Ballade dans le parc (pv Lucina)

Tenue colorée, cheveux roses agités par le vent, accessoires plus brillants les uns que les autres, Lucina Tsumi ne passe pas inaperçue, et ce n’est pas ce qu’elle cherche. Elle considère qu’elle est née pour briller, après tout il faut bien qu’un Tsumi brille au sein de la société, et il ne faut pas compter sur son jumeau qui ne sait pas voler mais sait se ramasser le béton après une chute de centaines de mètres, pour étoile l’étoile scintillante de la famille. Puis elle aime faire forte impression, que ce soit en bien ou en mal, et n’est-ce pas ce qu’on attend d’un futur super-vilain ? Du charisme, c’est ce qui rend un super-vilain indispensable. Il faut que le public veuille le voir et que le super-héros ne puisse pas se passer de lui. Et puisque Lucina est dans une école de super-vilain, autant faire le job correctement ! C’est l’une des raisons qui l’amène donc au parc à ce moment-là, s’arranger pour qu’on la voit. Et aussi, parce qu’elle est nouvelle et veut mieux connaître les lieux. Elle ne peut pas garder un œil sur Baz si elle n’est pas capable de se repérer dans l’Institut. Voilà pourquoi elle ce retrouve dans le parc quand un mouvement de panique semble agiter les autres promeneurs. Curieuse, et pas inquiète pour un sous, puisqu’elle a toujours su se sortir de situation difficile sans blessure grave, un talent non partagé par toute la fatrie, elle décide d’aller voir de quoi il en retourne.

Quelle n’est pas sa surprise quand elle voit un peu plus un dragon. Oui, un DRAGON ! Un long « Oooooooohhhhhhh il est trop mignon ! » s’échappe des lèvres de Lucina. Le dragon, aux écailles noires, fait la taille d’une petite voiture, et semble insensible au chaos que sa présence crée. A vrai dire, Lucina ne comprend pas vraiment pourquoi tout le monde fuit. Un dragon c’est trop cool ! Elle n’en a jamais vu en réalité auparavant, aussi elle n’hésite pas à s’avancer, tout en l’observant cracher des cercles de feu bleu. Elle lui fait digne de la main, le saluant : « Bonjouuuurrrrr ! Je connais pas ton nom, ni comment t’es arrivé ici, mais t'es trop kawaii. Je m’appelle Lucina d’ailleurs. Je peux te caresser ? Dis oui s’il te plaît ! Ou fait signe de la tête si tu préfères. ». Elle lui sourit allègrement, se retenant à grande peine de courir et de lui sauter dessus. Puis, prise d’une inspiration, elle sort son sachet de saucissons sec de la poche et l’agite en direction de la créature ailée tout en ajoutant : « J’ai du saucisson aussi, tu en veux ? ». Alors qu’elle s’approche avec une douceur relative, puisqu’elle dégage l’énergie d’un bulldozer lancé à plus de cent kilomètres heure, ses pensées s’égarent déjà sur des idées d’adoption, si c’est un « simple » animal. Noir, en plus, il – ou elle ? – s’accorde à tout et elle compte bien faire de lui son animal de compagnie. Si c’est une créature pensante, et bien elle fera tout ce qu’il faudra pour s’en assurer son amitié, quelque en soit le prix. Elle ne peut juste pas laisser le plus beau dragon de sa vie disparaître !

La jeune américaine s’approche sans s’inquiéter de la créature cracheuse de feu. Pas qu’elle ne pense pas qu’il puisse dangereux – elle est bien placé pour savoir que ce est qui mignon peut être dangereux – mais elle considère qu’elle peut bien encaisser quelques blessures si besoin pour pouvoir s’approcher d’un dragon vivant. Elle ne se soucie pas de le voir se montrer agressif, se contentant de lui parler et d’essayer de l’amadouer. Heureusement qu’elle a son arme secrète, il n’y a rien de mieux pour se lier d’amitié avec un être féroce que de l’appâter par son estomac. Pour preuve, elle voit le dragon s’approcher et renifler, et ignorant royalement la fumée qui s’échappe de son museau, et elle reprend son monologue : « Tu en veux pas vrai ? ». Pour réponse elle observe le dragon lécher le paquet, et elle se retient de rire de justesse – il ne vaut mieux pas qu’il pense qu’elle se moque de lui, surtout que c’est simplement qu’elle le trouve adorable. A la place elle lui dit : « Attends, je trouve le paquet, c’est mieux sans le plastique. Franchement je pense que le plastique soit très digeste, mais pour un dragon aussi iposant que toi ! ». Les compliments lui viennent naturellement, sans qu’elle ait à se forcer, et sincère aussi. Elle détourne le regard juste le temps d’ouvrir l’emballage, alors qu’elle entend le dragon grogner d’impatience, alors qu’il fixe la gourmandise, ses pattes grattant le sol. « Et voilà ! Tiens attrape ! ». Elle lança un des quatre saucissons constituant le sachet en direction de sa gueule – malgré son excitation digne d’une fangirl, ses neurones fonctionnent assez pour qu’elle ne lui présente pas directement le saucisson à la main, de crainte que sa main ne se fasse manger avec. Elle lui laissa le temps d’avaler – ce qui ne prend pas longtemps pour bête de cette taille – avant de lui demander : « Alors tu aimes ? T en veux un autre ? ». Bon l’opération caresse n’est pas pour tout de suite, mais Lucina n’a pas perdu espoir, elle a encore toutes ses chances après tout !

A la proposition de la jeune fille de se voir offrir à nouveau de la charcuterie, le dragon fait un signe qui ne peut être qu’interpréter comme positif, tout en utilisant son aile pour rapprocher la Tsumi de lui. Elle se laisse faire avec joie, riant au passage, et glisse d’autres morceaux de saucissons dans la gueule du dragon. Son opération apprivoisement de reptile cracheur de feu se passe à merveille, et elle se blottit même sans crainte contre le cuir écaillé de la créature, tout en se posant milles questions à son sujet. Déjà il est clair que c’est un être intelligent, puisqu’il a compris instantanément tout ce qu’elle lui a dit. Aussi elle sait qu’elle ne va pas pouvoir juste l’adopter tel un animal de compagnie, ce qui ne la dérange pas, une créature dangereuse doté de capacité de réflexion est encore plus intéressant à ses yeux ! Aussi, elle lui demande, un grand sourire aux lèvres – même si après réflexion, elle n’a pas cessé de sourire une seule minute – tâchant de réguler son excitation : « Tu es tellement adorable et intelligent, en plus de ça, je t’adore déjà ! Est-ce que ça te dirait de devenir mon ami ? ». Malheureusement le dragon se met à se secouer négativement la tête et c’est la douche froide pour l’américaine. Son sourire disparaît et un peu de tristesse se lit dans ses yeux. Toutefois elle n’est pas prête à renoncer pour autant. Il doit bien avoir un moyen de le convaincre ! Avant qu’elle ne puisse formuler d’autres paroles, le reptile ailé semble s’énerver et il se relève, prêt à attaquer de la fumée s’échappant de ses naseaux. Lucina a beau réfléchir, elle ne voit pas ce qu’elle a pu dire pour mettre le dragon d’aussi mauvaise humeur, mais elle ne se décide pas à bouger pour autant. Déjà parce que courir devant un prédateur est la pire idée qui soit. Ensuite parce qu’elle n’a pas encore décidé de lâcher son idée de devenir amie avec la bête. Aussi elle se contente d’afficher un de ses sourire les plus éclatant et de lui proposer : « Il me reste plus beaucoup de saucissons, mais j’ai aussi des bonbons, ça te dit ? Sinon je peux aussi aller te chercher autre chose si tu veux ! A moins que tu veuilles jouer ? ». Pour certains, proposer à un dragon en colère de jouer n’est pas l’idée du siècle, mais en vérité Lucina espère détendre l’atmosphère. Dans le doute, elle mange un morceau de saucisson à son tour. Elle risque d’avoir besoin de protéines après tout.