Super Promo sur les Rousses au rayon Flanders (ft. Églantine)

Super promo sur les rousses au rayon Flanders

Ah ! Ca faisait longtemps que j’étais pas autant sorti à Paris. Squatter la Bretagne éloignait de la capitale, de ses métros étouffants, de tous ces trucs enquiquinants, mais aussi des grands magasins. Rah, je devais bien admettre que même si y avait trop de magasins cools par chez moi, Paris restait un endroit encore plus ultra cool pour moi tiens.
Je m’avouais défaite.
Et puis, la Bretagne n’avait pas le musée d’Orsay et encore moins le Centre Pompidou.

Bref, du coup, moi je voulais sortir, faire le plein de jeux vidéos ou de connerie du genre, et j’étais partie me promener.
Revenir à l’institut était pas si plaisant, même si j’adorais tellement faire maintenant partie des bleus ! Mais… Bon. N’y pense pas Eglantine. J’étais là pour m’éclater, pas pour déprimer, rah.

Du coup, je trouvais un jeu plutôt cool qui me donnait bien envie depuis que j’avais vu des let’s play dessus. Detroit : Become Human. Pis bon j’avais déjà joué à Heavy Rain, j’avais méga accroché… Donc ouais. Autant essayer celui là.
Même si jouer à la PS4 allait être chaud patate à l’Institut, mais j’avais de la ressource. Et des amis sur Paris. Et de l’argent.
Même si mes parents semblaient de moins en moins accepter leur fille, je récupérais toujours un taux d’argent de poche relativement confortable pour mes besoins nécessaires.

Bref. J’étais tranquille quoi ! J’avais mon jeu, j’avais ma joie, j’avais tout pour moi sinon que mon pouvoir fonctionnait vraiment…Mais à ça je ne voulais pas y penser non plus.
Sauf que ma tranquilité se coupa quand je vis quelque chose, qui réveilla probablement tous mes instincts féministes. Une fille harcelée par des mecs.
Bon déjà, la fille était vraiment jolie. Genre vraiment jolie. Genre je savais pas de quel bord j’étais, mais je voulais bien être un peu de son bord à elle. D’accord, je craquais un peu sur les rousses – oh, Emma Stone, tu resteras dans mon cœur éternellement -, mais j’avais toujours rêvée d’être rousse aussi, rah.

J’étais un peu loin, mais je voyais bien que la pauvre se faisait enquiquiner par une armée de mec. J’allais pas la laisser comme ça !
Hm… J’hésitais. J’avais tellement d’options. Je choisis d’écouter mon cœur. Il n’y avait bien que Tamatoa pour désapprouver cette idée. Et j’aimais pas trop Tamatoa. Trop bling bling pour moi.
J’arrivais devant les gars, et décidais de faire réellement ce qui me passait au hasard par la tête. Bon. J’avais pensé à l’idée de « Désolé les gars, mais elle est prise » sauf qu’elle se faisait déjà assez harcelée comme ça pour que j’en rajoute une couche.
Je me mis donc devant elle, les poussant un peu :

- Hey ! Vous voyez bien qu’elle est pas bien ? Poussez vous, et foutez lui la paix !

Sauf que les types ne semblèrent pas trop d’accord. En fait, ils étaient même énervés que je puisse les éloigner de l’objet de leur fascination.
Bon. Bah. Hm. Restait d’autres options. Je n’avais pas fait assez de karaté pour les défoncer – en plus je risquais des ennuis si j’essayais -. Je n’avais rien sur moi pour dessiner – pour une fois -. Donc… Restait la méthode Doctor Who. Ouais. Cette fille pouvait être Amy.

Je me tournais vers elle :

- Bon, écoute, je suis désolé de ce que je vais faire, mais fais moi confiance.

J’attrapais certains de ses sacs, j’attrapais sa main et je fis :

- RUUUUUUUUUUUUUUUUN !

Ouais ça sonnait vraiment plus classe en anglais. Du coup, je me mis à courir. Oh, je savais pas si elle saurait me suivre, mais j’espérais. Et j’espérais aussi que les mecs nous laisseraient tranquille.
Sinon… Sinon je sais pas. Est-ce que dessiner sur une jaquette de jeu vidéo ou sur un ticket de caisse marcherait ? Déjà que mon pouvoir était random… Argh.

Super promo sur les rousses au rayon Flanders

Je ne savais pas ce qui prenais ces types, mais wow, ils étaient si malpolis, que si mes parents avaient été là, ils les aurait choper, et leur aurait lavé la bouche avec du savon. Même s’ils avaient jamais fait ça pour moi, je suis sûr qu’ils en seraient capables.
En tout cas, mon intervention fut simple et évidente : ces types ne bougeraient pas. Et je n’avais rien pour leur faire un joli dessin.
Donc, valait mieux utiliser la solution de secours, et embarquer cette pauvre rouquine qui ne semblait avoir rien demandé à personne, pour l’embarquer avec moi.

Je commence donc à courir en beuglant, parce que pourquoi pas. Je sens bien que la fille derrière moi a plus de mal. Je fais pourtant pas tant de sport que ça. Limite je devrais en faire plus souvent parce qu’à force je vais finir par avoir des soucis de santé – je mange pas mal -.
Sauf qu’un des types nous rattrapa.
Zut ! Bon. Je devais trouver une solution. Hors de question de le laisser nous embêter encore.
Mais vu sa tête, il avait l’air profondément à fond sur cette rouquine. Okay, elle était très mignonne, mais était-ce une raison ?! Je ne crois pas non.
Soudain, je sursaute. La fille à qui j’ai fini par lâcher la main, se met à crier. Wow, elle doit en avoir vraiment marre pour réagir comme ça. Parce qu’elle à l’air assez timide, alors pour la faire hurler, j’imagine qu’il faut y aller.
Sauf que le type veut pas la lâcher.
Okay. Bien, bien, bien.

Eglantine réfléchit. Il fallait une solution.
…Je pouvais toujours tester quelque chose. Sortant vite mon téléphone, j’allumais une application de Notes qui permettait aussi de faire des dessins. J’avais jamais osé trop dessiner dessus, mais je décidais de le faire maintenant.

[PILE OU FACE :
- Oui : Le dessin apparait d’un coup
- Non : Le dessin apparait pas]

Qu’est ce que je pouvais dessiner ? Réfléchissant je décidais de dessiner un marteau. Aucune idée pourquoi. Mon cerveau tournait trop vite pour plus réfléchir à autre chose, donc j’avais fait un marteau.
Je priais pour qu’il prenne forme directement, et ce fut le cas. Sauf que je n’avais pas prévu qu’il soit si gros. Et si lourd. Et forcément, il avait un défaut de fabrication.
Mais ça ferait l’affaire. Je l’attrapais avant qu’il ne tombe.

Je savais que j’allais attirer l’attention, mais peu importe.
Je soulevais le marteau comme je pu, et le lâchais sur le pied du type, qui cria.

- Désolé ! Mais elle viens de te dire de le laisser tranquille.

Là, je vis le vigile. Argh. Manquait plus que lui !
Bon sang.
Il approchais vite le bougre. Forcément, il voulait savoir ce qu’il se passait. Et j’avais peur que la fille rousse soit fatiguée.
Comment faire ? Un autre dessin ? Non ! Pas le temps. Allons y pour dire la vérité.

- Bonjour monsieur ! Ce monsieur embêtait mon amie, je vous le laisse, mon amie a un rendez vous ultra important elle doit y aller.

Okay, j’ai aussi un peu menti. D’abord, cette fille, je ne savais même pas son nom, ensuite, cette fille, elle n’avait pas de rendez vous important.
J’agrippais à nouveau sa main pourtant, et l’entrainait doucement, du moins pas en courant, mais néanmoins comme pour nous dépêcher.

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Clairement j’étais pressé, je voulais partir vite. Je sentais que la situation était bof, que les types étaient un peu fou, qu’il était temps pour nous d’y aller.
Alors ok j’avais pris un marteau et je l’avais lâché sur le pied de la personne. C’était bof. C’était violent. Mes parents ne seraient pas fiers.
Mais de toute façon, peu importe ce que je fais, mes parents ne seraient pas fiers.
Donc au pire des cas !
Du coup, j’essayais d’embarquer la jeune demoiselle pour la sauver de là.
Je l’entendis me remercier et j’eus un petit sourire.
Bah ! C’était normal !

Mais le vigile ne sembla pas d’accord tandis que j’étais en train de partir avec. Si je devais lutter contre le vigile en plus, je n’allais clairement pas réussir.
Je me retournais gentiment, me disant que j’allais devoir faire de mon mieux pour avoir l’air toute mignonne.

Je me rendis compte que l’autre vigile semblait prêt à s’occuper des garçons, mais regardait pas mal la rouquine, et que l’autre semblait prêt à s’occuper de nous.
Là, il nous demanda de ne pas raconter de bobard et de dire ce qu’il s’était passé.
Argh.
Il ne manquait plus que ça.
Ce n’était pas que cacher mon pouvoir était obligatoire, parce que le monde entier savait pour les héros et les vilains. Mais bon.

J’hésitais à causer.
En même temps j’observais ma compagnonne qui se taisais totalement. Vu sa tête, j’imaginais qu’elle était aux prises de sa timidité plus que jamais.

- Euhm…Je l’ai dessiné ? Et euhm…Il s’est matérialisé… Et euhm…Je l’ai lâché ? Je jure que je pensais juste à aider cette fille ! Je suis une apprentie héroïne ! Mais ces types étaient relous, ils m’ont même insulté ! Vous savez comment c’est, le harcèlement des filles, tout ça…

Je jouais la carte du féminisme, mais je n’étais même pas sûre moi-même que ça allait fonctionner.
Du coup je me sentais mal à l’aise.

- Je suis désolé m’sieur…. Je sais que la violence c’est pas cool et tout…

Je serrais un peu mon jeu contre moi, mal à l’aise, presque rougissante.
J’espérais que ça passerais, mais bon en même temps j’avais fait un truc pas cool quoi.

Spoiler:

En même temps, le vigile sembla soupirer.

- Je vois. Ce n’est pas avec moi que vous allez peut-être avoir des soucis si le jeune homme décide de porter plainte.

Je jouais avec mes doigts ne sachant pas trop quoi dire sur ça. Oh je savais que j’aurais des ennuis s’il décidais de porter plainte. Je n’étais même pas une héroïne diplomée !

- Mais pour cette fois, de mon côté, je peux laisser passer…Ils vous harcelaient vraiment ? demanda le vigile en regardant la fille à mes côtés.

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Je n’avais aucune idée de comment me dépatouiller de cette situation, à la place, eh bien, j’avais dis la vérité. C’était ce qui était le mieux à faire non ? Dire la vérité, ne pas mentir. Histoire de ne pas avoir d’ennuis.
De toute évidence, la fille avec moi sembla essayer de s’exprimer aussi. Je compris mieux le contexte. C’était vraiment ce que je pensais. Ces types voulaient vraiment faire en sorte de l’emmener boire un verre.
Ah les abrutis !

Je secouais doucement la tête, un peu révoltée. Mais au moins, j’espérais que ça suffirait à ce que le vigile comprenne la situation.
Je jouais encore un peu avec mon jeu, trouvant décidément la couverture très belle. Avant d’entendre le vigile nous dire que ça allait et qu’on pourrait partir.
J’eus un petit rougissement quand il me demanda de ne pas faire tomber des marteaux partout.

- Oui… répondis-je un poil gêné, avant de ramasser mon dessin.

De toute façon, celui-ci allait bien finir par disparaître. Quand ? Je n’en savais rien comme toujours. Heureusement, la jeune fille était là pour m’aider, et je la suivis à la poubelle, avant de lui dire :

- …De toute façon, il va disparaître, si jamais, mais…Merci.

Pour le reste, j’espérais que cette histoire serait finie.
Mais non. Non, bien sûr que non. Un des types, celui qui s’était pris mon marteau débarqua et me demanda mon nom.
Argh.
Mais je lui fis mon plus beau sourire :

- Violette Delacour.

Ce n’était certainement pas mon nom. En fait, c’était le nom que j’imaginais avoir quand j’étais petite, quand je me créeais un monde imaginaire. Un nom de fleur un peu plus respectable. Et un nom tiré d’Harry Potter.
Clairement, je manquais d’imagination étant enfant, mais sur le coup, ça me sauva :

- Mais tu n’es pas obligé d’en venir à là, vu que tu es tout aussi fautif que moi ! Et je suis certaine que ton pied va très bien.

Enfin j’espérais.
Est-ce que j’avais vraiment cassé son pied ?
J’espérais que non.
Je repris le bras de la rouquine, et l’embarqua à nouveau.

- …Décidément ils ne nous lâchent pas…Ca va aller ? On peut retourner vers les vigiles s’ils continuent….

Super promo sur les rousses au rayon Flanders

J’espérais que cette fois, plus personne ne nous dérangerait. Franchement ! C’était quoi ce comportement ? Les gens étaient dingues parfois. Dans tous les cas, j’espérais que la rouquine se portait bien. Parce que je sentais bien que c’était une situation compliquée pour elle. Et je voulais pas qu’elle se sente trop mal.
Elle me répondit que ça allait, mais soudain, je compris. Elle parla de son pouvoir, de son aura, de gens qui viennent la draguer.
Oh.
Aha… En fait ça expliquait le comportement bizarre des gens. Parce que du coup, s’ils étaient sous l’emprise de son pouvoir…Ca expliquait qu’ils aient voulu la draguer.
Bon. Je pouvais que compatir. Mon pouvoir était tout nul aussi alors qu’il aurait pu être grave badass.
Je tiquais quand elle me fit comprendre qu’elle savait d’où venait le nom d’emprunt que j’avais donné. J’eus un petit sourire gêné, mais amusé aussi. Haha, ouais… J’avais un peu menti en effet.
Elle se présenta comme Kelyn, et je lui souris :

- Pas de soucis, Kelyn. De toute façon, y a des chances qu’on se retrouve…Parce qu’à moins d’une grosse coïncidence…T’es à l’Institut Trueman, non ? Tu m’y retrouveras sous le nom d’Eglantine. Eglantine Goyache.

Je lui fis un clin d’œil.
J’étais quand même contente de l’avoir aidé. Parce que même si ça venait en fait de son pouvoir…C’était quand même pas sa faute.

- Je suis contente d’avoir pu t’aider. Et…Je comprends mieux la folie de ces types. Mais je comprends aussi que tu contrôles pas bien.

Ouais, j’allais pas lui hurler dessus. Mais je peux te laisser…Tu dois avoir envie de souffler, en effet.
Après, je rentrais à l’Institut là. Donc si elle aussi…Ca serait bête de continuer à se suivre sans se causer.