[Mini-Event] La colo des supers

A en juger par la tête que tirait la plupart des étudiants ayant assistés au trek, et par le commentaire de sa camarade Khalee, Adèle n’avait pas manqué grand-chose, en dormant toute la nuit… Ou plutôt, si, elle avait raté une bonne occasion de s’amuser et de laisser parler l’un de ses goûts… particuliers, mais ce n’était pas sa priorité aujourd’hui. Sa priorité était de créer des liens au sein de l’Institut, au-delà de ses colocataires de chambre, et elle devait donc s’appliquer à tenter de connaître ses camarades le plus possible. C’est pourquoi, après avoir marché quelques instants dans la forêt, pour se réveiller et terminer de décuver, la jeune femme revint au camp et passa de groupe en groupe pour voir si l’on avait besoin d’aide, et discuter avec ceux qui étaient libres. Et c’est ainsi qu’elle comprit ce que Khalee voulait entendre lorsqu’elle avait parlé de "petites meurtres", qu’elle apprit que Neville était responsable de l’état d’ébriété de plusieurs des élèves ainsi qu’il avait été blessé par un clou enfoncé dans sa main. Un peu inquiète pour celui qui l’avait gentiment accueillie dans son camping-car, la Magret décida de rester à ses chevets jusqu’à son réveil, faisant attention que le travail des infirmières de fortune ne soit pas foutu en l’air par un mouvement quelconque, ou quelque chose de ce genre.

Grand bien le lui en prit car, finalement, lorsque le FAPFAP se réveilla enfin, il ne restait plus qu’elle et un autre adulte, qui semblait être l’un des seuls encadrants de cette colonie de vacances. Et cela permit aux trois vieux de discuter autour du feu, tandis que les jeunes dormaient ou… autre chose… Une autre chose que Neville commenta de but en blanc, ce qui fit rire une Adèle acceptant gentiment un verre de vin – ou deux, ou trois, mais beaucoup moins que la veille au soir. Mais, après avoir but une gorgée de boisson alcoolisée, la nouvelle FDP ne put s’empêcher de la recracher, surprise par ce qu’elle venait d’entendre. Vraiment ? Les "jeunes" de sa chambre voulaient vraiment la caser avec Neville ? C’était… étrange… Et pas très surprenant, quand on prenait en compte leurs âges, mais tout de même…

« Vraiment ? On veut vraiment me caser alors que je viens d’arriver ? Si ça les amuse, après tout, pourquoi pas ! Mais… euh… le seul argument qu’ils ont trouvé est vraiment notre âge ? Nan parce que, un couple, c’est plus que ça ! Il faut des intérêts communs, ce genre de choses ! Plans culs à la limite, pourquoi pas, les bouclettes ça a un certain charme en plus, mais… enfin, là n’est pas le sujet ! »

Souriante, ne réalisant pas vraiment la portée de sa dernière phrase, la Laressingloise laissa ensuite la parole à ses interlocuteurs et écouta attentivement chacun des mots de Neville. Elle lui tapota gentiment l’épaule quand elle réalisa ce que voulait dire ce « Malgré tout », hocha la tête quand il mentionna les colocs d’Adèle, et fut attendrie lorsqu’il parla d’un de ses crushs d’adolescence. Puis la soirée continua ainsi pendant un moment, alternant entre discussion, boisson, fumette, et blagues du Leblanc… Une soirée normale, en somme !

Spoiler:

Inspirer… Souffler… Ne pas craquer ni laisser sa frustration prendre le dessus… Ne pas se jeter dans les bras d’Altéa… Tabitha avait beau être frustrée par son changement de programme, il fallait qu’elle le fasse, pour le bien du monde des supers. Elle avait beau se sentir compatissante pour les pauvres victimes éméchées, elle devait jouer les méchantes se moquant d’eux. Et c’est dans ce but qu’elle n’arrêtait pas de se répéter les quelques mots mentionnés au début de ce paragraphe. Tout comme c’est dans ce but qu’elle lança un faux regard noir à la Tsumi lorsque cette dernière lui répondit. Certes, elle était heureuse de la voir, mais les deux jeunes filles étaient censés se détester, du moins au sein de l’Institut Trueman, et l’Oméga s’efforça donc de continuer à jouer à ce jeu. Ce qui ne l’empêcha pas, bien évidemment, d’adresser un petit clin d’oeil à sa meilleure amie lorsque plus personne ne les regarda…

« Ah, tiens, Tsuminable, t’es là toi aussi ? Je suppose que t’as voulu sauver les pauvres chasseurs que tes camarades massacraient, n’est-ce pas ? Ou alors tu passais ton temps à soigner les autres plutôt que d’agir, c’est ça ? Ce qui est certain, en tout cas, c’est que t’as dû faire des conneries de super-héroïne, comme d’habitude… » Ricanant, prenant son air le plus moqueur possible, elle poursuivit : « Pour ce qui est des plans de mon cher papa… Saches qu’il a estimé que cette colo serait un moyen parfait de devenir encore meilleure que ce que je ne le suis déjà ! Et, vu ce que tu me racontes, ça ne doit pas être si faux que ça… »

Avançant de quelques pas, bousculant volontairement Altéa en lui donnant un coup d’épaule, Tabitha en profita pour lui chuchoter quelque chose du genre « I’ll text you as soon as possible ». Puis, reprenant en un instant son rôle de super-vilaine parfaite, elle salua d’un signe de tête l’homme qui l’accompagnait avant de se mettre à errer dans le campement de fortune. Ou plutôt, pour être exact, elle observait les personnes présentes et tâchait de savoir avec qui la fille du directeur pourrait s’entendre parfaitement… Il y avait là plusieurs élèves que la Truelle avait déjà aperçus dans les couloirs de l’Institut, cet idiot d’Orian Harker, Altéa, donc, mais également une nouvelle, qu’elle n’avait jamais vu. Elle allait devoir se renseigner sur cette rousse inconnue… Peut-être qu’elle était la personne idéale pour devenir la – fausse – meilleure amie de Tabitha Trueman… Il allait vraiment falloir creuser !

Malheureusement, alors qu’elle commençait à se décider à aller parler à cette jeune femme, l’américaine fut interrompue par une voix derrière elle. Se retournant donc, elle tomba nez à nez avec… un panda… Qu’est ce que… ? Pourquoi y avait-il un panda par ici ? Et puis… le panda venait-il vraiment de lui parler, là ? C’était vraiment possible, ce genre de choses ? Il se passait vraiment des choses étrange, dans cette colo ! A moins que… A moins que la voix ne soit pas celle du panda, mais plutôt celle d’une élève ! Ce qui fut confirmé à peine deux secondes plus tard lorsque, intriguée, Tabitha leva les yeux et aperçut la main tendue d’une élève, qu’elle identifiait comme une FDP. Un peu sous le choc, et très impressionné par ce dressage, il faut bien l’avouer, la "fausse" Trueman accepta cette main tendue et grimpa sur l’animal sauvage en compagnie de Khalee. Elle tourna alors la tête à droite et à gauche, observant le paysage tout en se pinçant mentalement pour être certaine qu’elle n’était tout simplement pas en train de réveiller, jusqu’à ce que…

Jusqu’à ce que son interlocutrice prenne finalement la parole pour mentionner les rochers et les animaux particuliers de cette forêt, avant de faire part de quelque chose de beaucoup plus important pour elle. Attends… Est-ce que c’était vraiment ce que Tabitha pensait ? Est-ce que Khalee était vraiment… Secouant la tête, comme pour chasser cette idée stupide de son esprit, l’américaine espérait vraiment que ce ne soit pas le cas… Elle n’avait jamais su quoi dire dans ce genre de situation, et le fait de devoir jouer la fille Trueman n’arrangeait pas les choses…

Cependant, elle n’eut pas vraiment le temps de réfléchir plus puisque, subitement, une branche fit tomber la FDP sur elle juste avant que le panda ne se redresse et les fasse tomber par terre. Et autant vous dire que, à cet instant précis, Tabitha Trueman ressemblait beaucoup plus à une tomate qu’à une super-vilaine aguerrie… Elle continuait à secouer la tête, refusant de laisser l’évidence lui sauter aux yeux, et évitait de plonger son regard dans celui de Khalee, inquiète de lui transmettre son doute via les yeux.

« Ben… Je… Euh… Toi t’es une fille, et puis moi… euh… Enfin je veux dire… J’suis flattée mais… euh… Désolé… »

Et ce furent les seuls mots que Tabitha parvint à sortir de sa bouche… Elle aurait bien voulu être plus "cash", lâcher quelques répliques acerbes du genre « Une FDP et une Oméga ? T’es sérieuse ? T’y croyais vraiment ? » mais elle en avait été incapable… Certes, cela aurait renforcé sa couverture de fille Trueman, mais… et bien, ça aurait blessé Khalee ! Et elle avait l’air sympa, Khalee, alors l’Oméga n’avait pas envie de la blesser ! Au contraire, même, elle voulait se rapprocher d’elle et devenir son amie (voire plus si affinités, mais c’est pas pour tout de suite chers lecteurs)…

« On peut rentrer, s’il te plaît ? »

Toujours aussi rougissante, l’américaine se releva, un sourire un peu désolé sur ses lèvres, puis tendit sa main à Khalee et l’aida à se lever à son tour. Puis, sur ces entrefaites, les deux jeunes femmes retournèrent au campement dans un silence de mort… Tabitha était troublée, et un peu désolée aussi, mais elle n’eut pas le courage d’en faire part à la jeune fille qui marchait à ses côtés… Elle n’eut d’ailleurs même pas le courage de lui parler pour le reste de la famille, préférant rejoindre Altéa et mettre en application leur plan de retrouvailles. Et cela fit un bien fou à la Truelle… Elle n’en oublia pas son trouble, loin de là, mais elle put laisser de côté sa couverture et simplement être elle-même, discuter avec sa meilleure amie de tout et de rien, comme au bon vieux temps… Ce qui lui permit d’aller se coucher un peu plus sereinement, même si elle pensait beaucoup à ce qu’il s‘était passé avec Khalee…

Spoiler:

Prochaine situation :

Ce dé n'est pas existant.

Wow… Bonjour le mal de crâne… Il s’était pass…

Oh.

Merde.

C’est ce que murmura Henriette en trouvant Eris dans son lit... loin d’être habillée… Comme elle... Oh bordel… Aïe… C’était quoi toutes ces griffures.. ?! Sur elle ?! SUR ERIS ?! … Des flash-back de la nuit commencèrent à rafraichir sa mémoire, comme encouragée par la brulure des marques… … ça craignait. Elle devait faire quoi ? Fuir ? Lui demander si elles avaient vraiment… Gasp. Henry avait besoin de se rafraichir le visage…

S’armant d’un tee-shirt et d’un shorty, Henriette profita de l’heure matinale (et de l’absence de réveillés sur le camps… et vu les verres et bouteilles au sol près du feu… et les mégots de roulés, certains avaient profité) pour se dégourdir les jambes avec un peu d’air frais. Il faisait froid, certes, mais ça allait la revigorer, parce que là… elle était loin d’être fraiche, avec sa peau moite… La veille ne l’avait pas aidé… Encore moins la nuit, certainement…

« C’est pas vrai... » murmura-t-elle, au bord d’un des multiples points d’eau, observant son reflet dans l’eau… Et son cou… Idiotement, elle le frotta avec l’eau fraiche, comme si cela pouvait partir comme de vulgaires taches mais… Non. Elle était marquée. Et l’image d’Orion lui vint en tête. « C’est pas vraiiiiiiiiiiiiiiiiiiii... » continua-t-elle de chouiner quelques temps encore avant de se balancer une grande giclée d’eau froide sur le haut de son corps, comme pour se nettoyer de… quelque chose de mal. Elle resta de longues minutes là… Mine de rien, quand on est hétérosexuelle et qu’on couche, bourrée, avec une autre fille… Y a de quoi se poser des questions. Mais QU’EST-CE QUI LUI AVAIT PRIS ?! SERIEUSEMENT………

Mais bizarrement, ce genre de connerie lui passa au dessus quand elle se retourna et fit face à un ours. …

Le cri d’Henry résonna dans toute la forêt. Et après une spectaculaire envolée d'oiseaux anciennement endormi, devinez qui retourna comme la belle idiote qu’elle était au camps? Gueulant. Comme un putois.

« Y A UN OURS. Y A UN PUTAIN D’OURS !!! CASSEZ-VOUUUUUUS !!! » gueula Henry avant d’entrer dans son abri… de se casser la gueule sur les marches… et de mal refermer la porte.

L’ours était là.

« ERIS !! CASSE-TOI !»... Surtout que l'ours trouva subitement la rouquine plus intéressante, lachant du regard la brune...

J'ouvre un œil, la lumière du jour m'assaille et me vrille le cerveau. Je le referme presque immédiatement, ma tête enfoncée dans un oreiller qui n'est pas le mien. Bizarre, je ne dors jamais sur le ventre, question de principe. Ca fait des marques sur la gueule. Je me meus alors dans les draps pour me remettre sur le dos. Je me sens étonnement bien ce matin. Légèrement fatiguée. Comme si j'avais fait du sport. Du sport ? What ?

Je me lève d'un trait. La soirée défile littéralement sous mes yeux. Nice. Je caresse mon épaule endolorie. Ca fait tellement longtemps que je n'avais pas été intime avec quelqu'un. Mon pouvoir a du filtrer à cause de l'alcool. A la vue du camping-car dévasté, ça a tout l'air d'être la bonne explication. Je me lève et m'étire à la manière d'un chat, une petite blessure vient me piquer le dos. Ca vient d'Henriette.

Alors je fais avec.

J'ai à peine le temps d'enfiler une culotte propre que j'entends Henry hurler à la mort à l'extérieur du camping car. Sans réfléchir, je m'apprête à sortir pour lui porter secours. La porte s'ouvre en grand et je vois Henriette paniquée se casser la gueule devant moi. Un ours force alors l'entrée du camping-car ! La bête se tourne vers moi, me trouvant plus appétissante qu'Henriette pour une raison que j'ignore.

Ah si ! Moins de tissu...

"C'est toi qui te casse ! Qu'est-ce que t'attends ? Dégage !"

J'hurle en retour avant d'attirer l'ours plus à l'intérieur pour qu'Henry fuit. Je fais face au monstre dans le plus simple appareil. Lorsqu'il se jette sur moi, je me jette littéralement sur le côté, gagnant une profonde zébrure au bras au passage.

Je hurle à nouveau. De douleur cette fois.

L'ours recommence. Ses griffes se plantent dans la carlingue du camping-car quelques centimètres avant de m'atteindre à la tête. Sous le coup de l'adrénaline, je fais les quelques pas vers la porte encore entrouverte et je sors en trombe ! Dans mon empressement, je rentre dans Barbara de plein fouet, la première arrivée sur les lieux. On s'écrase comme des merdes sur le sol encore gelé de la Lettonie.

J'avais passé une partie de la nuit à pleurer. Je m'attendais à ce que Tabitha prétexte qu'elle a un trop grand rang pour moi, du classisme comme on en voyait tout le temps à Trueman mais non. Elle avait paniqué puis s'était tue. Elle n'avait pas particulièrement été irrespectueuse et ça rendait les choses pires. Parce que je n'avais pas la colère pour apaiser mon chagrin.

Ce matin, au réveil, je me sentais lourde, fatiguée, mais cela ne dura pas car un fucking ours se ruait sur moi ! Je me mis à courir dans la direction opposée à l'ursidé et lorsque je fus assez proche d'un arbre, je lançai la chaine de mon kusarigama pour m'accrocher à une branche et grimper en me balançant. (I'm coming like a wreeeeeeecking baaaall)

"Barbara grosse saloooooooooope!" criai-je en panique.
Panique qui ne s'arrangea pas du tout quand je vis ma fouine, cette grosse conne, courir puis sauter sur l'ours ! Elle faisait même pas la taille de son nez bordel ! Je ne pouvais pas laisser mon animal de compagnie se faire zigouiller comme ça alors je décrochai mon kusarigama et... Tombai. La lame traversa son cou. Brigitte Bardot et Nicolas Hulot en auraient fait une syncope.

Cependant un autre cri d'ours se fit entendre. Un ours se fit voir, beaucoup plus gros. C'ÉTAIT. LA. MAMAN. Et elle était en colère.

La taille de l'engin... Il était plus grand que Pandi Serkis ! Il fallait que je fasse une diversion qui l'enverrait ailleurs. Et justement en parlant d'ailleurs, je vis Orian Harker.
La tête du bébé était à mes pieds. Le plan était tout tracé.

TIIIIIIIIIIR DE l(a tête d) 'OUUUUUUUUURS !!!!!!!!
J'avais tenté un headshot mais cela ressembla à une passe. Et l'ours suivit son morceau de petit dans un cris qui fit trembler tous mes os.

Après cette bataille contre Basilio, Orian s’occupa de choses plus importantes. Il téléphona longuement à Mila histoire de s’assurer que tout avait été réglé avec la Confrérie des Ombres. Surtout, il lui raconta les événements de la journée (en occultant certes les détails les moins reluisants pour lui) et en ricanant des performances des divers boulets participant. Il fallait bien la tenir au courant… Ensuite, il avait été tranquille pendant un moment devant son miroir, s’occupant de la personne la plus importante au monde (lui-même).

Le lendemain, le Parrain s’était levé tôt, de très bonne humeur. Il partit à l’écart du camp, en emmenant son nouveau doudou, le fusil. Pendant son « innocente promenade », il entendit des hurlements d’horreur, puis de douleur, qui sonnaient comme une douce musique à ses oreilles. Bon, c’était un peu contrariant que l’un de ces hurlements soit celui de Barbara Gward, il ne voulait pas que son jouet soit cassé. Vu les cris bestiaux qui s’ajoutait au tableau, il était assez facile de comprendre le problème. (Et soyons honnête, lorsqu’il avait vu les restes de nourriture des uns et des autres s’entasser la veille, la possibilité qu’un ours alléché puisse attaquer le camp avait traversé son esprit. Il n’avait rien fait pour l’empêcher, évidemment.)

De retour au camp, il vit Khalee et… OH ! Quel bel ours ! Cet animal féroce était encore plus effrayant que Pandi Serkis ! Ce serait dommage de le tuer…

Mais voilà, Khalee shoota dans ce qui semblait être une tête d’ourson dans sa direction, et l’ourse se mit aussitôt à courir vers Orian ! Alors celle-là… elle allait le payer cher. Cela dit, elle lui donnait une idée avec la tête d’ourson. Ce serait un acte digne d’un Parrain de glisser une tête d’ourson salement décapitée dans le lit d’un ennemi… Il devait trouver un moyen de la conserver, après tout ça ! Ce n’était pas encore la priorité. Orian rattrapa la tête dans une jolie reprise de volée et l’envoya droit sur la personne la plus proche, c’est-à-dire, Daphné. (Il se fichait bien de ce qui pouvait arriver à la blondinette, c’était une héroïne de l’EIFEIB. Qu’elle se débrouille.)

Une fois débarrassé du danger Orian leva son fusil et sembla mettre en joue l’ours… Tiens, aurait-il envie de protéger les étudiants sur sa responsabilité ? Les tirs atterrirent en réalité juste au pied de Khalee… Coïncidence ?

Simorgh dormait. Être un phénix et se trimballer plusieurs centaines de kilos de muscles et d’os, ça fatiguait. Surtout lorsque la température n’allait pas dans le sens de l’animal, ça n’aidait clairement pas. Blotti sur les cendres du feu de camps, les ailes toujours étendues au sol pour protéger les étudiants ayant eu besoin, le piaf dormait à poings fermés. Le danger rodait, il le savait mais… l’oiseau n’avait rien à craindre pour sa vie. Ni pour la protection qu’il offrait à ses confrères et consœurs (et Meladya surtout) qui était assez imposante pour protéger tout le monde lors des premières secondes d’attaques. Il fallait juste attendre des cris et…

Et crier. Criiier. Fort. Parce qu’un Phenix, ça dort bien. Donc les premiers cris n’eurent aucun effet sur son sommeil. Est-ce qu’il y avait un tri sélectif à la voix ? Peuuuut-être. Car clairement, il savait que cette nouvelle voix qui hurlait, était reliée à la petite amie (ou ex, Simorgh et Milo n’y comprenaient rien et s’en fichaient.) d’Owen alias son cousin. Et que ça allait chier sévère s’il lui arrivait quelque chose. Ah, les responsabilités familiales, s’échangèrent mentalement les deux âmes avant d’ouvrir un œil et… De voir un ours.

D’une rapidité sans nom, l’oiseau fonça sur l’ursidé, lui faisant lâcher sa prise dans un premier temps. Propulsé à quelques mètres, l’ours se releva dans un râle face auquel il eut une réponse de l’oiseau qui se rapprocha de lui. Pas content. PAS CONTENT DU TOUT LE PHENIX. Et c’est comme un vulgaire chiffon que Simorgh balaya d’un coup d’aile l’animal sur le côté face à la nouvelle charge. Bon, il avait compris qu’il devait dégager le nounours ? Non ? Merde, c’était qui la fille sur qui il avait envoyé la peluche ? Ah, une étudiante vilaine. Ou une adulte ? Bah, qu’importe. Ça n’était pas une des leurs. Tant pis. Qu’ils se démerdent. Il avait d’autres personnes à s’occuper comme Daphné vers qui il retourna et observa la plaie quelques secondes… avant de s’emparer de son corps dans son bec avec attention pour la porter à l’abri jusqu’au rassemblement de héros qui s’était fait d’un côté… Bien sûr, non sans lâcher une note mécontente à son attention et un regard de travers. Deux fois qu’il la sauvait. DEUX FOIS. Merde, elle pouvait pas se débrouiller un peu ?!

La nuit d’Adèle avait été beaucoup plus courte et beaucoup moins emplie de réveils vomitifs que la précédente… Il faut dire que, malgré quelques excès la veille, cela avait été beaucoup moins important que sa première soirée. Ce qui expliquait donc que, cette fois, elle fut l’une des première levée, parcourant le camp à la recherche d’une âme matinale comme elle pour discuter. Et c’est ainsi qu’elle assista, impuissante, à chacun des événements qui se déroulèrent ce matin-là… Elle assista à l’arrivée d’Henriette, courant vers son camping car avec un FUCKING OURS derrière elle, elle vit la jolie Éris, presque nue, rentrer dans Barbara, elle assista au meurtre du bébé puis à l’arrivée de la maman… Et tout ceci sans pouvoir rien faire. Elle voulait les aider, mais elle ne parvint pas à trouver de solution…

C’est pourquoi, comme une idiote, Adèle Magret avait simplement couru dans tout les sens en hurlant pour prévenir ceux qui dormaient encore et les pousser à fuir. Mais sa course fut cependant interrompu quelques instants plus tard lorsque l’ourse, propulsée par on ne sait quoi, lui rentra de plein fouet dedans… Légèrement sonnée, la FDP n’eut pas le temps d’esquiver la patte de l’animal, qui planta ses griffes dans son dos. Non pas que ça la dérange – elle poussa même un gémissement discret en sentant la douleur l’envahir – mais elle ne voulait pas non plus être dévorée, et il aurait donc mieux fallut qu’elle dégage d’ici ! Ce qu’elle réalisa à l’instant même où la bête leva une nouvelle fois sa patte pour lui asséner un deuxième coup. La Larressingloise esquiva donc en roulant sur le côté, tout en se concentrant pour activer son pouvoir. Elle ne savait absolument pas à quoi ça allait lui servir, mais elle fit pousser ses cheveux de manière à être la plus petite possible, et se mit à courir. Peut-être qu’ainsi, l’ourse la perdrait de vue. Ou peut-être encore qu’elle trébucherait dans les cheveux, tombant juste devant Altéa…

« Oups, désolé ! »

Mais, vu sa taille actuelle, la voix d’Adèle devait plus être celle d’une chipmunk que d’une humaine, et il n’était donc pas certain que sa camarade l’ait entendue…

Après cette journée mouvementée et cette veille tardive, Altea avait besoin de dormir. Si elle s’était endormie vite, des chasseurs lettons s’étaient infiltrés dans ses rêves. Aussi n’était-il pas étonnant que des hurlements s’invitent aussi dans ses cauchemars. C’est seulement lorsque les images d’horreur s’estompèrent mais que les sons persistèrent qu’elle se rendit compte qu’ils étaient réels. Somnolente, elle mit un instant à réaliser que ce qu’elle entendait, c’était Adèle qui criait. A travers les murs du camping-car, elle entendit les mots « ours », et « fuir », et enfin la connexion se fit.

La jeune fille se leva, attrapa une pochette de sang qu’elle gardait toujours, et sortit, nu-pieds et vêtue d’un survêtement léger faisant office de pyjama. Ses yeux endormis se posèrent sur un énorme ours et sur… une horrible tête d’ourson décapitée. Le cœur au bord des lèvres, Altea ne pouvait s’empêcher de ressentir de la peine pour cet animal… C’est seulement ensuite qu’elle se rendit compte que l’ours se dirigeait vers elle. Et alors qu’elle commença à courir pour s’écarter de son chemin, elle chuta sur quelque chose.

En tombant, ses oreilles arrivèrent au niveau de la bouche de la chose, suffisamment proche pour qu’elle puisse entendre un « désolée » et… reconnaître Adèle et sa masse de cheveux. D’un seul coup elle était réveillée Altea. L’adrénaline était bien montée… fallait dégager de là. Altea se releva et attrapa Adèle sous le bras, en prenant garde à prendre aussi ses cheveux, pour ne pas se prendre les pieds dedans. Mais le temps de faire cela, c’était déjà trop tard. L’ours était sur elle. Elle bondit pour éviter un coup de griffe dans sa jambe… et se prit de plein fouet un coup de patte de revers, qui l’envoya rouler plusieurs mètres plus loin. Au moins, elle protégea Adèle dans la chute…

Sauf que l’ours revenait déjà sur elle ! Que faire ? les yeux d’Altea se posèrent sur le cadavre de l’ourson… Dégoûtée de ce qu’elle allait faire, elle déboucha rapidement sa pochette de sang. Ensuite, elle utilisa toutes les réserves à proximité (celles de l’ourson et de sa pochette) et les jeta sur l’ours. La pression était élevée, et l’ours recula de quelque pas. Altea en pour courir se cacher avec Adèle, alors que l’ours trouvait une nouvelle cible, devant laquelle le jet de sang l'avait placée. Alden.

Soirée sympa. Un vin dégueulasse. Pas mal de joints, surtout. Neville qui marche sur l’eau. Dormir. Se réveiller (avec un peu mal au crâne) et mettre son casque antibruit parce que la caravane d’à côté est un tantinet bruyante. Sympathique, ce casque qui isolait aussi bien des tirs de fusil que des hurlements de douleur dus à une attaque d'ours intempestive. Ce qui sortit Alden de sa demi-torpeur, ce fut la montée de stress dans les pensées d’Altea, toute proche. Alden se concentra pour établir une carte mentale des activités psychiques. Il repéra des expressions douloureuses à divers endroits du camp... et une pensée animale qui fonçait droit sur Altea et Adèle. Shit. Alden arriva à l’endroit où se trouvait l’ours juste au moment où Altea venait de créer un geyser de sang. L’animal ploya sur la pression et se déplaça... juste en face d’Alden. Le regard de l’ours et le sien se croisèrent, et ce fut très net qu’à cet instant, l’animal le prit pour sa nouvelle cible, sous le regard catastrophé de la petite Tsumi.

Tout sanguinolent et crocs dehors, l’ours se précipita... Et Alden ne bougea pas. Comme s'il attendait quelque chose. Et en fait, c'était le cas. Il se demandait si se faire attaquer par un animal furieux avec aucun objet pour se défendre lui ferait de nouveau éprouver du stress, cette sensation qu’il n’avait pas rencontré depuis longtemps. (En dehors d’enfermement dans les ascenseurs, d’Altea et de Basilio). Mais non. Le pas lourd de l’ours ne créait ni accélération du rythme cardiaque, ni sentiment de terreur. Il se sentait toujours calme, comme s’il avait toujours du temps devant lui. Et il savait comment gérer l’ours.

Alden déclencha une forte attaque mentale ciblée sur la bête. Il empêcha ainsi son fonctionnement mental et donc sa course. Elle persista avec difficulté... mais plus elle se rapprochait, plus la douleur était intense. Elle prit la fuite, soustrayant ainsi à l’emprise télépathique. Alden s’en désintéressa (elle n’allait pas vers la tente de Basilio ou Neville et il n’avait pas pour ambition de devenir tortionnaire d’ours...), et alla retrouver Altea quelques mètres plus loin, histoire de s’enquérir de son état (et de celui d’Adèle en même temps). Quant à l’ours, toujours furieuse, décida de retourner sur sa cible précédente. Sauf qu’elle choisit la mauvaise fille fine, brune et aux yeux bleus : Méladya

Un sommeil agité, des images de Khalee et de ce qu’il s’était passé dans la forêt lui revenant sans cesse à l’esprit… Voilà à quoi ressembla la nuit de Tabitha Truelle. Et, à vrai dire, contrairement à ce qu’elle espérait, la matinée ne fut pas vraiment mieux… Tentant de se rendormir suite à un énième réveil en sursaut, l’Oméga fut en effet dérangée par de nombreux cris, à l’extérieur. Des cris qu’elle tenta d’ignorer pendant de longues minutes, mais qui ne firent que s’accentuer au fur et à mesure du temps. C’est donc un peu énervée, et vêtue de son pyjama tout ce qu’il y a de moins vilain – avec des motifs licornes, si ça intéresse quelqu’un – que Taby sortit de son camping-car pour aller dire à ces idiots qu’il y en avait certain qui voulaient dormir un peu plus. Et c’est à cet instant précis qu’elle se retrouva face à un ours… Un FREAKIN’ OURS dont le dos cramait légèrement…

« Mais c’est quoi ce BORDEL ?! »

Entièrement envahie par l’adrénaline, beaucoup plus réveillée que quelques secondes auparavant, la jeune femme sauta de justesse sur le côté, esquivant ainsi l’animal qui n’avait pas arrêté sa course et détruisit donc l’endroit où elle dormait. Mais c’était le moindre des soucis de Tabitha, actuellement, puisque la bête faisait demi-tour pour se diriger à nouveau vers elle, et qu’il fallait qu’elle fasse quelque chose si elle ne voulait pas finir écrabouillée… C’est pourquoi, après avoir réfléchi en un temps record, elle se servit de son pouvoir pour se téléporter un peu plus loin, hors de portée de l’ours, avant de le provoquer en faisant le plus de bruit possible. Comme prévu, l’animal se retourna et se précipita de nouveau vers sa cible, qui attendit le dernier moment pour se téléporter de nouveau et éviter encore une fois de mourir écrasée. Sauf que, cette fois-ci, il y avait quelqu’un derrière elle, quelqu’un qui fut choisi comme nouvelle cible… Tu penseras à dire à ta cousine que Tabitha n’avait pas fait exprès, Basilio !

Basilio avait tout du vieux con. Ronchon, frustré, à râler pour rien… jusqu’à même porter des bouchons ! Même dans fans une forêt en Lettonie il dut en porter malgré le silence… Pourquoi ? Parce qu’entendre la voix de son STUPIDE ONCLE DU PASSÉ et celle de L’AUTRE TORCHON DEFRAICHI DE NEVILLE, ENSEMBLES, RIRE, C’ETAIT UNE SOUFFRANCE SANS NOM POUR LE PAUVRE HEROS. Barbara dans ses bras, il préféra l’y laisser tranquillement et vivre dans le déni de cette...chose qui semblait naitre entre deux types qui n’avaient strictement rien à voir.

Les boules quies bien enfoncées (peut-être trop, une petite inflammation après l’extinction de voie peut-être?), il n’entendit pas au petit matin Barbara se lever ni les cris, encore trop plongé dans ses rêves… Mais à force… petit à petit, les cris commencèrent à s’incruster dans son rêve, le rendant assez étrange… Au final, ce fut une voix HORRIBLE (Tabitha) qui l’extirpa de son sommeil et…

La tête brune sortit de la tente, prêt à gueuler (même s’il n’aurait pas pu, ayé, plus de voix, finito.) mais se prit un ours de plein fouet dans la face, le faisant aussitôt se tordre vers l’arrière… Et emportant la tente avec lui dans la chute. Le souffle court sous la surprise, il sentit une fourrure entière sur lui… Avant de se prendre un coup de patte paniqué sur le visage, marquant celui-ci. L’animal patina en panique, souhaitant fuir tout en piétinant le pauvre Basilio (oui, là, on peut dire le pauvre) avant d’être soulevé par une force invisible mais instable. Sous la douleur et la panique, le temps de quelques secondes avant de voir le dos de la bête fumer…

Basilio aimait les animaux. Ça ne se voyait peut-être pas. Encore moins lorsque Baz usa de sa télékynesie pour faire rouler l’ours sur le dos au sol pour éteindre les flammèches. Les yeux exorbités tout deux, l’ours connut une nouvelle grimpée d’adrénaline lorsqu’il fut à nouveau dans les airs. Le temps que… Baz réfléchisse. Et observe tout autour de lui des blessés… La tête et le corps d’un ours séparés... Du sang… Sur l’ours, sur lui aussi… BORDEL ILS AVAIENT FOUTU QUOI CES CONNARDS DE VILAINS ?! PAUVRES OURS ! … Encore plus lorsqu’il relacha sa main (et donc l’ours) sans le vouloir à quelques mètres du sol en voyant Barbara un peu plus loin. … Sur Neville. Sans faire exprès, hein.