Sales Gueules [ft. Marley]

MARLEY &
DELPHINO

J'me permettais tout moi, j'étais un ouf. L'océan était à moi, la terre ferme était mon bordel, et les primates qui y marchaient étaient mes p*tes... Si l'envie me prenait d'aller cracher sur tous les étudiants de cet Institut, j'avais tous les fucking droits pour mettre en œuvre mes désirs. Je m'étais imposé dans l'game des bad guys en tant que gros mythos, médaille d'honneur à l'appui, alors si j'voulais fouiller dans les affaires d'un prof à la recherche d'un trombinoscope, j'en avais toute la légitimité.

Soyons clairs néanmoins : je ne m'étais pas permis d'aller triturer dans les affaires de n'importe quel prof... Aller voler Monsieur Leclercq n'avait "étrangement" jamais été dans mes ambitions. Ce gars était le psychopathe des chimpanzés. Il avait des yeux derrière la tête, et aucune chance de s'introduire dans son bureau sans se faire atomiser par des Playmobils à la sortie. Pour c'qui était de Monsieur White, à tous les coups, son bureau était un vrai foutoir, et il avait perdu son trombinoscope... Monsieur Press et sa capacité de kidnapping légendaire ? Un dauphin déguisé en humain cet homme, j'en étais sûr et certain. J'me sentais presque mal de lui faire des crasses. Non, mon choix s'était tout naturellement porté sur le bureau de cette chère Madame Marley.

Oh Madame Marley. Reine parmi les gorilles. C'te sacrée Queen en imposait salement, ça j'devais l'avouer. Son caractère à vous renvoyer dans vos couches, son vocabulaire aussi fleuri qu'un désert, sa prestance digne d'un narval (dieu sait qu'ces narvalos en avaient dans la corne). Je m'en faisais pas beaucoup pour elle, à tous les coups son trombinoscope était rempli de petites notes désobligeantes à l'attention de tous les élèves. Véritable carnet de bitch, impossible pour moi de n'pas jeter un œil dans cet antre de la méchanceté...

Bien aisé que de rentrer dans les minces appartements de Madame Marley. J'avais tout appris de l'adresse de Kazu... Moi qui ne savais pas même me servir d'une cuillère, avais besoin de bien des mentors afin de déverrouiller la serrure d'un bureau... Mais voilà que mes efforts furent récompensés ! Après quelques minutes de recherches intensives, tachant de ne pas foutre tout en bordel en quête de mon trésor, mes yeux se posèrent sur le précieux trombinoscope... Pas même le temps d'ouvrir cette boîte de Pandore, un terrible présage fit son entrée dans le bureau...

« Madame Marley ! Vous ici ? Dans votre propre bureau ? Quelle surprise ! »

@A. Marley Rowe

Non mais je vous jure : ce crétin ne s'endormira plus sur sa table à l'avenir. La touffe de cheveux qui m'est resté dans la main prouve que j'ai de quoi faire pour prendre son apparence bien des jours et lui faire regretté d'avoir lâché un filé de bave sur la table. Qui s'endort pendant un cours ? En plus ce n'est pas comme ci j'étais seule à le donner. Avec Alex on faisait la paire, forcément ! Qui trouve nos cours ennuyeux ?
Vu le niveau de ces petits merdeux de Français, en fait je crois que ça ne me surprend pas plus que ça de voir que certains plongent le nez ailleurs que dans le décolleté de mon acolyte. Mais vous savez quoi ? Ca me donne une bonne raison pour récolter ce qui m'est précieux : leurs mèches de cheveux. Avec ça ils vont bientôt comprendre qu'il vaut mieux ne pas me faire chier.

Après ce cours désastreux terminé et un échange rapide avec Alex, je me décide à retourner dans mon maudit bureau. Mes petits pieds ont besoin de se reposer. Tenir tout ce corps c'est du sport. Et puis... j'ai envie d'être tranquille. Surtout pour tenter de trouver des choses croustillantes sur ce petit con d'étudiant. Ah oui, autre détail sur ces français : ils n'ont pas appris qu'il fallait se méfier des réseaux sociaux. Et je suis douée là dedans. Les débusquer et me faire passer pour une autre, c'est un peu le rôle de mon pouvoir. Alors j'en profite, derrière l'écran, pour m'amuser à les espionner. Et dieu seul sait quels informations croustillantes je peux trouver sur les plus cons qui n'ont pas apprit à mentir.

C'est ainsi que j'introduis la clef dans la serrure de mon bureau, tourne la clef, ouvre la porte et... me la prend en pleine face.

(Américain) Putain de porte de merde. Tu vas t'ouvrir oui.

Je peste dans ma langue d'origine. Faut dire le français c'est moche.
Donnant un coup de pied dans la porte je me décide à tourner la clef dans l'autre sens et voilà que la porte s'ouvre. Pourtant je suis bien certaine que pour ouvrir la porte je dois tourner la clef à gauche, et non à droite ! Mais... en voyant l'ombre dans mon bureau je comprends bien vite que je ne suis pas blonde. Ma porte était bien ouverte. Et pas par moi qui aurait oublié de la fermer en sortant. Mais par l'individu présent dans mon bureau.

Delphino : (...)

(Français) Qu'est-ce que tu fous là le crustacé ?

Cette fois, j'ai parlé en Français. Et... ce n'est pas un crustacé que j'ai devant moi. Je sais. Mais la langue française... elle me fait chier. Alors ce mot fera l'affaire. Clairement. J'ai pas envie de me perdre dans la biologie marine. Parce que ce con d'étudiant que j'appréciais bien et se trouve devant moi n'en est pas un. Enfin si, il étudie. Mais ce n'est pas un humain !
Vous imaginez la loose que j'ai eu en devant jeter la mèche de cheveux que j'avais galéré à récupéré ? Enfin j'aurais tenté de me transformé, ça n'aurait surement pas fonctionné. Comment je vais pouvoir lui pourrir la vie si ce petit con me fait chier ? D'ailleurs je suis bien curieuse de savoir comment il a fait pour réussir à s'introduire dans mon bureau. Et surtout ce qu'il fiche ici. Il va falloir que j'en touche deux mots à la poupée Mila. Et que j'arrive à lui chopper une mèche à cette garce qui se croit au dessus de mois. Elle va rien comprendre.

D'un coup de talon je referme la porte de mon bureau et fronce les sourcils tout en m'approchant de ma victime. Il s'est jeté droit dans la gueule de Marley. Croyez-moi. Parfois j'aimerais vraiment pouvoir me transformer en animal. J'aurais fait une baleine drôlement sexy avouez. Et puis ça reste dans le domaine marin. Manger un dauphin ça doit être pas mal. Tiens... je pourrais le menacer de le faire griller ? Enfin, je doute que manger des étudiants soit bien vu. Déjà que je leur arrache les cheveux...

(Américain) T'as deux secondes pour me donner une excuse valable à ta présence dans mon bureau fermé à clef avant que je ne t'expédie par la fenêtre. Jme suis toujours demandé si après les poissons volants les dauphins volants ça existait.

Ok, je ne peux pas non plus envoyer les étudiants par la fenêtre. Mais je m'en fiche. Il peut toujours prendre l'air alors que je le tiens par les pieds.
Croisant les bras sur mon imposante poitrine je lui barre la route. Il ne pourra pas s'échapper. Et dire que je l'aimais bien ce petit con. Quelqu'un qui participait à mes cours c'était tellement rare...

MARLEY &
DELPHINO

Ô belle de mes jours. Ô déesse des macaques à l'allure de marsouin (et c'était un compliment...). Cette bougresse ne m'avait pas déçu, et ce dès son entrée dans mon bureau dans son bureau. Madame Rowe avait toujours l'air exaspérée. Toujours ce magnifique air qui, lorsque son regard vous transcendait, semblait dire "oh toi, j'vais t'coller au mur et t'éclater la gueule". En somme, des vibes digne de mon intérêt... Mais voilà qu'en cet instant, c'était moi qu'la gorille avait envie d'coller au mur ! Pas que j'en avais réellement peur (y parait que c'était kinky.. À voir) mais il serait désagréable d'entacher ainsi ma parfaite image instagram.

"Un crustacé" qu'elle m'avait appelé cette brave dame ! Mais... Mais c'était raciste ?? Y'avait qu'moi qu'avait l'droit d'être raciste -et puis anyway... J'étais pas raciste, pas ma faute si les humains puaient le chacal mort-. Une moue décontenancée vint s'immiscer sur mon visage tandis que mon interlocutrice se mit à parler thaïlandais (ou c'était ptetre de l'anglais ?) avec un ton aussi menaçant que pouvait l'être un cachalot -et Dieu sait qu'vous avez pas envie de vous faire rentrer dedans par ces têtes de marteaux-. Bien heureusement pour moi, Instagram m'avait plus ou moins formé à cette langue étrange qu'était le thaïlandais (ou l'anglais j'en ai rien à battre). L'autre voulait certainement des explications, du moins c'est c'que j'avais compris de son charabia... Et puis... Dauphin volant ? Elle voulait me faire un baptême de l'air ? Fuck, c'était sacrément sympa !

« Je cherchais les toilettes. » Fis-je en lui offrant un magnifique sourire comme les dauphins en avaient le secret...
« Vous pourrez m'accorder que j'étais pas si loin qu'ça. » Est-ce que j'venais vraiment d'dire ça ? Les instincts de putasse des dauphins étaient trop forts... Mon visage s'illumina lorsque mon regard se posa enfin sur l'objet de mes rêves : le trombinoscope de Madame Rowe, posé dans un des tiroirs du bureau que j'avais nonchalamment ouvert pendant que l'autre me gueulait dessus. Je retrouvai le contact visuel avec mon assaillante, sourire aux lèvres tandis que j'attrapai doucement le livre...

@A. Marley Rowe

Delphino : (...)

Mais oui bien sûr. Vous me direz, cette excuse pourrait ne pas être totalement conne. Après tout, les dauphins pissent où ils veulent dans leur océan non ? Je doute qu'ils aient des endroits appropriés pour répondre à leurs besoins. Voilà une des raison pour lesquels l'océan je déteste ça. Océan, mer, bref tout endroit où il pourrait y avoir des énergumènes comme celui en face de moi qui se soulagent où bon leur semble.
En tout cas je doute que le tiroir de mon bureau soit le bon endroit pour ça. Qu'il essaye d'ailleurs, il va vite se retrouver la tête dedans s'il fait le malin. Bon après, ce que je sais, c'est qu'il faut avoir un QI inférieur à 0 pour ne pas savoir que le petit WC représenté sur les portes signifie que les toilettes se trouvent derrière. Donc... oui, clairement, le crustacé se fout de ma gueule.
Le pire c'est qu'il croit que son petit sourire abruti va me faire fondre. Franchement, il ne faut plus pour pénétrer mon charmant petit coeur et surtout tenter de m'amadouer. Il a encore des progrès à faire le dauphin.

Delphino : (...)

(Français) Juste à dix portes d'ici abruti.

Je pousse un soupir de découragement en laissant mes bras retomber le long de mon corps. Allez Marley, zen. Ne fracasse pas ce pauvre étudiant qui de toute évidence ne s'est pas soulagé dans le tiroir de ton bureau. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il fiche ouvert celui-là... Il va vraiment falloir que je demande une nouvelle serrure et un bureau avec des tiroirs à clefs ! Merde à la fin. On est prof pour apprendre à des abrutis de première et on entre dans notre bureau comme dans une épicerie. Jvous jure, j'aurais mieux fait de rester de l'autre côté de la planète.

(Français) Alors, qu'est-ce que tu as trouvé de bien intéressant là-dedans ? Tu peux pas demander comme tout le monde avec ta gueule d'ange ? Un sourire débile comme tu viens de le faire et un s'il te plaît c'est trop demandé ?

Bon après ce n'est pas parce qu'on est poli que je dois accepter. Mais je préfère quand même qu'on me demande mon accord avant de fouiller dans mes affaires. Je ne sais pas ce qu'il cherche mais... si c'est pour un mauvais coup, j'ai bien hâte de savoir lequel. Ben quoi, moi aussi j'ai le droit de foutre la merde ici non ? Surtout si c'est en passant par un étudiant. Personne ne saura que je l'ai aidé. Et puis si je me transforme, personne ne saura non plus que c'est moi. Ah, que j'aime ce pouvoir. Et surtout emmerder ces petits cons de frenchis. Alors le crustacé... quel était ton plan ?

MARLEY &
DELPHINO

Not impressed la Madame Marley ! Le regard toujours aussi inquisiteur, lasse et saoulée par mes réponses à la con, très certainement. Elle allait être servie, ma nonchalance passait bien avant mon bon sens, et la langue de pute se dépliait bien plus aisément que celle de la raison.

"Qu'est-ce que j'avais trouvé de bien intéressant ?" Non mais elle en posait des questions ! Ça la regardait déjà ? Alors oui... Mais non ! Madame Rowe voulait voir c'que j'avais chopé dans l'tiroir ? J'allais lui montrer à c'te bougresse ! J'avais dramatiquement baissé les yeux afin de jeter un coup d'œil à mes mains cachées, comme pour m'assurer de la présence de l'objet que je tenais.

« J'ai trouvé ça dans vot' tiroir. » Lui dis-je doucereusement, levant bien en évidence ma main droite, majeur parfaitement déplié, tendu et droit comme un piquet. Un bon gros majeur comme on en faisait peu.
« OH pardon ! Pas celui-là ! Voilà, ça. » Ma bravoure stupide et suicidaire s'estompa bien rapidement tandis qu'un sourire Colgate Max White vint faire briller mon visage... Je tendais cette fois-ci le précieux trombinoscope volé à mon interlocutrice, l'air de rien, petit visage d'ange en prime.
« Vos annotations dans ce livre sont légendaires. Débordants de commérages et de potentiel de harcèlement. » Ajoutais-je d'une voix voulue bien trop ensoleillé et enthousiaste pour en être honnête... Je n'faisais jamais preuve d'honnêteté, il fallait s'y attendre...
« À peine arrivée dans l'Institut qu'on vous attribut déjà le titre de reine des putasses. » Une insulte éhontée qui dans ma bouche faisait office de sobriquet particulièrement honorifique et respectueux. Dieux sait que les langues de vipères avaient l'don de m'faire grincer de l'évent -et c'était une bonne chose-.

@A. Marley Rowe

Delphino : (...)

Oh, il allait parler ? Il venait de plier aussi facilement ? Mon cul oui. Clairement ce petite con allait se le prendre là où je pense le doigt qu'il vient de me faire. Allez Marley, zen... Inspire, expire. Mais les deux pas que je fais dans sa direction montrent clairement que je vais bientôt lui écraser la tête sur le bois de mon magnifique bureau dans quelques secondes. Est-ce que les crustacés ont la tête dure ? Si oui, ça fera un trou dans ce bois miteux et je pourrais en avoir un nouveau non ?

Delphino : (...)

Mon regard se pose alors sur le trombinoscope que l'abruti face à moi vient de sortir de mon tiroir. Ok, il a un sale coup dans la tête. Et surtout, il veut profiter de mes annotations. Note à moi-même : à l'avenir garder le tout dans un sac avec moi. Non parce que ce que j'ai inscrits dessus, ça ne concerne que moi.

Delphino : (...) (...)

Passant une main dans ma magnifique chevelure blonde, je lui offre un merveilleux sourire. Il vient de me faire un compliment après tout. Loin d'être rempli d'amour mais je le vis bien. Vraiment très bien. Il en faut plus pour me décourager et me forcer à faire demi-tour.

(Français) Et toi le titre de suce boules professionnel.

Tendant mon bras je récupère le précieux trombinoscope et mes annotations avant de froncer les sourcils. Est-ce que je lui ai fais mal ? Oh, j'espère bien qu'une feuille à du lui couper un doigt. Si c'est pas le cas je vous jure que je lui couperait moi-même avec les dents. Ce précieux majeur qu'il s'est permis de me faire.

(Français) Alors dis moi crétin. Tu es assez intelligent pour tromper tout le monde mais pas assez intelligent pour récolter des informations tout seul ?

Contournant mon bureau, je le pousse assez fort pour le dégager de là et me laisse tomber dans mon fauteuil, coinçant les feuilles sous mon formidable postérieur. Enfin mes petits pieds vont pouvoir se reposer. Et mes papiers sont à l'abri. Poussant un soupir de soulagement je pose mon regard sur le crustacé, attendant patiemment une réponse. Et il a intérêt à répondre vite.

MARLEY &
DELPHINO

Le titre de suce boule professionnel ! Peuh ! Qu'est-ce qu'il fallait pas entendre ! Je m'étais permis une petite révérence bien trop dramatique pour en être honnête face aux accusations de madame Marley, comme pour embrasser le titre qu'elle venait gracieusement de m'offrir... Attendez bien que j'ai mon diplôme, profs de mes deux ! Une fois en poche, comptez bien sur moi pour vous cracher allègrement dans la bouche. Plus rien à tirer d'vous, c'était tchao ! Certains de mes chers camarades pouvaient bien trouver un semblant de consolation en ces vieux croutons -ils se les tapaient sans vergogne, forcément ça renforçait l'appréciation de ses aînés- mais j'avais franchement pas envie de caler quoi que ce soit dans ces trous à murènes...

J'avais particulièrement tiqué sur les mots de madame Marley... "Pas assez intelligent pour récolter des informations moi-même". Yo ! T ki meuf ? Avec tout le respect que j'avais pour c'te femme, j'lui avais sorti ma plus merveilleuse bitch face. Elle me prenait pour qui ? Le dernier des radoteurs ? Une commère en carton ?

« OH ! Mais que vois-je ? » J'avais levé le trombinoscope afin de le mettre en évidence.
« Des informations à récolter ? » Ma mine surjouant avec cynisme la surprise pouvait aisément témoigner de mon envie de me foutre de la gueule de tout le monde.
« Et que j'ai récolté moi-même ? Bordel c'que je suis fort. » J'offris un petit clin d'œil suivit d'un large sourire à ma prof, avant d'ouvrir au hasard l'une des pages de ce livre sacré.
« FUCK c'que vous êtes salé ! Ça crache bien là-dedans. » Je lançai nonchalamment le trombinoscope à mon interlocutrice afin qu'elle le rattrape, reprenant de plus belle :
« Ô déesse de la putasserie, pourriez-vous me faire l'honneur de lire ces doux mots. » Insolence outrancière envers un professeur ? Nooon, c'était clairement pas mon genre...

@A. Marley Rowe

J'étais bien. Là, assise sur cette chaise. Je n'avais donc plus qu'une hâte : que le crustacé dégage de mon bureau. C'est pas qu'il sent la mer, mais j'avais assez vu sa tronche pour le moment. Je voulais me reposer, et il avait intérêt à me laisser seule. Mais vous savez-quoi, certains étudiants sont pire que des sangsues. J'aurais d'ailleurs préféré faire face à ce petit con dans d'autres circonstances. Il était un excellent élément, et c'était bien dommage qu'il se soit permis une telle intrusion. Le pauvre n'allait clairement pas s'en sortir entier.

Delphino : (...) (...) (...)

A défaut de pouvoir me tourner vers mon bureau, mes doigts tapaient doucement sur mon ventre. Il fallait que je me calme. Surtout ne rien faire qui pourrait me faire mettre à la porte. Enfin cet institut de malheur m'énervait tellement que ça ne m'embêterait de me faire renvoyer. Tous des ploucs ici. Et le meilleur élément se permet de venir m'insulter.

Delphino : (...)

Comme ci j'allais écrire des mots gentils sur les autres. On est pas dans une école de bisounours. Sinon je n'y serais pas d'ailleurs. Alala, je vous jure. Je récupère mon précieux bien en poussant un soupir de découragement.

Delphino : (...)

Pourquoi je m'emmerderai à le faire alors que tu sais très bien lire. J'ai d'autres chats à fouetter.

Posant le trombinoscope sur le bureau je me décide à me lever. L'attrapant par l'épaule je lui fais contourner le bureau et contre toute attente, au lieu de l'envoyer gentiment vers la sortie (même si la fenêtre aurait été plus amusant), je lui fais déposer son charmant fessier sur une des chaises destinées aux étudiants. Maintenant il est à sa place. Et je retourne bien vite à la mienne. J'ai vraiment besoin de m'asseoir et de souffler.

Là où tu pourrais m'être utile, c'est sur les informations manquantes. Après tout, c'est difficile de connaître tout le monde. Alors... si tu me dis ce que tu sais, peut-être que je pourrais partager mes propres informations. Peut-être même que tu auras le droit à une clef quand j'aurais fait changer ce bureau miteux pour mieux le sécuriser.

Un fin sourire étira mes magnifiques lèvres. Si je comptais tenir parole ? Je suis une femme d'honneur, bien évidemment. Il fallait juste qu'il fasse de même. Et dans le cas où il tenterait de me doubler, croyez-bien que je saurais pourquoi je me fais virer.
Est-ce qu'il avait le choix d'ailleurs ? Hum, je ne sais pas trop. Je pourrais très bien lui faire remarquer qu'il s'est tout de même introduit dans mon bureau sans autorisation. Donc il pourrait se faire sanctionner. Mais ça serait moins drôle. Me mettre un étudiant dans la poche, mytho en prime, c'était plutôt une bonne tactique.