Institut Trueman
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Hé p'tit, tu connais le livre "Le Parrain" ?

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Mar 17 Sep - 5:53
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Featuring Orian

« MAIS PUTAIN JE M’EN BAT LES COUILLES ! C’EST PAS MES AFFAIRES ! J’AI RIEN A VOIR DANS L’HISTOIRE ! » s’époumonait un élève en plein cours… OU plutôt, en pleine fin de cours, prolongée à cause de l’attitude d’un crétin gris. De nombreux regards l’observaient, abasourdis par l’explosion de Neville Leblanc, ce brave fapfap qui était d’habitude si détendu et si sympa ! Et là, on en était bien loin…

« Monsieur Leblanc, vous retournez à votre place im-mé-dia-te-ment ! » essaya le professeur, tentant de garder son calme malgré l’agitation que provoquait l’élève après avoir entendu la sonnerie de fin de cours. « Et vous attendez que les 5 minutes soient passées, vous vous débrouillerez avec Monsieur Dutronc après, ça lui apprendra à bavarder. »

« Mais j’en ai RIEN à carrer bordel ! Et j’vais pas casser la gueule de ce crétin juste parce que vous êtes un GROS CON ! »

La raison de tous ces braillements ? Et bien disons que pendant son petit aller-retour aux toilettes il y a 20 minutes de cela, Neville avait oublié sa pochette. Et pas n’importe quelle pochette. Une pochette comportant une poche. Dans laquelle se trouvait un pochon. En soi, rien de bien « grave » financièrement parlant, le tout ne devait lui couter que 80€ (le sac en lui-même avait couté 5€ dans le marché du coin) mais le problème dans tout ça, c’était… Qu’il en avait besoin dans l’immédiat. A la sortie du cours. Et outre ce besoin primordial, la peur de ne pas retrouver sa sacoche l’habitait. Certes, il n’y avait aucun moyen d’identifier le propriétaire de la drogue se trouvant à l’intérieur mais c’était tout son stock… Avant de longs jours. Et pour cause : son dealer était en vacances jusqu’à ce dimanche ! Alors comment vous dire que Neville passa les vingt plus longues minutes de sa vie, assis à son bureau, après que le professeur lui ait refusé un second aller-retour aux toilettes quand il s’était aperçu de son oubli idiot. Bon, ça, en soi, il pouvait comprendre, le brave bouclé. Mais il ne comprenait pas pourquoi il devait attendre 5 minutes de plus alors qu’au moment de la punition, il était en dehors de la classe !

« J’ETAIS AUX CHIOTTES BORDEL ! »

« Assis Leblanc ! »

« Allez vous faire enculer ! »

Et c’est sur ces superbes paroles (qui ne lui couteront rien, après tout, son costume était doré et ça représentait bien plus qu’une couleur ici!) que Neville sortit de la classe en courant, retournant sur ses pas. Ce sentiment de mal-être, accompagné de sueurs froides, de tremblements, ça ne lui avait pas manqué. Pourquoi fallait-il qu’il ressente encore ces fourmillements horribles, ce manque littéral, alors qu’il était riche désormais ?! Ces symptômes appartenaient à son passé de pauvre paumé, aussi bien physiquement que financièrement ! Et il détestait les retrouver, ayant l’impression de reculer de 100 cases dans son passé de merde…

« Oh bon sang t’es là ma chériiiie… » murmura-t-il à sa chère sacoche, la prenant dans ses bras après l'avoir retrouvé, heureux de voir qu’elle n’avait pas été volée ! Se dépêchant de la fouiller pour prendre ce qu’il fallait et annihiler les effets du manque… La panique commença à le guetter lorsqu’il ne trouva rien : le sac était vide. On lui avait volé.

« Non… Non… Non non non non, NON BORDEL ! »

Jetant la sacoche dans la cabine, Neville sortit des couloirs et observa la foule devant lui comme si un indicateur lumineux allait s’allumer au dessus d’une tête et indiquer qui avait osé voler sa drogue. Mais c’était peine perdue. Pire encore, toute cette agitation, toute cette marmaille l’entraina un peu plus dans un sentiment de stress. Ses ongles raclant son avant bras gauche, ses yeux verts balayèrent l’espace pour essayer de trouver quelque chose. Quoi ? Il ne savait pas. Une sortie de secours ou il pourrait s’éloigner de tout ce monde, une personne aux yeux rouge et pouvant lui dépanner un dix, n’importe quoi tant qu’il pouvait se concentrer sur AUTRE CHOSE QUE LES GENS.

« Hé, Neville ? »

L’interpellé sursauta, attrapant aussitôt son bras pour cacher son tic nerveux auprès d’un élève de sa classe qui l’observait d’un air presque inquiet.

« T’es en manque c’est ça ? » murmura le plus jeune, embêté de voir son ainé dans cet état.

« Mais non, j’vois pas ce qui te fait dire ça… »

« Ah j’ai du me tromper alors… Je sais que je devrais pas te dire ça hein… Vu que t’es pas du tout en manque… Mais quand je l’étais, beh j’aimais bien aller à la bibliothèque… C’était… Ressourçant… Surtout en lisant un livre qui paie pas de mine… Le parrain… Je sais pas si ça te dit quelque chose… »

« Arrête-tes-conneries-Bob-putain-pitié-je-suis-pas-d’humeur… » baragouinait le bouclé en essayant de s’écraser le plus possible contre le mur, essayant de ne pas s’énerver contre son camarade de classe qui, bien que bizarre, était sympa.

« Ecoute-moi et va là-bas. Tu me remercieras plus tard. » finira par conclure le petit blond aux airs angéliques avant d’offrir une tape compatissante au drogué en manque et de s’éloigner, sortant subitement son téléphone et pianotant dessus.

Figé contre son mur, reprenant ses grattements, Neville vit bientôt le flot d’élèves s’amenuir avant de se retrouver seul dans le couloir. La bibliothèque, le parrain… Et c’était lui le drogué ?! Mais pour le coup, le quasi-trentenaire ne pouvait que faire confiance à son camarade jaune avec qui, après tout, il s’entendait bien en général… Essayant de remettre ses pauvres neurones en place pour se remémorer le chemin de la bibliothèque (c’est pas comme s’il prenait ce chemin tous les jours), le Fils A Papa finit par déambuler dans les couloirs, ses doigts, tantôt grattant, tantôt serrant son avant bras. Devant la porte finalement trouvée, il douta, encore, avant de la pousser et de s’engouffrer dans la grande pièce surveillée par une ancienne célèbre télékynésiste. Offrant un « Bonjour… » bas et poli, Neville ne se prit au final qu’un « chhhhhht » de la part de la femme. Génial. Mieux valait ne pas compter sur elle pour rechercher le livre du parrain… Ce mystérieux livre… Peut-être était-ce un livre factice et qu’une dose l’attendait dans un trou creusé dans les pages ?

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Orian Harker
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Hé p'tit, tu connais le livre "Le Parrain" ? Giphy
Réputation (intra-école) : 9,5/10 = Orian c'est le Parrain (et le neveu préféré de Mila). Tout le monde le connaît, tout le monde tremble sur son passage. Orian, c'est celui qui vous extorque, qui vous envoie des lettres de chantages, qui vous balance des grenades aveuglantes et des fumigènes à la figure, qui vous recrute pour son business.. C'est celui qui peut faire de votre vie un enfer... ou vous offrir les meilleures opportunités, si vous êtes un loyal collaborateur. Oui, c'est ça, baissez les yeux, et baisez lui la main.
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Sam 26 Oct - 20:05
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Neville
Leblanc
He p'tit tu connais le livre le Parrain?
Dans les couloirs de l’Institut Trueman, tout le monde s’écartait sur son passage. Lui ne leur accordait pas un regard. Il n’avait pas besoin de plonger ses yeux dans ceux des autres pour les accabler de son souverain mépris – il émanait de tout son corps. C’était un être ontologiquement supérieur, et il en était parfaitement conscient. Alors qu’il aurait simplement pu être une petite chose mignonne, adorable, une mascotte de l’Institut Trueman, il était au contraire celui qui inspirait à tous le respect, la crainte, celui devant qui tous s’arrêtaient. Il se déplaçait tranquillement, nonchalamment dans ces lieux qu’il connaissait par cœur. Il en était le maître incontesté. On le trouvait tantôt à se pavaner au milieu d’un couloir, tantôt tranquillement installé sur le bureau d’un professeur, ou encore dans l’encoignure des fenêtres. Le chat était partout, s’il dormait quelque part, personne n’avait intérêt à le réveiller. Et les allergiques n’avaient qu’à prendre la porte. Si ce chat faisait l’objet de tant de respect, c’était parce qu’il appartenait au Parrain, tout le monde le savait. L’animal paraissait être le spectre du chef des services d’entretiens, l’âme qui hantait les lieux, qui voyait tout, qui savait tout. Aussi n’y avait-il pas eu besoin de menaces pour que tout le monde sache que qui que ce soit touchait au chat, les représailles seraient terribles. D’ailleurs, la crainte qui entourait ce chat et son propriétaire était telle que personne n’avait osé demander le nom de l’animal. Il restait donc connu comme « Le Chat », le seul et unique. Si on pouvait le trouver un peu partout, il était cependant principalement chez le Parrain, seul humain trouvant grâce à ses yeux- et réciproquement. Aujourd’hui ne faisait pas exception.

S’il y avait beaucoup de curiosités architecturales dans l’Institut Trueman, le bureau d’Orian Harker était l’une des plus grandes. D’abord, on pouvait se demander pourquoi un chef des services d’entretien avait un bureau – y avait-il tant de papiers administratifs à remplir quand on s’occupait de la propreté d’un lieu comme cela ? Et il ne s’agissait pas d’un de ces habituels placards à balai, étroit, sale, poussiéreux. Le bureau d’Orian était vaste, comportant trois grandes fenêtres, et très richement meublé, avec des fauteuils et canapés en cuir, et des meubles en bois massif, de haute qualité. Au mur se succédaient des peintures d’art modernes parmi les plus cotées –un parrain se devait d’avoir des goûts raffinés. La couleur de la pièce était aussi soigneusement travaillée. Orian ne pouvait pas se permettre de laisser au mur un blanc éclatant. Il avait fait poser à son arrivée un papier peint sombre avec de petites touches de rouge. De quoi donner un aperçu de son caractère à ceux qui viendraient le solliciter. Le Chat arriva à la porte, et la trouvant fermé, il monta sur une table proche pour donner un coup de patte bien senti sur la poignée. De quoi l’entrouvrir suffisamment pour qu’une silhouette fine puisse s’y glisser. Il ne fallait pas imaginer que Le Chat s’abaisse à miauler pour que quelqu’un le laisse rentrer. Le Chat savait se débrouiller tout seul. Orian soupira en le voyant rentrer. Il ne comptait plus le nombre de fois où il se levait pour aller fermer la porte derrière Le Chat dans une journée. Parfois, il se disait qu’il laissait l’animal prendre un peu trop ses aises, il était trop coulant avec lui. Mais d’un autre côté, tout parrain digne de ce nom se devait d’avoir un chat, un chat errant, sauvage, apprivoisé. Un chat qui en imposait. Alors traverser quelques fois de trop par jour son bureau pour le caprice de la bête n’était qu’un prix très léger à payer.

Pendant qu’Orian fermé la porte, Le Chat attendit sagement, posant sur le jeune homme ses yeux interrogateurs. Seul le mouvement de ses pattes dénotait d’une certaine impatience. Ce n’était peut-être qu’un animal, mais Orian savait parfaitement comment manipuler Le Chat, à défaut de savoir s’en faire obéir. Et comme avec les autres, il n’allait pas s’en priver. C’est ainsi qu’il ignora Le Chat pendant un moment, passant dans l’espace commun des membres du service d’entretien, donner quelque consigne, et recevoir Juanita. Juanita était l’une de ses employées les plus efficaces, attentive, discrète, et parfaitement zélée. Il faut dire qu’Orian avait fait beaucoup pour elle. Entre son influence personnelle et celle de sa famille, il lui avait réglé quelques problèmes de papiers et de logement, après l’avoir embauchée. Suite à la conversation, il consulta rapidement son téléphone. Orian n’aimait pas beaucoup avoir son téléphone avec lui en permanence. La plupart du temps, il le laissait simplement posé dans l’encadrement de la fenêtre la plus proche de son bureau, ou dans un tiroir fermé à clé. Les petits messages de notifications l’agaçaient assez vite. Cela dit, cette fois, le dernier message reçu n’était pas inintéressant. Il venait de Miles, un jeune FapFap.

Miles a écrit:
« Salut Orian, j’ai une bonne surprise pour toi, je peux passer ? »

Un demi-sourire apparu sur le visage angélique du jeune don. Il donna la confirmation à Miles, et enfin, reporta son attention pour le chat, qui faisait mine d’adopter un air boudeur, mais qui ne tarda pas à se rapprocher de lui pour chercher ses caresses. Jusqu’à monter se lover sur ses genoux.

-T’as encore des progrès à faire avant de devenir un vrai chat de parrain tu sais ? Tu crois que je vais avoir sérieux si tu te comportes comme ça ? Soupira Orian, prenant un air las, bien qu’il soit au fond vraiment ravi de ce chat. Avec ses yeux vairons, son pelage tigré et sa grande taille, il faisait peur à certaines personnes qui venaient dans son bureau. Le Chat était une vraie arme. Enfin, il le serait si Orian arrivait à le commander pour qu’il puisse griffer ou mordre à la demande. Il n’avait pas encore perdu espoir d’y arriver. Il avait récupéré Le Chat il y a deux ans seulement, il avait encore le temps de grandir, de s’assagir. Et sinon, il finirait bien par tomber sur un imbécile sachant comprendre les animaux à cause d’un pouvoir débile. Quoi qu’il ne fût pas sûr de vouloir laisser qui que ce soit lire les pensées de son chat, cela restait encore à voir. Il finit par tapoter la tête du chat qui faisait semblant de dormir – comme tous ceux de son espèce, c’était un manipulateur né. Il n’y avait qu’à voir la manière dont les chats pouvaient se faire lourds ou légers selon leur convenance pour en être convaincu.

Quelqu’un frappa à la porte, Miles sûrement. Orian, tranquillement posa Le Chat par terre et s’épousseta – c’était un autre désavantage d’avoir un chat, il laissait la moitié de sa fourrure partout où il passait – mais encore une fois, c’était le prix à payer. Puis il se réinstalla, avant d’accepter que l’apprenti-supervilain ne rentre. Miles ressentait toujours un frisson lorsqu’il entrait dans le bureau d’Orian. Ce n’était pas qu’Orian était désagréable avec lui, mais c’était qu’il y flottait toujours une sensation de menace, comme si cela infusait dans les lieux. Orian ne se tourna pas immédiatement vers lui, comme s’il était occupé, puis après une poignée de seconde, il finit par regarder son jeune collaborateur. Avec le regard perçant de celui qui savait, qui savait tout.

-Assied-toi Miles, commença Orian, l’invitant d’un geste. Tu crois pouvoir me surprendre alors ?

Une lueur d’enthousiasme et d’avidité apparut dans le regard de Miles, qui se pencha de quelques centimètres vers l’avant, et sa voix montant légèrement vers les aigus.

-Oui, cette fois tu ne vas pas en revenir…

D’un geste, Orian le fit taire. Cette manière de parler aussi vite l’énervait rapidement. Mais surtout, il n’avait aucune envie de se voir narrer l’histoire de la « super-trop-bonne-idée-géniale » de Miles. Le parrain de l’Institut Trueman s’alluma une cigarette, alors que Miles, désemparé, se demandait s’il allait pouvoir finir sa petite histoire.

-Je suppose que ton histoire a un rapport avec cela ? Questionna faussement Orian, tout en lui lançant un pochon qui devait bien valoir dans les 80 euros dans les mains. Il semblerait qu’un de tes petits copains FapFap ait laissé cela cet après-midi.

Et oui, il ne fallait pas être naïf comme cela. Les toilettes, c’était le domaine par excellence du service d’entretien. L’endroit idéal pour connaître les secrets les plus sombres et les plus intimes de tout un chacun. Forcément, une pochette laissée sans surveillance allait être explorée. Et Orian n’allait pas laisser quelqu’un se balader avec des pochons de drogue ne venant pas de lui. A l’Institut Trueman, il n’acceptait pas de concurrent. Il était le fournisseur exclusif de substance illicite, et c’était sur cela qu’était fondé son empire. Les membres du service d’entretiens, tous fidèles à Orian, étaient évidemment informés et formés, et ils savaient parfaitement ce qu’ils devaient faire, outre veiller à l’hygiène des lieux. Ainsi, lors d’une mission routine de nettoyage, Juanita était tombée sur cette pochette, et par ricochet sur la poche, et sur le pochon. Et sur tous les éléments qui permettaient d’identifier le fautif, forcément. Si Orian avait voulu faire virer le fautif, il n’aurait eu qu’à aller dans le bureau de sa chère tante, et cinq minutes plus tard, le contrevenant aurait été renvoyé à sa misérable vie. Le brun n’aurait d’ailleurs absolument aucun scrupule à faire cela. Simplement, il y avait toujours quelque chose de plus intéressant à faire.

-Oh… euh, oui, sûrement. Euh… Je l’ai envoyé dans la bibliothèque. Voir le livre le Parrain. Il s’appelle Neville. Neville Leblanc.

-ça, je le savais déjà. Bien. Continue à travailler comme ça.

-Et euh… Pour mon euh…

Orian renvoya un regard interrogateur à Miles, qui se dandina un instant, puis se décida de le saluer par un « bon euh à la prochaine alors », et à s’enfuir sans demander son reste. Miles faisaient partie des gens qui étaient rentrés au service d’Orian par ambition, ou par admiration pour lui. Il avait compris que le chef des services d’entretien avait du pouvoir, et qu’il valait mieux être bien vu de lui. D’autant plus qu’il visait certains avantages. Mais Orian n’allait pas exaucer tout de suite le jeune garçon, il fallait encore qu’il fasse ses preuves, et surtout, qu’il se montre plus utile. Il n’allait pas perdre son temps à récompenser quelqu’un qui ne lui apportait que des informations qu’il avait déjà. Une fois Miles sorti, Le Chat fit une tentative pour reprendre sa place privilégié. Malheureusement pour lui, Orian n’avait pas l’intention de rester plus longtemps entre les murs de son bureau. Un père ne devrait pas avoir de préférence entre ses enfants, un parrain ne devrait pas faire de discrimination entre ses victimes, mais Orian devait bien avouer qu’il avait un faible pour les FapFaps. Les gosses de riche, snobs, arrogants avaient toujours été sa cible privilégiée, depuis l’enfance. Peut-être parce qu’il était lui-même un gosse de riche. Il les connaissait bien, il savait quelles étaient leurs aspirations, leurs faiblesses, comment les manipuler… Et c’était toujours un peu plus amusants que de s’en prendre à ces pauvres Fonds de placard – certes, c’était toujours amusant, mais ils en avaient déjà assez à faire avec eux-mêmes, et ce n’était pas très drôle d’humilier quelqu’un qui était déjà tout en bas de l’échelle. Non, faire tomber les gens de haut, c’était beaucoup mieux. Et puis un FapFap pouvait consister une source assez intéressante de revenus, et de contacts possibles pour de futures pressions. Cela dit, le cas dont il allait s’occuper aujourd’hui était un peu particulier, ce Neville Leblanc n’était pas un FapFap comme les autres. Quoi qu’il en soit, Orian avait décidé de prendre un peu l’air et d’aller s’amuser.

Il salua cordialement la bibliothécaire en arrivant dans les lieux. Il passait régulièrement, prenait les livres dont il avait envie – peu importe si d’autres les avaient déjà réservés, il passait toujours en premier – et souvent donnait son avis dessus. La bibliothécaire, pour cela, l’aimait bien. En contrepartie, Orian essayait de respecter un tant soit peu les consignes de calme lorsqu’il menait ses affaires. C’était cela aussi, être parrain. Il fallait prendre soin de tout le monde, en tout cas, prendre suffisamment soin de tout le monde pour les avoir en son pouvoir – même s’il ne craignait rien d’eux, il était toujours bon de se savoir respecté et admiré. Orian ne mit que quelques instants à repérer le junky dont il était question. Il faut dire qu’il n’était vraiment pas très discret, au bord de la panique, la sueur dégoulinant de son front. Pauvre petit, pour peu, Orian le plaindrait. En bref, un gosse tout aussi pathétique que les autres, qui allait se jeter à ses pieds pour avoir une dose, et qui ne serait pas capable de se rendre compte du talent d’Orian, qui ne pourrait pas réaliser à quel point il n’était pas un simple dealer, mais un artiste de la drogue. Il se demandait si un jour il tomberait sur quelqu’un d’un peu plus intéressant – mais d’avance, il pressentait que le jour n’était pas encore venu. Cela dit, il y avait peut-être quelque chose à tirer de ce Neville. Vu son état et sa façon de chercher dans la bibliothèque en tournant en rond comme un poulet sans tête, Orian se dit qu’il ferait mieux de lui donner un petit coup de main s’il ne voulait pas y passer la journée. Il se dirigea vers le rayon où étaient disposé une dizaine d’exemplaires du Parrain – étonnamment tous en parfait état –  choisit celui où le titre était écrit dans la police la plus grosse et s’installa de manière très visible sur un pouf au cœur d’une allée. En calculant la trajectoire du FapFap, il se dit qu’il devrait arriver pile en face de lui d’ici trente seconde. En attendant, il ouvrit le livre à l’un de ses passages préféré.

Il ne s’était pas trompé. Lorsque le Junky arriva, il leva les yeux de son livre, et remonta encore sa tenue de quelque centimètres, de manière ce que le titre ne soit pas trop bas pour échapper au regard de son futur client. Il croisa son regard, toujours ce regard qui en disait long et le laissa approcher. Puis, parce qu’il n’avait pas envie de subir le discours incohérent et hésitant de la loque en manque de dope, il prit la parole en premier. Une fois n’est pas coutume.

-Tu cherches quelque chose on dirait. Commenta Orian, une nuance amusée, voir moqueuse, dans son ton. Ses yeux observaient tranquillement les traits du quasi-trentenaire, enregistrant naturellement tout ce qu’il voyait en lui. Comme Le Chat, quand il avait devant lui une proie.
Orian Harker
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Mar 7 Jan - 1:13
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Featuring Orian

C’était la ca-ta-stro-phe. Neville n’était PAS habitué aux bibliothèques ! Et le seul coin qu’il aurait pu connaitre était celui des Bandes-dessinées ! Et il était PRESQUE SÛR qu’il n’y avait aucune BD ou aucun comics avec un Parrain à l’intérieur ! Ca lui rappelait vaguement un film, dans sa jeunesse, même s’il n’avait pas trop regardé… En vrai, c’était uniquement parce qu’il attendait American Pie II qui passait juste après ! Du coup, il ne savait pas le nom de l’auteur… Ou du réalisateur… C’était la même chose, de toute manière, non ? Avec ses quelques paires de neurones (en panique), l’homme en manque essayait de retrouver le nom de l’auteur. Al Capone ? Ouais, ça sonnait bien avec un truc de mafieux ça ! Al Don ? Ouais, aussi, ça marchait bien ! Il était sur la bonne voie, il s’en rapprochait ! Et c’était quel genre déjà… Bon sang, ça pouvait pas être JUSTE rangé dans l’ordre alphabétique de A à Z sans trier avec ces conneries de genre ?! Qu’est-ce qu’il en savait ce qu’était le genre ! Ses yeux brillants parcouraient les panneaux noirs qui offraient les catégories en guise de repères aux lecteurs, maudissant sa mémoire et le système de rangement…. QUI ÉTAIT POURRI, ON LE RAPPELLE. Enfin, Neville tenait à se le rappeler dans sa tête. QUE C’ÉTAIT- Okok, on se calme Neville, on respire. Les sueurs froides dans son dos le rendaient juste dingue. D’une voix tremblante et basse, il murmurait les titres de nombreux livres, tous ceux qui commençaient par « Le »… Dans le registre fantaisie. Après tout, le parrain, ça devait être comme une sorte de marraine la bonne fée de Cendrillon mais version gars, non ? Parce que TOUT LE MONDE avait besoin d’un parrain ou d’une marraine pour l’aimer, quand sa famille de sang abandonnait un pauvre membre de sa famille sans défense ! Y avait pas que Cendrillon qui avait le droit à ce que quelqu’un l’aime et fasse de la magie en plus ! …

« Pourquoi fallait que ma marraine soit la sœur du fils de l’oncle à ma mère… elle pouvait pas mettre une inconnue… » commença-t-il à se murmurer à lui-même dans des petits couinements. Au moins, une inconnue n’aurait pas suivi le mouvement de foule lorsque sa mère avait renié le pauvre Neville… Toute une famille le reniant, quelle vi(d)e de merde

« Le Paria… hahaha… pitoyable… comme toi Neville… gnnnnhiiih… » Il devenait loufoque. Et il le savait. Une belle, bonne, grosse crise de manque. Plutôt violente. Il était presque à en tomber par terre, à se rouler au sol, ou à se mettre en boule en PLS et pleurer tout en délirant sur un parrain magique qui arriverait comme par magie…. Et c’est pas totalement ce qu’il fit mais… Disons que son dos, peut-être, heurta le bois d’une des bibliothèque et laissa son corps entier y glisser jusqu’à ce que ses fesses atterrissent au sol. Empoignant ses bouclettes, il essayait de garder sa tête contre le meuble pour éviter d’obstruer plus que ça sa respiration en se tassant. Ok, ça n’allait pas, il devait appeler quelqu’un. Son choix se porta sur Coby ou Jayden mais… même s’il adorait Coby, c’était Jayden qui risquait le mieux de se débrouiller… Sauf s’il était au boulot, déjà… Et bref, dans tous les cas, avec les mains à la fois tremblantes et suantes, à peine Neville réussit-il à sortir son téléphone que celui-ci s’échappa de ses mains. Comme une savonnette. Et telle une scène pitoyable, digne d’une scène de série humoristique se passant en prison (avec une fin beaucoup moins sympa par contre), son. Fucking. Téléphone. Ne. Cessa. De. Lui. Echapp-AH, ça y est !

Neville avait du basculer sur le côté, trop pitoyable pour se lever, et avait commencé à ramper tant son téléphone s’était joué de lui, s’échappant sous ses doigts, le faisant sortir des rayons… Tout ça, après qu’un adolescent (il faisait jeune en tout cas) se soit installé au loin, sur l’un des fauteuils… UN ELEVE ! Qui lisait ! Il devait être cultivé ! Surtout avec ses cheveux qui bouclaient élégamment et sa posture charismatique ! Il allait certainement pouvoir l’aider à trouver le livre ! Alors, décidé à se reprendre (Jayden allait être mort d’inquiétude s’il l’appelait ! Et en vrai ni lui ni leur poto en commun Coby ne saurait gérer !), Neville plaqua sa main à plat sur l’écran de son téléphone et le fit reculer, avec son corps en même temps, pour ne pas se faire repérer. Il allait se lever, paraitre NORMAL (facile ? HAHA.) et demander à ce brave garçon « Hey, petit, tu connais le livre « Le parrain » ? » et ce brave petit, avec sa cultivité, allait lui dire « Oui, bien sûr, il a été écrit par  Mario Puzo et tu le trouveras dans le coin là-bas ! » et hop, le tour serait joué MÊME SI NEVILLE NE COMPRENAIT TOUJOURS PAS EN QUOI UN FUCKING LIVRE ALLAIT L’AIDER. Mais pas de panique, du calme Neville, ça allait alleeeeeer… Empoignant enfin son téléphone et le rangeant dans sa poche, le fapfap en manque se leva en s’aidant des étagères, pris une grande inspiration et sortit de sa cachette. (Une chance qu’il n’y ait eu aucun autre élève passant dans le coin, ou, PIRE, la bibliothécaire…) Essayant de paraitre normal (« haha » encore) le bouclé s’avança jusqu’aux petites bouclettes (des anglaises, non ? Elles faisaient tellement plus aristocrates que les siennes ! … Oui, bon, les pensées de Neville essayaient de se rattacher sur autre chose que son manque, laissez-le tranquille !) et ses neurones semblèrent faire… Un calcul. Le livre qu’il tenait… « Le » plus « Parain », ça donnait « Le Parain »… EST-CE QUE CE PETIT NE SERAIT PAS LA CLEF DE L’ENIGME ? Sérieusement ? Est-ce que Neville allait vraiment réussir à aligner deux paires de neurones et comprendre que ce « petit » était l’homme qui allait lui fournir de la drogue ? Bien sûr que non. Dans sa tête, c’était plus de l’ordre du « IL SAURA OU JE PEUX TROUVER LE LIVRE LUI ! » que de l’ordre du génie…

Et même, MÊME, lorsque la voix du gosse se fit entendre (sans volume spécialement bas en plus), Neville ne comprit pas son rôle dans toute cette histoire. Et, ayant peur que la bibliothécaire les allume et ayant aussi peut-être peu confiance en la capacité de ses jambes à le maintenir debout plus que ça, le jaune prit place à côté du jeune. Tâtonnant le siège comme pour vérifier qu’il était bien là, pour vérifier sa solidité à pouvoir tenir sa carcasse, ses fesses finirent par s’y poser, tandis que, tourné d’un quart sur sa droite, tenant fermement l’accoudoir du fauteuil, le propriétaire de tous ces membres commença à parler au garçon à voix basse. Bégayant, pris d’un petit sursaut ou deux.

« Ouais, oui, je… Dois trouver le livre du Parrain… Et t’en as un… Ils se trouvent où les autres s’teup ? Urgent, j’en ai bes-soin genre… là, maintenant, vraiment tout de suite s’teuplait p’tit… » Est-ce qu’il aurait remarqué l’absence d’uniforme ? Non. Est-ce qu’il avait capté que ce « petit » avait tout juste 5-6ans de moins que lui ? Non. Est-ce qu’il était au courant qu’il faisait face au neveu de Mila, aka Le Parrain ou encore, le Chef des Sous-fifres ? Non, non et RE-NON. Neville, dans tout son pitoyable ! L’une de ses mains resta accrochée tandis que l’autre se releva et s’avança vers le livre que détenait l’homme à ses côtés, le faisant basculer en arrière. Comme pour vérifier sa véracité, pour vérifier que ça n’était pas un faux livre cachant en son sein, un sachet ou deux d’herbe. Mais rien. Juste des doigts tremblants et défiant ceux d’Orian dans la tenue du bouquin. Ses yeux verdoyants se relevèrent alors et il reprit, comme pour appuyer sur son besoin URGENT :

« Son rayon, me faut les autres. S-s’te plait. Maintenant. S’teup… » Aller, on aide Tonton Neville avant qu’il ne s’énerve… Ou qu’il ne pleure. Parce qu’il était à deux doigts, là.

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Pseudo : Le Parrain ou Don Harker
Super-pouvoir : Mon pouvoir, c'est de faire de vous tout ce que je veux. Parce que je sais tout sur vous. Et quand je dis tout, c'est vraiment tout, rien ne pourra rester secret avec moi... Alors vous avez tout intérêt à faire ce que je vous dis.

Hé p'tit, tu connais le livre "Le Parrain" ? Giphy
Réputation (intra-école) : 9,5/10 = Orian c'est le Parrain (et le neveu préféré de Mila). Tout le monde le connaît, tout le monde tremble sur son passage. Orian, c'est celui qui vous extorque, qui vous envoie des lettres de chantages, qui vous balance des grenades aveuglantes et des fumigènes à la figure, qui vous recrute pour son business.. C'est celui qui peut faire de votre vie un enfer... ou vous offrir les meilleures opportunités, si vous êtes un loyal collaborateur. Oui, c'est ça, baissez les yeux, et baisez lui la main.
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Lun 20 Juil - 21:16
ft.
Neville
Leblanc
He p'tit tu connais le livre le Parrain?
Orian ne s’était pas trompé. Il avait bien fallu trente secondes entre le moment où il s’était installé confortablement dans son trône –un pouf coloré- et en profitait pour relire ses passages préférés du livre de Mario, et la venue du junky dans son champ de vision. Ce qu’il n’avait pas prévu, en revanche, c’était que ce minable ne se rendrait même pas compte de sa présence, et qu’il ne serait même pas debout. Non, au bout de trente secondes, ce qui apparut ce fut seulement une masse de cheveux bruns bouclés, étalés sur le sol, et une main fébrile récupérant le téléphone qui l’avait précédé. Du haut de son siège, Orian toisa la scène avec mépris. Une serpillère, voilà ce à quoi ressemblait l’étudiant, et encore, une serpillère de mauvaise qualité. Tout juste bon à ramasser la poussière, et à la manger au passage, pendant tout le reste de sa vie. D’ailleurs, c’était peut-être une bonne idée, d’en faire une serpillère. Si jamais il avait à inventer une petite punition, pour nuire et humilier le doré plus qu’il ne s’humiliait déjà lui-même, l’idée était toute trouvée. Il demanderait à ses deux acolytes, Aqua-Ecarlate-Man et Sperman, d’attraper chacun une jambe du malheureux, de le soulever – ce qui, vu leurs carrures respectives, ne devrait pas poser la moindre difficulté – puis de se servir de son misérable crâne et du plumeau qui se dressait au-dessus pour récurer les surfaces. Toutes les surfaces. Le sol, le plafond, l’évier, la cuvette des toilettes… Tout. Ils pourraient utiliser des produits ménagers aussi. Voilà donc comment Neville apparut à Orian. Cette entrée sur scène révélait sa nature profonde, celle d’un minable, une tanche, un pauvre junky incapable de faire quoi que ce soit de sa vie.

Si ces quelques secondes où il aperçut Neville, avant qu’il ne se rétracte derrière les rayons, avait fixé définitivement l’avis d’Orian sur le pauvre homme, celles qui suivirent ne firent que confirmer son opinion. La serpillère réapparut, et le petit Parrain l’observa se redresser un peu, puis avancer. Au sol, en rampant. Comme quoi, lorsqu’il avait pensé que ce client serait un énième junky, prêt à se jeter à ses pieds, il avait entièrement raison. Pendant cette traversée, Orian observa Neville Leblanc avec une complète indifférence. La souffrance évidente du brun ne l’émouvait pas un instant. Quelqu’un d’un tant soit peu empathique aurait proposé de l’aide, tendu une main pour lui permettre de se relever, lui demandé s’il allait bien, s’il avait besoin de quelque chose… Et si cette personne bien intentionnée savait que les efforts désespérés de l’homme avaient pour seul but de le rejoindre, alors il se serait au moins rapproché. Orian ne fit rien de tout cela, et continua sa lecture, lui jetant à peine quelques petits coups d’œil froid de temps en temps. Il n’éprouvait pas non plus un plaisir particulier à regarder l’évolution pénible de Neville. La douleur et la souffrance l’intéressaient lorsque c’était lui qui les créait ou lorsqu’il les manipulait, et pas lorsqu’elles étaient simplement préexistantes. Il se contentait donc d’observer Neville avec une curiosité froide, un peu comme celle d’un scientifique observant une nouvelle espèce, particulièrement dégoûtante, particulièrement inférieure.

Ce Neville était enfin arrivé à ses pieds. Il aurait mieux fait d’y rester, de saisir les chaussures brillantes d’Orian et de le supplier. Mais non, il se permit de s’accrocher au siège à côté du sien, et il parvint à s’y hisser. C’en était presqu’étonnant, ce surplus d’énergie. Alors que cet intrus se mettait à la même hauteur que lui – et même le dépassait, puisque Neville, même un peu recroquevillé, culminait une bonne dizaine de centimètres au-dessus de lui – Orian eut l’impression que le rampant essayait de s’élever au-delà de sa condition. Comme s’il méritait de se trouvait sur le même siège qu’Orian Harker. Le Parrain n’appréciait pas ce rapprochement, et le lien particulier qu’il avait avec Neville aggravait son agacement. Le doré ne savait peut-être pas qui il était, mais lui, Orian, était toujours très renseigné. Lorsqu’il avait vu passer le dossier du FapFap, il avait évidemment mené l’enquête. A chaque fois que l’une de ces machines à fric ambulante arrivait, il recherchait le meilleur moyen de se servir d’eux, et tâchait de savoir d’où venait leur argent. Cela passait par se renseigner sur sa famille. Or la famille de Neville, c’était un peu la sienne, malheureusement. Oh, juste un peu, vraiment, par chance, ils n’avaient aucun lien de sang, mais tout de même. Le Leblanc était le demi-frère de Lotre, sa cousine. L’idée qu’un tel minable puisse être relié, même de loin, à la famille Harker, contrariait grandement Orian.

A la première prise de parole tremblotante de Neville, le regard du Parrain se fit plus hautain encore. Ainsi, non content d’être un addict, Neville Leblanc était aussi lent à la comprenette… Bon, ce n’était pas vraiment une surprise, mais tout de même. Déjà, cet idiot ne le reconnut même pas. Lui, le Parrain, le roi de l’Institut, le neveu de Mila, celui dont le nom susurré provoquait la terreur dans les couloirs. Lui qui régnait sur le trafic de drogue, et qui seul dans les enceintes de l’école, disposait de la formidable poudre verte… D’une certaine façon, Orian était vexé que sa réputation n’ait pas atteint les oreilles du bouclé, alors que lui connaissait le nom et le visage de son pathétique cousin par alliance. Ce n’était pas dans l’ordre des choses. Neville paraissait également complètement incapable de mettre en connexion deux neurones. Qu’il était pitoyable, à pleurnicher à la recherche des livres du Parrain. Il n’avait donc toujours pas compris que son salut ne viendrait pas d’un livre, mais de lui ? (Cela dit, s’il ne savait pas qui était le Parrain de l’Institut Trueman, sa confusion était relativement compréhensible). Et puis, s’il avait une once d’intelligence et de dignité, il avait tous les éléments en main pour les trouver tout seul, les autres livres. Il fallait être aveugle pour ne pas voir le nom « Mario Puzo » juste au-dessus du titre Le Parrain. Ensuite, il aurait pu comprendre qu’il suffisait d’aller voir à P comme Puzo, section « Fiction », étagère « Policier », pour trouver le roman. Contrairement aux bordures dorées de son uniforme, ce Neville n’était pas brillant. Tout cela était déjà trop, pour un pareil junkie en manque. Orian répondit donc à la supplique par un silence méprisant. Il pouvait bien faire languir encore un peu son futur client, il n’en serait que plus reconnaissant… Et ce serait sa punition pour avoir osé l’appeler « petit ».

Mais voilà, Neville fit ce qu’il ne fallait pas faire. (Ou plus précisément, ce qu’il ne fallait ABSOLUMENT pas faire, parce qu’il en y avait beaucoup, des choses qu’il ne fallait juste « pas faire »). Les lèvres d’Orian se tordirent brièvement dans un rictus énervé quand les mains de Neville se posèrent sur le livre sacré. Pour qui se prenait-il ? De quel droit touchait-il le Parrain, avec si peu d’égards ? Lui, avec ses mains sales qui avaient traîné plusieurs mètres par terre, alors qu’il rampait pour atteindre le fauteuil ? Le même sol, qui, s’il était nettoyé régulièrement, avait déjà accueilli des dizaines de chaussures sales depuis le dernier passage de l’aspirateur ? Lui, dont les paumes étaient pleines de transpiration ? Il ne manquerait plus qu’une page reste collée à ses doigts et s’arracha au prochain mouvement ! C’en était plus que ce qu’Orian pouvait supportait. C’était un exemple-typique de ce qu’il appelait « manque de respect ». Son agacement était tel qu’il avait l’impression d’avoir un bourdonnement dans les oreilles. L’imploration suivante de Neville, qui aurait pu briser le cœur de certains et lui donner une bonne excuse pour son impolitesse, ne fit qu’accroître l’énervement du petit prince du mal. D’un geste ferme du poignet, Orian ramena le livre vers lui, en faisant perdre sa prise à l’impertinent. Il le claqua brusquement pour le refermer. Enfin, il regarda Neville dans les yeux, pour la première fois depuis le début de cette « conversation ». A ce moment précis, Orian se dit qu’un jour, il détruirait la vie de cet homme. Mais avant cela, il allait le reconstruire, pour que la chute n’en soit que plus cruelle. C’était décidé, il allait le piéger.

-Hors de question que je te mène aux autres livres Le Parrain. Tu ne mérites pas de les approcher, avec ton absence de manières. Je ne te laisserais pas en abîmer un seul exemplaire. Pour trouver quelque chose de ton niveau, tu devrais plutôt aller à la catégorie « enfant », oui, celle réservée aux rejetons du personnel. Tu y trouveras des albums de Winnie l’Ourson, Petit Ours Brun, Oui-Oui…Et aussi étrange que cela puisse paraître dans une école de super-vilain. Il y a même les Bisounours. J’imagine que c’est le dernier livre que tu as lu de ta vie, vu ton air naïf, à demander tout gentiment de l’aide…

Il agrémenta cette dernière phrase d’un regard feignant la pitié. Autant donner le ton tout de suite, Orian n’était pas un gentil petit serviteur bien élevé.

- Par ailleurs, te mener là-bas serait inutile. Au cas où tu ne l’aurais toujours pas compris, ce que tu cherches, ce n’est pas un livre par ailleurs bien au-delà de tes capacités intellectuelles. Ce que tu cherches, c’est moi. Orian Harker, le Parrain de l’Institut Trueman.

Après cette révélation fracassante, Orian se leva, regardant Neville littéralement de haut cette fois, comme pour accentuer son petit effet. Puis il tourna le dos au bouclé pour avancer vers une sortie de secours.

-Suis-moi, si tu en es encore capable. Commençons par te sortir de ton pitoyable état.

Et il avança, d’un pas rapide et allant, sans un regard en arrière pour le pauvre Neville. Que les quelques mètres à parcourir avant la porte fussent une épreuve insurmontable pour le doré ou non, il n'en avait cure. S’il voulait sa dose, il allait devoir le rejoindre. Evidemment, avec son rythme rapide et sans pitié, Orian arriva avant Neville dans la petite cour. En attendant son client, le Parrain choisisse un joint parmi ceux cachés dans la doublure de sa veste. Le pétard parfaitement roulé contenait du cannabis de la meilleure qualité. Une promesse de tout ce que le Parrain pouvait offrir… Quand le junkie arriva enfin, le Parrain lui tendit le joint et un briquet. Qu’il se débrouille pour l’allumer –probablement après plusieurs essais, maladroitement, avec ses mains qui tremblaient.

-Tu as là du cannabis de la meilleure qualité. J’imagine que tu n’as pas souvent eu l’occasion de t’offrir une petite merveille comme celle-ci ?

Oh, ce n’était pas par bonté d’âme, qu’Orian offrait cela à Neville, et pas une mixture de mauvaise qualité, ou encore un joint qu’il savait être empoisonné. Tout cela, c’était pour mieux ferrer son poisson. D’ailleurs, après que Neville ait tiré quelques taffes, Orian récupéra sèchement son joint, privant de nouveau le doré de sa drogue.

-Bien évidemment, tout cela n’est pas gratuit. Sais-tu qui je suis, Neville ?
Orian Harker
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Mar 1 Sep - 4:51
 

Hé, p'tit, tu connais le livre "Le Parrain" ?

feat. Orian


Neville ne comprenait pas. Il lui parlait, à ce petit mais… il ne lui répondait pas. Ses pupilles passaient de ses traits au livre et put remarquer au final un dérangement chez le gamin. Hey, dis donc, s’il l’emmerdait, il n’avait qu’à le dire et… … Non, il s’en fichait qu’il le dise, il voulait juste un de ces livres, trouver la came cachée parmi l’un des exemplaires et aller se fumer le plus gros bédot de sa putain de vie de misérable… Prêt à le relancer, et peut-être même à s’énerver à lui gueuler dessus puis pour aussitôt redescendre d’un ton parce qu’il fallait être gentil dans la vie (sois gentil, pas méchant, c’est pas gentil d’être mé-bordel ta gueule Dewee, tu apparaitras après, d’accord, lors d’une des hallucinations dues à l’herbe et non dans une hallucination due au MANQUE BORDEL DE BOUCLETTES, surtout que t’es dans une ecole de SUPER-VILAIN, MERDE QUOI !), Neville vit bientôt une évolution !

Qui le fit sursauter. L’agacement ne vint pas de lui finalement mais du porteur d’anglaises. Qui rebondirent avec splendeur malgré la rudesse de son geste qui fit perdre des mains le livre à Neville. Un premier sursaut fut suivi d’un second lorsque l’ouvrage fut fermé brutalement, offrant un petit courant d’air aux boucles et anglaises qui tronaient trop près. Sauf que bien évidemment, il y avait tant de délicatesse et d’élégance chez ce gamin… Il… émanait un de ces… charismes… Etait-il… Le fils de Trueman ? Car il n’y avait qu’Armand Trueman pour avoir une chevelure mi-longue aussi splendide… Se perdant dans ses délires de manque, ce fut l’arrivée de cette nouvelle voix dans sa vie qui le sortit de tout ça. Ah, cette nouvelle voix… Si seulement savait-il qu’il aurait préféré ne jamais la connaître…

Hors de question que je te mène aux autres livres Le Parrain. Quoi ? Mais... Tu ne mérites pas de les approcher, avec ton absence de manières. De quoi il parlait ? Je ne te laisserais pas en abîmer un seul exemplaire. Mais si… Il en avait besoin… Du genre, VRAIMENT BESOIN, genre un GRAVE BESOIN LA ! Pour trouver quelque chose de ton niveau, tu devrais plutôt aller à la catégorie « enfant », oui, celle réservée aux rejetons du personnel. Ok, pourquoi pas, mais… y avait un livre du Parrain là-bas au moins ? Ils avaient écrit ce livre dans une ambiance plus fun, pour plus jeunes? Mais attendez… Le parrain, ça devait être sympa, comme la marraine la fée, pourquoi est-ce qu’il y aurait une version pour enfant d’un livre racontant l’histoire (moins sexiste) d’une Cendrillon intermédiaire ? Tu y trouveras des albums de Winnie l’Ourson, Petit Ours Brun, Oui-Oui… Non, non, ça ne marchait pas… Il fallait qu’il y ait marqué « PARRAIN » sur le livre… Et aussi étrange que cela puisse paraître dans une école de super-vilain. Il y a même les Bisounours. Non, tu comprends pas, me faut pas ça... J’imagine que c’est le dernier livre que tu as lu de ta vie, vu ton air naïf, à demander tout gentiment de l’aide… Ok, oui, sois méchant, n’écoute pas Dewee, sois méchant, pas gentil, c’est pas méchant d’être gentil, voilà, cadeau, une chanson pour souligner le super-vilain que tu étais, jeune inconnu aux mots blessants mais par pitié… de la putain d’aide. Juste un bouquin. Neville était prêt à lire n’importe quel bouquin, même un bouquin destiné au 0 à 3ans mais il lui fallait ce putain de bouquin, par pitié

Le cerveau de Neville aurait été incapable de le dire, ni de s’en souvenir, mais peut-être que durant tout le discours de cet abruti de sombre crétin de Parrain (ouais je me lache, y a quoi?), la voix du pauvre camé avait vraiment prononcé quelques uns de ces morceaux de phrases… A voix basse. A mi-mots. Avec un volume dansant, rendant ses bribes de mots encore plus incompréhensible… Comme un camé se parlant à lui-même comme pour patienter, s’encourager, pour faire passer la situation désagréable du au manque… Ou plutôt… dû à une putain d’addiction qu’il n’arrivait pas à contrôler… Neville était une merde, une sombre merde, plongé dans une sombre merde. Une merde dans une merde. Rien de plus. Et faisant encore et toujours de la merde… Pouvait-on faire autre chose dans ce genre de cas ? Il était ce qu’il faisait. Et il faisait ce qu’il était. Ça tournait en rond, c’était une boucle infernale horrible et merdique. C’était sa vie, son enfer, sa putain d’existence qui ne méritait que le regard que lui lançait cet étudiant… Qui n’en était pas un apparemment ?

Il devait être plus que ça. Enfin une pensée censée face aux mots qui sortirent encore de cette bouche hautaine et aussi coupante que du verre par les débris qu’elle lachait.

Orian Harker.

Harker.

Harker… Comme… Comme… Comme qui déjà ? Sa sœur n’avait pas ce nom ? La fille de sa mère ? Ou… ou… Ou..Mila non ? Et comment ça le Parrain de l’Institut Trueman ? Trueman avait besoin d’être parrainé ? Ou c’était l’école qui avait besoin d’avoir un parrain ? Comme une sorte de personnalité parentale, comme un papa ? Une chose était sûre, cette école n’avait pas de chance car ce gars était loin de dégager de la magie ou du bonheur… C’était même… tout le contraire. Neville se sentit plus mal que jamais, plus incertain et fragile que jamais. Et c’était un ancien camé prostitué sorti de la rue qui ressentait ça alors qu’il avait des vetements chauds, un toit et des repas chaud…

« A-attends... »
Neville ne comprenait rien. De quoi parlait ce garçon ? Mais… son poto de classe lui avait parlé d’un livre et… En fait, le livre c’était ce garçon ? Il devait y avoir une erreur, cet … Comment s’appelait-il déjà… Orion… ? Mais non, on lui avait déjà parlé d’un Orion qui était même mort, et c’était un professeur et super-chouette de ce qu’il avait entendu et là… là, ce garçon n’était pas chouette du tout… C’était donc un autre Orion qui était dans les adultes de l’établissement ? Un remplaçant du gentil Orion ? Ou Est-ce qu’il fallait un équilibre avec un gentil Orion et un méchant Orion pour que l’école ne meurt pas ? Mais si le gentil Orion était mort, est-ce que ça n’était pas totalement déséquilibré ? Et est-ce que donc l’école ne risquait pas de s’effondrer à n’importe quelle heure ? Là ? Tout de suite ?

Aussi pitoyable cela pouvait-il être… Orion fut au final le sauveur de Neville, en l’interpellant et en lui ordonnant de le suivre… Pour le sortir de son état. Quand, comment ? Il ne savait pas, mais comme s’il avait gardé un dernier pourcentage de batterie, prêt à parcourir la terre entière et traquant avec espoir (pardon) une dose de drogue, le bouclé trouva la force de se relever, tremblant et manquant de se casser la figure lors de son premier pas… Pour suivre l’homme. Il était rapide. Non, il devait l’attendre, il devait ralentir, Neville ne voulait pas le voir disparaître. Son dernier pourcentage de batterie était là mais il pouvait disparaître et éteindre le bouclé en moins de temps qu’il n’en fallait pour qu’Orion ne le juge de son regard… Et c’était à croire qu’un junkie se sous-estimait beaucoup trop facilement… Ou que l’espoir d’une dose au bout du chemin offrait beaucoup plus que de l’espoir… Mais Neville le retrouva. Ce sale gosse. Ce putain de connard. Celui qui pouvait l’aider et qui était un parrain mais le parrain d’un institut et que ça ne voulait rien dire… Dans la cour. Avec un joint. Un bédot. Un putain de gros bédot. Le Saint Graal. Le Saint Suaire de Turin. Le 4ème clou, cet objet long et fin et à la fois maudit…

Neville n’eut même pas la présence d’esprit ou le réflexe de buguer devant l’offrande. Il se jeta littéralement dessus comme un croyant se jeterait sur une relique de Jésus, attrapant les deux éléments et les faisant entrer en relation par une flamme qui mit du temps à venir. Le briquet n’était en rien fautif, c’était le pouce tremblant du pauvre Neville qui roulait maladroitement sur le silex et qui n’en dégageait que de simples étincelles d’espoir qui affamaient toujours plus, à chacune d’elle, le manque du camé. Joint en bouche, essayant de le maintenir entre ses lèvres et de viser son bout avec la flamme, bientôt, l’odeur du papier brûlé emplit les narines du fils à papa pour commencer, avant que ça ne soit l’odeur de l’herbe qui ne vienne l’emplir. Par le nez, par la bouche, dans ses poumons, dans son cerveau, niquant ses neurones, dans son sang… Comment un poison pouvait-il être si bon ? Comme un objet si petit pouvait-il rendre fou un homme ? Se pressant de tirer dessus pour alimenter son cerveau (ou plutôt, le dés-alimenter de neurones) et son corps, sa main patientait lamentablement devant le roulé en attendant qu’il ne finisse de tirer une première fois. Déjà pressé d’en être à la seconde taffe. Déjà en manque de la 3ème. Déjà accro à la 4ème. Déjà recracheur de la 5ème… Ce joint allait y passer plus rapidement que Neville n’aurait le temps de se rendre compte qu’il avait ENFIN sa drogue entre les doigts. Il s’en nourrissait pour renaitre, pour revenir, pour se réveiller. Mais au final, il n’eut pas le temps d’arriver à un stade de délectation du baton d’herbe parce qu’il lui fit retirer.

Chose qui ne fallait pas faire auprès d’un camé en manque. La violence était quelque chose d’incontrolable. Ce joint c’était son oxygène. Etranglez le cou d’une personne consciente et son corps se rebiffera face au manque d’air. Essayez d’aider quelqu’un en train de se noyer et vous serez noyé à votre tour sous les gestes en panique et incontrolable de la personne que vous auriez voulu sauver. C’était un réflexe. Un putain de mauvais réflexe, juste incontrolable, cette main essayant de récupérer ce bédot, d’un geste plus ou moins censé être rapide. C’était plus qu’enlever un doudou à un enfant. C’était sa raison de vivre. Et sa vitalité. Pourtant, affaibli, apeuré de son propre état, trop bisounours pour s’énerver une nouvelle fois, ne comprenant pas vraiment ce qui lui arrivait, Neville immobilisa sa main avant qu’elle ne tente d’encourager son corps à se joindre dans son action pour récupérer son joint… Comme si son instinct de survie renaissait après avoir été enterré par le luxe du statut de Fils A Papa à son arrivée à l’Institut Trueman… Ce putain d’instinct qui l’avait maintenu en vie jusqu’à présent et qui l’avait empêcher certainement de se faire crever par cet Orion pour avoir osé le toucher… Chose qu’il n’avait pas encore fait. Chose qu’il ne ferait pas. Neville connaissait sa condition. Il n’était qu’un moins que rien. Un pouilleux. Une ordure. Quelque chose de sale. Ses bouclettes le criaient alors que ses grandes sœurs chez cet homme offrait une image tellement opposée. Il était bien loin du clochard qu’il avait en face de lui. Face à ce genre de profils, Neville savait comment réagir. Quoi faire. Ou ne pas faire. Quoi dire. Ou ne pas dire. Il en avait rencontré des comme ça dans son ancienne vie. … Pas si ancienne que ça, si on remarquait les ressemblances troublantes actuellement... comme la présence de ce genre d’individu dans sa vie d’aujourd’hui et ce putain de sentiment de manque qui le rendait plus misérable que jamais… Alors oui, normalement, ce profil qui se tenait droit, en face de lui, qui le traitait visuellement comme le déchet qu’il était, Neville était censé savoir plus ou moins comment réagir face à lui. Cet Orion voulait être connu. Être reconnu. Être. Tout en laissant le soin à Neville de disparaître de son propre esprit. Il devait juste s’écraser jusqu’à n’être qu’un chien à ses pieds, une masse à peine visible, un néant. Juste disparaître. Cet Orion n’avait même pas besoin de poser la question. Et c’était mal connaître le camé que de l’interroger pour le faire exister. Orion n’avait pas besoin de parler, Neville savait comment il devait se comporter… Pourtant… Il y avait une différence avec les autres. Qui semblait nulle mais… Qui était… Important ? Cet Orion… Il connaissait son prénom. Pourquoi ? Comment ? A quoi ça lui servait que de l’humaniser, que de lui offrir de l’importance ? Neville n’avait pas à être mais pourtant, on le lui autorisait.

« V-vous êtes le-e Parrain de l’éco...le… Orion H-Harker. »
Il était bien plus que ça, encore, si ses pauvres neurones ne s’étaient pas trompé… Et s’ils ne se trompaient pas en identifiant Orion comme « le machin de ». Au lieu de lui fournir une identité à lui. Propre. Sans avoir besoin de vivre par l’existence de quelqu’un d’autre. « Le neveu de… Mila... » Ou son fils. Ou son cousin. Ou son oncle. Ou son père. Neville n’en savait rien. Mais il pouvait apprendre. Il apprendrait tout pour de nouvelles lattes. Pour récupérer ce tube de marijuana entre son pouce et son index qui sentaient déjà le tabac malgré le peu de temps qu’ils avaient passé en la compagnie du joint. Sa main ramenée contre lui, toute son impatience de le retrouver se lisait entre ses doigts fébriles qui se fermaient et se rouvraient de manière incessante en même temps que ses yeux roulaient du visage de l’homme jusqu’à sa main bourreau qui gardait le joint. « E-ecoutez j’ai de l’argent… Je peux vous en avoir beaucoup… Là j’en ai juste besoin en attendant… D’en racheter. Mais j’ai de l’argent… Plein. » Plein s’il ne l’utilisait pas pour ses besoins, mais ça irait. Il pouvait se passer de beaucoup de choses. Mais pas de drogue.
KoalaVolant
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