l'hosto)… »

J’arrivais au bout de mes capacités à trouver des informations qui ne soient pas trop intimes. Bon allez Orion, comme tout le monde, elle devait adorer les détails croustillants. Au mieux, elle rougirait, au pire… Aucune idée.

« Je préfère ne pas porter de sous-vêtements ; j’ai embrassé plus de cent personnes au cours de ma vie, si vous tenez tellement à savoir des choses sur moi, jeune effrontée. J’ai compté jusqu’à cent puis j’ai arrêté. Hein ? Oui sur la bouche et tout. Et ouais. Dites, ça peut compter pour 10 feuilles, ça ? Une feuille par dizaines. Non ? Comment ça, non ? Allez… »

Elle rétorqua que ma technique ne marcherait pas une deuxième fois. Zut. Bon ben plus qu’à employer une autre technique. Je changeais subitement pour une attitude plus sérieuse, voire austère. Plus de sourire, rien, et moi aussi les bras croisés comme mademoiselle auparavant. Et comme elle, je m’avançais pas à pas, silencieux, le regard décidé. Vous l’aurez voulu, déclarait-il. Planté devant elle, je laissais passer trois secondes et pencha le visage vers le sien. Je ne la quittai du regard qu’au dernier moment pour lui déposer un rapide baiser immatériel et frais sur la joue. En me relevant, j’avais de nouveau le sourire qui rehaussait mes oreilles.

« Disons plus de 101 personnes maintenant. J’ai pas mérité un petit bonus, dites ? »

Elle était troublée même si elle se déroba dignement, je pouvais le voir et j’exultais. Je n’étais pas l’Enjôleur pour rien. J’étais surtout bien content d’être descendu à une, deux, trois… six copies restantes ! Ouhla mais entre le grand nombre de personnes que j’avais sorti et le fait que j’étais professeur, peut-être qu’elle pourrait venir à croire que… Non non non…

« Il n'y a jamais rien eu entre moi et un.e élève, c’était pendant ma jeunesse et… ma vie d’adulte, hein. Ça compte comme une info, ça non ? Ouf. Oh, tiens une info rigolote : je ne me suis jamais fait kidnapper personnellement. Toujours les cordonniers qui sont les plus mal chaussés, n’est-ce pas ? Quand on est le meilleur dans le métier, en même temps… »

Arrête de te vanter sur ça, débile, pas devant elle ! Mes jambes m’emmenaient tranquillement à travers la pièce tandis que je repensais à ce qui ne m’était jamais arrivé et qui m’aurait pourtant plu. Le regard pensif et dans le vague, je notais :

« Je n'ai jamais eu l'occasion de faire du saut en parachute alors que j'en rêvais… »

Oh non, son empathie revenait, je voyais les larmes pointer devant ses iris, marche arrière, vite ! Je me reprécipitais vers elle, alerté et reprenant un visage heureux au plus vite, comme un parent qui se presse de rassurer son enfant.

« Je vous ai déjà dit que j’adorais l’éclat de vos yeux ? Vraiment, ils sont magnifiques. Ah, je vous l’avais jamais dit, ça en fait donc une donnée inédite, retournez l’avant-dernière feuille je vous prie. Haha, yes, encore un avis positif ! »

Plus que la dernière copie. La tension était au maximum, j’avais accompli un sans-faute jusque-là mais il suffisait d’un seul avis négatif pour que mes chances de continuer l’aventure tombe à l’eau. Mlle Mila avait été intransigeante là-dessus. Je lui en voulais, mais je respectais son autorité.
Allez, plus qu’une info et j’étais libéré. Une info qui n’était pas mon pouvoir mais qui vaudrait quand même. Réfléchis, réfléchis… Ah ! Est-ce que ça marcherait ? J’étais pas sûr de mon coup…

« Je suis bi, sinon. Ça compte comme révélation ? »

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Mer 9 Sep - 1:09
 

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feat. Orionette


Disons le… le comportement d’Orion était adorable. MAIS. Henriette ne se laissait plus avoir. Elle le savait très théatral, et puis pour un kidnappeur de son rang (qui n’apparaissait pas au coin de rue et bam, kidnapping, mais qui semblait plutôt faire ça en douceur, après avoir joué le gentleman), faire semblant n’était pas difficile. Et outre ça… Elle finissait par le connaître, ce maudit professeur qu’elle adorait. Les deux jouaient beaucoup sur les mimiques, sur les petits comportements mignons, pour torturer l’autre, le faire faiblir jusqu’à ce que sourires et rires ne s’en suivent. Un véritable jeu de charme, dont la petite Henriette n’avait pas encore mesuré l’ampleur. Ni de son côté ni de celui d’Orion, ne remarquant pas au final la séduction que chacun balançait dans ses moindres faits et gestes. Pourtant, inconsciemment, elle en était enchantée… Et répondait.

Sur ses gardes, prête à défaire les tentatives clairement vaines d’Orion, Henry attendit. Et bien sûr, ça se passa comme prévu. Mais ça plu à la jeune femme que de voir ce professeur tenter malgré tout. De le voir s’apercevoir que ses charmes ne fonctionnaient pas tout le temps. Des charmes qu’elle apprécia observer … et qu’elle apprécia encore plus voir fondre face à la situation qui n’était pas à l’avantage du fantôme. Elle ne put s’empêcher de faire danser sa tête lentement de gauche à droite, avec une pommette gonflée par son sourire de diablesse. Pommette qui fut rejointe par sa jumelle quand il s’avoua officiellement vécu. Avec des mots. Aaah, qu’elle adorait quand Orion avouait sa défaite ! C’en était délicieux que d’avoir le dessus sur lui. De gagner une manche, une bataille, mais pas la guerre, qui, elle l’espérait… pouvait durer très longtemps. Ça gonflait l’égo, à travers les victoires et les compliments échangés, et ça regonflait aussi son coeur d’avoir un tel ami et de vivre de telles situations plutôt… inédites avec. Les fantômes n’avaient jamais été très tendres avec elle. Comprenez, la plupart étaient coincés car ils n’avaient pas terminé certaines choses dans leur existence… Il n’était donc pas anormal d’en avoir croisé des tonnes plein de ressentiments… qui n’hésitaient pas à profiter d’une pauvre enfant pour vomir tout leur désarroi sur elle, se vengeant de cette vie lasse et sans fin… Bien sûr, avec son adolescence, Henry avait appris à les ignorer ou à passer outre ça pour leur proposer son aide mais… ça n’empêchait pas le fait qu’Orion Press était le premier avec qui elle liait une telle amitié. Il ne se vengeait pas sur elle et ne profitait pas à outrance de son pouvoir, même s’il en demandait un peu. Mais ça restait rare et… humain. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, surtout avec tout ce qu’il lui apportait au final. Des années et des années de vie en plus, vu tous les fous rires qu’il lui avait causé, si on en croyait le dicton racontant que rire rajoutait des instants de vie supplémentaires. Et de très bons moments.

« Je sais que j’ai gagné. » répéta-t-elle avec amusement et un brin de toupet, se levant donc de la table pour retourner les avis des élèves en rythme avec Orion. Et bien sûr qu’il n’aurait que des avis positifs, il avait été génial et intéressant tout du long, Henry n’en doutait pas. Partant de ce principe, la jeune femme se permit de retourner les feuilles au fur et à mesure en observant purement et simplement les traits du professeur. Elle préférait observer un sourire qu’elle avait déjà vu des centaines de fois plutôt que de simples avis qui ne comptaient nullement pour elle dans son avis sur son ami. C’était toujours de longues secondes durant lesquelles, elle pouvait en plus admirer ses traits à la fois tirés et jeunes.

Mais en parlant de traits… Ceux d’Henry se laissaient avoir dans le jeu, tiltant et changeant selon les faits énoncés. Orion semblait les réciter avec simplicité alors que… il y en avait des crèves coeurs. Comme sa façon d’annoncer ses 32ans techniquement eus cette année. Suivi de près par des anecdotes drôles…

« J’aurai plus dit que ça fait super-gentil, comme le professeur Charles Xavier... » le taquina-t-elle avant de le voir s’éloigner des copies. Oh, c’était qu’il était sûr de lui le Orion… Ou qu’il avait pensé de la même manière que son assistante, se laissant guider par ses expressions… Zut, il avait échangé les rôles. Le tyran. Assistante jusqu’au bout, hein. C’est donc après avoir roulé les yeux que son visage ou plutôt ses lèvres, se mirent à faire échos aux avis positifs qu’elle retournait au fur et à mesure. Quittant le regard d’Orion… Quelques secondes. Y retournant de temps en temps, selon ce qui sortait de sa bouche, comme pour lui offrir une réaction face à la nouveauté qu’elle apprenait sur lui. Ou pour imaginer Orian avec les cheveux rouges… Elle rigola doucement, l’imaginant en punk, avec les cheveux pris en otage par du gel extra-fort renforçant ses piques de hérissons… Par contre, la cigarette, ce fut un regard adulte et accusateur. Comme pour le space-cake. Mais au final… ça n’était rien par rapport à beaucoup de jeunes qu’elle avait connu. Mais quand même ! C’était pour le principe, elle avait fait des études en médecine et savait ce que ce genre de bêtises faisaient. … Okay, on en parle de cette anecodte sur Rox et Rouky ?! … Elle voulait le voir pleurer. Mettant cette anecdote dans un coin de son cerveau, elle poursuivit la découverte des avis et la découverte de la vie d’Orion.

« Ah j’ai rien dit, j’aime bien, au contraire... » avoua-t-elle face à ce qu’Orion semblait avoir pris comme un regard mode « tu te fous de ma gueule ? C’est quoi cette info pourrave ? » Leurs rires se mélangèrent alors et Henriette poursuivit en rythme avec son ami.

Certains des nouveautés faisaient tiquer Henriette. Est-ce que cette information là méritait un retournement de feuille ? Non mais après tout, c’était compliqué de prendre une feuille, de la retourner, de faire ce mouvement de la main… Sinon Orion le ferait, si c’était si facile, hein ! Gardant sa stupidité pour elle et se forçant même à accepter les paroles de son fantome préféré pour se faire pardonner mentalement et sans qu’il soit au courant de quoi que ce soit…  Elle tiqua sur son ancien compte en banque… En pensant qu’il était VRAIMENT un bon parti. … N’en voulez pas à Henriette, elle ne connaissait l’indépendance financière que depuis peu… ET ELLE ADORAIT CA. … Bon, ça ne l’avait pas empêché de se séparer de ce crétin de fiancé plein aux As (docteur, en même temps…) mais quand même. … Bim, re-tic sur autre chose. Orion, célibataire. C’était à la fois triste et… mieux. Elle ne s’imaginait pas devoir vivre le décès de la personne qu’elle aimait… Alors que personne n’ait à vivre ça, c’était pas plus mal. … Et ça réchauffait le coeur d’Henry qui ne se serait probablement pas senti de servir d’ange gardien pour permettre à Orion de prendre quelqu’un dans ses bras. Mais ça, c’était inconscient, bien ancré tout au fond d’elle et ne pensa consciemment donc qu’à l’absence d’une veuve de plus.

« Quoi ? Non mais z’êtes sérieux là ? C’est quoi ce marché ? » demanda-t-elle avec des yeux ronds comme des billes, choquée qu’Orian Press ose encore essayer ! « Non, c’est mort je... » … … « Non, j’ai dit que… ... » Mais quel enfoiré. « Vous êtes insupportables. » Et avec le sourire. Clairement, Orion gagnait cette nouvelle bataille. Maudit fantôme… Qu’elle adorait. C’était impossible de le détester avec sa bouille de chien battu, même GoodBoy n’arrivait pas à sa cheville ! Alors qu’il savait user de cette attaque. … la logique voudrait certainement que Gooodboy ait appris l’attaque à son nouvel ami et que l’élève ait dépassé le maitre. Car elle n’avait jamais connu d’humain faire aussi bien les yeux doux que cet empoté de fantôme maudit ! Bon, la bonne nouvelle dans tout ça… C’était qu’il levait enfin son popotin pour venir admirer de lui-même cette case inlassablement cochée de manière identique sur chaque feuille. Inlassablement identique mais… qui apportait mine de rien beaucoup de chaleur au coeur d’Henry qui était heureuse pour ce crétin fini.

Aussi, libérée de sa corvée visuelle, Henry reprit là ou elle en était tout à l’heure avant l’instant de flemmardise de son ami, en retournant son attention sur son doux visage. Et comment dire, qu’ainsi, la demoiselle se fit moins tatillonne sur les nouvelles informations qu’enchainait Orion. Parce que bon, pour le théatre, elle n’avait pas attendu qu’il le lui dise.

Quelques informations croustillantes se melaient cependant bien à cette liste qui semblait à la fois interminable pour Orion mais si pauvre pour Henry, qui aurait du en demander toujours plus tant elle adorait ce qu’elle apprenait. Là, comme là. Les danses. Il savait danser !… Hep hep, quel était ce blanc à peine perceptible suite à ses mots sur la passion de Henry ? … Hm… Relié au pouvoir peut-être ? A son pouvoir ?… Certainement. Mine de rien, elle s’était laissée emporter par le jeu et avait oublié qu’elle faisait tout ça finalement pour qu’il avoue enfin son pouvoir ! Et elle avait senti que par automatisme, une information importante avait failli naitre… Mais il s’était bien rattrape le bougre. Elle lui en voulu presque. Un millième de seconde. Vite dégagé par son aveux sur Britney Spears sous lequel elle éclata de rire, balançant un « Je veux voir ça un jour ! » avec des yeux brillants d’admiration pour le bel idiot qui continuait. Et qui s’enfonça avec Poison Ivy. Déjà qu’elle se moquait du monde des supers, alors si en plus, une vilaine (ou une héros, elle ne la connaissait pas cette Poison Ivy et elle s’en fichait… encore plus maintenant, tiens.) avait … envoyé son ami à l’hopital, Henry pouvait montrer les crocs ! Mais ça, son cerveau passa vite à l’information suivante. Pas de sous-vêtement ? Est-ce que… le jour de sa mort… Ne pas descendre les yeux, ne pas descendre les… oups. REMONTE-LES VITE. ET PASSE ENCORE A AUTRE CHOSE ! TROP D’INFORMATIONS QUI FAISAIENT COURIR HENRY MENTALEMENT DE GAUCHE A DROITE ET DANS TOUS LES SENS EMOTIONNELLEMENT.

Cent personnes. CENT PUTAINS DE PERSONNES. Il avait embrassé UNE PUTAIN DE FUCKING 100 ENES DE PERSONNES.

« Non mais sérieusement ?! » reprit-elle avec une voix choquée, faisant presque résonner ses paroles dans la pièce. Oups. C’eut le réflexe de la calmer un peu mais… quand même ! « Non, là c’est ULTRA MORT, je refuse de me laisser avoir une seconde fois, ça ne comptera pas pour dix, arrêtez de vouloir gratter comme ça ! Mais c’est quoi votre raison pour avoir embrassé 100 personnes ?! Sérieusement ?! » Choquée, mais elle rigolait... Mauvaisement… oups. Pourquoi le visage d’Orion était soudainement si… vide ? Il était où son sourire ? Un visage d’Orion sans sourire ?! Non, ça ne devrait pas exister, c’était interdit ça ! Et.. Il faisait quoi là ? « Vous faites quoi là… ? » Ça inquiétait la pauvre brune dont le visage était soudainement anxieux. Elle l’aura voulu de quoi ? Ouvrant de grands yeux, en reculant très légèrement sa tête face au face à face soudain de cet idiot… Elle arrêta son mouvement de recul, défiant l’autre brun du regard… Non sans sentir son coeur battre… Assez pour eux deux, tellement il tapait fort à cet instant-là. Il n’était qu’un fantôme. Il ne pouvait RIEN faire. … A son grand regret. Et… a son grand soulagement aussi peut-être ? Henriette ne savait pas. Mais elle paniquait mentalement, laissant ses iris trembler sur place devant les traits proches d’Orion… Qui dévièrent sur sa joue.

Comprenant le geste, Henry lacha un soupir discret (qui ne savait pas lui-même s’il était malheureux ou non) et ferma ses yeux, acceptant la fraicheur des lèvres de ce grand dadet sur sa joue. Il venait encore de gagner une bataille. Mais elle adorait cette défaite là. Elle était prête à perdre des millions de fois, des milliards, même, rien que pour ressentir à nouveau son ventre chauffer parallèlement à cette sensation agréable de froid frolant la peau de sa joue.

Et donc, si celui-ci comptait de baiser… cela voulait dire que… parmi les 100 baisers, il y en avait eu beaucoup des platoniques ? Enfin, hors lèvres ? Et est-ce qu’on pouvait utiliser l’adjectif « platonique » vu l’effet que cela avait créé chez la victime de ce baiser ? Et est-ce qu’il avait été important ce baiser pour Orion ? Ou pas ? Certainement que non… Puisqu’il ajouta celui-ci à sa collection avec un grand sourire alors qu’un bruit de coeur se brisant retentit aux oreilles de la surveillante.

Henriette essaya de faire bonne figure et lâcha un « Vous êtes un horrible personnage. » parsemé d’un semblant de sourire alors que le coeur n’y était plus. Il était brisé, rappelez-vous. Et la suite des paroles d’Orion, qui sonnèrent comme une chose importante à dire concernant l’absence de toute relation entre lui et une élève, ne le fit même pas se réparer. C’était… au moins bien pour sa conscience. Ça craindrait sinon. Mais non, tout allait bien. Pour Orion.

Henry passa finalement de nombreuses informations intéressantes, essayant de rester digne face à la position qu’elle semblait tenir dans le coeur d’Orion. Ou dans ses conquêtes de baisers. Parmi une centaines d’autres femmes. Mais elle continua à répondre, à offrir des petits rires, à rester ce qu’elle était, comme si tout allait bien. Parce que tout allait bien, voyons. Ou pas. Le coup du rêve d’Orion, de sauter en parachute, la renvoya à une pensée stricte et simple : Orion était un fantôme. Elle n’avait pas à lui en vouloir de quoi que ce soit qui concernait son passé. Ni à espérer quoi que ce soit. C’était si stupide de sa part. A cet instant, Henriette se rendit compte de ce qu’elle avait longuement caché… même à elle-même : Elle était tombée amoureuse du professeur. C’était si évident. Et ce constat et… tout le reste, en fait, lui fit grimper les larmes aux yeux. Henry paniquait. Encore plus quand Orion la surprit avec de tels yeux larmoyants. Heureusement pour sa simple assistante et amie (parmi une centaine, donc…), elle avait craqué au bon moment, faisant penser au professeur que cette soudaine humidité visuelle était dû au saut en parachute jamais accompli.

Et vlam, un nouveau compliment. C’eut l’effet de titiller une de ses commissures, le temps de quelques secondes. Prenant même son rire en otage encore quelques instants face à cette nouvelle information, l’obligeant à sortir malgré la tristesse dans son regard. Il restait fort malgré tout. Et il arrivait quand même à maintenir aussi les débris de son organe vital en otage. Alors sa main retourna la feuille. L’avant dernière feuille. Egoistement, Henry eut envie de partir et de le laisser sur sa faim. 99 copies, 101 baisers, ça va, ça se rapprochait. C’était de bons chiffres. Mais non. Elle ne bougea pas de sa place et attendit machinalement la dernière information que son cerveau enregistrait de manière inconsciente, pendant que sa conscience lui disait juste de ne pas s’enfuir et de ne pas le détester.

Bisexuel. Quelle information. Henry était donc juste au final une personne parmi 101 hommes et femmes mélangés, sans distinction. L’information qui aurait du faire sortir un « QUOI ?! » surpris et terriblement amusé, ne lui fit au final qu’abattre sa main sur le dernier morceau de papier qu’elle retourna avant de recroiser ses bras contre sa poitrine fendue.

« Felicitation Mr. Press. »

Elle ne regarda même pas la dernière feuille. Elle croyait en Orion après tout. Malgré tout. Mais peut-être ne devait-elle pas se méfier de lui et de ses capacités mais plutôt… de la vilenie possible chez les étudiants qui étaient désormais passés à autre chose. Alors qu’Henry, elle… Crevait au présent, dans sa propre caverne mentale. Et fit un petit demi-tour sur elle-même pour faire les 100 pas dans la classe, laissant ainsi l'occasion à son briseur de coeur d'ami de faire la fête, de sauter de joie face à son 100ème avis positif, pendant qu'elle tentait de faire taire ses fichues larmes stupides. Le problème n'était même pas le fait d'être sur sa fichue liste mentale de baisers! Mais plutôt d'avoir été assez stupide pour tomber amoureuse d'un fantôme. Alors que là, normalement, elle aurait dû être en train d'échafauder tout un plan pour lui faire voir Rox et Rouky, vivre un saut en parachute (en sacrifiant sa santé mais...) après un kidnapping digne de ce nom, pour faire plaisir à un simple ami...
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Mer 9 Sep - 23:19

Tiens, mon coming-out ne l’avait pas fait réagir plus que cela. Soit elle l’avait déjà deviné, soit les nouvelles générations étaient vraiment à la cool par rapport aux orientations sexuelles. Bah, tant mieux. Mon côté exubérant aurait bien aimé un retour du public, mais il fallait savoir se contenter de quelques déceptions dans la vie.
Je retins ma respiration quand elle retourna la dernière feuille et dès que je l’entendis dire « Félicitations », je poussai un dernier gros YES en levant les poings au ciel et entamai une danse de la joie victorieuse (ou victoire joyeuse, je vous laisse choisir) ponctué de « han han, ah ah ». J’étais sûrement ridicule, mais j’étais franchement heureux. Et je voulais l’amuser. Je voulais toujours amuser la galerie dès que j’en avais l’occasion. Mais elle me tournait le dos. Pas grave, elle allait forcément se retourner par curiosité à un moment donné… Non ? Il y avait quelque chose qui clochait, ce n’était pas normal. L’ambiance dans la pièce avait varié, je ne m’en rendais compte que maintenant. Je détestais ce genre de moment où j’étais décalé par rapport à la réalité, j’avais remarqué quelques passages comme ça depuis que j’étais fantôme, je n’étais plus touché par les mêmes choses… À y repenser, le ton d’Henriette sur sa dernière phrase avait été plutôt monotone. Je m’approchais de la dernière feuille retournée pour en lire le contenu et les bras m’en tombèrent. Elle arborait un avis négatif. J’avais un avis négatif… Pas que ça me dérange en soi, c’était l’oblitération totale de ma reprise de professorat qui m’anéantit. Mais alors pourquoi Henriette m’avait donné ses félicitations ? Par ironie ? Pour exprimer son propre dépit ? J’avais besoin de la voir pour en être sûre. Le verdict était tombé, toutefois je ne saisissais pas encore sa réaction à elle. Arrivant à sa hauteur, je découvris ses yeux plus qu’embrumés de larmes dans les yeux. Elle me jeta un regard hostile, ses sourcils froncés et sa mâchoire crispée. Ses lèvres semblaient à deux doigts de trembler. Qu’avais-je fait ? En aucun cas ma situation ne devait l’amener à pleurer ! La pauvre enfant, elle était si émotive qu’elle se chagrinait encore plus que moi de l’avis négatif. Oui c’était triste, j’étais triste, mais je m’en remettrai, elle ne devait pas se mortifier. C’était mon rôle ça, d’être le mort.

« Allons, allons, faut pas se mettre dans cet état… »

Malgré moi, je vins lui tapoter l’épaule quand je sentis ce rafraichissement caractéristique qui me fit reculer la main comme si je me l’étais brûlé. Stupide Orion, tu empirais les choses à chaque fois que tu la touchais ! Ça avait été plus fort que moi. Je voulais tellement la consoler par un contact, ne serait que prendre quelques-uns de ses doigts dans les miens. Au lieu de ça, je frottais ma main dans l’autre, piteusement.
Elle fuyait mon regard, toujours dans une attitude rancunière. Était-ce quelque chose que j’avais dit ? Qu’est-ce qui avait bien pu la blesser ? Elle avait semblé apprécier mon compliment pourtant… Ou alors était-ce ma vie interrompue qui lui tirait une nouvelle fois larme à l’œil ? Je me rappelais comme j’avais été déboussolé de la voir s’émouvoir de mon « jeune » âge de mortalité quand je lui avais appris. On venait à peine de se rencontrer, elle m’avait dit de la laisser tranquille, que ça passerait tout seul. Présentement, je ne pouvais plus écouter ces conseils, on s’était trop rapprochés pour qu’ils soient encore d’actualité.

« Henriette, remettez-vous, je vous en prie. Je n’aime pas vous voir comme ça. C’est pas grave, rien de tout ça n’est grave. Le parachute ? C’est pas grave je peux traverser les murs maintenant, c’est pas donné à tout le monde. Les 100 personnes ? J’étais un peu volage, ne m’en voulez pas, prenez ça à la rigolade, je ne m’en vantais pas. L’avis négatif ? On s’est donnés à 100%, on s’est bien marrés, il n’y a rien à regretter. Vous m’avez offert mon deuxième plus beau souvenir de fantôme. Le premier étant le jour de votre rencontre. La vie reprendra un peu plus normalement pour vous, vous n’aurez plus à vous coltiner un vieux prof ennuyeux et croulant. »

Vivant, j’étais pas mal autocentré sur les bords, plus ou moins consciemment. Mort, j’étais pareil sauf qu’en plus j’étais devenu aveugle aux sentiments intenses des vivants, je ne savais plus les traduire proprement pour comprendre ce qui les déclenchaient.

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Jeu 10 Sep - 0:27
 

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feat. Orionette


Ok. Du calme Henriette. Réfléchis. Et agis. Reprends ton souffle, ton courage à deux mains, ne panique pas. Après tout, elle avait été interne, avait fait face à des situations de vie ou de mort, elle avait du gérer son stress… Alors pourquoi, là, elle se laissait totalement tomber ? Est-ce que c’était plus compliqué de s’avouer qu’elle était tombée amoureuse d’un fantôme que de soigner des vies ? C’était… pitoyable ! Ou alors elle avait beaucoup perdu de sa solidité depuis qu’elle était ici, comme… une vulgaire surveillante. Et non plus comme une future sauveuse de vie. Elle était tombée SI BAS ! A vivre à travers des élèves à surveiller, à vivre à travers un professeur fantôme… Ironique alors qu’il y a quelques mois, certaines personnes vivaient grâce à elle. Ok, elle allait faire quoi maintenant ? Quoi exactement ? Elle ne le savait PAS. A part… Pleurer, comme une idiote, esquiver Orion et aller retrouver Hyo ou Léandre… Ou les deux… ça serait tellement génial d’avoir les deux en même temps… Juste pour elle, Hyo serait encore plus adorable que d’habitude et Léandre… Se ferait plus gentillet envers leur pauvre frère pour l’occasion. Ou bien… ou bien peut-être pas… Est-ce qu’elle allait arriver à fuir Orion ? Parce que têtu et collant comme il était… (Même si jusque-là, elle avait toujours adoré ça chez lui…)

Et maladroit. TRES maladroit. Orion lui toucha l’épaule et cette sensation froide, juste géniale sur sa joue il y a peu, la fit sursauter et fut plus désagréable que jamais. A en faire grimacer la pauvre médium qui se sentit plus mal à l’aise que jamais. Ce contact, c’était la preuve de sa bêtise. Elle n’aurait jamais dû aimer ce genre de sensation. Elle ne les avait jamais aimé. A part avec lui… c’était si prévisible, mais quelle idiote ! Tout ça fit couler d’avantage de larmes sur son visage qu’elle tourna sur le côté pour ne plus ressentir le regard d’Orion sur elle. Entre le geste et le fait de ne pas avoir compris qu’elle tombait amoureuse alors qu’elle adorait cette fraicheur avec lui… Prête à lui présenter son congé, le professeur parvint malgré tout à la raccrocher à elle quelques secondes encore. Elle qui l’avait regardé avec un regard agacé alors que… Il n’avait rien fait. Ou si, il l’avait placé dans cette stupide liste mais… Mais elle s’en moquait car c’était toujours moins grave que son coeur qui tambourinait sa poitrine pour rien… Orion était maladroit. Il était lui-même. Et elle, Henriette était… Stupide. Au final ce fut une sensation de remord qui alourdit sa poitrine et l’empêcha de partir. Alors que lui rendait tout futile.

Comme l’avis négatif. Pardon ? Les amandes brillantes de la surveillante retournèrent aussitôt sur lui. Comment ça, avis négatif ? Non, Henriette ne changeait pas au final. Elle aurait pu apprendre que ses jours étaient comptés que cet avis négatif aurait eu le même impact, la poussant comme à cet instant à… vouloir y remédier. Elle n’écouta même pas la manière dont Orion continua à rendre les « mauvaises informations » superficielles. Elle ignora même celle des 100 personnes, ainsi que sa voix annonçant qu’elle venait de lui faire vivre un second plus beau souvenir de sa seconde « vie »… On… On s’en fichait de ça, elle, elle…

Contournant le professeur comme s’il eut été une personne tangible, Henriette alla vérifier le dernier avis. Négatif. Plaquant sa main dessus et la refermant en formant une boule de papier, la brune se mit à observer les autres, voulant être sûre qu’il n’y avait que cette fichue feuille qui était trop stupide pour continuer à exister. Ça ne lui prit que quelques secondes au final. 42 avis positifs sur 43. Il y avait 1 putain de négatif. Laissant ses yeux fulminer sur toutes ces feuilles le temps que ses neurones ne mettent en place un plan d’attaque, ses mains finirent par défroisser la feuille et lire le nom de l’élève. Benoit Lanoix. Un fapfap.

« Mais quel fils de pute. » beugla-t-elle sans aucun remord, attrapant une feuille d’avis vierge, un stylo et s’enfuyant de la salle sans crier gare. Ses talons résonnaient d’un pas furieux dans l’un des couloirs de l’institut, à la recherche de ce maudit Benoit Lanoix. Et ce fut au bout de plusieurs minutes de recherche qu’elle le retrouva. Fumant dehors contre l’une de ses statuts avec quelques uns de ses potes, tout autant jaune. Ah, les Fils et Filles A Papa. Un véritable régal… à détruire.

Arrivant dans son angle mort, Henriette l’interpella au dernier moment et profita de son mouvement de torse pour le chopper par la chemise, le plaquant contre le marbre de la figure géante.

« Ok mon petit Benoit, ça va être TRES SIMPLE. »
« Tu fous quoi là ?! T’as pas le droit de me toucher espèce de- »
« FERME TA GUEULE LANOIX. »

Quelques rires fusèrent tandis que l’arrière de la tête choqua contre la statut derrière sous le geste énervé d’Henriette. Ça n’était pas drôle pour le Benoit mais… pour ses « amis » qui voyaient une petite femmelette arrivant tout juste au menton de Lanoix…

« J’ai TOUT A FAIT LE DROIT. Je suis en dehors de mes heures de boulot. Je ne suis pas ta surveillante, ni ta prof, ni ta putain de mère mais si je l’étais, je serais autant envieuse de te défoncer ta petite gueule de petit con de bourgeois arrogant de mes deux ! »

Profitant du socle de la statut, la main libre d’Henriette plaqua la feuille vierge et le stylo dessus tandis que son autre attrapa le nœud de la cravate du pauvre élève pour lui attirer le visage dessus.

« Si tu veux porter plainte, vas-y, je t’en prie, Henriette Raja-Yoon. Mais tu as trois options. Soit je te pète ta race et tu auras VRAIMENT une raison de porter plainte contre moi car je t’aurai tellement assommé que je pourrais te faire tenir le stylo dans ta main même si tu es inconscient. Soit tu portes plaintes mais tu signes GENTIMENT cette feuille en cochant la BONNE case cette fois… Soit je fais rien à ta petite gueule, tu ne portes pas plainte, tu signes cette feuille comme demandé précédemment et on oublie tout ça. Dans tous les cas, tu me signes ce putain de bout de papier de merde, capiché ?! »

On aurait dit une folle furieuse. Les gênes Raja peut-être qui remontaient, tabassant les gênes Yoon habituellement présents chez elle ? En tout cas, les cheveux pendant entre son visage et celui de Benoit qu’elle gardait contre le marbre, lui offraient un air de sorcière psychopathe. C’était peut-être ça au final qui fit bouger la main tremblotante du jaune jusqu’au stylo, puis jusqu’à la feuille, faisant couler l’encre dessus.

43 avis positifs. Elle avait 43 putains d’avis positifs. Le 43ème était là. Sous ses yeux. … Ça allait mieux. Le temps de tout ça, son coeur s’était solidifié le temps, juste le temps de réussir sa mission… Comme lorsqu’elle était interne.
KoalaVolant
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Jeu 10 Sep - 1:19

Ouhla, ça s’énervait. Quelque part, je préférais la voir en colère que triste. Non, peut-être pas. Ah, je sais pas ! Une colère sonnait moins grave qu’une tristesse, ça donne de l’énergie, ça rend actif, on se défoule et ça passe… Hé mais où elle allait comme ça ? Trop d’énergie là, trop active, pas bon, on avorte la mission, rétrograde, rétrograde ! Le visage apeuré, je la suivais aussi débilement qu’un Jack Sparrow qui fuit ses poursuivants parce que j’étais complètement perdu mentalement. J’appelais son prénom mais elle restait sourde à mes appels. Bon dieu, quelle mouche l’avait piquée ? Je ne l’avais jamais vu comme ça. En plus, on avait laissé la lumière allumée dans la salle de classe et j’avais pas pu appuyer sur l’interrupteur…

C’est dehors qu’elle trouva sa proie. Je compris instantanément que c’était sa proie vu comme elle l’avait asséné. Benoit Lanoix, oui je vois, il était juste là à mon cours. C’était lui l’avis négatif ? Je n’avais pas fait attention au nom.
WOH wohoho c’est moi ou elle venait de lui aplatir la face contre une statue ? Les sourcils soucieux, le regard mouillé, mes mains étaient venus se joindre devant ma bouche… J’en croyais pas mes yeux… Ce petit ange, cette innocente nymphe, ma belle Henriette… était en train de pougner un fils à papa, wouhouuuuuuuu ! Son plan perfide d’extorcation d’informations tout à l’heure et maintenant de la menace avec violence corporelle… j’étais si fier d’elle, c’est moi qui allais me mettre à pleurer cette fois.

« VAS-Y HENRY ! » l’encourageais-je à plusieurs mètres de distance (je m’étais arrêté net quand elle s’était arrêté aussi).
« - J’ai TOUT À FAIT LE DROIT.
- Ouais, exactement ! »

Bon après, je me tais, je ne voulais pas la perturber. Il émanait d’elle une telle aura de puissance qu’elle avait sûrement regagné assez d’endurance pour me solidifier et me tabasser aussi si j’ouvrais trop ma gueule. Donc j’allais éviter.
Je ne sentis pas de larme couler sur mes joues, sûrement à cause de mon état fantomatique, mais le cœur y était. Elle venait de lui faire changer son avis sur la feuille, elle avait réussi. J’avais tellement mais alors tellement envie de foncer vers elle, de sautiller partout, de la prendre dans mes bras et de la soulever en tournant. J’avais tout de même assez d’expérience pour un, savoir qu’il fallait que je m’empêche de m’approcher systématiquement trop près d’elle et deux, que les mètres qui l’entouraient à l’instant était un véritable champ miné. On allait attendre qu’elle ne souffle plus comme un buffle pour descendre en-dessous des 2 mètres d’approche.

Un peu timidement, je m’approchais donc et demandai le plus casuellement du monde :

« On a ce qu’il faut, donc ? »

Je lui chanterai mes louanges dès qu’elle sera prête à les entendre. Oh ça, je vais vous en recouvrir, merveilleuse Henriette.

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Ven 16 Oct - 15:57
 

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feat. Orionette


Oui, on avait ce qu’il fallait. Ce qu’il fallait pour obliger Henriette à être l’assistante d’un fantôme duquel elle était amoureuse mais qui mettait la brunette sur une liste de 100… 101 personnes, pardon, à avoir embrassé. L’objet. La victime. L’amusement pur et dur. Le défi. Elle se sentait tout ça à la fois. Mais elle se sentait aussi… attristée. Déçue. Et terriblement en colère. Contre elle-même de ne pas avoir vu le bordel venir, contre Orion, d’avoir joué avec elle alors qu’il n’était plus du monde d’Henriette. Mais… si ça avait été le cas ? .. Si ça avait été le cas, si Orion était toujours en vie, il ne l’aurait jamais remarqué. Elle se serait fondue dans la masse, ils n’auraient jamais parlé car elle ne lui servirait a rien. Au mieux, elle l’aurait maté de loin, au pire, elle ne l’aurait jamais remarqué. … Bon, c’était certainement la première possibilité qui se serait passée. Et elle aurait été juste observatrice, sans rien tenter, car son comportement charismatique et assuré, pimpant, souriant comme un playboy, se la pétant comme pas possible, jouant de ses charmes, aurait agacé la petite Henriette. Surtout avec ce côté imbécile heureux en plus. … Non, elle aurait carrément fondu. C’aurait mis plus longtemps à se mettre en place et peut-être aurait-elle été dans le déni au départ, le trouvant insupportable. Mais elle le chercherait du regard à chaque fois qu’elle croiserait des adultes dans l’établissement.

Mais on n’en était pas là. Parce qu’Orion était un fantôme. Parce qu’il avait mis Henriette sur une liste. Et qu’avait fait Henriette face à ça ? … Elle était partie trouver l’horrible élève qui avait mis un avis négatif sur son bourreau pour le menacer, restant fidèle au professeur malgré tout. Alors qu’elle pensait juste à évacuer sa rage quelque part. Mais non, au plus profond d’elle, elle avait juste utilisé cette injustice envers sa personne et ses émotions pour protéger toujours cet idiot, profitant aussi de l’occasion pour évacuer… Une pierre deux coups, hein ? Pitoyable.

Heureusement pour elle, Henriette ne s’était pas psychanalisée pour le coup. Elle était trop perturbée pour réfléchir convenablement. Là, tout ce qui sortait d’elle, était des réactions pures et dures, plus du tout retenues ou controlées. Comme ce regard de travers tourné vers Orion, accompagné d’un « Oui, j’ai plus aucun élève à menacer de mort. » avant que ses talons ne se tournent et retournent vers l’ancienne salle de classe. La mission n’était pas terminée après tout. Elle devait ramener le tas de feuille que rejoignit le dernier avis, auprès de Mila. Ses affaires rassemblées rapidement et pas vraiment de manière soignée dans son sac, elle attrapa le paquet et poursuivit son chemin. Orion ? O-qui ? Elle l’ignorait. Et avançait, essayant d’être digne, de ne pas pleurer devant lui. Elle voulait juste le fuir après avoir réussi sa mission. Comme dans une bulle de colère, celle-ci lui permettait d’avancer avec la vue périphérique et l’ouie coupée. Comme une protection pour s’épargner les piailleries du fantôme, ses questions ou non, ses exclamations, ses sourires, la possible inquiétude sur son visage… Non, non, no way. Il n’y avait certainement pas d’inquiétude, cet homme ne pensait qu’à lui et à l’amusement ! Et c’est ce qui l’aida à déposer le paquet auprès d’une des secrétaires zombies, balançant un « Pour Mila », avant de faire demi-tour. Le plan maintenant ? Se casser d’ici. Mais comme un radar s’affolant sous la présence d’Orion, elle sut qu’il était là et… pas vraiment prêt à la lacher. Têtu et crétin comme il était, immature et sans gêne, il était capable de la suivre même chez elle ! Aussi, ce ne fut pas ce chemin qu’elle prit mais celui du grand portail de l’institut. Qu’elle dépassa, par la petite porte automatique sur le côté. Fuck dat Orion, va te faire voir.
KoalaVolant
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Mer 3 Fév - 23:24

Henriette, Henriette, pourquoi vous partez enfin ?
Oui, je sais, vous retournez à la salle de classe, ce n'est pas ce que je voulais dire.


Elle m'avait fusillé du regard avant de se lever, comme si récupérer la feuille de cet élève l'avait plus énervé qu'amusé. Quelque chose n'allait pas.

Henriette, c'est parce que ça vous a obligé à être méchante ? Ne vous en faites pas voyons, vous l'avez fait pour la bonne cause puis ce n'était pas si méchant et puis on est à l'Institut Trueman voyons, y'a pas de quoi s'en faire. Henriette...

Je connaissais ce pas hâté, pressé, qui fonce pour ne pas être rattrapé. Je le connaissais particulièrement chez elle. Si je m'arrêtais, elle n'aurait pas interrompu sa course, alors je la suivais coûte que coûte. Elle ne me répondait rien, ce qui était très mauvais signe. Soit. Je n'avais rien à perdre. Soit elle m'ignorerait jusqu'au bout, soit elle faisait semblant et m'exploserait à la gueule au bout d'un moment. Et, croyez-le ou non, je préférais la seconde option. Je préférais savoir ce qui se passait dans sa tête, ce qui la rendait ainsi. Je préférais savoir si... j'avais fait quelque chose de mal. Rien à faire, je me sentais fautif, c'était une lourde tâche de messagère que je lui faisais porter sur les épaules. Ma Hermès...
Le dossier complet était maintenant déposé devant la secrétaire de Mila. Pfiou, c'était fait.

Merci un million de fois, Henriette, vous ne savez pas à quel point... Henriette ! Henriette, revenez !

J'étais en plus en plus bouleversé, là je ne l'avais jamais vu comme ça, pas autant. La situation m'échappait et je craignais de perdre la seule chose qui me reliait aux vivants... Non, je craignais de la perdre elle, tout court, peu importait le reste des vivants, mes cours et tout le reste. Elle filait vers le portail d'entrée, vite, il fallait que je la retienne, je n'allais plus pouvoir la suivre très longtemps !

« Henriette, si jamais j'ai fait quelque chose qui vous a blessée, dites-le-moi, je vous en prie, je arg... » Je ressentais comme un tiraillement, c'était la première fois. « Juste deux minutes, parlez-moi s'il vous plait. » Une sensation physique et je ne m'en rendais pas compte. « Une phrase ? Trois mots ? Un mot ? » Je... m’essoufflais ? « Attendez... s'il vous plaît... Je n'arrive plus, ha, à avancer... »

Mains appuyées sur mes genoux, mes pâles imitations de respiration s'avérèrent inutiles. Je crois qu'elle a ralenti et s'est retourné vers moi. Le tiraillement était toujours là, plus fort que tout à l'heure. Je regardais autour de moi, on était... Dans la rue ? J'étais hors du terrain de l'Institut ??

« Henriette, vous ne me croirez jamais, je ne suis jamais allé aussi loin depuis que je suis fantôme. J'avais déjà essayé et j'avais resté coincé à la grille de ce portail... Ça n'a pas de sens. Je ne me sens justement pas très bien, comme si ça m'était prohibé. Je vais devoir y retourner. » Je tournais mon regard vers ses yeux auxquels j'avais enfin accès. « J'ai juste besoin de savoir, ha... et je m'en irais. Promis. »

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