Malgré toute l’assurance que j’avais pu prendre dans mon discours précédent et qui s’était étendu jusqu’au mouvement de mes bras, je doutais qu’un jour encore, nos mains ne se joignent à nouveau. Comme il y avait quelques instants. Si Léandre était à nouveau en état de se débrouiller, alors il n’aurait plus besoin de moi. Cela m’attristait et peut-être que cet instant signait réellement notre The End. Mais de l’autre… S’il arrivait à se gérer seul, et à être l’homme génial à nouveau qu’il était, alors c’était très bien et je serai alors heureux pour lui. Je le mettais premier dans mes priorités, loin devant moi. S’il devait disparaitre de ma vie pour grimper plus haut et briller d’avantage, alors je lui ferai la courte échelle indéfiniment jusqu’à ce qu’il atteigne le sommet, n’ayant plus qu’à me laisser chuter au sol sans lui après. Mais… Finalement, ses mains dans les miennes m’offraient une 3ème vision inédite et qui me plaisait.
Regrettant bien vite la présence de sa peau contre la mienne, ce contact qui revint cependant entre sa main et ma joue me figea et m’offrit un frisson électrique me traversant entièrement face au baiser qui suivit. Ça n’était rien. Ça n’était qu’un baiser chaste mais ça restait de la gratitude et de l’attention de Léandre Raja. Et je pouvais tout donner pour ça. Je n’espérais pas plus. Je prenais juste ce qu’il m’était offert. Et j’essayais de ne plus être amoureux. Ça allait surement marcher comme ça. Et en parlant de marcher, je restais silencieux et avenant face aux gestes de mon cadet, qui testait sa marche. Ok. Il avait l’air d’aller bien mieux. Et en plus d’aller bien, il fit remarcher mon cœur au passage en acceptant à nouveau mon aide (en tant que garde du corps, hein !). et j’avais même le droit d’aller chez lui pour gouter son nouveau café ! C’était génial ! Ça me rendit assez heureux pour que je sente mes yeux pétiller et pour entendre de l’eau buller derrière moi ? Quoi ? Léandre emboita le pas et je finis par le rejoindre après avoir lancé un regard rapide au seau qui avait servi de 1er secours aux membres du vilain. Sérieux ? De l’ébullition ? Okay, oui, PEUT-ÊTRE que je savais que ce qui m’attendait était plus chaud que du café et que, moi-même, je l’étais tout autant mais… hey, ça va, le déni, j’y avais plus droit maintenant ? Fichu pouvoir… Aller, direction l’infirmerie… Brrr.