Il y avait une chose que je devais m’avouer : être dans cette nouvelle école avait… son lot de bons côtés. Comme la situation géographique assez campagnarde, contrairement à l’EIFEB qui était implantée en pleine ville. Mon nouveau foyer offrait donc un parc naturel assez verdoyant et éloigné des routes et du béton… Clairement, Simorgh appréciait. Et moi aussi. Avec l’arrivée des beaux jours en plus, le soleil tapait sur un bel emplacement près du bâtiment des héros lors de la fin de journée, ce qui offrait un endroit parfait à squatter à la sortie des cours. J’avais mon petit muret que je squattais habituellement, ou j’étais, parfois ou non, ça dépendait, rejoint par d’autres héros. Un peu de révisions, un peu de rigolade, ou simplement un endroit pour profiter du peu de chaleur qu’on pouvait avoir ici. Pour le coup, j’étais seul. Cassandra était partie, Lady était je ne savais où, alors je profitais juste du calme et de la chaleur pour lire un livre. Le coin étant proche de mon bâtiment, peu d’étudiants vilains s’y aventuraient donc, profitant du reste du parc qui était bien assez grand pour qu’on nous laisse ce petit coin tranquille.

Et dire que cela faisait plus d’une année que notre école avait brûlé et… je crois qu’inconsciemment, j’avais accepté de m’habituer à cet endroit. Je savais que le chantier de l’EIFEB connaitrait inexorablement des problèmes et… C’était ce qui arrivait. Mais j’avais baissé les bras. Il ne me restait plus que 2 années à faire ici et bientôt, tout ceci ne me concernerait et ne me toucherait plus. Si on oubliait quelques accidents mineurs, les étudiants vilains ne nous empoisonnaient plus trop la vie, à force de se prendre des revers de médailles, certainement… Les autres bleus et moi pouvions être fiers de nous à ce niveau-là je pense. Au final, les années que l’on appelait « les années bonheurs » -celles avant la vie active- pouvaient continuer à exister et c’était ce qui nous importait : Profiter de notre jeunesse, de nos études, entre nous, sans trop d’accrocs. J’avais décidé de me contenter de ça, sur un commun accord tacite avec mes amis. Fini de se rendre malade à cause de ces vil…

« Si tu me touches t’es un homme mort Ortega. »

Putain de vilains de merde. Surtout celui-ci. Et chaque FAPFAP. Qu’un oméga vienne nous emmerder, je ne disais pas, ils avaient de quoi avoir un égo démesuré -bon, pas pour tous-. Mais un de ces pouilleux aux bordures dorées se croyant tout permis, c’était hors de question. Surtout celui-ci, qui avait déjà par le passé invoqué Gaston à mes dépends. Sous la découverte de sa présence j’avais refermé mon livre sèchement et relevé mon regard vers le fils à papa. L’idiot, il aurait mieux fait de m’approcher par derrière sans s’annoncer. Quoi que, mes réflexes auraient pu faire des dégâts et peut-être était-il assez intelligent -ou un minimum pas con, à ce stade-là…- pour voir venir la dangerosité d’une telle approche…

« Et si tu veux invoquer quelqu’un, Simorgh a envie de sortir en ce moment. Mais je t’avoue qu’il y a peu de chances qu’il soit ami avec toi, Lui. »

Contrairement à Gaston. Ils étaient copains comme cochons et tout bonnement insupportables, lui et le FAPFAP. La dernière fois, cet maudit génie m’avait redonné mon corps au bout de 3jours… Et encore, Cassandra avait mis son grain de sel et avait réussi -je ne sais comment et je ne veux pas savoir- à lui faire accepter de partir. Et des modules étaient à confirmer demain. Hors de question que Gaston ne sorte aujourd’hui… Ni sans mon envie, d’ailleurs.