Je hochais la tête quand Kelyn me demanda si j’étais à l’institut. Je n’allais pas nier ce fait, hm. J’étais pas la personne la plus heureuse d’être à l’institut, mais je n’allais pas le nier non plus. Je lui souris donc, et écoutait ce qu’elle me dit sur son pouvoir.
Ah, quel pouvoir…Amusant, et en même temps qui devait être désagréable quand on ne le contrôlait pas.

- Oh bonne idée ! approuvais-je pour le livre.

La lecture faisait partie d’une de mes passions. Que je ne pratiquais pas forcément tout le temps, mais au moins j’étais contente d’entendre que quelqu’un le pratiquait aussi.
Je hochais encore la tête avec affirmation lorsque Kelyn me demanda si je rentrais à l’institut. En effet. Je veux dire, j’avais eut mon jeu, j’allais pouvoir y jouer maintenant.

- …Je suis en effet dans le cursus héroïque.

J’essayais de me montrer fière de ça. Après tout, j’avais réussi à rejoindre les SDF et juste pour ça j’étais trop heureuse ! Mais je n’oubliais pas qu’avant… Ce n’était pas le cas. Avant, j’avais été refusé à la fameuse école qui correspondait à mon nouvel uniforme.
Avant, je n’étais qu’une FAPFAP.
Et c’était très frustrant d’ailleurs.

Du reste, j’eus un sourire quand elle parla de « madame Antonella ». J’avais déjà eut l’occasion de lui parler aussi, comme je parlais couramment anglais, ça n’avait pas été bien difficile. Mais je me fis la réflexion que Kelyn, devait elle aussi ne pas venir de France vu son nom, et qu’elle avait dû apprécier la compagnie de cette prof que je trouvais simplement badass.

- Non, non ! Je trouve ça cool. Et tu es pas obligé de me vouvoyer. Tu peux dire tu. Tu viens pas de France c’est ça ? …Enfin si je peux te demander. Je veux pas te gêner non plus !

Je me dirigeais vers le métro. Maintenant, il restait plus qu’à rentrer, hein ?

- Et du coup on peut rentrer ensemble.

Je lui fis un clin d’œil.

- Oh et si tu préfères parler anglais… I am a little fluent in english.

Si ça pouvait lui permettre d’être plus à l’aise, je pouvais bien faire ça pour elle.

J’avais un petit sourire. J’étais contente qu’on se soit éloigné de ses tarés. Et puis, Kelyn semblait être quelqu’un de bien, et ça me ferait de la compagnie en rentrant. Je n’aurais pas à relire quinze fois la boite de mon jeu pour m’imaginer mes futures parties, en attendant que le métro me ramène au bon endroit.
Donc. Un bon point.

Dans tous les cas, elle me précisa que je pouvais la tutoyer, ce qui m’arrangeais, et précisa aussi que l’anglais n’était pas sa langue natale. Oh. Eh bien, je ne connaissais sûrement pas la langue locale qu’elle causait, mais ça me rappelait un peu mon breton et mon basque. Même si je savais plus parler breton que basque, mon père m’avait appris le dernier pour que j’ai un peu des deux.

- Oh ! Je vois ! Je connais ça. Je veux dire…Les langues locales. Je suis bretonne et basque.

Je trouvais ça cool qu’elle ait cette origine. Ca m’amusait aussi un peu. Je fus ravie de savoir qu’elle voulait bien rentrer avec moi. Et c’était vrai que ça serait un peu bête qu’on ne discute pas après ça…
Je me déplacais vers le métro, en écoutant Kelyn me dire qu’elle espérait qu’il ne lui arriverait rien.

Je me permis de toucher doucement son épaule :

- Ne t’inquiètes pas, si ton pouvoir se laisse encore aller, je nous protégerais.

Peut-être que j’étais un peu trop profondément plongée dans mon rôle d’héroïne ? Peu importe. Je ne pouvais pas laisser Kelyn souffrir de son pouvoir. Après tout…Le mien faisait des siennes aussi, parfois. Et pour ça, j’avais été viré d’une école.

Je sortis ma carte de métro, et la passait pour aller sur le quai.

- …Erf… Je ne sais pas ce que tu penses de Paris, mais moi, je ne m’habitue pas à cette odeur.

L’odeur qui régnait dans certaines stations de Paris étaient fort désagréable. J’espère que je finirais par m’y habituer, mais au bout de quasi un an ici, ça n’était pas vraiment le cas.

- Tu n’as pas trop de mal avec le français, en tout cas, tu parles super bien.

Fallait bien que je lance la discussion.