Institut Trueman
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[Terminé] [RP Flashback] La folle cavale d'Altea et de Basilio

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Altea C. Tsumi
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Altea C. Tsumi
Altea C. Tsumi
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Pseudo : The Wanderer
Super-pouvoir : ௮ Fonctionnement : Altea a le pouvoir de contrôler le sang. Elle peut le déplacer, en utilisant des réserves de sang ou directement à partir ou dans le corps d'un individu. Elle est également capable d'accélérer la cicatrisation en faisant coaguler le sang plus rapidement.
௮ Conséquences : Altea doit prévoir d'avoir de constituer des réserves de sang, de préférence avec son propre sang. Une utilisation prolongée de son pouvoir entraîne de la fatigue et des conséquences sur le fonctionnement de son propre système sanguin, avec des changements de pression sanguine ou de l'hémophilie. Elle doit contrôler les quantités de son sang qu'elle utilise dans un combat sous peine de perdre trop de sang et risquer de mourir.

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Réputation (intra-école) : 4/10 = Arrivée depuis le mois de janvier, Altea est discrète et ne se fait pas vraiment remarquer. Elle a cependant acquis une petite réputation après la soirée du Chaos de la Saint-Valentin. Son passage des Omégas aux FDPs attire en effet l'attention, tout comme sa proximité et sa relation explosive avec Basilio, qui ne passe pas inaperçu. A cela s'ajoute le fait qu'elle commence à être connue comme étant particulièrement gentille... à la limite de se comporter comme une héroïne (comme sa mère).
Les Petits + : -Avant de se retrouver parmi les FDPs, Altea était Oméga. La raison de sa déchéance? Elle a attaqué avec son cousin Mila lors du bal de Saint-Valentin...

-Altea un petit chaton Il s'appelle Gal, officiellement pour Gale, officieusement pour Galahad.
Haters : 1263
Dim 17 Mai - 11:13
ft. L'autre horloge
La folle cavale d'Altea et de Basilio
Pour la seconde fois de la soirée, elle se retrouvait brutalement projetée au sol, cette fois par l’élan de la téléportation. La seconde chute était au moins aussi douloureuse que la première, à l’exception de son poignet menotté qui avait moins souffert. Son entrave métallique lui était encore une fois rentrée dans la peau, mais au moins, sa main et ses doigts ne s’étaient pas tordus. Peut-ête que s’être tenus fermement la main avec Basilio les avaient un peu protégés. Lorsqu’elle reprit contrôle d’elle-même après un moment d’étourdissement, elle tenta de se relever. Ses doigts crissèrent sur du béton humide et sale. Le froid de cette nuit de février mordait ses épaules nues, dans un violent contraste avec la chaleur des salles de fêtes. Malgré ça, elle se sentait mieux ici, dans le calme d’une place déserte, qu’au cœur du chaos. Elle était soulagée de ne plus entendre tous ces cris, de voir les flashs lumineux des spots du concert détournés de leur usage pour éclairer l’attaque. Sous l’effet de la chute et de la téléportation, elle avait des vertiges, mais elle avait surtout l’impression qu’enfin, tout s’était arrêté de tourner. Lorsqu’elle en fut capable, l’adolescente sous le choc se redressa péniblement, avec un grognement de douleur. Elle essaya de ne pas tirer sur le bras de son binôme de la soirée. Elle ne revenait pas de ce qui venait de se passer. Comme lors de la première fois, elle était inquiète pour son cousin.

-Basilio, ça va ? En fait, c’était presque un réflexe de premier secours de lui poser cette question. Elle se doutait bien que ça n’allait pas, la chute était dure et il avait souvent utilisé son pouvoir durant la soirée, donc elle craignait qu’il n’ait plus beaucoup d’énergie. Ah, et ils venaient de s’extirper du coup bas de l’Institut Trueman, après avoir passé une soirée singulièrement mauvaise. T’as rien de cassé ? Et comme ça semblait aller, elle laissa un instant libre cours à sa rage. Mais quelle bande de tarés ! Putain les super-vilains c’est censé agir sur contrat, pas défoncer une école comme un ramassis de gosses irresponsables non ? Ils vont faire quoi si leur petite opération échappe à leur contrôle et s’ils se retrouvent avec des blessés ou des morts à la fin ? Connards…

En fait, si elle trouvait les élèves singulièrement idiots et qu’elle ne comprenait pas que détruire une école –fusse-t-elle celle de leurs concurrents- puisse les amuser, elle ne leur en voulait pas vraiment. C’était le comportement de Mila qui la sidérait. Elle avait compris que tout avait été manigancé depuis le début mais… En fait, elle en apprenait quand même des choses en fréquentant les super-vilains. Altea ne les aurait pas crus aussi imprévisibles et volontairement dangereux. Mais au fond, c’était bien joué, puisque les assaillants n’étaient même pas vraiment des super-vilains mais des élèves. S’ils se faisaient prendre ou condamner par la justice, ce ne serait pas vraiment possible de blâmer la Flander’s Company. Elle arrêta là ses plaintes pour se concentrer sur ce qu’il y avait autour d’elle. A y repenser, cet endroit lui disait quelque chose. Elle plissa les yeux pour lire une plaque installée en face d’eux, indiquant le nom de la rue, éclairée par un réverbère. Ah, la place d’Italie. Elle l’avait traversée plusieurs fois, sans jamais vraiment s’y attarder, et si ce n’était pas le lieu qu’elle préférait dans Paris, à cet instant, elle lui paraissait comme le meilleur des refuges.

-Merci de nous avoir sorti de là, dit-elle, à mi-voix et sans regarder Basilio.

Elle osait à peine dire ces mots. Basilio lui avait montré tant de preuve de haine qu’elle n’était pas sûre que l’adolescent accepte ces remerciements. Elle avait peur que l’idée de l’avoir aidée et défendue, elle, celle qui tenait pour responsable de ses malheurs, lui soit complètement insupportable et le mette en colère. Et ça, elle ne le voulait pas. Pas maintenant, alors qu’elle avait l’impression fugace qu’ils étaient de nouveau un duo, les Tsumis contre le reste du monde, comme avant. Pas maintenant, alors qu’elle était reconnaissante. Pas maintenant, alors qu’elle n’avait plus l’envie de s’énerver et de régler ses comptes. Alors elle enchaîna rapidement, replaçant immédiatement la conversation sur un plan plus pragmatique.

-Euh… Je pense qu’on ne devrait pas retourner tout de suite à l’Institut, on ne va pas y être les bienvenus. On devrait attendre… je sais pas, quelques jours peut-être, jusqu’à demain au moins. Peut-être que la suite de la destruction de l’EIFEB va tellement enchanter Mila qu’elle va oublier ce qui est arrivé. Enfin, j’y crois pas trop mais elle sera peut-être un peu moins en colère, donc ce sera mieux pour nous. Bref mon cher Basilio, nous voilà en cavale, conclut-elle avec un sourire ironique et en prenant un ton plus décidé. Je connais un hôtel pas loin, je propose qu’on passe la nuit-là.

Voilà, elle devait avoir un plan. Comme pour donner l’impression que la situation ne l’inquiétait pas réellement, qu’elle gérait et qu’elle était détachée. Altea regarda Basilio pour avoir son avis. Elle n’avait pas poussé jusqu’au bout son raisonnement, mais la question qu’elle se posait vraiment, c’était : « tu crois qu’ils vont nous virer de l’école ? ».  En tous cas ils risquaient au moins de rester longtemps chez les Fonds de placard. Mais ça n’avançait à rien de se demander ça maintenant, ils avaient des problèmes plus urgents à résoudre. C’était elle l’aînée, elle devait trouver un plan pour les mettre à l’abri et ne pas se perdre dans des questions auxquelles elle n’avait pas de réponse. C’était à elle de veiller sur Basilio maintenant. Et c’est seulement à ce moment-là qu’elle s’aperçut de l’évidence. Son cousin était là, mais son compagnon détesté, le fauteuil, non.

-Bon sang ton fauteuil… Ecoute, je vais nous appeler un taxi, ça va aller pour ce soir, on trouvera une solution demain. Et alors qu’elle fit cela, elle se rendit compte que son téléphone endommagé par la chute ne s’allumait plus. Et merde ! Bon écoute, ça va pas te plaire mais… Jusqu’à ce qu’on trouve autre chose, je vais te porter.


Altea C. Tsumi
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Basilio Tsumi
Mieux côté que le sous-fifre du recrutement.
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Super-pouvoir : Copier les pouvoirs des autres. Voyez-vous, chaque pouvoir se retrouve dans l'ADN et il suffit à Baz d'avoir accès à de la bave ou du sang de quelqu'un pour copier son pouvoir et muter, pendant 3 jours en moyenne.

Problèmes : de manière aléatoire, il copiera aussi certains traits de caractères, maladies ou dons... Ce qui rend Baz assez difficile dans ses envies de copie. En plus du fait que de base, déjà, il y a TRES PEU de pouvoirs intéressants ici... Rolling Eyes



[Terminé] [RP Flashback] La folle cavale d'Altea et de Basilio 4f1c27d476d19772d3a8783bb8812abaf40850c6
Réputation (intra-école) : 8/10 : Un Tsumi, héros, sur fauteuil roulant, tout le temps hautain, aigri, et qui n'a pas beaucoup de scrupule pour clasher, insulter ou récupérer de la bave ou du sang pour copier un pouvoir... Voilà, vous avez tout compris. Puis bon, aussi, quand on passe d'Oméga à FDP puis à Héros... ça n'arrange rien.
Les Petits + : Ex oméga, il a été déchu de ce groupe... Après avoir tenté de voler les clefs des dortoirs fermés à Mila, lors de la soirée "Chaos" de la Saint Valentin... A cause de sa cousine Altéa qui a mal fait diversion, bien sûr. Tout est de sa faute. Encore. Mais vous savez ce qui est le pire ? C'est que Mila l'a bazardé chez les héros maintenant. Et c'est chiant, clairement.
Haters : 1008
Mar 19 Mai - 3:36
 

La Folle Cavale

d'Altéa et de Basilio


Mila était, en plus d’être dans un état de folie furieuse… était NATURELLEMENT une folle furieuse. Le regard qu’elle leur avait lancé avait réussi à glacer l’échine de Basilio qui avait eu peur de mourir. Ce fut probablement cette adrénaline là qui permit au jeune mutant de se téléporter une seconde fois et de sauver leurs peaux, à lui et surtout à sa cousine. Il ne pensa pas à l’endroit, ni avec quelle énergie, non, il fit juste le vœux de ne pas mourir à cet instant là et… par miracle, ça marcha. Enfin, normalement, puisqu’il sentit son corps s’évaporer et subir la sensation d’une chute à travers les battements de son cœur et… surtout, SURTOUT, le plus important, du froid et de la douleur. Ce dernier point était important, car on ne ressentait pas ça, lorsqu’on mourrait, non ? Aussi bête cela pouvait-être, Basilio se rattachait à ce lancement à son épaule et sa hanche gauches pour se dire que « tout allait bien ». Un peu comme lorsqu’il était tombé et que, malgré le côté sourd et brouillon de ce qu’il entendait et sa vision qui restait désespérément noire, il se rattachait à cette sensation qui n’était autre qu’une souffrance sans nom se propageant dans tout son corps. Il en était loin, de cet état qu’il avait connu il y avait 7 mois. Mais la peur qu’il avait ressenti, le réveil de son instinct de survie, l’avait replongé dans cette terrible nuit, retrouvant toutes les autres sensations dans une misérable chute de… même pas un mètre de haut peut-être ? C’en était si pitoyable de se replonger dans un état de détresse tel que celui qui commençait à le noyer que Basilio s’accrocha aussitôt à la voix de sa cousine à peine l’entendit-il. C’est ce qui le ramena sur la terre ferme mentalement. Son mental était de retour, sorti du choc, mais son cœur, lui, était loin d’arriver à reprendre pied, toujours lancé dans un rythme effréné qui lui faisait mal à la poitrine.

Oui. Non. Deux réponses bien menteuses et aussi contradictoires que les faits réels : Non, il n’allait pas bien. Et oui, il avait quelque chose de cassé. Son amour propre, son habituelle sensation de contrôler ce qui lui arrivait, tout ça, déjà, était cassé. Mais ça n’était probablement pas de ça dont s’occupait Altéa. S’il fallait répondre correctement à cette question, il faudrait que Basilio s’intéresse à son corps. Quelques douleurs parsemant un peu partout son corps, à force mais rien d’horrible. Dans la partie vivante de son corps, du moins. Peut-être que son pied était fracturé mais ça, il était incapable de le sentir ou de le vérifier pour l’instant. Devoir ausculter une partie inerte de son corps. Voilà une chose qui était aussi inhabituelle qu’horrible et que personne ne devrait avoir à faire. Pourtant c’était une possibilité pour l’adolescent de 16ans et qui mentait par habitude de tout garder pour lui. Par contre, ce qui était étonnant fut la suite de ses paroles.

« Et toi ? »

Altéa répondit rapidement à tout ceci. En pestant. Voilà qu’ils avaient échangés les rôles. Basilio, silencieux et réfléchissant pendant que son ainée laissait librement divaguer sa langue et son langage dans une rage dont le garçon du duo n’était … pas réellement habitué. Ça ne l’aidait pas vraiment à être sûr que tout ça était réel cependant. Un rêve ? Non, le froid qui claquait ses joues lui répondit aussitôt, le remettant sur les rails… Tout comme une horrible douleur qu’il exprima à travers une grimace et un gémissement bloqué dans sa gorge aussitôt. S’il était habitué à ça, c’était d’habitude avec son membre fantôme qu’il devait se refreiner, or là, ce fut dans sa jambe toujours existante. Est-ce qu’il avait rêvé ? Ou bien était-ce une douleur fantôme ? Avec toutes ces sensations qui l’attaquaient et ce qu’il venait de vivre, Basilio avait tout simplement du mal à comprendre tout ce qu’il lui arrivait. Entre la fatigue, l’utilisation de son pouvoir à outrance et d’une manière bien trop évoluée par rapport à d’habitude, cette sensation d’être perdu, vidé d’absolument tout et cette étrange pique de douleur… Il en arriva à ne pas répondre à Altéa. Bon, au moins, ceci pouvait être normal. Surtout face à des remerciements stupides. Ils étaient attachés. Il était normal qu’il l’ait téléporté avec elle ! Sans se souvenir d’avoir serré comme un enfant apeuré sa main au passage… De l’avoir serré tout court. Il avait beau lui reprocher beaucoup de choses, Baz ne laisserait personne en danger. Et… Encore moins de sa famille. Même si la définition de ce mot différait en bien des choses à celle qu’il avait avant son accident… Le mot restait le même. Et les intentions et attentions en cas d’extrême urgence, restaient les mêmes.

Le jeune Tsumi prenait peu à peu compte de la situation quand les premières minutes filèrent et que sa frayeur disparaissait, bien vite ensevelie par de nouvelles pensées qui rejoignaient celles d’Altéa. Il les comprenait mais là, pour lui, ce soir, c’était trop. Il voulait juste… Fermer les yeux un peu et laisser son cerveau s’éteindre. Il avait besoin de se reposer, de silence, de calme. Chose qui était compliqué à apprécier avec sa cousine qui essayait de prendre le contrôle pour eux deux. En soi, c’était une bonne idée (même si l’habituel Basilio aurait trouvé quelque chose à redire) mais ça restait du grabuge pour un corps qui demandait du repos. Et comme pour le plan, Altéa continuait de vivre et choisir pour son cadet. Cette fois, ce fut avec une réaction concernant la disparition de son fauteuil. Cela fatigua encore plus Basilio qui répondit simplement un soupir… Puis par un silence en voyant à son tour l’écran du seul téléphone qu’ils avaient, rester noir. Ok, peut-être que maintenant Altéa allait abandonner son sauvetage et allait arrêter de prouver qu’elle contrôlait la situation, alors qu’au fond, ni elle ni lui n’avait jamais rien contrôlé ?

… Non. Même pas. Ce fut pire encore.

« Respire Altéa. Pitié. » demanda-t-il enfin dans une pulsion et dans un nouveau soupir, éreinté par son comportement de héroïne. Son ton avait été las, pour une fois. Pas énervé ou quoi que ce soit dans ces tons. Juste, vide. « Arrête de jouer la super-héroïne, j’arrive plus à suivre là et tu nous asphyxies tous les deux. » avoua Basilio en tournant enfin sa tête vers sa cousine pour lui faire comprendre qu’il en avait marre de toute cette agitation. C’était elle qui lui racontait toute la situation et il avait été incapable de se rendre compte lui-même de leur situation. Dommage, ça ne suffisait pas au garçon, il n’arrivait pas à se fier aux autres, il avait besoin d’évaluer lui-même tout ça. Et ils avaient le temps, non ? La rue était déserte, éclairée, ne semblait pas mal fréquentée -du moins pour le moment vu leur solitude-, ils pouvaient prendre leur temps et digérer tout ça.

Cela pris plusieurs minutes de silence pour Basilio qui avait plié ses jambes en angle droit, calant ses chaussures sur un bitume assez rugueux pour accrocher ses semelles, lui permettant de s’appuyer contre ses genoux. Bras croisés, tête dans le creux de son corps, il releva la tête et observait tout autour de lui pendant que son cerveau se remettait à carburer. Pas de manière normale, mais au moins, il était reparti. Assez pour se rendre compte de tout. L’absence de son fauteuil, de son propre téléphone, de son argent et sa carte de crédit, de ses précieuses fioles… Tout ça, qui était certainement en train d’être enseveli par des décombres d’une école qui partait petit à petit en ruines. Altéa avait eu plus d’une fois raison dans ses paroles depuis qu’ils étaient sur le trottoir, mais pour le coup, elle marquait un énorme point sur un fait, l’un des premiers relevés : Cette école de vilains était bourrée de connards. Et Mila était bien leur reine, ayant réussi à terrifier Baz et à le paniquer assez pour le déstabiliser de longues, très longues minutes. Bien sûr, même sans ses sensations post-traumatiques, il aurait déchanté… Mais cette fragilité qui l’avait davantage mis dans un état de détresse lui offrait quand même un gout amer qu’il avait du mal à oublier. Bon, même après de longues minutes, tout ça était encore beaucoup trop confus et ça ne se démêlerait qu’avec du temps et du repos.

« On peut pas… se caler dans un parc proche ou juste une ruelle et… dormir ? Je suis épuisé, j’arrive plus à réfléchir, j’ai juste besoin de dormir et… dès que je me réveille je nous téléporte dans un endroit sûr. » Lequel ? Il ne savait pas. Est-ce qu’il y en avait un à portée de téléportation ? Il le savait encore moins. Mais dormir en plein Paris, sans défense et surtout avec peu de pouvoirs ou de ressources d’énergie restait dangereux donc n’importe quelle pièce pouvant se fermer serait un endroit sûr. Bon, il faisait sûrement trop frais pour réellement dormir en fait. Ça serait plus un état de conscience proche de l’évanouissement mais tant qu’il pouvait se reposer, il s’en fichait. Il était même prêt à donner tout ce qu’il avait pour pouvoir fermer les yeux quelques secondes. Sûrement qu’il s’endormirait vite. Il était quand même assez couvert pour essayer de passer la nuit comme ça. Lui, oui. Altéa…

Ses yeux portés sur le vide se rendirent compte soudainement de ce qu’ils fixaient depuis plusieurs secondes. Les épaules nues de sa cousine. Détachant son torse de ses cuisses, Basilio se tortilla quelque peu sur place avant d’arriver à enlever une manche de sa veste et de la faire rouler sur son autre bras rattaché à celui d’Altéa. La manche finit par se retourner tandis que le reste du tissu reposait désormais en boule sur la chaine de leur chaine de menottes.

« Ca m’accusait de sexisme tout à l’heure en attendant tu réponds bien au code vestimentaire stéréotype d’une fille avec ta robe qui protège de rien du tout… » maugréa le plus jeune, pas vraiment comme une habitude mais comme s’il cherchait à effacer quelque part l’attention qu’il avait à l’encontre d’une fille… à qui il avait tout fait pour qu’elle se sente détestée ces dernières semaines. Cette fille dont l’égratignure sur son épaule avait tantôt attiré son regard avant de se dire que ça n’était rien qui nécessitait de relever une quelconque attention. « Mets-là et allons dormir dans un coin qui pue pas l'urine s’il te plait… Je m'en fiche de ramper même. Cette rue a l'air cool... » Un petit sacrifice (qui ne lui couterait rien normalement) pour être tranquille et lui enlever cette idée saugrenue que de le porter comme un enfant, un blessé ou pire, un handicapé. Il aurait juste à se soulever sur une petite vingtaine de mètres. ... S'il y arrivait. A ce stade-là, entre son épuisement physique et mental, il ne serait pas dur pour Altéa d'obtenir ce qu'elle voulait de son cousin. Il chouinerait demain, au pire, mais pour l'heure, il était trop chancelant pour ça.
KoalaVolant
Basilio Tsumi
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Altea C. Tsumi
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Super-pouvoir : ௮ Fonctionnement : Altea a le pouvoir de contrôler le sang. Elle peut le déplacer, en utilisant des réserves de sang ou directement à partir ou dans le corps d'un individu. Elle est également capable d'accélérer la cicatrisation en faisant coaguler le sang plus rapidement.
௮ Conséquences : Altea doit prévoir d'avoir de constituer des réserves de sang, de préférence avec son propre sang. Une utilisation prolongée de son pouvoir entraîne de la fatigue et des conséquences sur le fonctionnement de son propre système sanguin, avec des changements de pression sanguine ou de l'hémophilie. Elle doit contrôler les quantités de son sang qu'elle utilise dans un combat sous peine de perdre trop de sang et risquer de mourir.

[Terminé] [RP Flashback] La folle cavale d'Altea et de Basilio Imageonline-gifspeed-4381510
Réputation (intra-école) : 4/10 = Arrivée depuis le mois de janvier, Altea est discrète et ne se fait pas vraiment remarquer. Elle a cependant acquis une petite réputation après la soirée du Chaos de la Saint-Valentin. Son passage des Omégas aux FDPs attire en effet l'attention, tout comme sa proximité et sa relation explosive avec Basilio, qui ne passe pas inaperçu. A cela s'ajoute le fait qu'elle commence à être connue comme étant particulièrement gentille... à la limite de se comporter comme une héroïne (comme sa mère).
Les Petits + : -Avant de se retrouver parmi les FDPs, Altea était Oméga. La raison de sa déchéance? Elle a attaqué avec son cousin Mila lors du bal de Saint-Valentin...

-Altea un petit chaton Il s'appelle Gal, officiellement pour Gale, officieusement pour Galahad.
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Lun 1 Juin - 17:56
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La folle cavale d'Altea et de Basilio
Peut-être que si Altea avait tant parlé, passant d’une déduction à une autre, c’était pour combler le silence de Basilio. Peut-être qu’elle n’arrivait pas à admettre que son cousin ne soit pas en mesure de lui répondre. Il était hors service, Basilio, et elle ne s’en était même pas rendu compte, alors que les signes étaient si évidents. Sa simple réponse « et toi ? » à sa question l’avait décontenancée autant parce qu’il s’intéressait rarement à elle sans se montrer désagréable en même temps, autant parce qu’il avait l’air simplement trop perdu pour lui répondre. Pourtant, elle n’avait pas insisté pour avoir une réponse. Elle ne savait pas vraiment si c’était pour ne pas le presser et le laisser démêler à son rythme ses sensations, ou si en réalité, elle avait juste peur que vraiment, il n’aille pas bien. Tout cela la ramenait beaucoup trop à la nuit de l’accident, lorsqu’elle avait vu elle-même Basilio chuter, assez lentement pour être saisie par l’horreur, penser que peut-être, dans quelques secondes, il allait mourir. C’était assez lent pour vouloir réfléchir vainement à une solution, mais beaucoup trop rapide pour qu’elle et sa mère puissent agir. Elle avait vu son corps s’écraser sur le sol. Et pendant de longues et intenses minutes, elle avait cru qu’il allait mourir –même des heures, avant qu’un médecin annonce que sa vie n’était définitivement plus menacée. Cette fois, sa crainte n’était pas la même, mais elle ne pouvait s’empêcher d’y penser lorsqu’elle voyait Basilio le visage livide, incapable de réagir. Et elle savait qu’abuser d’un pouvoir pouvait avoir de graves conséquences. Elle avait peur que ces téléportations étranges, beaucoup trop puissantes, aient tellement épuisé le petit mutant qu’il puisse tomber dans l’inconscience, voire pire. Le mettre à l’abri – et les mettre à l’abri –devenait urgent pour elle, et se faire toutes ses réflexions lui était nécessaire pour reprendre le contrôle.

Elle surcompensait aussi, en voulant trouver une solution avec tant d’empressement. Elle se sentait coupable, Altea. Coupable. Coupable. Coupable. Si au fil des mois, elle avait commencé à se débarrasser de l’impression que ce qui était arrivé à Basilio était de sa faute, au point de s’être beaucoup énervée intérieurement  lorsque Basilio lui en avait encore fait le reproche quand ils étaient dans les toilettes, celle-ci revenait au moindre moment de faiblesse. Elle ne pouvait rien n’y faire, elle n’arrivait pas à écarter cette pensée, et ça la mettait souvent en colère contre elle-même. Cette fois, la culpabilité de l’accident servait de toile de fond à sa culpabilité pour les événements de la soirée. Cette fois, c’était de sa faute. C’était elle, l’aînée, qui devait être raisonnable. Déjà, elle n’aurait jamais dû se laisser entraîner dans le plan idiot de Baz. Et son rôle aurait même été de réfléchir pour lui, de l’en empêcher. Que Basilio propose une stratégie dangereuse, c’était une chose, mais qu’elle ait trouvé l’idée bonne, y avait participé sans le dissuader –voire pire, qu’elle ait pensé la même chose que lui lors de la seconde attaque, c’en était une autre. Altea ne se pardonnait pas d’avoir trouvé que d’attaquer une seconde fois Mila était une bonne idée. Déjà la première fois, les conséquences avaient été mauvaises – la première chute, les petites blessures, la rétrogradation. Et ils s’étaient fait laminer. Comment avait-elle pu penser qu’il en irait autrement cette fois ? Alors que ses deux parents lui avaient pourtant longuement appris à évaluer les dangers ? Alors qu’elle se considérait déjà comme une super-héroïne. Quelle idiote. Pour se rattraper, elle devait au moins gérer leur « cavale ». Voilà pourquoi elle avait tout enchaîné, essayant une stratégie après l’autre.

Sauf qu’elle avait oublié – ou feint d’oublier – le Basilio ici et maintenant. Le Basilio fatigué et vulnérable. Altea fut forcée de s’en apercevoir lorsqu’il décrocha enfin plus de deux mots consécutifs. Pour dire trois mots, dans leur langage. « Respire, Altea. Pitié ». Alors elle s’arrêta net, interrompant le geste qu’elle avait amorcé pour soulever Basilio. Elle se tût, et se rassis, à côté de lui, son regard posé sur lui. Ce mot « pitié », venant de son cousin et lâché sur un ton qui n’était même pas vraiment ironique, lui interdisait de poursuivre son plan. Peu importe à quel point elle était déterminée à la faire. Et peu importe à quel point elle avait besoin de prendre les choses en main. Elle ne prit pas ombre du petit sarcasme « arrête de jouer les super-héroïnes », venu contrebalancer l’espèce d’aveu de faiblesse qui suivait. Au contraire, cela lui arracha un tout petit sourire, un sourire fragile, parce qu’elle avait l’impression de retrouver le Basilio habituel. Sourire qui se fana juste après.

-Ok. Prends le temps qu’il te faut
, lui dit-elle, doucement.

Basilio avait tort sur un point. Altea ne s’asphyxiait pas en faisant tous ces constats, elle prenait même une bouffée d’air. Rester active et planifier, agir vite, cela l’aidait à supporter la situation. Au contraire, rester simplement assise à côté de Basilio, impuissante, ne pouvant rien faire d’autre que d’attendre qu’il se remette de lui-même, cela lui était presque insupportable. Elle était d’un caractère patient pourtant, Altea, mais un peu comme Basilio, quoique dans des proportions moindres, elle aimait avoir le contrôle. Ou plutôt anticiper. Ce besoin n’était pas présent dans toutes les dimensions de sa vie, il y avait beaucoup de choses dans lesquelles elle acceptait le hasard, mais pas dans les « missions ». Surtout depuis la disparition, encore plus depuis l’accident. Et là, les mettre à l’abri, c’était pour elle comme une mission de superhéroïne. Sauf que là, elle ne pouvait pas anticiper les réactions mentales de son cousin. Elle ne servait à rien. Ce qu’elle avait dit avant, c’était visiblement comme si cela n’existait pas, ne lui donnait aucun repère. Alors c’était seulement parce qu’elle avait réfléchi avant, parce qu’elle avait un plan auquel se raccrocher, qu’elle supporta ces longues minutes. Elle aurait aimé pouvoir marcher, explorer les environs, voir où ils étaient plus exactement. Elle voyait quelque part une station de métro, et elle aurait voulu savoir si elle était encore ouverte. Mais avec ces fichues menottes, elle ne pouvait même pas s’éloigner de quelques pas. Elle resta donc par terre. Elle ne regardait pas Basilio, son regard tourné droit devant elle, mais son attention était si portée vers lui qu’on pouvait dire qu’elle l’écoutait se remettre dans la nuit. Elle écoutait aussi le moindre bruit, restant attentive, au cas où des dangers apparaîtraient. Ses seuls mouvements étaient ceux provoqués par ses frissons incontrôlables, la nuit étant bien froide pour une robe si légère.

Lorsqu’il reprit la parole, Altea se dit que c’était bon, qu’il était de nouveau lui-même. La jeune femme déchanta très vite en l’écoutant. Aller dormir quelque part en attendant qu’il soit capable de les téléporter de nouveau… ça lui semblait être un très mauvais plan. Elle afficha une moue dubitative, mais prit quand même le temps d’y réfléchir. À vrai dire, elle aurait bien aimé accepter l’idée de Basilio. Elle voyait bien qu’il était complètement épuisé et qu’il avait besoin de dormir. Sauf qu’elle ne pouvait pas les laisser faire ça. Déjà, certes, il y avait eu des hivers plus rudes, mais il faisait bien trop froid pour passer la nuit dehors, surtout avec aucun vêtement pour se couvrir. Car ni la robe d’Altea ni l’uniforme scolaire de Basilio taillé pour être porté dans des salles de cours chauffées n’étaient adaptés. Ensuite, ils étaient beaucoup trop vulnérables. À ce moment-là, il n’y avait peut-être quasiment personne dans les rues, mais on ne pouvait pas garantir que cela durerait. S’ils devaient avoir le moindre le problème, elle serait toute seule, menottée, à devoir défendre Basilio complètement démuni. Elle était loin d’être incapable de se défendre, elle savait faire usage de son pouvoir, et pouvait faire des dégâts importants en cas d’urgence, mais elle préférait ne pas prendre ce risque. Et quelque part, elle avait un peu peur que Basilio soit tellement épuisé qu’il tombe dans un sommeil semi-comateux et qu’elle ne puisse pas le réveiller avant de nombreuses heures. Et là, ça pourrait être dangereux. Quitte à ce que cela se passe comme ça, Altea préférait le bousculer encore, jusqu’à ce qu’ils soient dans un endroit chaud et sécurisé. En soi, l’idée de Basilio n’était pas complètement inconcevable, mais Altea persistait à penser que son plan était meilleur.
Ce diagnostic fait, elle commençait à secouer la tête pour rejeter la proposition. Autre chose attira cependant son attention : les gestes bizarres que Basilio faisait, à se tortiller dans tous les sens. Elle ne pouvait pas voir exactement ce qu’il faisait, alors, évidemment, elle s’inquiéta.

-Qu’est-ce que tu fais ?

Mais il s’avérait qu’il n’avait pas de problème. Basilio était juste en train d’enlever sa veste. Pour la lui donner. Encore surprise que Basilio ait de telles attentions pour elles, et veuille la protéger – intention que ne cachait pas son commentaire maladroit – elle le laissa continuer. Son premier réflexe aurait été de lui dire de garder sa veste, qu’il en avait besoin, mais après déjà de trop longues minutes passées dans le froid, elle commençait à être gelée. Et la veste lui permettrait de se sentir plus à l’aise, en couvrant ses épaules nues. Elle devait se rendre à l’évidence, elle en avait plus besoin que lui. Elle accepta donc ce présent, attrapant la boule de tissu pour la faire passer sur ses épaules. La veste était légère, mais aussi rendue chaude par le corps de son cousin, alors même si ça ne suffisait pas à réellement la réchauffer, elle se sentit déjà un peu plus protégée. Et elle le remercia, pour la deuxième fois de la soirée, avec un petit sourire un peu gêné –parce qu’il n’avait pas tort lorsqu’il disait qu’elle faisait le stéréotype avec sa robe inadaptée. Mais si elle avait accepté le tissu, elle n’acceptait pas pour autant la suite du plan.

-Non, Baz, arrête. Tu ne vas pas ramper. Et on ne va pas dormir dans la rue non plus. C’est vraiment pas une bonne idée. Il fait trop froid, pour toi comme pour moi, et on n’est pas à l’abri. Écoute, je connais un hôtel, qui n’est pas à loin, à trente minutes maximum à pied. Je connais bien le quartier, je ne me perdrai pas. Je peux te porter jusque-là, si on ne trouve pas autre chose avant. En bougeant, on peut aussi tomber sur des gens qui pourront nous prêter un téléphone pour que j’appelle un taxi. Ensuite on sera dans un endroit chaud, et en sécurité. Tu pourras dormir autant que tu veux et on aura un petit déjeuner demain. Je sais que t’as besoin de dormir, mais ça ne vaut pas le coût de s’arrêter maintenant.

Finalement, elle ne lui demandait pas vraiment son avis. Objectivement, c’était la meilleure option. Elle lui présentait le détail pour le convaincre, pour que ce soit plus facile, mais dans un sens, elle n’était pas vraiment sûre qu’il soit en mesure de réfléchir à ce qu’elle lui disait. La fatigue intense ne se prêtait pas très bien aux raisonnements logiques. Tant pis s’il fallait encore être le bourreau de Basilio, elle ne le laisserait pas s’installer dans un coin.

-Et tu peux dormir sur mon dos s’il le faut.

Elle regarda Basilio dans les yeux quelques instants, comme pour lui faire passer visuellement sa détermination, si ça ne fonctionnait pas par les mots et arguments logiques. Elle se mit en position ensuite pour pouvoir le porter, sans qu’ils ne soient coincés par les menottes.

-Allez, s’il te plaît, attache tes bras autour de mes épaules et on y va. Ça va aller.

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Basilio Tsumi
Mieux côté que le sous-fifre du recrutement.
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Super-pouvoir : Copier les pouvoirs des autres. Voyez-vous, chaque pouvoir se retrouve dans l'ADN et il suffit à Baz d'avoir accès à de la bave ou du sang de quelqu'un pour copier son pouvoir et muter, pendant 3 jours en moyenne.

Problèmes : de manière aléatoire, il copiera aussi certains traits de caractères, maladies ou dons... Ce qui rend Baz assez difficile dans ses envies de copie. En plus du fait que de base, déjà, il y a TRES PEU de pouvoirs intéressants ici... Rolling Eyes



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Réputation (intra-école) : 8/10 : Un Tsumi, héros, sur fauteuil roulant, tout le temps hautain, aigri, et qui n'a pas beaucoup de scrupule pour clasher, insulter ou récupérer de la bave ou du sang pour copier un pouvoir... Voilà, vous avez tout compris. Puis bon, aussi, quand on passe d'Oméga à FDP puis à Héros... ça n'arrange rien.
Les Petits + : Ex oméga, il a été déchu de ce groupe... Après avoir tenté de voler les clefs des dortoirs fermés à Mila, lors de la soirée "Chaos" de la Saint Valentin... A cause de sa cousine Altéa qui a mal fait diversion, bien sûr. Tout est de sa faute. Encore. Mais vous savez ce qui est le pire ? C'est que Mila l'a bazardé chez les héros maintenant. Et c'est chiant, clairement.
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Jeu 4 Juin - 1:05
 

La Folle Cavale

d'Altéa et de Basilio


Allez savoir pourquoi, Basilio, à cet instant précis, arriva à penser qu’Altéa accepterait sa demande. Etait-ce inconscient ? Dû à de la fatigue ? A l’abaissement de ses gardes de pseudo adulte, laissant au final apparaître l’envie d’un adolescent voulant juste pour une fois baisser les bras et se laisser aller ? Se laisser aller, sans réfléchir plus que ça, se dire « tant pis » et compter sur le hasard pour que tout se passe bien… c’était bien la première fois que ça lui arrivait depuis qu’il était arrivé en France. Depuis qu’il avait franchi les frontières francophones, seul, à seulement 15ans. Ce genre de voyage, ça se préparait et pas qu’à travers des bagages. Le mental avait suivi et avait du se forger rapidement, à des centaines de milliers de kilomètres de chez lui. Basilio ne pouvait compter que sur lui dans cette drôle d’aventure dans laquelle il s’était lancé pour apprendre les rudiments du métier de Super à travers la formation de vilenie. Et s’il s’était senti sur la bonne voie pour vivre tout cela, son accident avait accéléré le processus. Bien trop violemment. Bien trop tout court. Alors, à trois mois de ce premier anniversaire triste et sinistre, il aura fallu beaucoup d’épuisement et… une mission en équipe (avec un double échec, certes) avec l’un de ses bourreaux pour relâcher prise ? Comme si le mélange des deux avait fait dijoncter les barrières de protection du garçon. Alors, avec tout ça, avec son état de fatigue clairement avancé qu’il n’arrivait même plus à cacher et qu’il ne voulait même plus essayer de cacher tant ça serait épuiser de la force pour rien… Avec ça, et la première chose acceptée par Altéa - la veste -, il s’était dit, que, peut-être, pour une fois, on allait l’écouter ? Répondre positivement à ce premier caprice qui avait le droit d’exister un temps soit peu contrairement à tous les autres qui avaient plu en masse sur sa cousine et sa tante ?

Et bien non. C’était mal connaître le côté adulte responsable d’Altéa la suoer-héroïne qui ne voulait pas lâcher l’affaire. Qui continuait à la jouer adulte, à la jouer héros, à la jouer super, encore. Et ç’en était si agaçant que Baz ne put empêcher un soupir de se faufiler tandis qu’il laissa à nouveau son front tomber sur ses genoux. C’était désagréable de ne pas être sur le même longueur d’onde qu’elle en terme de responsabilité. Ils n’avaient pas toujours été d’accords (voire jamais) ici, à l’Institut Trueman mais outre ça… Depuis toujours, le deux avaient avancés ensemble. De « cousin & cousine », ils avaient sauté un cap en devenant des « partenaires » et semblaient avoir sauté dans une nouvelle phase précoce ensemble vers leurs 11 et 12ans. Alors, quand des adolescents de leurs âges se préparaient à aller se coucher, ils se préparaient pour une mission. D’enfants à jeunes adultes privés (et se privant eux-même d’un côté) d’adolescence, même à l’institut les deux n’avaient cessé de jouer l’adulte, d’être sur cette même station. Et alors que Baz baissait enfin les bras car il n’en pouvait plus… Altéa ne le suivit pas. Elle se sépara de lui, rompit la connexion qu’ils avaient toujours eu. Ils étaient dans deux mondes différents désormais. L’américain était le gamin et sa cousine était la seule adulte du duo, pouvant tout contrôler car elle n’avait aucune empathie pour la fatigue de son cadet. Elle n’avait que peu dépensé son pouvoir, était dans une meilleure forme que lui, avait des jambes valides mais surtout, avait des armes pour les aider à s’en sortir alias sa carte bleue. De beaux avantages qui rabaissaient donc Baz à celui qui devait écouter. Comme un enfant, toujours. Altéa avait l’avantage sur chacun des terrains. … Mais laissons Basilio être lui encore un peu.

« Mais non, on peut aussi... »
Arf, c’était dur de réfléchir avec un tel éreintement. « ...attendre ici de croiser quelqu’un pour un téléphone et... Je m’en fou du petit déjeuner, je… J’ai besoin de dormir, là, maintenant tout de suite et je ne vais certainement… pas grimper sur toi... » Mais comme si parler était désormais une activité aussi épuisante qu’un marathon, Basilio se sentit chanceler face à cet effort. Ok, il fallait partir de cette position, il pouvait s’assoupir à n’importe quel moment ainsi. Difficilement, il tourna sa tête vers Altéa dans l’espoir de se raccrocher à quelque chose et il trouva son point d’accroche. Aussi, il s’arrêta aussitôt de parler sur le sujet. Comme si le regard de sa cousine était un argument à lui tout seul. Alors qu’il l’avait souvent ignoré, cette force de caractère, ces derniers mois. Enfin, ignoré ou combattu. Là, il en était incapable. Il ne pouvait que s’en laisser s’imprégner et s’avouer battu dans son silence. Se décolant une nouvelle fois de ses cuisses, Basilio laissa un bras retomber derrière lui pour retenir son torse et alla se frotter les yeux. Sous la tension qui l’habitait et qui l’empêchait de sombrer, il s’autorisa à pincer très fort l’arête de son nez pour retenir ce second soupir qui avait envie d’exister. Mais non. Même s’il en avait envie, il devait combattre son corps, ses réflexes, ses envies, pour le contrôler et reprendre le dessus, puiser de l’énergie en contrôlant son corps par le mental. C’était comme ça qu’il pouvait tenir et ne pas s’endormir de manière ridicule comme le lui proposait si bien Altéa.

Mais comment dire que pour la soirée, le grand perdant était définitivement Basilio Tsumi. Seulement pour la soirée ? Peut-être plus. Mais dans tous les cas, ce soupir, il s’échappa bel et bien de son emprise. Comme le pseudo contrôle qu’il avait sur son corps. Quand il rouvrit les paupières après quelques secondes à essayer de reprendre les manettes, et qu’il comprit pourquoi son bras avait bougé étrangement... Comme une marionnette qui ne pouvait désormais plus que voir ce qu’on lui faisait subir, il vit sa main (reliée à celle de l’ainée) et son bras passés devant le buste d’Altéa. Ses menottes compliquaient tout.

« Tu sais… j’ai vu dans une série qu’en se déboitant le pouce on pouvait se débarasser de menottes... » dit-il mauvaisement, presque prêt à tenter le risque et l’hopital lui-même tant il essayait encore de refuser cette situation. Si ça pouvait lui évité d’être porté comme un gosse alors que les deux avaient le même âge, plus ou moins la même taille et très probablement le même poids… Mais même avec ce rapport d’équilibre, il perdait encore. Même avec ce qu’il avait vu dans cette série stupide espagnole, car il savait que c’était perdu d’avance au final. C’avait presque été dit… En plaisantant. Pour rendre la situation encore plus cocasse ou stupide. Pour se moquer de lui-même peut-être, s’enfonçant tout seul une lame et la remuant avec tout autant d’amusement et de plaisir que semblait prendre beaucoup de personnes autour de lui. Après tout, ç’avait l’air si drôle car ça ne cessait jamais. Basilio aussi voulait essayer. Sauf que ce qui lui fit du bien, fut son petit rire, aussi jaune fut-il, quand il avait prononcé l’idée de se déboiter le pouce. Il eut un arrêt après ces premières notes, mais pas définitives. Elles reprirent quelques instants plus tard, quand enfin, l’adolescent essaya d’aider sa cousine pour grimper sur son dos. Avec les menottes et sans la force des pieds d’une des personnes du duo, c’était difficile. Et farfelu. C’était si pathétique, toutes ces tentatives, que c’est ça qui relança des rictus continuels. Différents de ceux de d’habitude, on y entendait les notes d’une patience épuisée et nerveuse. Mais ça ne pouvait pas muter en autre chose de plus puissant. Et ce qui ordonna le soudain silence de Basilio, fut cet effort qu’il offrit pour arrêter tout ce cirque et permettre à Altéa de l’accrocher du mieux qu’elle le pouvait sur son dos.

Après plusieurs échecs, ça y était : Basilio avait senti le bon moment pour laisser fuir ses dernières forces dans une pulsion pour faire pencher son poids en avant en même temps qu’Altéa avait attrapé son propre moment. Un petit travail d’équipe qui avait été compliqué à faire, à croire qu’ils avaient manqué d’entrainement depuis trop longtemps. Mais ça y était. Encore une fois, Basilio était en place, crispé, s’accrochant au cou de sa cousine avec un seul bras, beaucoup trop fermement à cause de la petite adrénaline: celle née sous le fait de ne plus contrôler son corps, de devoir subir des manipulations par quelqu’un d’autre que soit, gardant juste les sensations de possibles dangers traverser son coeur sans pouvoir rien faire. Comme s’il laissait une autre personne porter toute la responsabilité de son existence, en lui laissant une liberté totale dessus que lui même n’avait plus depuis plusieurs mois. Une pointe d’adrénaline mélangée à une sensation qu’il n’avait pas sentie depuis longtemps - Outre le fait d’enlacer un corps fermement contre lui - : la sensation de pouvoir et devoir se reposer sur quelqu’un d’autre que lui-même. Physiquement et mentalement. Sur la pauvre Altéa. Ce qu’il devait faire désormais? Ou plutôt, ce qu’il pouvait encore faire? Subir. Ou profiter. Les deux, pour Basilio. Il aurait pu se questionner longuement sur ce drôle de mélange de sensations qu’il ressentait mais son esprit divaguait beaucoup trop pour cela. Quelques instants avant qu’il ne prononce une étrange phrase dont il ne se souviendrait pas le lendemain, Basilio se perdit sur l’identité de sa sauveuse de la soirée. Il se reposait corps et âme sur Altéa alors qu’elle-même était la raison de la perte d’une partie de tout ça, physiquement et mentalement ? C’en était si… risible… Tellement que son rire fuita encore misérablement avant de se transformer en sifflement douillet, se liant à une grimace et à une crispation.

« Fait gaffe, tu m’as pincé la cuisse... »
qu’il maugréa, essayant d’engueuler sa porteuse mais sans grande conviction dans sa voix. Par contre, de la conviction dans ses muscles, il en avait encore un peu.

Son emprise autour de son cou -qui s’était calmée dès que les Tsumi avaient trouvé un certain équilibre dans cette drôle d’expérience, juste après qu’Altéa se soit stabilisée sur ses jambes- s’était resserrée brèvement. Cependant, heureusement -ou pas- pour elle, ça s’était bien vite évaporé. Parce que Basilio replongeait rapidement dans ce demi état d’inconscience, entre la perte de connaissance et le sommeil. Mais plus question de rester conscient longtemps, son cerveau refusa cette fois-ci de se maintenir éveillé par des pensées stupides. Alors, cette étreinte qui se fit plus confortable au départ, perdit bientôt toute contenance. Elle, d’abord, puis sa seconde emprise, celle qu’il avait sur son propre pantalon, qu’il avait sur le tissus pour retenir sa jambe que son ainée ne pouvait retenir à cause des menottes et de leurs mains qui se croisaient sur sa poitrine.

Sous la sensation du tissus s’échappant de ses doigts et sur ce que cela signifiait, Basilio connut une brève sensation de chute, purement mentale et sursauta légèrement. Un second et bref réveil (quoi qu’un peu plus rude que celui pour se plaindre) qui ne l’empêcha pas à nouveau de sombrer, et entièrement cette fois. Laissant désormais entièrement la situation à gérer à la pauvre Altéa. … Avec un cousin semblant plus enclin à la discussion dans son sommeil qu’éveillé… Plus bavard mais plus agréable, aussi… Paraitrait-il.
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Super-pouvoir : ௮ Fonctionnement : Altea a le pouvoir de contrôler le sang. Elle peut le déplacer, en utilisant des réserves de sang ou directement à partir ou dans le corps d'un individu. Elle est également capable d'accélérer la cicatrisation en faisant coaguler le sang plus rapidement.
௮ Conséquences : Altea doit prévoir d'avoir de constituer des réserves de sang, de préférence avec son propre sang. Une utilisation prolongée de son pouvoir entraîne de la fatigue et des conséquences sur le fonctionnement de son propre système sanguin, avec des changements de pression sanguine ou de l'hémophilie. Elle doit contrôler les quantités de son sang qu'elle utilise dans un combat sous peine de perdre trop de sang et risquer de mourir.

[Terminé] [RP Flashback] La folle cavale d'Altea et de Basilio Imageonline-gifspeed-4381510
Réputation (intra-école) : 4/10 = Arrivée depuis le mois de janvier, Altea est discrète et ne se fait pas vraiment remarquer. Elle a cependant acquis une petite réputation après la soirée du Chaos de la Saint-Valentin. Son passage des Omégas aux FDPs attire en effet l'attention, tout comme sa proximité et sa relation explosive avec Basilio, qui ne passe pas inaperçu. A cela s'ajoute le fait qu'elle commence à être connue comme étant particulièrement gentille... à la limite de se comporter comme une héroïne (comme sa mère).
Les Petits + : -Avant de se retrouver parmi les FDPs, Altea était Oméga. La raison de sa déchéance? Elle a attaqué avec son cousin Mila lors du bal de Saint-Valentin...

-Altea un petit chaton Il s'appelle Gal, officiellement pour Gale, officieusement pour Galahad.
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Dim 21 Juin - 12:16
ft. L'autre horloge
La folle cavale d'Altea et de Basilio


Spoiler:

D'un côté, Altea regardait silencieusement Basilio, avec toute sa détermination. De l'autre, Basilio défendait une dernière fois son idée par quelques paroles hésitantes. Ne plus bouger, et dormir, le plus vite possible. Un plan aussi simple et instinctif, est-ce que cela s’appelait toujours un plan ? À ce moment-là, il était presque difficile de reconnaître en ce garçon fatigué le Basilio qui, depuis son enfance, passait son temps à élaborer des stratégies quasi impossibles pour arriver à ses fins. Alors qu’il semblait toujours refuser le hasard, avec l’air de vouloir contrôler chaque aspect de sa vie, voilà qu’il s’y remettait entièrement. Lui qui était observateur et logique avait aussi momentanément mis de côté ces exigences. Altea secoua doucement la tête lorsqu’il émit l’idée qu’en restant là, ils pourraient aussi croiser quelqu’un avec un téléphone. Certes, mais ils étaient déjà dans cette rue depuis plusieurs minutes, et aucun autre être humain n’était passé près d’eux. En cette soirée de Saint-Valentin, tout paraissait désert, comme si après la fermeture des restaurants, chacun avait décidé de rentrer dans son domicile. La station de métro était fermée également, alors ils ne pourraient pas espérer s’y poster et attendre qu’une nouvelle fournée de voyageurs descende sur les quais et remontent à la surface. Puisqu’ils n’avaient vu personne jusqu’à maintenant, ils pouvaient partir du principe qu’ils n’auraient pas plus de résultat en restant davantage. D’ailleurs, une fois cette idée énoncée, Basilio lui-même avait dû se rendre compte de cette faiblesse, puisqu’il la laissa complètement tomber, parlant plutôt de l’inutilité d’aller à l’hôtel, en rebondissant sur le détail du petit-déjeuner. Il n’avait pas tort, le petit-déjeuner n’était clairement pas la priorité, elle n’aurait peut-être pas dû parler de cela, même si ce n’était pas non plus son principal argument. Peut-être que pour le convaincre, elle aurait dû évoquer tous les dangers qui l’inquiétaient, faire miroiter à son cousin les possibles conséquences désastreuses qu’elle pouvait imaginer. Peut-être que ç’aurait été plus efficace, mais Altea ne voulait pas faire cela. Elle voulait rassurer son cadet, lui parler de choses agréables et de souffrances terminées, et pas lui présenter un scénario catastrophe. De ce point de vue là, ils en avaient eu assez en une soirée. La presque adulte ne voulait pas déroger à sa stratégie : proposer à Basilio une issue sécurisée à toute cette histoire, et l’inciter à avoir confiance en elle ne serait-ce que pour quelques instants. Face aux paroles de Basilio, Altea eut l’intuition de ne pas lui opposer de parole. Elle ne voulait pas entrer dans une discussion interminable, faite de « et si ceci arrivait » et de « mais non, c’est ridicule ». Elle voulait qu’ils prennent une décision, maintenant, et que cette décision soit de suivre son plan.

Les deux cousins n'avaient peut-être jamais été aussi opposés qu'à ce moment-là, lorsque Basilio quitta sa position prostrée et que leurs regards se confrontèrent. Presque toute la soirée, ils avaient été synchrones, comme si les menottes qui les retenaient physiquement avaient aussi recréé un lien mental entre eux. Comme si, grâce à ces quelques heures de proximité forcée, leurs corps et leurs esprits avaient repris leur attitude naturelle l'un vis-à-vis de l'autre. Un réflexe bien ancré, un habitus créé pendant leurs quatorze premières années de vie commune avait repris le dessus sur quelques mois de colère et de séparation. Les deux adolescents s'étaient énervés au même moment, pour les mêmes raisons, du fait même d’être attachés ensemble jusqu’à leur indignation face aux exactions de Mila. Ils s'étaient inquiétés l'un pour l'autre, et s’étaient souciés au même instant d’Alec. Ils avaient agi ensemble, plusieurs fois. Et même lorsqu'ils s'étaient retournés l'un contre l'autre, en s'attaquant mutuellement, cela semblait s'être fait dans un même mouvement. Bien sûr, il y avait toujours des grincements dans la mécanique, par exemple lorsque Basilio l'avait laissée chanter seule, lorsqu'il avait été odieux avec elle et Emma, et lorsqu’Altea avait répliqué. On ne recalait pas son rythme sur celui de l'autre sans difficulté. Mais finalement, ils avaient peut-être étaient plus proches mentalement au cours de cette soirée que n'importe quand au cours des deux dernières années, sans même le vouloir. Peut-être qu'en fait, c'était cela dont ils avaient eu besoin pour rétablir leur lien. À moins que cela ne soit encore qu'un vague effet temporaire, comme lorsqu'on prend un simple doliprane pour soigner une blessure par balle. Quoi qu'il en soit, cette synchronisation s'était maintenant arrêtée. L'horloge de Basilio avait déraillé. Les engrenages rouillés ne s'enclenchaient plus les uns et les autres. L'aiguille des minutes avançait à un rythme irrégulier, en tremblotant. Elle restait longtemps coincée sur la même seconde, puis évoluait par à-coups, brutalement. Elle prenait du retard, alors que l'horloge d'Altea continuait avec la même régularité. (Pour combien de temps ?). Encore une fois, les deux cousins s'affrontaient, mais avec un tel déséquilibre dans l’état de leurs mécaniques, l’issue était prévisible.

Exactement comme Basilio avait compris par ce contact visuel qu’Altea ne renoncerait pas, elle devina qu’il s’était rangé à son avis par une certaine lueur dans son regard. Ensuite, la posture qu’adopta l’adolescent ne laissa plus aucun doute, de même que son soupir. Altea en retint un aussi, de soupir, mais pour elle, c’était un soupir de soulagement. Elle n’aurait pas à se battre plus longtemps avec son cousin, et c’était une bonne nouvelle au milieu de leur situation un peu… catastrophique. Très clairement, elle préférait quand ils étaient alliés, même si c’était une alliance absolument pas désirée par l’un du duo. Bon, puisqu'il était d'accord maintenant, il était temps d'y aller. Altea n'avait pas l'intention de s'attardait plus que nécessaire dans ces rues vides. Elle aussi, avait hâte d'aller dormir, et de les mettre dans un endroit sûr. Elle reprit donc sa manœuvre pour hisser Basilio sur son dos, celui-ci se laissant faire. Pendant que Basilio avait pris un peu de temps pour se faire sa propre idée de la situation, Altea avait réfléchi à la meilleure manière de procéder. Ces fichues menottes compliquaient tout. Au début, elle avait pensé qu'il n'y aurait pas d'autre solution que de porter son cousin à bout de bras. Cette technique avait beaucoup d'inconvénients. Le fait qu'elle savait que Basilio détesterait cette idée encore pus que celle de le porter dans son dos n'en était pas des moindres. Elle ne voulait pas lui donner un nouveau prétexte pour s'opposer à son plan et relancer le débat. Et surtout, dans cette position, elle n'était pas du tout sûre de pouvoir porter le garçon aussi longtemps. Ce n'était déjà pas gagné de porter pendant vingt minutes l'équivalent de son propre poids, alors si en plus ce poids n'était pas réparti... Ses épaules ne tiendraient pas très longtemps. Elle s'était donc échinée à inventer une stratégie pour faire basculer le plus jeune sur ses épaules. Mais pour cela, elle avait besoin de son entière coopération. Elle plaça les bras de Basilio autour de son cou. Leurs mains menottées se rejoignaient, quand soudain, Basilio qui s'était laissé faire pendant ces quelques secondes surprit Altea en prenant la parole.

Elle pouffa de rire à l'idée qu'il énonça. Se déboîter le pouce pour enlever les menottes.  Elle n'avait jamais entendu parler de cette astuce. (Visiblement elle ne connaissait pas la série dont parlait Basilio ou en avait raté des épisodes et ... Franchement, quel genre de personne recherchait comme ça, juste pour savoir, comment faire pour se débarrasser de menottes? Pas Altea. Elle était certes très renseignée pour certaines choses un peu illégales ou utiles pour cela, mais faire glisser sa main en dehors de menottes, ça non, elle n'avait pas cherché). Et puis quoi encore? Ce genre d'astuce coûteuse aurait peut-être eu un intérêt si elle avait été proposée au tout début de la soirée, avant de faire tout ça, mais là... Ils avaient quand même une chance de s'en sortir avec. D'ailleurs, s'il fallait que quelqu'un se déboîte le pouce, ce ne serait pas Basilio. Altea ne le laisserait pas faire. Elle pouvait très bien se déboîter le pouce, elle aussi, et avec beaucoup moins de conséquences dans sa vie quotidienne. Après tout, s'il faisait ça, il ne resterait à Basilio qu'un seul membre valide. Super malin. Ainsi, il serait un peu comme... Anakin Skywalker, à la fin de l'épisode 3 de Star Wars, rampant sur le sol volcanique après que tous ses membres eurent été tranchés par le sabre laser de son maître Obi Wan. Si Altea eut clairement cette image en tête lorsqu'elle imagina un Basilio sans fauteuil à la main en vrac, elle n'osa pas la partager avec le principal concerné. Déjà parce qu'elle la trouvait elle-même plutôt horrible... Mais surtout parce qu'il ne pouvait pas le prendre autrement que mal, si ? Son bourreau osait plaisanter de la situation. Les reproches sempiternels du jeune lui faisaient craindre d’être renvoyée à Obi Wan Kenobi. De la même manière que le Jedi avait tranché les membres de son disciple, Basilio l'accusait d'être responsable de la perte de ses jambes...  Altea eut un petit instant de doute à cause du ton à moitié sérieux, à moitié blagueur de Basilio. Est-ce qu'il croyait à son idée comme il avait cru à celle de passer la nuit dans une ruelle? Le rire la surprit. Un rire de gamin mais aussi un rire rauque et fatigué. Ok, il ne croyait pas en ce qu'il disait. Donc… elle pouvait plaisanter aussi alors ?

-Ouais c’est ça, et après, une fois que tu te seras déboîté le pouce, maintenant que tu n’as plus ton fauteuil… Il te restera quoi ? La possibilité de ramper à la force de ta main gauche, comme Anakin Skywalker après son combat contre Obi Wan ? Laisse tomber, c’est pas pour toi. Non par contre maintenant qu’on fait partie des FPDs je pourrais toujours demander des cours à Khalee, je suis sûre qu’elle sait faire parfaitement. Juste en prévision, tu vois, on sait jamais que ça leur reprenne de vouloir attacher les gens... Bon, allez, concentrons-nous un peu…

Clairement une petite déconnade… ça faisait du bien. Elle entendit vaguement Basilio la traiter « d’idiote » en réponse, mais ce n’était pas sur un ton méchant, contrairement à d’habitude. Finalement, il n’avait peut-être pas eu l’intention d’aider Altea en disant cela, mais sa plaisanterie grinçante avait réussi à la détendre. Grâce à ces quelques mots, elle ne se sentait plus aussi inquiète qu’avant. Alors que la jeune femme repensait beaucoup au soir de l’accident en la comparant avec la situation actuelle depuis la téléportation, elle mit cette idée de côté. Ce traumatisme avait réémergé, mais ce moment de panique était désormais passé. Elle réalisait que ces deux soirs étaient tout de même très éloignés. Si Basilio était capable de rigoler de la situation, même si le rire était un peu désespéré, il n’allait pas si mal que cela,  non ? Altea sourit donc en entendant l’insulte gentillette du cadet. L’esprit un peu plus léger, elle put se concentrer exclusivement sur leur manœuvre. Et de la concentration, il en fallait. Vous avez déjà essayé de soulever quelqu’un du même poids que vous et de l’accrocher à votre dos, alors que cette autre personne ne peut utiliser ses jambes, et que vous êtes reliés par des menottes ? Non ? Vous êtes chanceux. Altea et Basilio eurent besoin de bien des essais avant d’y arriver. L’étonnant rire cabossé de Basilio était communicatif, et sans cela et le petit échange de blague, les quelques « Kuso » qu’Altea avait lâchés auraient été bien plus énervés qu’amusés. Elle avait beau être très patiente, il y avait là de quoi user ses nerfs. Et puis enfin, ils y arrivèrent.

--Yeah ! Enfin… s’exclama Altea. -Si tu pouvais juste écarter encore un peu ton bras pour me donner de l’espace ce serait parfait…

Et juste après cette exclamation victorieuse, pendant un bref instant, Altea eut peur que tout soit à recommencer. Elle se sentait vaciller sous le poids de Basilio imparfaitement réparti (le poids était plus fort du côté de leurs mains menottées). Et là, pendant ces quelques instants où la chute était possible, elle eut peur. Peur de tomber, peur d’écraser Basilio au passage, et peur qu’il ne lui fasse plus jamais confiance après. Sous leurs mains réunies, les battements du cœur d’Altea s’accélérèrent. Et puis, grâce à l’effet de l’adrénaline, elle trouva la force de se stabiliser. Elle expira lentement et resta sur place, pour s’habituer à ce chargement particulier. Comme on pouvait s’y attendre, la position était très inconfortable. Le dos d’Altea ployait sous le poids de Basilio, et elle n’avait pu saisir sa jambe que maladroitement. Avec tout cela, porter quelqu’un devenait une figure acrobatique. Malgré tout, ce bricolage tenait, et elle fut assez assurée pour avancer. Elle commença donc à avancer silencieusement, concentrée sur sa marche. Dans son dos, elle sentait le rythme de la respiration de Basilio changer. Son souffle, qui s’était fait court et saccadé lors de leurs essais infructueux, était de plus en plus long et profond. Elle sentait les muscles de son bras se détendre un peu. Est-ce qu’il était en train de s’endormir ? Altea se demanda un instant s’il s’était endormi de manière consciente, en se disant qu’il ne craignait rien sur le dos de sa cousine, ou si tout cela était simplement l’effet mécanique de l’épuise de son corps. Probablement la deuxième option, après tout, il était prêt à dormir dans une ruelle. Elle était bête de se demander cela. Puis il se plaignit qu’elle lui ait pincé la cuisse. Ah, il ne dormait pas tant que ça, finalement. Altea se rendit alors compte qu’elle serrait à chaque pas la jambe de plus en plus fort, comme si elle avait peur de la lâcher, cette jambe restante. Celle qui physiologiquement, n’était pas encore bousillée. Celle qu’elle n’avait pas bousillée, se dit-elle dans une nouvelle pensée parasite, toujours aussi irrépressible.  

- Ah… Pardon, je vais faire attention.

Et puis la connexion se fit, enfin, trois pas plus tard. D’abord, tout à sa fatigue, Altea eut juste le sentiment vague qu’il y avait quelque chose d’étrange dans cet échange, quelque chose qui ne collait pas. Et ensuite seulement, le lien logique lui apparut. Lien logique pourtant évident, qu’elle avait sous ses yeux chaque jour, ou presque. Comment était-ce possible que Basilio ait senti qu’elle lui avait pincé la cuisse ? Cela faisait plus de huit mois qu’il n’avait plus la moindre sensation… Est-ce qu’il… récupérait du contrôle ? C'était nouveau, quelque chose qui venait d'arriver? Et c'était un bon signe non? Une petite douleure salvatrice. Ou est-ce que... Il avait déjà quelques fois ressenti de nouveau, mais n'avait pas voulu lui dire ? Ce soupçon ne mit pas longtemps à naître dans les pensées d'Altea. Il lui en voulait tellement qu'il serait capable de ne pas lui en parler. Et il n'en aurait peut-être pas vu l'intérêt non plus si de petites sensations isolées n'étaient suivies de rien d'autre...

- Basilio? Tu es sûr que tu as senti un pincement à cette jambe?

Altea eut le droit à une sorte de grognement étouffé, qu'elle interprétait comme étant plus ou moins un "oui".

--Et… C'est nouveau?

Mais cette fois, seul le silence lui répondit, et un petit ronflement discret. Basilio semblait s'être profondément rendormi... Altea soupira, presque attendrie. Au fond, Basilio, c'était un peu comme un petit frère pour elle. Les deux jumeaux étaient très vite rentrés dans sa vie. Même s'ils n'étaient pas de la même famille, même si elle n'avait qu'un an de plus qu'eux, même s'ils étaient beaucoup plus solides qu'elle à la naissance et dans leur petite enfance, leur état de santé n'inspirant aucune inquiétude, contrairement au sien - étant née prématurément, chacune de ses maladies et faiblesses avait été minutieusement surveillée - elle s'était tout de suite sentie investie d'un rôle, presque d'une mission, vis-à-vis de ces deux êtres. Veiller sur eux. C'était peut-être parce que tant d'adultes autour d'elle s'échinaient à la protéger, qu'elle avait voulu déjà très jeune prendre quelqu'un sous son aile. Peut-être que c'était parce qu'on craignait qu'elle soit fragile qu'elle avait inconsciemment tout fait pour montrer que ce n'était pas le cas. En tous cas, elle les avait tout de suite aimés, ces deux demi-cousins qui comptaient comme des adelphes. Les premiers souvenirs d'Altea étaient très anciens, et elle se rappelait nettement avoir passé beaucoup de temps à les regarder dormir, ces deux-là, curieuse de leurs expressions et de leurs gestes dans leur sommeil. À chaque fois qu'elle voyait Basilio dormir, comme ç'avait été le cas lors du premier jour de leur colocation, cela la ramenait un peu à cela, à ces premiers sentiments. Mais maintenant, aux images douces s'en ajoutaient d'autres. Lorsqu'elle le voyait les yeux clos, immobiles, elle pensait aussi aux visites faites à l'hôpital et à ce moment frontière où elle ne savait plus ce qu'elle voyait était un corps et un cadavre. Les deux sentiments se mélangeaient, et ensemble, devenaient toujours plus intenses. De temps en temps, elle murmurait certaines choses à Basilio. Souvent c'étaient des choses qui valaient autant pour elle-même. Des "ça va aller", des "tu peux me faire confiance", "je te lâcherai pas". "Finalement je suis contente d'avoir été attachée à toi, pendant cette soirée, et pas à quelqu'un d'autre". Parfois elle obtenait des réponses, ou juste des sons qui lui semblaient plutôt amicaux. Et puis elle s'arrêta, le souffle rendu trop court par ses efforts.

Altea évoluait donc dans les rues parisiennes désertes et dans le brouillard de ses émotions. Perturbé par la découverte des nouvelles sensations de Basilio - qu'elle soupçonnait malgré tout de n'être qu'un rêve, une réminiscence - et assommée de fatigue, son cerveau eut la bonne idée de se placer en pilotage automatique. Elle ne pensait plus à rien, et son esprit choisissait aléatoirement des airs musicaux. Son activité mentale se limitait à ne pas se perdre et à être une playlist, ce n'était pas si désagréable. Tout allait bien. Pendant quelques minutes, elle allait même très bien. Comme lors d'une course intense, il y avait un moment où l'on franchissait un palier. Après un effort intense, on pouvait comme dépasser momentanément ses limites physiques et se trouver dans un état de grâce, où l'effort ne provoque plus de souffrance, et où l'on croit que cela pourrait continuer toujours. Altea ressentit cela. Elle oublia un moment la douleur et l'équilibre précaire. Elle se sentait bien, avec Basilio sur son dos. Ses pas étaient moins douloureux, et elle relevait la tête. Sous l'effort, elle avait de nouveau chaud et le vent froid lui paraissait agréable, au point qu'elle regretta d'avoir accepté la veste de Basilio. C'était lui qui en avait le plus besoin maintenant. Elle alla jusqu'à ressentir le plaisir de marcher dans la ville, avec personne autour d'eux. Les rues étaient calmes, parfois même belles. Tout allait bien, donc, jusqu'au moment où, aux deux-tiers du trajet, ses muscles se remirent soudainement à hurler. Transporter Basilio était de plus en plus fatigant, de plus en plus lourd. Ce n'était déjà pas facile, mais là, ça en devenait insupportable. Son cousin était aussi de plus en plus endormi. Il se relâchait, et pesait donc plus lourdement. Parfois même il glissait. Altea perdait son souffle, et se sentait à tout moment prête à lâcher sa prise sur la jambe. Ou prête à s'effondrer.

C'était trop loin. Lorsqu'elle avait pensé à une marche de vingt minutes, elle n'avait pas calculé à quel point elle allait être ralentie par son chargement. Vingt minutes étaient passées, mais elle était toujours loin de l'hôtel. Pire, il paraissait de plus en plus loin. Elle n'en pouvait plus. Et il n'y avait personne en vue pour commander un taxi. Et même dans ce cas, il aurait fallu trouver un conducteur de bonne volonté, acceptant une course aussi courte et peu rentable.

Elle avait peut-être eu tort. Son plan n'était peut-être pas moins irréaliste que celui de Basilio.

C'était malin, tiens, d'avoir fait tout ça pour se retrouver sur un coin banc. Mais c'était peut-être mieux que de tomber à son tour d'épuisement n'importe où?

Les lignes de la vision d'Altea se brouillaient presque, lorsqu'elle aperçut une enseigne. Elle s'arrêta longuement dessus. Elle mit de nouveau un peu de temps avant de comprendre quelle était l'intuition qui venait de la frapper. Supermarché. Courses. Achats... Manger? Non ce n'était pas ça... Caddie ! Oui c'est ça, dans un supermarché elle trouverait des chariots. Et même si elle aurait voulu porter son cousin jusqu'au bout, même si elle avait l'impression de trahir sa promesse en faisant cela, elle sut que c'était la meilleure solution. Elle pourrait déposer Basilio dans un caddie, et le pousser jusqu'à l'hôtel. Cet effort-là, elle pouvait encore le faire. Elle s'enfonça donc vers le parking du grand magasin. Encore fallait-il y arriver, à tirer le caddie. Elle aperçut la lumière d'une lampe de poche. La lampe d'un vigile, posté juste devant les chariots. Aïe. Elle ne voulait vraiment pas être repérée. Que penserait-il en voyant deux mineurs dont l'un était endormi ou inconscient, menottés, avec un accent étranger, des écorchures et des bleus partout, dans des tenues inadaptées? Quand elle disait vouloir passer la nuit dans un hôtel, elle ne pensait pas à un "poste de police". Ce qu'elle allait faire la dégoûtait, ce pauvre homme n'avait rien demandé, mais certaines choses devaient passer en priorité. Altea fit donc un dernier effort pour utiliser son pouvoir contre le garde. Elle provoqua un afflux sanguin vers le cerveau, pour provoquer un évanouissement sans conséquences graves. Elle avait attendu qu'il soit placé dans un endroit où la chute ne serait pas trop dure. Taraudée par la culpabilité, Altea s'approcha de lui pour vérifier qu'il ne soit pas trop blessé avant d'aller vers les caddies. Au moins, les détacher ne fut pas très compliquée, et elle parvint à installer convenablement Basilio. Elle en profita pour le couvrir de nouveau par sa veste.

-Désolée Baz. Je sais que ne tu vas pas aimer, mais là, c'est ma seule solution... soupira-t-elle.

Le peu de réactions du garçon lui indiqua qu'il était trop endormi ou fatigué pour protester, de toute façon. Heureusement. Elle n'osait pas imaginer sa réaction en temps normal... En tous cas, grâce à ce véhicule de fortune, Altea put rouler jusqu'à l'hôtel, pendant presque un kilomètre. Autant dire que lorsqu'elle vit enfin la façade illuminée, elle fut ravie. Elle abandonna l’objet de transport juste devant les escaliers, et monta péniblement les quelques marches avec Basilio, en repassant ses bras autour de son dos, même si ses jambes n’étaient pas accrochées. Ils y étaient presque. Cependant, il leur restait le boss de fin de niveau : le réceptionniste.

***


Incursion dans les pensées du réceptionniste : Jonas Bleuet
Les soirées de la Saint-Valentin, c’est toujours bizarre, mais ce que j’ai vu hier, vraiment, c’était le pompon. Non, mais allô quoi ? Il se passe quoi dans la tête des gens ? Il était super tard quand ils étaient arrivés. Genre, vraiment, vraiment tard. À cette heure-là, je ne vois plus personne d’habitude. Moi je m’ennuyais à mon comptoir. Et puis voilà que se pointent ces deux gamins. Enfin je dis deux, mais au départ, j’en ai vu qu’une. Une fille qui venait réserver une chambre de temps en temps. Je m’en souvenais pas ce que ce n’était pas si courant, une fille toute seule de cet âge, à peine dix-huit ans, qui demande une chambre, souvent tard. Du coup, au départ, je me suis dit que c’était comme d’habitude, je m’inquiétais pas. Et puis quand elle s’est rapprochée, j’ai vu des trucs bizarres. D’abord, elle avait des écorchures, comme si elle était tombée plein de fois, et l’air hyper fatigué. Puis j’ai vu les menottes, je me suis demandé à quoi elle était accrochée. Et en fait, le truc chelou sur son dos, et ben c’était un autre gamin, sauf qu’il dormait comme une marmotte. Bref, c’était vraiment bizarre quoi.

-Bonjour, je voudrais une chambre, avait-elle dit, avec un accent que je ne reconnaissais pas.

« Bonjour », ouais, c’est sûr qu’il était l’heure de dire bonjour. J’avais hésité, j’étais pas très sûr de ce que je devais faire. Visiblement, ils avaient eu des problèmes non ?

-Euh… Vous allez bien ?

-Oui, ça va merci. On a juste besoin de se reposer, lui et moi.

J’observais d’un œil un peu inquiet, sans trop savoir quoi faire. Est-ce qu’il fallait que je prévienne un supérieur, pour dire que j’avais deux gamins, dont un qui était forcément mineur vu sa tête de bébé endormi, qui étaient en mauvais état et qui voulaient une chambre ? Je savais pas trop. Si j’appelais à cette heure-là sans avoir de vrai problème, je risquais surtout de me faire engueuler… Du coup, j’ai posé la seule question qui comptait vraiment :

-Vous avez de quoi payer ?

-Ouais, avait répondu la brune en sortant péniblement une carte bleue d’un petit sac.

Mouais. Elle était majeure, ça j’en étais sûr, je m’en souvenais bien, et elle avait de quoi payer. Je pouvais bien l’accepter ? Je voulais pas d’ennuis, moi, je voulais juste passer la fin de ma soirée tranquille. Alors je lançais la réservation avec un haussement d’épaules.

-C’est à quel nom ?

-Altea Costa-Roja.

-Je peux voir votre carte d’identité ?

Elle la montra, et ça correspondait bien. Il y avait aussi d’autres réservations à ce nom. Et ouais, comme je le pensais, elle était bien majeure. Cool. Eh bien il n’avait plus de problème alors. Je pris le temps de créer les cartes avec le numéro de la chambre, et je les lui donnais.

-Euh… Appelez si vous avez besoin d’un truc. Le petit-déjeuner est servi de 8h à 12h au premier étage, c’est un buffet, faut payer un supplément. L’ascenseur est au fond du couloir à droite.

-Merci, avait-dit la fille avec un sourire, avant de partir.

Vraiment je comprends pas. Il leur passe quoi par la tête à ces jeunes ? C’est un peu tôt non pour s’offrir une soirée de Saint-Valentin menottés dans un hôtel ?


***

Finalement, il n’avait pas été si difficile à gérer, le réceptionniste. C’était pour cela qu’Altea aimait cet hôtel, ils ne posaient pas de question. Enfin, cette fois, l’homme s’en était posé un peu plus que d’habitude quand même. Le pauvre, ça avait dû lui faire un petit choc de les voir… Maintenant, leur calvaire était terminé. Altea était trop fatiguée pour rire, mais la vue réconfortante de la chambre fit naître un grand sourire sur son visage. La pièce n’était pas très grande, mais elle était bien décorée, agréable, propre. Et chaude surtout. Les hôtels étaient souvent vus comme des endroits froids et impersonnels, mais pour Altea, c’étaient surtout des lieux très réconfortants. Sa fatigue se mua momentanément en euphorie, et elle ne put retenir quelques commentaires enthousiastes à Basilio, peu importe qu’il soit ou non en mesure de les écouter. Et puis l’excitation retomba. Avec ses dernières forces, elle s’assit sur le lit, et Basilio avec, pour enlever ses chaussures et poser ses affaires. Elle retira même les chaussures de son cousin endormi. Ensuite, elle put les installer dans le grand lit – encore une manœuvre peu simple à cause des menottes… Sa dernière pensée du jour fut de commander le lendemain un room-service pour le petit-déjeuner, accompagné d’une pince coupante pour se débarrasser de cela. Ils devaient bien avoir ça dans une boîte à outils dans cet hôtel… Et dès que sa tête se posa sur l’oreiller, elle tomba dans un sommeil profond. Le sommeil le plus paisible qu’elle avait connu depuis des mois.
Altea C. Tsumi
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Basilio Tsumi
Mieux côté que le sous-fifre du recrutement.
Basilio Tsumi
Basilio Tsumi
Feat : Aidan Gallagher
© Avatar : STKa. & XynPapple (sign)
Messages postés : 363
Je suis aussi : Neville, Henry, Anto & Gaston
Pseudo : Synicareless
Super-pouvoir : Copier les pouvoirs des autres. Voyez-vous, chaque pouvoir se retrouve dans l'ADN et il suffit à Baz d'avoir accès à de la bave ou du sang de quelqu'un pour copier son pouvoir et muter, pendant 3 jours en moyenne.

Problèmes : de manière aléatoire, il copiera aussi certains traits de caractères, maladies ou dons... Ce qui rend Baz assez difficile dans ses envies de copie. En plus du fait que de base, déjà, il y a TRES PEU de pouvoirs intéressants ici... Rolling Eyes



[Terminé] [RP Flashback] La folle cavale d'Altea et de Basilio 4f1c27d476d19772d3a8783bb8812abaf40850c6
Réputation (intra-école) : 8/10 : Un Tsumi, héros, sur fauteuil roulant, tout le temps hautain, aigri, et qui n'a pas beaucoup de scrupule pour clasher, insulter ou récupérer de la bave ou du sang pour copier un pouvoir... Voilà, vous avez tout compris. Puis bon, aussi, quand on passe d'Oméga à FDP puis à Héros... ça n'arrange rien.
Les Petits + : Ex oméga, il a été déchu de ce groupe... Après avoir tenté de voler les clefs des dortoirs fermés à Mila, lors de la soirée "Chaos" de la Saint Valentin... A cause de sa cousine Altéa qui a mal fait diversion, bien sûr. Tout est de sa faute. Encore. Mais vous savez ce qui est le pire ? C'est que Mila l'a bazardé chez les héros maintenant. Et c'est chiant, clairement.
Haters : 1008
Ven 7 Aoû - 4:31
 

La Folle Cavale

d'Altéa et de Basilio


Les rêves de Basilio furent particulièrement parsemés de détails cette « nuit » là. Un mélange de… Star Wars avec Anakin qui portait Obi Wan.. Où était-ce le contraire ? L’adolescent n’avait vu que quelques fois les films avec ses pères et avait plus été un accompagnateur qu’un grand fan de cette saga. C’était certainement pour ça que les identités des protagonistes de son rêve étaient flous. Un coup c’était le premier qui portait, un coup c’était le second. Et quelque soit son rôle, son personnage ressentait un mélange d’animosité pour l’autre mais y restait accroché comme si sa vie en dépendait. Et son humanité. Comme si son humanité entière reposait sur cette accroche primordiale à tant de choses. A plusieurs moments, les deux hommes rigolaient. Sans raison. Mais ensemble. Malgré les émotions fortes qui s’échangeaient entre eux silencieusement. Quelque part, ObiBaz semblait apprécier cette énergie négative à l’encontre de son porteur/porté. Ça aussi, ça le rattachait à quelque chose. Il n’était pas vide. Il éprouvait quelque chose, sentait son coeur s’accélérer pour de bons ou mauvais sentiments. Il vivait. Et semblait profiter de chaque vague mauvaise de rancoeur pour s’oxygéner, comme si ça lui était impossible en dehors de toute émotion. Et comme si chaque respiration lui donnait de la force, le boulet qui les suivait, sans chaîne, mais terriblement lourd à tirer malgré l’absence de lien, avançait davantage mieux. Alimenté aux émotions. Quelle qu’elles soient. Leur situation avançait grâce à ça. Et au cours de ce songe, ObiBaz se rendit compte que ses états d’âmes positifs faisaient presque dépasser le boulet devant son duo, les tirant quasiment, les encourageant. Mais non. Pas question. Déterminé à ne rien changer dans sa marche, à ne pas vouloir se laisser aider, à refuser que la tache soit facilitée, il refrénait ce trop plein d’énergie qui habitait l’objet. Et qui ralait. Balançant des kuso…

A quelques moments, Basilio sentait ses cordes vocales s’activer et vibrer, comme pour délivrer des grognements et quelques syllabes basses et enraillées automatiques, qui sortaient sans son consentement. Et ça le réveillait. Quelques secondes. Ça, ou bien les phases de marche plus lumineuses. Et c’était dans des automatismes qu’il s’entendait converser (ou du moins répondre) à une cousine bavarde. Et qui semblait se faire porteuse de phrases bienveillantes et positives. Comme si elle voulait être aidée par le boulet qui les poursuivait en l’encourageant. Mélangé entre le maigre faisceau visuel qu’il avait de la réalité et ses rêves, les pensées du plus jeune divaguaient clairement. Jusqu’à bientôt être plongé dans un vide mental, n’offrant plus rien à Altéa. La mise dans un chariot, sa récupération, la discussion avec le réceptionniste, le lâcher dans le lit et sa réinstallation échappèrent totalement à Basilio. Il ne sentit même pas la différence de sensations pour son dos ou l’amélioration des températures jusqu’à un réveil lointain. Très lointain qui le mena à dormir jusqu’aux alentours de 10 heures du matin et dans un lit… franchement agréable.

En position fœtale, quoi que le bassin un peu tordu, Basilio appréciait le confort du lit et son étreinte offerte à son oreiller, le tenant fermement contre lui. Son corps commençait à se réveiller lentement, et si son visage affichait un air neutre voir reposé… il sentit bientôt ses muscles le tirailler. D’abord avec un semblant de douceur, avant de monter dans un crescendo qui élimina rapidement toute trace de confort sur ses traits. Les neurones pas encore connectés, Baz grogna et serra en vengeance son édredon de manière un peu plus comprimée contre lui en essayant de comprendre ce qui arrivait dans son corps. Pourquoi il avait l’impression d’être transpercé par des décharges de douleur ? Doucement, le flux de souvenir alimenta son questionnement.

Le bal de la Saint Valentin… Les menottes… Altéa… Une téléportation étrange à… L’EIFEB.. ? Un incendie… ? Une autre téléportation  et… plus rien. Enfin, si, des bribes d’un des épisodes de Star Wars et… … Bordel, quel rêve étrange… Ou cauchemar beaucoup trop bizarre pour ne pas lui offrir un mal de tête. Que s’était-il passé la veille pour que son cerveau ne lui offre de tels songes ? La dernière fois qu’il avait été victime de rêves aussi étranges c’était... lors de son coma. Ces jours et nuits plongés dans ses rêveries de force, sans pouvoir interrompre les plus mauvais rêves tant son mental était loin… Au final, ce fut cette comparaison qui tira Basilio de ses pensées, le forçant à ouvrir ses yeux afin que son esprit n’aille pas divaguer sur cette période… et ne l’y replonge pas temporairement à travers une chimère bien trop sombre pour son équilibre mental. Sauf que.

Sauf que.

Sauf que lorsque ses yeux se posèrent sur… … … Une poitrine. … Merde.

MERDEMERDEMERDE.

« AHHH ! »

D’un geste beaucoup trop vif, Basilio plaqua ses mains contre sa cousine qu’il AVAIT APPAREMMENT CALINÉ UN CERTAIN TEMPS CONTRE LUI COMME UNE PELUCHE, et la repoussa !

Mais.

Au lieu que ce soit le corps d’Altéa qui vira par terre.

Ce fut le sien qu’il repoussa de contre elle.

Le sien qui fut propulsé hors du lit. Et qui entraina, à cause de la gravité et de leur courte chaine de menottes… Le suivi du corps d’Altéa hors du lit. Et un cri de Basilio. Et des insultes.

« MAIS C’EST QUOI TON PROBLEME BORDEL ?! » hurla le plus jeune cousin en repoussant une nouvelle fois Altéa afin de retrouver le peu de liberté que son corps avait encore… … Sans vraiment faire attention à l’angle de direction dans laquelle il envoyait sa pauvre cousine. Parce qu’un, il s’en fichait, et deux… il faisait noir ! Si noir que lorsqu’une voix féminine (Il sont là!) retentit dans la chambre, celle-ci fit crier à nouveau Basilio, n’ayant pas relevé la présence d’une intruse dans la chambre. Et comment dire qu’avec un tel réveil, les neurones ne suivirent PAS DU TOUT. Son instinct prit le dessus sur son côté rationnel (encore endormi) et son ancien côté protecteur et héros reprit du gallon… Encore. Juste après...

« ILS NOUS ONT DEJA RETROUVÉ!! »
s’exclama un Baz en pleine parano (PUISQUE LA VEILLE AVAIT VRAIMENT EXISTÉE ?! ILS N’AVAIENT PAS RÊVÉ?!), persuadé que Mila était là. Devant eux. Avec son ombre impressionnante et féminine. Dans la pénombre. Accompagné d’un homme si les yeux à peine habitués de l’adolescent avaient bien aperçus les formes… Mais plus le temps d’analyser, ils devaient se CASSER et VITE. Mila allait les égorger. Les trucider. Sortir leurs boyaux. Jouer aux billes avec leurs yeux. Et… Stop. Basilio retrouva son reflexe de la veille et alla chercher la main d’Altéa qu’il serra pour se téléporter et…

« Où tu vas comme ça ? Viens par là toi ! »

En pleine téléportation d’urgence, Basilio se sentit… attrapé. Happé. Puis balancé par une force étrange, similaire à la sienne, qui propulsa le nuage étrange qu’il devenait, avec Altéa, dans le sens inverse du chemin de fuite. Comme s’ils eurent été tamponnés pour être déviés de leur trajectoire. Sous l’attaque aussi surprenante qu’étrange, Basilio sentit sa présence être retenue, lui faisant perdre alors tout concentration, assez pour le faire tomber au sol lourdement et humainement, entraînant toujours sa pauvre cousine avec lui dans ses péripéties…

Et si ça n’était que ça. Retenus dans une téléportation (sérieusement ?! Basilio n’avait jamais connu un obstacle dans ce genre de cas!), le Tsumi se retrouva comme abasourdi une seconde… Qui suffit à son agresseur pour le plaquer au sol. En arrière des haletements d’efforts de Basilio, des pas précipités courraient dans la chambre. Ça craignait. Baz n’arrivait pas à se concentrer ni à analyser la situation ou ce qu’il se passait. Ils n’allaient pas mourir aujourd’hui, si ?! Non ! Pas après avoir fait tout ça la veille ! Pas dans une telle situation avec Altéa ! … Ce fut peut-être cette pensée qui permit aux Tsumi de rester en vie.

Comme un electro-choc, Basilio refusa de crever dans cette situation et surtout, de laisser Altéa dans une situation si dangereuse ! Ses bras immobilisés et ne pouvant rien faire face au forcené qui l’empêchait de se relever du sol, Basilio utilisa sa tête.

Littéralement.

Et c’est dans une partie bien solide du crane de son adversaire que la tempe de paraplégique sentit l’entrechoc.

« Aïe mais BORDEL BASILIO ! »

Quoi ?

Cette voix ?

Avant qu’il n’ait eu le temps de se demander s’il rêvait ou non, la lumière de la chambre d’hotel s’alluma. Rendant visible au total deux hommes et deux femmes. Un modele enfant et un modele adulte pour chaque sexe.

« Adri, ça va ?! » s’exclama la brune (loin de ressembler à Mila…) qui avait eu l’excellente idée d’allumer la lumière dans un tel boxon avant de tourner son regard sur son sosie adolescentesque… Abandonnant alors toute inquiétude pour son frère ainé qui se tenait l’arcade, accroupi en face de Basilio. Un Basilio qui n’était pas autant le sosie qu’Altéa ne l’était d’Antonella mais… Leurs machoires carrées rapprochaient énormément leurs traits en commun.

« Papa ?! » demanda soudainement le mutant copieur face à son père, s’immobilisant face à la vue de son pauvre paternel transpercé par une jolie douleur au niveau du sourcil qu’il se tenait… Tandis que le duo féminin de la pièce, lui, était déjà dans les bras l’un de l’autre. Du moins, la mère d’Altéa, Antonella, serrait déjà sa fille dans ses bras comme si elle représentait son bien le plus précieux au monde.

« Altéa ! Mon ange, tu vas bien, dieu merci... » souffla Antonella, ignorant pour l’instant son neveu… Qui mit du temps mais… finit par enlacer difficilement le cou de son père Adrian, un brin trop éloigné pour l’instant. Mais l’ainé du groupe finit par offrir la tâche plus simple à sa progéniture et s’avança, usant de l’un de ses bras pour serrer Baz contre lui.

« Faut que t’arrêtes d’être hargneux comme ça bon sang Basilio... »
souffla un père excédé mais… heureux de retrouver son fils comme l’indiquait le ton affectueux employé dans ses mots bas.

Un père et son fils. Une mère et sa fille. Les uns à côtés des autres. Se serrant silencieusement dans une pièce ayant retrouvé tout son calme… Basilio ne sut pas ce qu’il en était, si c’était l’émotion, la veille, la fuite, l’épuisement, l’usage abusif de son pouvoir ou… le fait de serrer son père dans ses bras et… tout en ayant les deux femmes qu’il considérait comme les fautives de son handicap, juste à côté de lui, dans son champs de vision périphérique mais… D’un geste tremblant, il serra un peu plus son paternel contre lui et alla bloquer la vision de ses yeux contre le tissu de son épaule le temps de… laisser passer de l’humidité. Qui aurait pu faire aussi trembler sa voix s’il avait eut l’idiotie de parler dans la situation. Mais non, il resta silencieux, ne lâchant au bout de plusieurs secondes qu’un soupir… Peut-être indice de son état mental. Mais bon sang. Il se sentait bien là. Même si ça ne se voyait peut-être pas sur l’instant. Ou si. Si on connaissait cet empoté de Basilio comme son propre père ou… sa tante. Qui, tout en continuant de caresser maternellement la chevelure de sa fille, lança enfin un regard à son neveu, maintenant qu’il n’y avait que peu de risques que leurs regards identiques ne se croisent…

« Qu’est-ce tu fais là ? » demanda Basilio en anglais. Qu’est-ce que Tu fais là ? Vous faites là ? Avec sa phrase 100 % anglophone, les deux adultes pouvaient se demander si le plus jeune parlait seulement à son père qu'il regardait ou bien également… à Antonella. Et à vrai dire, Baz lui-même ne sût pas réellement à qui il adressait vraiment cette phrase, murmurée bassement et après avoir fait attention de contrôler un minimum sa voix dans cette interrogation… Une fois après avoir éloigné ses yeux légèrement rougis du torse de son père pour retrouver son regard. Rares étaient les prunelles dans lesquelles Baz aimait se perdre, pour y trouver un sentiment d’appartenance, de protection. Et si celles de son beau-père Lancelot et de son défunt oncle, Holden, avaient une complicité fortes… Le petit Tsumi ne pouvait pas nier que son père lui offrait également cette sensation chaleureuse, protectrice et bienfaitrice pour son coeur dont il avait l’impression de manquer tant. Mais accompagné aussi de toute une montagne d’émotions compliquées digne de beaucoup de relation père-adolescent.

Connaissant son fils (comme s’il l’avait fait et comme si ce garçon de 16ans était son clône… comme si), Adrian ne releva pas le relachement mental de son fils et finit, dans un premier temps, avant de répondre, par se décaler sur le côté pour offrir de l’affection à Altéa à son tour. A sa petite nièce de super-héros. A qui il passa une main derrière sa tête pour l’approcher et déposer un baiser tendre sur sa tempe, suivi d’un sourire. Fut un temps, Antonella et Basilio étaient proches. Très proches. Et Adrian et Altéa connaissaient aussi ce lien fort. Mais aujourd’hui, seul ce dernier duo continuait de l’appliquer. Comment dire que l’ainé Tsumi ne s’en privait pas. Offrant autant d’inquiétude à son fils qu’à sa nièce sur laquelle il décela des blessures étranges sur son visage, fronçant les sourcils…

« Vous,- » appuya Adrian en revenant face à son fils, inspectant son visage, bien moins touché que celui de sa cousine « -… Qu’est-ce que vous faites là ? » Les adultes, c’était lui et sa sœur, Antonella, jusqu’à preuve du contraire. La seconde adulte de la pièce (restée en face de sa progéniture et n’ayant tenté aucun rapprochement avec Basilio… elle connaissait la rengaine et ne lui offrit qu’un regard inquiet et silencieux, presque timide…) appuya les propos de son frère, les tournant cependant vers sa fille. L’ainée des deux cousins. Et… La plus solide, à ses yeux. Celle qui devait gérer les situations. Et Basilio.

« Sans déconner, c’est quoi tout ce bordel Altéa ? Tu m’expliques ? » La voix précédemment maternelle et inquiète d’Antonella venait de perdre de ses adjectifs. Pas entièrement, certes, mais son ton était plus dur, plus sévère et réprimandant qu’à ses premiers mots.

« Anto. »

La quasi quarantenaire tourna son regard un instant sur son grand frère qui baissa suite à ça, le sien sur l’étrange chaine qui reliait Altéa et Basilio. Ou plutôt, qui eut relié les cousins jusqu’à cet instant-là. Juste le temps qu’Antonella n’agrippe deux maillons entre son pouce et son index, les faisant exploser dans une petite secousse. Dès que ce fut le cas, chacun des parents remonta son regard sur son propre enfant dont l’état physique, vestimentaire et certainement mental, offraient (au moins) un moment de répit et d’adoucissement aux deux adolescents. Car entre les étranges opérations bancaires provenant de l’institut, ou d’un hotel, et leurs retrouvailles dans ce lieu, plutot mouvementées… Adrian et Antonella ne venaient pas de se téléporter depuis les Etats-Unis par simple envie de prendre leur Basilio et Altéa dans leurs bras… Ils se seraient passés d’un aussi long voyage et… D’un coup de tête de son propre fils, pour Adrian, qui sentait déjà une bosse à son arcade et qui arborait déjà un début de bleu. C’est ce que vit cependant Baz qui profitait de sa nouvelle liberté (non remerciée) pour effectuer des rotations à ses pauvres épaule, poignet, et coude… Avec un regard de biais vers sa cousine. Il avait encore trop d’adrénaline dans son corps pour pouvoir tout raconter. Pour l’instant… Jouer le passif (pour une fois) lui convenait bien… Surtout lorsque son père lui proposa de l’aide pour le relever… et l’installer sur le bord du lit après avoir cherché son fauteuil mais en vain. Suspicieux, Adrian garda tout de même le silence pour laisser à sa nièce l’occasion de parler sans être interrompue… tout en essayant d’ausculter le visage de Basilio, qui finit par se dégager de sa petite emprise rapidement, tout en sifflant un « arrête, c’est bon, j’ai rien... », qui rendit tout autant agacé le père au final.
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Super-pouvoir : ௮ Fonctionnement : Altea a le pouvoir de contrôler le sang. Elle peut le déplacer, en utilisant des réserves de sang ou directement à partir ou dans le corps d'un individu. Elle est également capable d'accélérer la cicatrisation en faisant coaguler le sang plus rapidement.
௮ Conséquences : Altea doit prévoir d'avoir de constituer des réserves de sang, de préférence avec son propre sang. Une utilisation prolongée de son pouvoir entraîne de la fatigue et des conséquences sur le fonctionnement de son propre système sanguin, avec des changements de pression sanguine ou de l'hémophilie. Elle doit contrôler les quantités de son sang qu'elle utilise dans un combat sous peine de perdre trop de sang et risquer de mourir.

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Réputation (intra-école) : 4/10 = Arrivée depuis le mois de janvier, Altea est discrète et ne se fait pas vraiment remarquer. Elle a cependant acquis une petite réputation après la soirée du Chaos de la Saint-Valentin. Son passage des Omégas aux FDPs attire en effet l'attention, tout comme sa proximité et sa relation explosive avec Basilio, qui ne passe pas inaperçu. A cela s'ajoute le fait qu'elle commence à être connue comme étant particulièrement gentille... à la limite de se comporter comme une héroïne (comme sa mère).
Les Petits + : -Avant de se retrouver parmi les FDPs, Altea était Oméga. La raison de sa déchéance? Elle a attaqué avec son cousin Mila lors du bal de Saint-Valentin...

-Altea un petit chaton Il s'appelle Gal, officiellement pour Gale, officieusement pour Galahad.
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Ven 21 Aoû - 15:54
ft. L'autre horloge
La folle cavale d'Altea et de Basilio

Le sentiment d’être en sécurité, des draps propres et chauds autour d’elle, un oreiller confortable, l’agréable impression qui lui vint dans ses rêves d’être entourée, protégée par des bras qui l’étreignaient… Dans cette chambre d’hôtel qui lui était désormais familière –presque sa deuxième chambre à Paris- Altea dormit d’un sommeil paisible, récupérant de toutes ses mésaventures de la veille… Mais paisible, son réveil le fut beaucoup moins.  Ce qui la sortit de ses songes cotonneux, ce fut… un hurlement d’horreur de Basilio. Elle n’eut pas le temps de réfléchir et de se demander ce qui se passait, son corps réagit d’instinct. Son rythme cardiaque explosa sous l’effet du stress. Toutes les inquiétudes de la veille revinrent à son esprit. Les yeux d’Altea s’ouvrirent aussitôt dans la pénombre, sur une chambre vide. Dans son champ de vision, rien ne lui permettait de comprendre la soudaine terreur de son cousin.  Etaient-ils attaqués ? Ou bien était-ce le résultat d’un cauchemar de Basilio ? Elle essaya de se retourner pour voir ce qui se passait de l’autre côté, et sentit une résistance au niveau de son poignet. Toujours ces maudites menottes. Elle se contorsionna malgré ses courbatures, mais n’aperçut que le bout du crâne de son acolyte. À peine eut-elle le temps de prononcer un « Basilio ? » inquiet qu’elle sentît quelque chose se fracasser contre son corps… mais elle ne bougea pas, retenue par ses bras entortillés tout autour d’elle. Immédiatement après, elle se sentit entraînée au sol. Altea agrippa le drap dans la panique. S’ils étaient attaqués, elle n’allait pas se laisser faire. Mais ses doigts encore engourdis par le sommeil n’eurent pas une prise suffisamment assurée. Ils lâchèrent et ce fut la dégringolade. Un « kuso » d’Altea plus tard et elle se retrouvait par terre… sur Basilio. Et elle n’eut même pas le temps de réagir qu’elle fut encore repoussé, et elle se cogna à cause de cela sur le pied d’un fauteuil. Ah ok. Le responsable de tout ce bordel, c’était son charmant cousin, qui l’accusait de… elle ne savait même pas quoi. Aux dernières nouvelles, elle n’était pas somnambule, elle voyait mal comment elle aurait pu le torturer dans son sommeil. Le réveil trop brutal ne lui avait pas permis de faire le lien entre l’effroi ridicule de Basilio et les bras qu’elle sentait dans ses rêves. Et même avec cela, elle n’aurait pas mieux pris cette réaction digne d’un gamin de trois ans. Elle l’avait quand même amené jusque-là, elle l’avait porté, pour qu’il soit à l’abri, elle s’était occupée de leur fuite parisienne… Et elle n’avait même pas le droit de dormir autant qu’elle en avait besoin parce que Basilio faisait… elle ne pouvait même pas finir cette phrase mentale. Elle ne comprenait absolument pas ce qui était passé par la tête de ce crétin. Parce que Basilio avait des lubies, parce que ça faisait trop longtemps que Basilio ne l’avait pas accusé de tous ses maux alors il fallait bien trouver quelque chose, peut-être ? Il ne se gênait pas pour l’insulter en plus, ce petit con.

-MON problème ? Tu te fous de ma gueule Basilio ? C’est quoi TON problème pour gueuler comme un putois, bordel ? répliqua Altea, excédé, à la question de son cousin. Ça va, elle était gentille, mais ce n’était pas la peine d’abuser non plus, les accusations à tort, c’était une chose qu’elle ne supportait pas. Surtout si c’était pour lui voler du temps de sommeil bien mérité. L’ingratitude, ça avait ses limites.

À cette question Altea, n’obtint aucune réponse. À peine eut-elle le temps de reprendre son souffle après cette explosion qu’une autre voix, calme celle-ci, retentit dans la chambre. Cette irruption d’un tiers dans leur cocon protecteur – cette chambre d’hôtel pour la nuit- fit sursauter Altea. D’autant plus qu’avec l’acouphène qui s’était déclenché depuis que Basilio lui avait hurlé dans l’oreille avec toute la force de ses poumons, les sons lui parvenaient déformés. La panique de son camarade d’infortune atteignit momentanément Altea. Si Basilio criait, Altea était, elle, muette de stupeur. Avec un réveil aussi brutal et une nuit somme toute déjà trop courte, ça faisait trop de choses à assimiler d’un coup. Basilio avait une petite longueur d’avance, sa nuit ayant débuté sur le dos de son aînée… Cette dernière balbutia un « oh merde » lorsque le « ils nous ont retrouvés » de Basilio retentit dans la pièce. Elle n’avait pas à se poser de question sur l’identité du « ils », ça c’était une chose évidente. Mila et sa clique. Vraiment, ils lâcheraient tout ce qu’ils avaient à faire, de nettement plus important, pour retrouver deux adolescents qui avaient tenté une attaque ratée contre elle ? L’administration de cette école était vraiment complètement tarée. Dangereuse. Altea n’était là que depuis un peu plus d’un mois, mais ça suffisait pour en voir des vertes et des pas mûres. S’ils s’en sortaient, elle ne remettrait jamais les pieds ici. La brunette, craignant ce qui pourrait leur arriver, glissa vers Basilio. Elle voulait se placer devant lui. Si l’un d’entre eux devait se prendre de plein fouet une attaque magique de l’adjointe de direction, elle préférerait que ce soit elle. Au moins, ça ferait peut-être gagner du temps à Basilio pour suivre. Alors qu’elle se rapprochait, Altea sentit aussi la main de Basilio se diriger vers la sienne, et la frôler. Exactement comme la veille, lorsqu’ils avaient fui l’école en flammes. Alors c’était bien ça ? Il avait peur pour elle, malgré tout ? Un peu émue par ce geste répété, la jeune fille rattrapa la main du garçon et ressentit tout de suite la sensation d’une téléportation imminente. En espérant que Basilio ait suffisamment récupéré pour arriver à les emmener loin d’ici… Et c’est au moment où ils s’apprêtaient à disparaître dans une sorte de fumée qu’Altea reconnut les deux silhouettes qui s’étaient invitées dans la chambre d’hôtel. Comment avait-elle pu les confondre ? A présent que ses yeux s’étaient accoutumés au noir, ils s’agrandirent de surprise en voyant les deux adultes qui étaient ses repères dans la vie. Sa mère et son oncle. Adrian et Antonella.

-Basilio, attends ! réagit Altea… mais trop tard, la téléportation était déjà amorcée, et déjà, ils « s’éloignaient ». Voir les visages de sa mère et de son oncle se déformer et lentement disparaître lui provoqua un pincement au cœur. Elle les voyait juste assez longtemps pour se rendre compte qu’ils lui manquaient… Ce pincement se transforma en sensation d’écrasement lorsque la téléportation fut… retenue. L’adolescente se trouvait entraînée dans deux directions opposées, et la torsion en devenait presque douloureuse. Jusqu’à ce qu’elle se retrouve de nouveau brutalement au sol, sa vue bouchée par deux corps l’un sur l’autre, quasiment en train de se combattre, et tout mouvement empêché, toujours par les menottes. Bloquée, elle ne pouvait ni retenir Basilio d’attaquer son père, ni séparer ces deux générations de Tsumi. Son souffle coupé ne permettait même pas de lancer des paroles apaisantes pour faire comprendre à son cousin ce qu’il se passait. Parce que c’était évident qu’il n’avait pas reconnu son père, il n’aurait pas fait ça autrement. Et elle comprenait parfaitement la peur que devait ressentir son cousin, à avoir été surpris comme ça, et arrêté dans sa téléportation… Ensuite tout s’accéléra. Un son sourd et l’exclamation de douleur d’Adrian. La lumière brutale qui éblouit ses yeux. Observer des traits qu’elle n’avait que devinés. Sentir sa mère dans ses bras. Ecouter ses paroles d’amour et de soulagement.

L’enchaînement avait laissé Altea pantoise. Péniblement, elle essaya de se redresser et d’offrir une étreinte plus… confortable à sa mère et elle, ses courbatures et diverses douleurs rendant plus compliqué le moindre de ses gestes. Elle peinait à réaliser ce qui venait de se passer. Lentement, elle se fit à l’idée que cette présence était réelle, et ses bras, d’abord ballants, remontèrent pour entourer le dos de sa mère. Elle posa d’abord ses mains doucement, comme pour tester, être sûre qu’elles n’allaient pas passer au travers du corps maternel. Un peu comme si elle craignait de rêver encore. Ensuite, l’étreinte se fit plus forte, jusqu’à ce la jeune fille accroche ses bras autour de la nuque de sa mère et enfouisse sa tête contre son cou. C’était la première fois qu’elles se revoyaient depuis son départ à Paris… Première fois qu’elles avaient été séparées si longtemps, et c’était à cause de la décision d’Altea. Ce simple contact physique, qui lui rappelait tout ce qu’elle avait manqué en ne restant pas à Jacksonville, la fit regretter son choix. Juste un peu. Une bouffée de nostalgie enfantine. Leurs premières retrouvailles, et il fallait que cela se passe comme ça, de manière imprévue, alors qu’elle était dans une mauvaise situation. Comme une petite fille incapable de se débrouiller toute seule. D’une certaine manière, elle était triste que cela se passe comme ça, elle avait presque l’impression d’avoir été prise en faute, ou d’avoir raté son envol vers l’âge adulte, disons. Elle aurait voulu l’accueillir dignement, sereinement. Elle aurait voulu lui montrer qu’elle n’avait pas à s’inquiéter pour elle, qu’elle était responsable et gérait sa vie. Et là… c’était tout le contraire. Altea avait presque envie de lui dire qu’elle était désolée. Désolée de tout ça, désolée de tous ces problèmes… Mais elle aurait sûrement trouvé cela idiot.

-Tu m’as manquée, maman, lui dit-elle donc à la place.

A côté de la joie de retrouver Antonella et de la tristesse que ce soit dans ces conditions, son esprit bouillait de questions. Sa mère, ici. Pourquoi ? Comment savait-elle qu’ils avaient eu un problème ? Comment avait-elle trouvé l’hôtel ? Leur chambre ?  Questions qui devaient également traverser l’esprit de son cousin, avec sa question qui résumait tout : « qu’est-ce que vous faites là ? ». Une question à voix basse qu’Altea avait à peine entendue, mais qui servit de signal de fin de partie. Terminé le moment de calme et de retrouvailles, ils avaient des choses sérieuses à se dire. Ou pas tout à fait, parce qu’Adrian avait apparemment décidé de prolonger l’instant de tendresse en venant à son tour lui offrir un geste d’affection. Ce petit baiser déposé sur son front fit sourire Altea. Adrian aussi lui avait beaucoup manqué…

-Salut tonton, lui glissa-t-elle avec un sourire et un peu de légèreté.

Cette légèreté ne resta pas bien longtemps. Elle s’envola bien loin après la question d’Adrian et plus loin encore lorsque sa mère reprit la parole. Altea se raidit en entendant ce ton rude, derrière lequel perçaient déjà des reproches et réprimandes. Et un certain agacement aussi. La scène la ramenait à son enfance, où elle avait toujours guettait anxieusement les explosions de colère de sa mère, qui était aussi directe qu’elle n’était douce. Elle avait toujours redouté d’en être la cible, et à chaque fois que cela arrivait, elle en était bouleversée pendant… un moment. Souvent, elle avait besoin qu’un tiers vienne tempérer, la rassurer. Un rôle qui incombait à son père, ou à Adrian. Elle qui prenait tout à cœur avait dû mal à ne pas se sentir blessée à chaque fois que sa mère prononçait un mot plus dur que les autres. Et surtout elle ne supportait pas d’avoir l’impression de la décevoir, ou de se sentir rejetée. Elle ne s’y était jamais habituée. Et là, vu toutes leurs mésaventures de la soirée… elle sentait qu’elle n’allait pas y couper. Alors elle inconsciemment, elle mettait déjà son tout nouveau mécanisme de défense psychologique en place, ce mécanisme qui lui permettait de résister aux agressions répétées de Basilio depuis son arrivée à l’Institut. Elle se refermait un peu et essayait de se détacher de tout cela.

L’intervention d’Adrian lui fit tourner le regard vers lui. Elle s’arrêta longuement sur ce regard attentif, qui avait repéré les menottes qui pourrissaient la vie des deux adolescents depuis la veille. Elle se sentit soulagée, pas parce qu’elle se disait qu’elle en serait bientôt libérée, mais parce qu’il était là. Lui, le membre de la famille dont le tempérament était le plus proche du sien. Quelque part, c’était rassurant.

-Merci, dit Altea une fois les entraves explosées par sa mère. Une adresse qui visait les deux adultes, mais son regard bleuté semblait la diriger un peu plus particulièrement vers Adrian. Une sorte de « merci d’être là », peut-être. Ou « merci de m’avoir donné un peu plus de temps pour souffler avant de vous raconter tout le bazar », parce que finalement, cet interlude lui donnait les secondes nécessaires pour mettre de l’ordre dans ses idées. Elle en profita d’ailleurs encore un peu, prenant le temps d’étirer son bras endolori et de rétablir la circulation sanguine dans sa main, comme dans celle de Basilio. Au passage, elle fit aussi usage de son pouvoir sur l’arcade sourcilière maltraitée d’Adrian, pour lui éviter la formation d’une grosse ecchymose. Elle échangea un regard avec Basilio, comprenant bien ce que son cadet attendait. De toute façon, ils attendaient tous la même chose, les trois. Basilio, Antonella et Adrian avaient demandé ses explications (le silence d’Adrian comptant comme une approbation aux paroles de sa sœur), pas celles de son cadet. Altea prit le temps de respirer tranquillement et d’avaler une gorgée d’eau, avant de se mettre à parler. Lorsqu’on doit faire face à une situation compliquée, il fallait toujours choisir son rythme, et toujours avoir l’air calme. Ces principes énoncés par son père lui revenaient en tête. Elle devait donner l’impression d’être maître de la situation. Son objectif ? Faire croire aux deux adultes que la situation dans laquelle ils se trouvaient n’était pas si catastrophique qu’ils ne le pensaient. Ne rien leur dire de plus que ce qu’ils devaient savoir. Avant de commencer son récit, elle glissa un dernier regard d’avertissement à Basilio. Ce serait gentil de ne pas ruiner ses efforts, merci.

-Hier soir, l’Institut Trueman a organisé une soirée de Saint-Valentin, avec présence obligatoire. Le but de la direction était de faire une soirée de « chaos » et pour… pimenter, disons, ils ont décidé de nous menotter deux par deux. Juste pour nous emmerder. Basilio et moi formions une paire. Je ne vais pas m’étendre, c’est juste pour vous expliquer le contexte, et ça, dit-elle en glissant un regard vers ce qui restait des menottes.

Ça, c’était la partie facile, celle qui ne les mettait pas en cause, elle et Basilio. Juste le contexte, neutre. La seule chose qu’on pouvait leur reprocher, c’est d’avoir choisi de venir dans cette époque de tarés. Sauf que le souci, c’est qu’elle voulait y rester, dans cet institut d’enfer, Altea. Elle avait des choses à y faire, elle n’était pas venue juste pour faire un petit tour pendant six semaines et repartir aussi sec. Donc il ne fallait pas non en dire trop, pour pas que sa mère ne décide de la retirer de là, manu militari.

-Evidemment, quand elle parlait de « soirée de chaos », ce n’était pas pour plaisanter. Il y a donc eu quelques… bousculades dans le hall à cause de débiles, d’où les bleus. Mais ça va, on n’a rien eu de grave. On a essayé de récupérer la clé des menottes pour se sortir de là, ce qui a énervé la directrice… Bref.

Jusque-là, elle restait assez proche de la vérité. Sauf que les bleus, ils se les étaient fait après que Mila les ait éjectés violemment de scène, pas à cause des autres étudiants comme Altea l’avait sous-entendu. Et devait-elle dire que la perte de leur bourse datait de ce moment-là ? Elle n’était même pas sûre que ce soit le cas. Les bordures de l’uniforme de Basilio avaient changé de couleur, certes, mais est-ce que c’était une chose permanente ? Est-ce que cela marquerait juste une dégradation de leur qualité de vie – le passage dans les chambres à 6 et les repas minables – sans perdre pour autant leur bourse du fait du potentiel de leur pouvoir ? Et est-ce que leurs parents étaient déjà au courant de tout cela ? Elle ne savait rien. A vrai dire, même si elle le soupçonnait très fortement, elle n’avait aucune confirmation qu’elle avait été changée de caste en même temps que Basilio, vu qu’elle ne portait pas son uniforme. Elle n’avait aucune information sûre à apporter, elle préféra donc passer cela sous silence… Ce n’était pas le plus important de toute façon, ça n’expliquerait pas aux deux adultes pourquoi leurs enfants s’étaient retrouvés dans une chambre d’hôtel. Autant aller droit au but.

-Jusque-là, c’était à peu près normal. Sauf qu’à un moment donné de la soirée, on n’a pas très bien compris ce qui s’était passé, mais on s’est retrouvés téléportés à l’école des super-héros, l’EIFEB. Dans le groupe, il y avait plein d’étudiants super-vilains complètement ivres, ils ont fait n’importe quoi. Ils étaient dangereux aussi. Même certains profs ou sous-fifres étaient hors de contrôle. Avec Basilio, on a tenté de nouveau de se sortir de là et de récupérer les clés de menottes… Sauf qu’au passage, quelqu’un a lancé une attaque dangereuse avec ses pouvoirs, on s’est énervés, et l’autre avait l’air de vouloir nous attaquer… Alors Basilio nous a sorti de là en nous téléportant dans Paris. Ensuite, j’ai proposé qu’on aille dans cet hôtel pour la nuit, pour ne pas retourner dans tout ce bordel. Vous savez, c’est l’hôtel où j’avais dormi avant de passer mon entretien pour entrer à l’Institut ? Bon voilà, ce qui s’est passé. Rien de grave. Et vous… comment vous avez su qu’on était là ? Pourquoi vous êtes là ?  

Voilà, voilà… Elle avait réussi à mettre tout ça sous un jour à peu près présentable, non ? En taisant bien le rôle joué par Mila, pour ne pas se faire retirer de l’Institut par sa mère… Tous ces événements avaient été relatés avec un calme composé, comme si tout cela ne l’avait pas affecté. Une petite mésaventure comme une autre. Altea observait les adultes, en espérant que Basilio ne vienne pas présenter une autre version… et que leurs parents acceptent leur récit, ne s’inquiètent pas, et s’en tiennent là… Même si elle n’y croyait pas vraiment…


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Basilio Tsumi
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Super-pouvoir : Copier les pouvoirs des autres. Voyez-vous, chaque pouvoir se retrouve dans l'ADN et il suffit à Baz d'avoir accès à de la bave ou du sang de quelqu'un pour copier son pouvoir et muter, pendant 3 jours en moyenne.

Problèmes : de manière aléatoire, il copiera aussi certains traits de caractères, maladies ou dons... Ce qui rend Baz assez difficile dans ses envies de copie. En plus du fait que de base, déjà, il y a TRES PEU de pouvoirs intéressants ici... Rolling Eyes



[Terminé] [RP Flashback] La folle cavale d'Altea et de Basilio 4f1c27d476d19772d3a8783bb8812abaf40850c6
Réputation (intra-école) : 8/10 : Un Tsumi, héros, sur fauteuil roulant, tout le temps hautain, aigri, et qui n'a pas beaucoup de scrupule pour clasher, insulter ou récupérer de la bave ou du sang pour copier un pouvoir... Voilà, vous avez tout compris. Puis bon, aussi, quand on passe d'Oméga à FDP puis à Héros... ça n'arrange rien.
Les Petits + : Ex oméga, il a été déchu de ce groupe... Après avoir tenté de voler les clefs des dortoirs fermés à Mila, lors de la soirée "Chaos" de la Saint Valentin... A cause de sa cousine Altéa qui a mal fait diversion, bien sûr. Tout est de sa faute. Encore. Mais vous savez ce qui est le pire ? C'est que Mila l'a bazardé chez les héros maintenant. Et c'est chiant, clairement.
Haters : 1008
Sam 29 Aoû - 3:13
 

La Folle Cavale

d'Altéa et de Basilio


Quelques fois, Adrian se demandait si Altéa et Basilio n’avaient pas été échangés à la naissance… Par rapport aux mentalités des deux enfants Tsumi uniquement. Parce que physiquement, on pourrait retrouver leurs parents dans une foule de monde tant chacun ressemblait à son parent. Mais mentalement… C’était tellement toute autre chose, comme si l’oncle et la tante s’était occupé.e de l’enfant de l’autre… Ou comme si les gamins avaient préféré prendre exemple sur le frère / la sœur de leur mère / père en terme de caractère. Aussi, par compassion face au ton rude d’Antonella à l’encontre des adolescents (ou plus à l’encontre de sa fille à elle), Adrian préféra apporter son intérêt visuel à Altéa. Basilio faisait sa tête de con, comme d’habitude, même après des mois sans l’avoir vu et encore, son père avait à peine commencé à faire son chieur de paternel pour l’instant ! C’est donc préférant être au courant de toute la situation qu’il se concentra sur sa nièce et lui offrit une moue désolée et un regard rempli d’encouragement. Ça tombait sur Altéa, évidemment mais… malheureusement pour elle, c’était le meilleur choix possible. La plus diplomate et posée… En plus de représenter mine de rien un maillon solide entre les adultes qu’ils étaient et… Basilio. Même si Adrian ne doutait pas du fait que son enfant ait fait preuve d’impatience (pour ne dire que ça) à l’encontre de sa pauvre cousine. Mais… étonnamment… ça semblait aller. Les cris qu’il avait entendu lors de leur arrivée semblables à ceux de deux co-équipiers et la hargne chez son fils, le fait de dormir dans le même lit, la veste de son fils sur les épaules de son ainée… Bien sûr, Basilio restait un adolescent aigri et qui continuait d’ignorer royalement Antonella mais il semblait presque … neutre avec la pauvre Altéa qu’il écouta donc. Une sorte de trêve dans son ressentiment ? C’était… possible, vu le regard que les deux enfants s’échangèrent, comme un sorte d’accord silencieux. Et si l’ainée du duo semblait offrir un avertissement digne d’un « ne fait pas de conneries », l’autre, lui, roula des yeux et… offrit presque à la suite de ça un regard avec un brin de gratitude. Mine de rien, pouvoir se reposer à nouveau sur quelqu’un c’était… Bien. Si bien que Basilio Tsumi la ferma totalement durant toutes les explications qui suivirent. Il se retint même de regarder de travers son père quand celui-ci eut un petit rire face à l’histoire des menottes… Ils avaient de l’humour là-bas. Et du cran.

La voix d’Altéa emplit la chambre et... Basilio dut même reconnaître qu’elle se débrouillait bien. C’était… neutre. Sans fioriture. … Trop, même. Elle évitait de trop parler de cette connasse de Mila… Dommage, si Antonella n’avait appris que le quart de son comportement… Basilio sourirait déjà en la voyant partir comme une furie pour aller l’égorger. Façon de parler… Ou peut-être pas. La fameuse héroïne de Jacksonville n’aimait pas trop qu’on touche à sa progéniture. C’était à la fois drôle et touchant, cette douceur envers sa fille (bon, sauf là, actuellement, elle fulminait, son neveu en voyait presque de la fumée s’échapper de ses narines et oreilles) et cette capacité à devenir une folle furieuse face au reste du monde. … Mais le meurtre serait pour une autre fois… Oh, peut-être qu’Altéa avait peur d’être retirée de l’école ? Mais oui… bien évidemment. … Ruiner son plan était tentant donc… Plus d’Altéa dans ses pattes. Et dans cet institut de gros cons… A l’abri et loin de lui. … c’était fichtrement intéressant. … Mais pour l’instant… Baz préférait attendre de voir si elle allait se saboter elle-même. Et au pire… il verrait sur le moment selon son mood. Qui ne pouvait que dégénérer avec les deux « Tsumi-Redshore ». Le sort de la plus jeune était-il d’ores-et-déjà décidé … ?

La différence entre Antonella et Adrian était que… Adri voyait ce qu’il se cachait derrière des mots. Anto, elle, était incapable de décortiquer le sens caché. Comme le « ce qui a énervé la directrice ». Le plus âgé de la chambre tilta dessus et observa son gamin alors que sa sœur attendait juste la suite, à la recherche de quelque chose pour éclater. Mais ça ne venait pas puisqu’elle ne lisait pas entre les lignes. Heureusement pour Adrian et Altéa. Dommage pour Basilio qui attendait que le début du spectacle ne commence… Mais rien de rien de chez rien… Altéa était douée. Très douée. En même temps, elle était la fille d’Antonella… Et celle de Holden Redshore. Alias celui qui avait dompté la tigresse. Une sacrée génétique pour elle…

Ah, non, elle dérapait ! Basilio jubilait un peu de l’intérieur, comme le sale gosse qu’il était. Bien sûr qu’au début, Altéa n’allait commettre aucun faux pas. Presque tout allait bien en début de soirée tant qu’ils étaient à l’Institut ! Mais ça ne pouvait QUE déraper à partir du moment ou ça parlerait de l’EIFEB ! Attaque de vilains chez les héros, intrusion, c’était digne d’un attentat ! De simples mots faisaient tiquer les traits d’Antonella. Des micros-expressions qui trahissaient une montée d’agacements… Basilio en raffolait. Si bien qu’un sourire se dessinait progressivement face à la scène. Heureusement pour Adrian, Anto était trop occupée à boire le récit de sa fille pour s’apercevoir qu’elle était minutieusement étudiée par son crétin de neveu qui mettait sur ses épaules toute la misère du monde. Ou plutôt, toute la misère de sa vie. Adultes hors de contrôle, attaque dangereuse avec ses pouvoirs, une « autre » personne qui voulait s’en prendre à eux… Bien sûr, la petite fille modèle qu’était Altéa sembla essayer de diminuer l’intensité des choses en adoucissant la fin de soirée et même en lançant des questions pour s’éloigner discrètement de tout ça mais… ça ne suffisait pas à Antonella pour oublier certains passages. Alors qu’Adrian, lui, s’était attardé sur les aides entre les deux cousins. Et les épreuves traversées à deux… C’était… inespéré à entendre. Basilio relachait enfin la pression vis-à-vis d’Altéa ? Vraiment ?

« … C’était qui cette « autre » qui avait « l’air de vouloir vous attaquer » ? » demanda enfin Antonella avec un air sévère sur le visage, ignorant car-ré-ment les questions de sa file. Et… Devinez qui répondit ? La seule personne n’ayant plus ouvert sa gueule pour parler à sa tante depuis belle lurette… Sauf pour mettre le boxon.

« Mila, qui d’autre. » Et avec le sourire bien sûr. Adrian n’hallucina même pas devant le malin plaisir que prit son garçon à donner la réponse à la super-héroïne de la pièce. Aussi, il tenta de le reprendre mais...

« Basi-Antonella, non ! »

… Mais il dût attraper à la volée le poignée de sa sœur qui s’était déjà relevée. S’en suivi un face à face entre un ainé et la folle à lier de sa famille qui n’apprécia pas de se faire retenir… Pendant que Basilio afficha un air de crapaud heureux.

« Tu me lâches de suite Adrian. »
« Pour faire quoi ? »
« Aller défoncer cette petite conne qui s’en prend à nos enfants ! »
« Elle ne leur a rien fait ! » Il mentait. Il le savait.
« Elle n’a aucunement le comportement d’une directrice ! Elle les a mis en danger ! »
« Ok, d’accord, tu vas faire quoi ? Aller défoncer une directrice d’une des deux écoles de vilain qui existe dans le monde ? Tu crois pouvoir faire quoi ? Elle n’est pas à la tête d’une école de personnes à pouvoirs pour rien ! » Comme d’habitude, Adrian savait user des meilleurs arguments face à sa petite sœur. Pour laquelle il continua. A voix plus basse. « On ne les a pas vu depuis des semaines voire des mois, ils sont fatigués, en dehors de leur école et secoués. On profite un peu et après on avise, d’accord ? »

… Pas drôle. Adrian abusait clairement. Basilio aurait adoré imaginer cette Antonella parcourir les rues de Paris, furibonde, demander son chemin, pester à l’encontre des français, se perdre, appeler Adrian à la rescousse, rentrer bredouille… Ou péter le nez de Mila. Bon, le pourcentage de chance était minime mais… des fois, Antonella pouvait se montrer assez maline pour réussir une mission ou il y avait besoin d’enquêter un peu auparavant. Heureusement pour elle, 95 % de ses missions étaient du genre « péter la gueule de plusieurs personnes sans avoir trop à réfléchir ». Et les 5 %… Et bien, il revenait alors à Altéa et Basilio de faire des recherches pour leur supérieur héroïne. Comme deux bons sous-fifres. Sous-fifres qui se regardèrent d’ailleurs. L’un avec un petit air content de lui.

« Mais ! Aïeuh ! » se plaignit faussement Basilio qui se reçut une tape légère à l’arrière de la tête face à son père…. … Ok, il n’en rajouta pas une quand il croisa son regard. Adrian avait beau être un agneau… Il n’hésitait pas à montrer sa désapprobation à son fils qui, étonnamment, savait se la fermer quand ça arrivait. Fils qui se frotta l’arrière de la tête comme signe d’agacement. Face à tout ça, Antonella resta debout et croisa ses bras avec un air mauvais et strict.

« Ta dernière transaction bancaire venait d'ici. Et on a eu des prélevements de la part de votre stupide école. »

« Elle n’est pas moins stupide que l’école des héros. » ne put s’empêcher de balancer Basilio, vexé que l’on traite ainsi l’école ou il avait décidé d’aller. Ah, pour emmerder Antonella et pour protéger son égo, là, il lui parlait. Mais elle l’ignora.

« On en a eu pour plus de 1 000 $ chacun. »
« Et ça, c’était que le 1er retrait ! J’ai eu un 200$ pour un truc de dossier aussi... On a essayé de vous appeler mais ça ne sonnait pas. Chez aucun de vous deux, on s’est inquiétés. »
« Et c‘est tout à fait légitime. Et donc, qu’est-ce qui justifie tout ceci ? »
« On s’est fait rétrograder d’oméga à FDP. » annonça simplement Basilio en montrant du regard les bordures de sa propre veste qu’avait encore Altéa sur elle. « On n’a donc plus de bourse, apparemment. »
« Basilio… On ne peut pas se permettre de te payer 1000$ de frais de scolarité tous les mois... »
« Si, on peut. L’héritage de ton père. »
« A quoi ça te sert de rester ici ? »
« Ça me sert que j’y suis bien. » répliqua sèchement le plus jeune du quatuor. Ou en tout cas... Mieux qu'à Jacksonville. « Et j’y étais encore mieux quand Altéa n’était pas là. Que j’étais juste loin de vous tous.» Ah, bon, là, c’était sorti tout seul, sous un agacement certain.
« Là n’est pas la question. »
« Et ma fille fait ce qu’elle veut, si t’es pas content, tu n’as qu’à te casser. » Si la pensée de retirer Altéa de l’Institut Trueman avait traversé l’esprit d’Antonella… Il se pouvait que, par simple esprit de contradiction… Elle l’y laisse. Ou peut-être disait-elle ça juste pour pousser à bout son neveu. C’était un jeu pour eux. Un jeu perfide et sadique ou il n’y avait jamais aucun gagnant. Et il n’y en aurait jamais un. Pourtant, ils continuaient.

« Ça alors, c’est EXACTEMENT ce que j’avais fait il y a 2ans. J’y suis même retourné suite à… oh, attends… tu sais… quand j’ai été défenestré par votre faute à toutes les deux. Mais j’sais pas, il n’était peut-être pas prévu que je sorte du coma ? Et ta fille me poursuit donc pour terminer le travail ? Tu me diras, elle y était presque arrivée hier soir, j’ai cru que j’allais bien crever deux fois. Quand on s’est fait ejecter de l’estrade ou quand Mila nous a regardé de travers juste avant que je nous protège en nous téléportant. Parce que le Basilio il est encore assez con pour protéger ta fille. J’ai encore de mauvais réflexes de héros, mais bon, ça devrait finir par passer avec mes études de Vilains. »

« Bon, on fait quoi Altéa et moi ? On va se promener à Paris pendant que vous vous tapez sur la gueule ou ça se passe comment ? » coupa finalement Adrian en se plaçant entre la tante et son neveu. « Vous êtes insupportables, vraiment... » Par compassion, il alla retrouver Altéa et se plaça à ses côtés, caressant tendrement sa nuque tandis que Basilio laissa son dos tomber dans le lit et qu’Antonella entama les cent pas dans la chambre.
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Altea C. Tsumi
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Super-pouvoir : ௮ Fonctionnement : Altea a le pouvoir de contrôler le sang. Elle peut le déplacer, en utilisant des réserves de sang ou directement à partir ou dans le corps d'un individu. Elle est également capable d'accélérer la cicatrisation en faisant coaguler le sang plus rapidement.
௮ Conséquences : Altea doit prévoir d'avoir de constituer des réserves de sang, de préférence avec son propre sang. Une utilisation prolongée de son pouvoir entraîne de la fatigue et des conséquences sur le fonctionnement de son propre système sanguin, avec des changements de pression sanguine ou de l'hémophilie. Elle doit contrôler les quantités de son sang qu'elle utilise dans un combat sous peine de perdre trop de sang et risquer de mourir.

[Terminé] [RP Flashback] La folle cavale d'Altea et de Basilio Imageonline-gifspeed-4381510
Réputation (intra-école) : 4/10 = Arrivée depuis le mois de janvier, Altea est discrète et ne se fait pas vraiment remarquer. Elle a cependant acquis une petite réputation après la soirée du Chaos de la Saint-Valentin. Son passage des Omégas aux FDPs attire en effet l'attention, tout comme sa proximité et sa relation explosive avec Basilio, qui ne passe pas inaperçu. A cela s'ajoute le fait qu'elle commence à être connue comme étant particulièrement gentille... à la limite de se comporter comme une héroïne (comme sa mère).
Les Petits + : -Avant de se retrouver parmi les FDPs, Altea était Oméga. La raison de sa déchéance? Elle a attaqué avec son cousin Mila lors du bal de Saint-Valentin...

-Altea un petit chaton Il s'appelle Gal, officiellement pour Gale, officieusement pour Galahad.
Haters : 1263
Jeu 30 Déc - 17:28
ft. L'autre horloge
La folle cavale d'Altea et de Basilio

Nul ne sait comment cette réunion de famille improvisée entre Tsumi se serait terminée sans la présence raisonnable d’Adrian. Sans l’aîné de la famille pour apaiser les belliqueux au sang chaud qui la peuplaient. Peut-être qu’Antonella aurait foncé droit sur l’Institut Trueman pour en défier la directrice, qui avait osé s’en prendre à sa fille (et accessoirement à son neveu). Peut-être que le combat se serait terminé au mieux par des explosions matérielles en série, avec les conséquences qui allaient avec. Peut-être aurait-ce été plus grave encore. Ou alors le neveu et sa tante auraient chacun déclenché leurs pouvoirs dans une dispute allant crescendo, brisant une fois de plus les liens familiaux. Jusqu’à faire une victime collatérale ? A détruire la chambre d’hôtel ? Ou bien peut-être, touchée durement par le flot de conneries nauséabondes qui coulait de la bouche de Basilio, serait-ce Altea qui aurait explosé cette fois, si ce n’avait été pour la main d’Adrian qui se posa doucement sur sa nuque ? Après tout, ce n’était pas l’envie qui manquait de lancer un bon grand « va te faire foutre » au plus jeune, inutile mais soulageant. Le contact rassurant d’Adrian fit cependant retomber cette colère en un abîme de lassitude. Laissons-tomber. Une pleine indifférence froide s’installa dans les yeux bleus de la Tsumi. Et elle saisit au vol la proposition de son oncle. Deux raisonnables contre deux bagarreurs, ils devraient bien arriver à remporter ce bras de fer.

-Deux options. Soit vous vous calmez tous les deux, Adrian descend avec son fils, on les rejoint et on partage un petit-déjeuner civilisé, et on parle de ce qu’on va faire avec l’Institut. Soit on se casse avec Adrian et vous réglez vos comptes entre vous. Et on se verra une autre fois, maman. Comment vous préférez, ça m’est égal.

Une voix froide qui ne ressemblait pas à l’aînée des enfants Tsumis, toutes branches confondues. Elle n’accorda pas le moindre regard à Basilio, l’effaçant de ses pensées pour le moment. En revanche, elle plongea ses yeux dans ceux de sa mère, des yeux aussi doux et tristes que sa voix n’avait été cassante. Evidemment que cela ne lui était pas égal.

Finalement, la tension retomba chez les Tsumis, qui se séparèrent brièvement en deux groupes. Le temps pour Altea d’expliquer à sa mère pourquoi elle voulait vraiment rester à l’Institut Trueman, d’avancer les arguments pour la convaincre. Et pour partager enfin un instant de retrouvailles « calme » avec elle, enfin, si l’on pouvait dire ça. Derrière la retenue, Altea était persuadée que sa mère fulminait encore de tout ce qui s’était passé. Et puis finalement, ils se retrouvèrent, dans un moment étrange de malaise, où chacun avait encore en tête la colère ressentie quelques instants plus tôt. Et finalement, la journée s’arrangea. C’était une embellie bien fragile, entre deux butés, dont l’un aurait sûrement préféré se jeter à la gorge de l’autre que de supporter une indifférence tendue.

Une trêve de mauvaise grâce s’était installée, et malgré sa piètre qualité, Altea avait bien l’intention d’en profiter. Après tout, cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas vu ni son oncle, ni sa mère. Elle s’arrangea donc pour passer un peu de temps avec chacun d’entre eux, alors qu’ils finirent par passer la journée dans la capitale française – de toute façon, Adrian devait au moins rester le temps de trouver un fauteuil pour Basilio, le sien ayant été perdu dans l’incendie. Et Altea se réjouissait finalement que sa mère ne soit pas repartie tout de suite – et elle s’attacha peu à peu à la ranger à son idée, non sans quelques difficultés. Au cours de la journée, elle trouva aussi un moment pour parler seule à son oncle – parce qu’il y avait des choses qu’elle ne pouvait évoquer qu’avec lui. Comme ses chaotiques recherches parisiennes pour retrouver son père.

Peut-être qu’un mensonge tenu trop longtemps finissait par devenir une forme de réalité.

A force faire semblant de pouvoir se supporter, les retrouvailles improvisées et indésirées des générations Tsumis retrouvèrent pendant quelques instants un faible parfum de confort familial. La colère d’Altea contre Basilio suite à sa tirade de la matinée finit par se calmer également. Elle lui restait douloureusement en mémoire, mais autant se souvenir de ce qui les avaient rapproché la veille, quand ils étaient dans la galère. Après tout, c’était souvent dans la tourmente que l’on réalisait sur qui on pouvait compter.

Et Altea finit la journée plus détendue et un peu plus heureuse qu’elle ne l’avait commencée, malgré la pointe de tristesse qui l’envahit lorsque son oncle et sa mère se téléportèrent de nouveau à Jacksonville. Le retour à l’Institut n’allait pas être facile : ils allaient devoir s’installer chez les gris et supporter les rumeurs et regards méprisants porté par les autres sur leur déchéance, sûrement. Et gérer pendant un moment l’agacement parental face à la mésaventure et les frais de scolarité exorbitants… Peu importe, au moins, elle y retournait et pouvait continuer ce qu’elle avait commencé. Le reste ? Peu importe. Des problèmes pour plus tard.



Altea C. Tsumi
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